Richter
Dans un bureau où il sent bon les fruits des bois et l'herbe fraîchement coupée, deux demoiselles discutent autour d'une table en fer forgé où le thé est servi. La première est très jeune, six ou sept ans à peine. Elle porte une robe de dentelle blanche et ses cheveux sont délicatement noués en deux jolies couettes. Son visage est certes enfantin, mais il reflète dans son regard une profonde maturité.
Disons que ce n'est pas une mauvaise bougre, mais elle risque de m'attirer des ennuis avec son manque de discrétion.
Monseigneur préfère donc qu'elle reste au Paradis pour l'instant ?
La deuxième est visiblement plus âgée bien qu'elle ne semble pas avoir dépassé la majorité. Debout à côté de la « table de jardin », elle traite son homologue avec déférence.
Pas forcément au Paradis... Mais un séjour sur Terre est à proscrire. Les services de Dominique m'ont suffisamment à l’œil comme ça. Je ne peux pas me permettre de mettre en avant une ange dévergondée qui pratique le vaudou en public tu comprends ? Même si je l'aime bien.
Un petit sourire adoucit encore plus les traits de l'enfant. Penser pouvoir invoquer Papa Legba en étant juste Serviteur... Cette naïveté en serait presque touchante.
Vous avez quelque chose en tête Monseigneur... Je me trompe ?
Exact ! Je sais qu'elle a une sorte de don pour s'occuper des autres. Empathie, massage, relaxation, yoga, toutes ces bêtises... Je me disais qu'elle pourrait tenir un centre ici, sur mon Domaine, qui serait dédié aux soins psychologiques. Certains en ont bien besoin.
Ange repose le dossier de Richter. Une ange qui a visiblement beaucoup de cœur, mais pas encore assez de plomb dans la tête d'après le gentil Ewok qui lui a donné ce rapport.
Il paraît que les salons sont un lieux idéal pour discuter... peut-être qu'échanger avec des camarades lui permettra d'apprendre les ficelles du métier.
Après... elle aussi va devoir prendre des leçons. Elle est débrouillarde, mais risque de se brûler les ailes en piétinant ouvertement les règles... Elle manque encore de subtilité.
On va appeler ça de la subtilité oui... Ce serait déplacé de dire qu'elle doit plutôt ruser pour ne plus se faire prendre la main dans le sac.
L'adolescente sourit à son tour. Elle a bien compris le sous-entendu.
Je vois... Sucette ?
… à la fraise ? Oui, merci !
Dans un bureau où il sent bon les fruits des bois et l'herbe fraîchement coupée, deux demoiselles discutent autour d'une table en fer forgé où le thé est servi. La première est très jeune, six ou sept ans à peine. Elle porte une robe de dentelle blanche et ses cheveux sont délicatement noués en deux jolies couettes. Son visage est certes enfantin, mais il reflète dans son regard une profonde maturité.
Disons que ce n'est pas une mauvaise bougre, mais elle risque de m'attirer des ennuis avec son manque de discrétion.
Monseigneur préfère donc qu'elle reste au Paradis pour l'instant ?
La deuxième est visiblement plus âgée bien qu'elle ne semble pas avoir dépassé la majorité. Debout à côté de la « table de jardin », elle traite son homologue avec déférence.
Pas forcément au Paradis... Mais un séjour sur Terre est à proscrire. Les services de Dominique m'ont suffisamment à l’œil comme ça. Je ne peux pas me permettre de mettre en avant une ange dévergondée qui pratique le vaudou en public tu comprends ? Même si je l'aime bien.
Un petit sourire adoucit encore plus les traits de l'enfant. Penser pouvoir invoquer Papa Legba en étant juste Serviteur... Cette naïveté en serait presque touchante.
Vous avez quelque chose en tête Monseigneur... Je me trompe ?
Exact ! Je sais qu'elle a une sorte de don pour s'occuper des autres. Empathie, massage, relaxation, yoga, toutes ces bêtises... Je me disais qu'elle pourrait tenir un centre ici, sur mon Domaine, qui serait dédié aux soins psychologiques. Certains en ont bien besoin.
Ange repose le dossier de Richter. Une ange qui a visiblement beaucoup de cœur, mais pas encore assez de plomb dans la tête d'après le gentil Ewok qui lui a donné ce rapport.
Il paraît que les salons sont un lieux idéal pour discuter... peut-être qu'échanger avec des camarades lui permettra d'apprendre les ficelles du métier.
Après... elle aussi va devoir prendre des leçons. Elle est débrouillarde, mais risque de se brûler les ailes en piétinant ouvertement les règles... Elle manque encore de subtilité.
On va appeler ça de la subtilité oui... Ce serait déplacé de dire qu'elle doit plutôt ruser pour ne plus se faire prendre la main dans le sac.
L'adolescente sourit à son tour. Elle a bien compris le sous-entendu.
Je vois... Sucette ?
… à la fraise ? Oui, merci !