03-06-2005, 05:04 AM
(Petit texte, sur le thème d'Andrealphus. Pas vraiment un exemple, mais si vous trouvez qu'il convient, n'hésitez pas. C'est davantage un essai de style.)
Elle le sentait derrière son dos. Sa présence s'était faite plus tangible alors que la musique s'écoulait autour d'elle. Doucement, lentement, elle avait apâté la proie, elle l'avait vue, depuis son entrée dans la discothèque, suivre la longue spirale parfaitement rôdée qui le menerait à elle. Ses cheveux blonds, ses yeux verts et ce sourrire de séducteur... La meilleure bête du troupeau, un étalon à dompter. Cette nuit. C'était pour cette nuit.
Il était entré il y a deux heures déja, altier dans ses largesses...
Des pièces jaunes, de billets verts et des cartes bleues...
Le videur soudoyé, il avait payé une tournée, et offert à large pourboire à la serveuse, affichant ce sourrire suffisant. Il était beau dans son masque, dans son mensonge et son orgueueil, comme un empereur fièrement drapé dans sa toge, au milieu d'une ville en flammes, ignorant que le feu le consumme déja. Il commençait le ballet des couleurs qui le mènerait jusqu'à elle.
Quelques minutes plus tard, il était sombre comme un poète pris de folie...
Des cocktails rouges, des alchools bleus, des liqueurs jaunes...
Décoiffé, riant comme un dément sans but ni raison, il vidait les verres comme pour combler le trou de sa personnalité vacante. Sa réserve s'amenuisait, tout comme ses résistances. Le fruit mûrissait doucement, baignant dans l'alchool, confit de décadence. Son rire raisonnant, comme l'écho de sa pudeur, hurlant au bord du gouffre où il la précipitait. Soudain, il se leva et se dirigea vers les toilettes...
C'est dans l'obscurité, dans le secret, que le ballet se poursuivait...
Comprimés roses, pillules bleues et herbe verte...
Dans l'ignorance et dans l'oubli, il troquait son restant de dignité contre les paradis artificiels, il s'attachait lui-même au chevalet de son bourreau. Le voila qui sortait, détruit et pourtant débordant d'énergie. Frankeinstein de l'humble, on lui volait sa vie pour lui faire cadeau d'une autre, plus belle, plus folle, mais aussi tellement courte... Il était vaincu, cet étalon, et il cavalait vers la boucherie comme si il ne devait plus jamais courrir. Il l'avait rejointe sur la piste de dance...
Se déhanchant follement sur la musique, il mettait ses dernières forces dans son chant du cygne...
Projecteurs jaunes, lumières rouges, et dalles bleues...
Il dansait pour elle, il l'apporchait, elle pouvait le sentir. Elle attendait impatiement le contact. Elle savait qu'il viendrait... Là, maintenant. Son bassin frottait sa minijupe tandis que son corps à elle se déhanchait sur la musique. Elle sourrit pour elle-même. Le poisson était ferré. Elle se pencha un peu en avant pour appuyer sa croupe sur le bassin de sa proie. Oui, il la voulait... Frottes toi, comme ça... Bien... Tu es à moi.
Des bras l'entourrèrent et elle s'y lova, bougeant sensuellement son corps contre celui de cette proie qui se croyait chasseur.
Et au milieu des lumières, ses mains se la découvrirent...
Peau rose, dentelle blanche et lèvres rouges...
Tout se jouerait au premier regard, il serait sien à jamais.
... Et des yeux noirs, si noirs...
Dans lesquels il plongea sans hésiter.
L'Enfer est une spirale, se perdant dans un regard
Tel un message à l'entrée: "Abandonnes tout espoir..."
Elle le sentait derrière son dos. Sa présence s'était faite plus tangible alors que la musique s'écoulait autour d'elle. Doucement, lentement, elle avait apâté la proie, elle l'avait vue, depuis son entrée dans la discothèque, suivre la longue spirale parfaitement rôdée qui le menerait à elle. Ses cheveux blonds, ses yeux verts et ce sourrire de séducteur... La meilleure bête du troupeau, un étalon à dompter. Cette nuit. C'était pour cette nuit.
Il était entré il y a deux heures déja, altier dans ses largesses...
Des pièces jaunes, de billets verts et des cartes bleues...
Le videur soudoyé, il avait payé une tournée, et offert à large pourboire à la serveuse, affichant ce sourrire suffisant. Il était beau dans son masque, dans son mensonge et son orgueueil, comme un empereur fièrement drapé dans sa toge, au milieu d'une ville en flammes, ignorant que le feu le consumme déja. Il commençait le ballet des couleurs qui le mènerait jusqu'à elle.
Quelques minutes plus tard, il était sombre comme un poète pris de folie...
Des cocktails rouges, des alchools bleus, des liqueurs jaunes...
Décoiffé, riant comme un dément sans but ni raison, il vidait les verres comme pour combler le trou de sa personnalité vacante. Sa réserve s'amenuisait, tout comme ses résistances. Le fruit mûrissait doucement, baignant dans l'alchool, confit de décadence. Son rire raisonnant, comme l'écho de sa pudeur, hurlant au bord du gouffre où il la précipitait. Soudain, il se leva et se dirigea vers les toilettes...
C'est dans l'obscurité, dans le secret, que le ballet se poursuivait...
Comprimés roses, pillules bleues et herbe verte...
Dans l'ignorance et dans l'oubli, il troquait son restant de dignité contre les paradis artificiels, il s'attachait lui-même au chevalet de son bourreau. Le voila qui sortait, détruit et pourtant débordant d'énergie. Frankeinstein de l'humble, on lui volait sa vie pour lui faire cadeau d'une autre, plus belle, plus folle, mais aussi tellement courte... Il était vaincu, cet étalon, et il cavalait vers la boucherie comme si il ne devait plus jamais courrir. Il l'avait rejointe sur la piste de dance...
Se déhanchant follement sur la musique, il mettait ses dernières forces dans son chant du cygne...
Projecteurs jaunes, lumières rouges, et dalles bleues...
Il dansait pour elle, il l'apporchait, elle pouvait le sentir. Elle attendait impatiement le contact. Elle savait qu'il viendrait... Là, maintenant. Son bassin frottait sa minijupe tandis que son corps à elle se déhanchait sur la musique. Elle sourrit pour elle-même. Le poisson était ferré. Elle se pencha un peu en avant pour appuyer sa croupe sur le bassin de sa proie. Oui, il la voulait... Frottes toi, comme ça... Bien... Tu es à moi.
Des bras l'entourrèrent et elle s'y lova, bougeant sensuellement son corps contre celui de cette proie qui se croyait chasseur.
Et au milieu des lumières, ses mains se la découvrirent...
Peau rose, dentelle blanche et lèvres rouges...
Tout se jouerait au premier regard, il serait sien à jamais.
... Et des yeux noirs, si noirs...
Dans lesquels il plongea sans hésiter.
L'Enfer est une spirale, se perdant dans un regard
Tel un message à l'entrée: "Abandonnes tout espoir..."