03-30-2005, 10:30 PM
J'ai couru à en perdre haleine. Les passants se retournaient sur mon passage, poussant quelques jurons s'ils avaient été bousculés, grommelant quelques lieux communs sur les jeunes de maintenant s'ils étaient juste témoins de ma fuite éperdue. Aucune aide à attendre d'eux, il était seul.
J'ai tourné au coin d'une rue, sentant sur ma nuque le souffle court de mon poursuivant, un homme baraqué et l'air pas commode. Je pouvais sentir le souffre émanant de cet homme. Un démon, à n'en point douter et qui voulait me tuer.
Une voiture débouchant à l'autre bout de la rue lui fonçait dessus. Mais qu'est-ce qu'ils voulaient, tous, à la fin ?!?
Me tuer bien evidemment, question stupide... Mais je n'avais pas l'intention de me laisser faire. Je me sentais des devoirs envers mon incarna humain. Ce brillant jeune homme avait commencé un BTS de comptabilité et ses parents s'étaient saignés aux quatre veines pour lui permettre de faire des études, pour lui permettre d'échapper à leur vie d'ouvriers, de petites gens. Lui serait quelqu'un d'autre, quelqu'un d'important. Il était au Paradis maintenant et il était heureux mais ses parents étaient encore là et il n'était pas question que leur fils disparaisse...
J'ai tourné dans la ruelle pour éviter que la voiture ne puisse me couper la route. J'ai sauté par dessus les poubelles, sentant une onde de chaleur se dégager du plastique fondu et j'ai alors compris que mon poursuivant avait craché un jet de flammes à l'endroit exact où je me trouvais une seconde plus tôt...
Je me suis mis à courir vite, très vite, plus vite encore. Le démon perdait du terrain et j'allais déboucher de l'autre côté, dans une nouvelle rue, pas très loin du métro, j'allais pouvoir m'échapper.
...
J'ai repris mes esprits, un peu sonné. J'étaist allongé sur le sol, baignant dans une mare de sang. Mon propre sang... J'avais du mal à respirer, je santais une sourde douleur au niveau de mon ventre. J'ai relevé la tête comme j'ai pu, Dieu que ça faisait mal... J'ai vu que j'avais été eventré. Mes jambes gisaient, flasques et sans vie, dans une position pas vraiment naturelle.
Le troisième était embusqué à la sortie de la ruelle. Il s'était bien caché et je ne l'avais pas vu venir. Il avait frappé de ses griffes démoniaques, tranchant chairs et os, coupant net tous mes espoirs de fuites, de survie. Bizarrement, je n'ai songé ni à ses pairs qui allaient se demander pourquoi j'étais en retard ni à ma mission que je ne pourrais achever. J'ai repensé aux bons moments passés Chez Régis et je me suis demandé s'il y en aurait d'autres.
...
La violence du coup de poing me ramena à la réalité. Le démon costaud m'avait empoigné par le col et frappé au visage. Il grimaçait, visiblement fatigué.
" Tu nous as fait courir, putain d'emplumé ! Tu vas saigner maintenant, tu vas regretter ça !
- Du calme Satanass, du calme... Il va mourir, qu'est-ce que tu veux de plus...
- Je veux qu'il souffre ! "
L'homme qui avait parlé était plutôt grand, athlétique. il avait des cheveux assez long, jusqu'aux épaules. Il était beau, inquiétant aussi. Je me demandais, d'une façon un peu iréelle, duquel j'avais le plus peur, du sauvage prêt à me couper en morceaux ou de celui qui me regardait avec ces yeux noirs et pourtant si froids... Et qui me souriait.
" D'accord Crow, on fait comme ça. De toutes façons c'est même pas drôle."
Apparemment, l'autre lui avait dit quelque chose et le démon furieux m'avait lâché. Il était parti et le barbare remontait dans la voiture qui s'était garée devant nous. Quoi , ils allaient me laisser là, comme ça ?
Je n'ai pas cherché à comrpendre par quel coup du sort je pouvais être aussi chanceux et j'ai commençé à ramper, lentement, péniblement, me traînant entre deux soubresauts comme un ver de terre sur le bitume trop chaud d'une journée d'été... Et c'est là que je les ai entendus rire. Ils m'observaient depuis leur voiture, hilare. Me voir m'avilir ainsi les a rempli de joie et quand j'ai senti les doigts du troisième, celui qu'ils appaelaient Crow, empoigner mes cheveux pour relever ma tête et découvrir ma nuque, j'ai compris qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de me laisser fuir, juste de me le faire croire un instant.
" Tu n'auras pas mal."
Juste avant que ses griffes ne m'achèvent, j'ai eu l'étrange pensée que sa voix était chaude, amicale et virile à la fois. J'aurais aimé connaître cet être, en d'autres circonstances. Plus plus rien. Il n'avait pas menti.
Quand je me suis réveillé dans l'Eglise, j'ai eu un long moment pour méditer sur les démons, leur cruauté et leur malice. Je dois dire que je n'en n'ai pas tiré de conclusions très optimistes pour la race humaine...
J'ai tourné au coin d'une rue, sentant sur ma nuque le souffle court de mon poursuivant, un homme baraqué et l'air pas commode. Je pouvais sentir le souffre émanant de cet homme. Un démon, à n'en point douter et qui voulait me tuer.
Une voiture débouchant à l'autre bout de la rue lui fonçait dessus. Mais qu'est-ce qu'ils voulaient, tous, à la fin ?!?
Me tuer bien evidemment, question stupide... Mais je n'avais pas l'intention de me laisser faire. Je me sentais des devoirs envers mon incarna humain. Ce brillant jeune homme avait commencé un BTS de comptabilité et ses parents s'étaient saignés aux quatre veines pour lui permettre de faire des études, pour lui permettre d'échapper à leur vie d'ouvriers, de petites gens. Lui serait quelqu'un d'autre, quelqu'un d'important. Il était au Paradis maintenant et il était heureux mais ses parents étaient encore là et il n'était pas question que leur fils disparaisse...
J'ai tourné dans la ruelle pour éviter que la voiture ne puisse me couper la route. J'ai sauté par dessus les poubelles, sentant une onde de chaleur se dégager du plastique fondu et j'ai alors compris que mon poursuivant avait craché un jet de flammes à l'endroit exact où je me trouvais une seconde plus tôt...
Je me suis mis à courir vite, très vite, plus vite encore. Le démon perdait du terrain et j'allais déboucher de l'autre côté, dans une nouvelle rue, pas très loin du métro, j'allais pouvoir m'échapper.
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J'ai repris mes esprits, un peu sonné. J'étaist allongé sur le sol, baignant dans une mare de sang. Mon propre sang... J'avais du mal à respirer, je santais une sourde douleur au niveau de mon ventre. J'ai relevé la tête comme j'ai pu, Dieu que ça faisait mal... J'ai vu que j'avais été eventré. Mes jambes gisaient, flasques et sans vie, dans une position pas vraiment naturelle.
Le troisième était embusqué à la sortie de la ruelle. Il s'était bien caché et je ne l'avais pas vu venir. Il avait frappé de ses griffes démoniaques, tranchant chairs et os, coupant net tous mes espoirs de fuites, de survie. Bizarrement, je n'ai songé ni à ses pairs qui allaient se demander pourquoi j'étais en retard ni à ma mission que je ne pourrais achever. J'ai repensé aux bons moments passés Chez Régis et je me suis demandé s'il y en aurait d'autres.
...
La violence du coup de poing me ramena à la réalité. Le démon costaud m'avait empoigné par le col et frappé au visage. Il grimaçait, visiblement fatigué.
" Tu nous as fait courir, putain d'emplumé ! Tu vas saigner maintenant, tu vas regretter ça !
- Du calme Satanass, du calme... Il va mourir, qu'est-ce que tu veux de plus...
- Je veux qu'il souffre ! "
L'homme qui avait parlé était plutôt grand, athlétique. il avait des cheveux assez long, jusqu'aux épaules. Il était beau, inquiétant aussi. Je me demandais, d'une façon un peu iréelle, duquel j'avais le plus peur, du sauvage prêt à me couper en morceaux ou de celui qui me regardait avec ces yeux noirs et pourtant si froids... Et qui me souriait.
" D'accord Crow, on fait comme ça. De toutes façons c'est même pas drôle."
Apparemment, l'autre lui avait dit quelque chose et le démon furieux m'avait lâché. Il était parti et le barbare remontait dans la voiture qui s'était garée devant nous. Quoi , ils allaient me laisser là, comme ça ?
Je n'ai pas cherché à comrpendre par quel coup du sort je pouvais être aussi chanceux et j'ai commençé à ramper, lentement, péniblement, me traînant entre deux soubresauts comme un ver de terre sur le bitume trop chaud d'une journée d'été... Et c'est là que je les ai entendus rire. Ils m'observaient depuis leur voiture, hilare. Me voir m'avilir ainsi les a rempli de joie et quand j'ai senti les doigts du troisième, celui qu'ils appaelaient Crow, empoigner mes cheveux pour relever ma tête et découvrir ma nuque, j'ai compris qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de me laisser fuir, juste de me le faire croire un instant.
" Tu n'auras pas mal."
Juste avant que ses griffes ne m'achèvent, j'ai eu l'étrange pensée que sa voix était chaude, amicale et virile à la fois. J'aurais aimé connaître cet être, en d'autres circonstances. Plus plus rien. Il n'avait pas menti.
Quand je me suis réveillé dans l'Eglise, j'ai eu un long moment pour méditer sur les démons, leur cruauté et leur malice. Je dois dire que je n'en n'ai pas tiré de conclusions très optimistes pour la race humaine...