- Non, répond le Novalis implacable, car il est clair qu'il ne va pas bouger et ne compte pas reprendre la rose.
Il n'épargne pas non plus la jeune femme de son regard, deux diamants bleus étincelants et sans ombre, ni de son sourire. Oui, parce qu'il sourit. Un sourire un peu particulier, indéfinissable : ni gentil, ni désespéré, ni moqueur, ni mauvais, ni compatissant, ni fêlé.
- Je ne sais pas aimer mieux que toi. Je n'aime jamais les bonnes personnes et j'en aime plusieurs à la fois. Rapport à la foi chrétienne on a vu mieux.
J'en ai marre d'être gentil, tu sais, ça ne rapporte rien du tout.
Je suis censé avoir des amis, aucun ne veut être seul avec moi un instant.
Aucun ne veut m'inviter chez lui.
Aucun ne me considère comme indispensable.
Aucun ne veut que je le suive.
T'appelle ça de l'amitié ?
Je suis juste la cinquième roue du carrosse, Kimmy.
L'Ange des fleurs déroule tout cela sans atermoiements, en simple constatation, avec son sourire et ses yeux d'azur expressifs rivés sur la Michel.
- Mais ce ne m'empêche pas de vous aimer, c'est peut-être le pire. Ce n'est pas à vous que j'en veux, parce que pour que ça se reproduise avec tous, c'est que ça vient de moi.
Je t'aime.
Je l'aime.
J'en ai aimé d'autres.
Un jour j'aimerai peut-être encore.
Quand je vous aurai oubliés, et tout ce qui va avec.
Il se lève enfin, d'un mouvement vif. Il parle même avec de grands gestes comme s'il exprimait ainsi tout ce qu'il n'arrive pas à faire passer par les mots.
- Là, j'ai juste envie de casser plein de choses, de tout démolir autour. Pourquoi est-ce que tu perdrais mon amitié, hein ? Tu en as fait exprès de ne pas m'aimer ? Non, donc mon amitié t'est acquise.
Mais ta réponse elle est nulle.
Je fais quoi avec ça ? T'aurais pu me dire non, simplement non. Clair, net, définitif. Comme ça, si on se recroise un jour, aucun espoir n'aurait pu naître.
Là, c'est non mais tu essaies d'être gentille. Pourquoi ? Tu t'en vas après.
Arrêt sur image, arrêt sur le son. Comme une idée, une lumière au dessus de la tête de l'Ange des fleurs. Il pivote et vient se placer juste devant la guerrière.
- En fait, je n'ai jamais demandé qu'on m'aime comme "je sais le faire".
Et il ajoute avec une pointe d'humour :
- Je ne tiens pas de compte d'amour : je t'aime tant, tu me dois tant, tu m'aimes un peu moins, je te donne moins.
...
Mais bon, va, fait-il en redevenant sérieux, sans être désagréable. Si tu ne m'aimes pas, pars tranquille. Je vais aller de ce pas informer Maître Yavin que je partirai dès que l'administration m'en donnera l'autorisation.
Il n'épargne pas non plus la jeune femme de son regard, deux diamants bleus étincelants et sans ombre, ni de son sourire. Oui, parce qu'il sourit. Un sourire un peu particulier, indéfinissable : ni gentil, ni désespéré, ni moqueur, ni mauvais, ni compatissant, ni fêlé.
- Je ne sais pas aimer mieux que toi. Je n'aime jamais les bonnes personnes et j'en aime plusieurs à la fois. Rapport à la foi chrétienne on a vu mieux.
J'en ai marre d'être gentil, tu sais, ça ne rapporte rien du tout.
Je suis censé avoir des amis, aucun ne veut être seul avec moi un instant.
Aucun ne veut m'inviter chez lui.
Aucun ne me considère comme indispensable.
Aucun ne veut que je le suive.
T'appelle ça de l'amitié ?
Je suis juste la cinquième roue du carrosse, Kimmy.
L'Ange des fleurs déroule tout cela sans atermoiements, en simple constatation, avec son sourire et ses yeux d'azur expressifs rivés sur la Michel.
- Mais ce ne m'empêche pas de vous aimer, c'est peut-être le pire. Ce n'est pas à vous que j'en veux, parce que pour que ça se reproduise avec tous, c'est que ça vient de moi.
Je t'aime.
Je l'aime.
J'en ai aimé d'autres.
Un jour j'aimerai peut-être encore.
Quand je vous aurai oubliés, et tout ce qui va avec.
Il se lève enfin, d'un mouvement vif. Il parle même avec de grands gestes comme s'il exprimait ainsi tout ce qu'il n'arrive pas à faire passer par les mots.
- Là, j'ai juste envie de casser plein de choses, de tout démolir autour. Pourquoi est-ce que tu perdrais mon amitié, hein ? Tu en as fait exprès de ne pas m'aimer ? Non, donc mon amitié t'est acquise.
Mais ta réponse elle est nulle.
Je fais quoi avec ça ? T'aurais pu me dire non, simplement non. Clair, net, définitif. Comme ça, si on se recroise un jour, aucun espoir n'aurait pu naître.
Là, c'est non mais tu essaies d'être gentille. Pourquoi ? Tu t'en vas après.
Arrêt sur image, arrêt sur le son. Comme une idée, une lumière au dessus de la tête de l'Ange des fleurs. Il pivote et vient se placer juste devant la guerrière.
- En fait, je n'ai jamais demandé qu'on m'aime comme "je sais le faire".
Et il ajoute avec une pointe d'humour :
- Je ne tiens pas de compte d'amour : je t'aime tant, tu me dois tant, tu m'aimes un peu moins, je te donne moins.
...
Mais bon, va, fait-il en redevenant sérieux, sans être désagréable. Si tu ne m'aimes pas, pars tranquille. Je vais aller de ce pas informer Maître Yavin que je partirai dès que l'administration m'en donnera l'autorisation.