01-28-2013, 10:39 AM
"La vie est une succession de pièces"
(Dr House)
Le réveil retentit. A la troisième fois, l'ange l'éteint, marmonne, puis se rendort. Quelque temps plus tard elle jette un coup d'oeil à droite de sa couche: personne. Elle change de côté, se rendort, puis émerge et réalise l'heure. Cinq minutes après c'est en grand trombe qu'elle est en train de s'habiller tout en se brossant les dents. Ce matin on laisse tomber le solo de guitare, pas le temps non plus de s'habiller correctement, ça sera t-shirt informe, jean et baskets.
Ca fait un moment que le chapeau et son sourire l'ont quittée. Tellement longtemps qu'elle en vient parfois à l'oublier ... A présent, lorsqu'elle met un pied dans les couloirs, elle n'a qu'une seule crainte et un seul espoir. Tous ces gens qui la contrarient, elle les déteste. Cette vie elle ne l'a pas choisie et à bien réfléchir si elle avait su elle aurait fui comme la peste le jour où ce job lui a été proposé. L'ange cligne des yeux: elle est à présent devant une tasse à café, un dossier à la main. Encore une infraction au PDD. Silver ne va pas tarder à rappliquer, à l'ouest comme d'habitude. Peu importe, le travail sera fait.
Salle de travail. Renommée de façon non-officielle "Arène" par ses soins. Au moment même de mettre les pieds en ces lieux, comme à chaque fois un frisson lui parcourt l'échine. La moindre intervention est pesée afin de s'économiser d'éventuelles représailles, cela fait longtemps qu'elle n'a plus passé ni balai ni grands discours d'explications et de critiques, pas toujours constructives il est vrai. La paranoia est devenue la norme afin de se protéger dans un cocon douillet. Aujourd'hui on discute d'une pagaille déclenchée par une "vague" d'assassinats. Bon OK, Sincérité en fait souvent une montagne, il faut dire que l'habitude de rouler sur les démons a la peau dure, alors un peu de résistance la plonge dans la perplexité: sont ils devenus meilleurs, ou est ce que c'est nous qui sommes devenus mauvais, ramollis dans notre train-train ? Tenter d'intervenir dans ce débat déclenche de nouvelles querelles. Ce lieu mérite bien son surnom.
Chambre. Salle de détente. Bureau. Autre chambre. Camping. Métro. Salle de concert. Egouts. Entrepot. Voiture. Toilettes ... toutes des pièces. Aucune ne se ressemblent et pourtant, il y a un comme un gout amer qui flotte et fait un fil conducteur: si l'on pouvait tout oublier à chaque pièce, est-ce que les choses pourraient aller mieux ? Et si Immac lui même était une grande pièce ? L'ange ferme les yeux. La solution est là, palpable, mais lui glisse entre les doigts. Elle envie ses collègues qui savent oublier; sa mémoire à elle entasse telle un agent du FISC. Elle les rouvre et se trouve à présent dans une salle d'interrogatoire. Un ange de Michel expose tel un professionnel ses fautes, à côté d'elle l'Ami des Geoliers note consciencieusement. Cela se passe plutôt bien; à sa sortie elle reçoit un message.
"Prends bien soin de mon cadeau pour toi et garde la tête froide !"
Elle referme le téléphone et rentre chez elle, un léger sourire aux lèvres.
(Dr House)
Le réveil retentit. A la troisième fois, l'ange l'éteint, marmonne, puis se rendort. Quelque temps plus tard elle jette un coup d'oeil à droite de sa couche: personne. Elle change de côté, se rendort, puis émerge et réalise l'heure. Cinq minutes après c'est en grand trombe qu'elle est en train de s'habiller tout en se brossant les dents. Ce matin on laisse tomber le solo de guitare, pas le temps non plus de s'habiller correctement, ça sera t-shirt informe, jean et baskets.
Ca fait un moment que le chapeau et son sourire l'ont quittée. Tellement longtemps qu'elle en vient parfois à l'oublier ... A présent, lorsqu'elle met un pied dans les couloirs, elle n'a qu'une seule crainte et un seul espoir. Tous ces gens qui la contrarient, elle les déteste. Cette vie elle ne l'a pas choisie et à bien réfléchir si elle avait su elle aurait fui comme la peste le jour où ce job lui a été proposé. L'ange cligne des yeux: elle est à présent devant une tasse à café, un dossier à la main. Encore une infraction au PDD. Silver ne va pas tarder à rappliquer, à l'ouest comme d'habitude. Peu importe, le travail sera fait.
Salle de travail. Renommée de façon non-officielle "Arène" par ses soins. Au moment même de mettre les pieds en ces lieux, comme à chaque fois un frisson lui parcourt l'échine. La moindre intervention est pesée afin de s'économiser d'éventuelles représailles, cela fait longtemps qu'elle n'a plus passé ni balai ni grands discours d'explications et de critiques, pas toujours constructives il est vrai. La paranoia est devenue la norme afin de se protéger dans un cocon douillet. Aujourd'hui on discute d'une pagaille déclenchée par une "vague" d'assassinats. Bon OK, Sincérité en fait souvent une montagne, il faut dire que l'habitude de rouler sur les démons a la peau dure, alors un peu de résistance la plonge dans la perplexité: sont ils devenus meilleurs, ou est ce que c'est nous qui sommes devenus mauvais, ramollis dans notre train-train ? Tenter d'intervenir dans ce débat déclenche de nouvelles querelles. Ce lieu mérite bien son surnom.
Chambre. Salle de détente. Bureau. Autre chambre. Camping. Métro. Salle de concert. Egouts. Entrepot. Voiture. Toilettes ... toutes des pièces. Aucune ne se ressemblent et pourtant, il y a un comme un gout amer qui flotte et fait un fil conducteur: si l'on pouvait tout oublier à chaque pièce, est-ce que les choses pourraient aller mieux ? Et si Immac lui même était une grande pièce ? L'ange ferme les yeux. La solution est là, palpable, mais lui glisse entre les doigts. Elle envie ses collègues qui savent oublier; sa mémoire à elle entasse telle un agent du FISC. Elle les rouvre et se trouve à présent dans une salle d'interrogatoire. Un ange de Michel expose tel un professionnel ses fautes, à côté d'elle l'Ami des Geoliers note consciencieusement. Cela se passe plutôt bien; à sa sortie elle reçoit un message.
"Prends bien soin de mon cadeau pour toi et garde la tête froide !"
Elle referme le téléphone et rentre chez elle, un léger sourire aux lèvres.