02-18-2008, 10:31 AM
La caméra est au ras du sol.
Dans l'axe, en plan large, une rue désertique, parcourue par le vent brulant venant du désert. Des volets qui claquent, ou se balancent en grincant. Un chien miteux, traversant la rue la queue entre les jambes. Un vieux rockingchair abandonné par le vieux débris qui d'ordinaire prend racine dessus. Ca sent la mort.
Putain April t'as géré on se croirait a la maison.
Soudain de part et d'autre de l'écran surgissent deux bottes garnies d'éperons dans un nuage de poussiere, enjambant le point de vue, et venant se planter dans le sable.
Notes ponctuées a la guitare (Sinkin Mark doit pas etre loin) : tiiiinwwwwww – tin – tiiiiiinwww… Atmosphere lourde.
Le (gros) plan suivant est fixé sur le visage - partiellement caché par le rebord de son chapeau - du propriétaire des santiags : le démon de Kronos et fils de pute devant l'Eternel connu en ces lieux sous le nom de Randall Flagg.
Le chapeau se redresse tandis que les yeux d'acier du Gunslinger infernal scrutent le ciel. Midi au soleil. Il est pile a l'heure, et son adversaire ne devrait pas tarder.
Le visage de l'Homme en Noir, encadré par de longs cheveux blancs s'agitant dans la faible brise, est concentré. Des perles de sueur roulent entre les poils de sa barbe naissante. Les yeux plissés, percants, sont aux aguets du moindre mouvement. Si cette pute décide d'arriver invisible, il est cuit et il le sait.
Mais son oeil de rapace est capable de déceler le mouvement du sable déplacé par une empreinte de botte – quand bien meme ladite botte resterait cachée aux yeux du commun des immortels.
La chaleur étouffante est insupportable, le vent léger ne fait que remuer des vagues d'air brulant, agitant mollement les pans de la longue veste de cuir élimée du Pistolero.
Tout ce cirque pour remettre en place un pied-tendre qui croyait pouvoir jouer au plus malin avec Randall Flagg.
Hier dans le saloon de l'Antre, ce chicanos était venu foutre la merde. Visiblement gené par la prestance de Randall Flagg, il avait cru amusant de venir lui chier dans les bottes. Comme un gamin tripotant un serpent a sonnette avec un baton. Mais c'est pas une bonne idée d'exciter un crotale.
C'est pas une bonne idée du tout.
Ca l'enrage. Ca l'excite. Et une fois excité, le crotale n'a plus qu'une seule idée en tete : planter ses crocs dans les chairs molles et injecter sa dose de mort a l'inconscient bambin.
Maintenant, le chicanos allait mourir, et de maniere violente.
La veille, l'Homme en Noir avait comme chaque jour depuis des éons nettoyé religieusement son arme. Pratique inutile aux yeux de nombreux démons ; les armes magiques ne nécessitent qu'un entretien minimal.
Mais pour le Gunslinger déchu, cela faisait partie d'un rituel plus psychologique que pratique. Une maniere de se ressourcer, un acte contemplatif, méthodique et minutieux. Il était pret. Son arme était prete.
Et dans quelques minutes, la crosse compterait une entaille de plus.
Dans l'axe, en plan large, une rue désertique, parcourue par le vent brulant venant du désert. Des volets qui claquent, ou se balancent en grincant. Un chien miteux, traversant la rue la queue entre les jambes. Un vieux rockingchair abandonné par le vieux débris qui d'ordinaire prend racine dessus. Ca sent la mort.
Putain April t'as géré on se croirait a la maison.
Soudain de part et d'autre de l'écran surgissent deux bottes garnies d'éperons dans un nuage de poussiere, enjambant le point de vue, et venant se planter dans le sable.
Notes ponctuées a la guitare (Sinkin Mark doit pas etre loin) : tiiiinwwwwww – tin – tiiiiiinwww… Atmosphere lourde.
Le (gros) plan suivant est fixé sur le visage - partiellement caché par le rebord de son chapeau - du propriétaire des santiags : le démon de Kronos et fils de pute devant l'Eternel connu en ces lieux sous le nom de Randall Flagg.
Le chapeau se redresse tandis que les yeux d'acier du Gunslinger infernal scrutent le ciel. Midi au soleil. Il est pile a l'heure, et son adversaire ne devrait pas tarder.
Le visage de l'Homme en Noir, encadré par de longs cheveux blancs s'agitant dans la faible brise, est concentré. Des perles de sueur roulent entre les poils de sa barbe naissante. Les yeux plissés, percants, sont aux aguets du moindre mouvement. Si cette pute décide d'arriver invisible, il est cuit et il le sait.
Mais son oeil de rapace est capable de déceler le mouvement du sable déplacé par une empreinte de botte – quand bien meme ladite botte resterait cachée aux yeux du commun des immortels.
La chaleur étouffante est insupportable, le vent léger ne fait que remuer des vagues d'air brulant, agitant mollement les pans de la longue veste de cuir élimée du Pistolero.
Tout ce cirque pour remettre en place un pied-tendre qui croyait pouvoir jouer au plus malin avec Randall Flagg.
Hier dans le saloon de l'Antre, ce chicanos était venu foutre la merde. Visiblement gené par la prestance de Randall Flagg, il avait cru amusant de venir lui chier dans les bottes. Comme un gamin tripotant un serpent a sonnette avec un baton. Mais c'est pas une bonne idée d'exciter un crotale.
C'est pas une bonne idée du tout.
Ca l'enrage. Ca l'excite. Et une fois excité, le crotale n'a plus qu'une seule idée en tete : planter ses crocs dans les chairs molles et injecter sa dose de mort a l'inconscient bambin.
Maintenant, le chicanos allait mourir, et de maniere violente.
La veille, l'Homme en Noir avait comme chaque jour depuis des éons nettoyé religieusement son arme. Pratique inutile aux yeux de nombreux démons ; les armes magiques ne nécessitent qu'un entretien minimal.
Mais pour le Gunslinger déchu, cela faisait partie d'un rituel plus psychologique que pratique. Une maniere de se ressourcer, un acte contemplatif, méthodique et minutieux. Il était pret. Son arme était prete.
Et dans quelques minutes, la crosse compterait une entaille de plus.