01-19-2006, 09:59 PM
«En tant qu’individu notre liberté est illusoire, à l’exception de la liberté qui nous est laissée à chaque instant de ne plus nous prendre pour une entité séparée et de mettre fin à notre ignorance et à notre misère», avait coutume de dire Nietzsche en prenant son café.
Et force est de reconnaître que l’inculture n’est pas si répandue que d’aucuns aimeraient à nous le faire croire, lorsque l’on voit des personnes citer ce grand philosophe d‘outre-Rhin.
Cependant Monsieur Dimitri, je me permet d’apporter quelques légères rectifications sur le développement post-introductif de votre démonstration, fort lacunaire au demeurant.
Günther Anders, le chantre du post-modernisme, nous apporte en effet des contre-exemples dialectiques et dichotomiques lorsqu’il écrit en 1963 dans la revue Bayerisch Archive für Philosophie, je cite de mémoire : «Die Postmoderne entstand nach dem verdoppelten und sich auch im einzelnen unerwartet und wie meteorartig vor sich gehenden Untergang des Neomarxismus und des Strukturalismus».
Alors, qu’est-ce que cela nous prouve? Sans aucun doute que le postulat de départ de Nietzsche et Spinoza, instaurant une méta-réalité factuelle (au sens de ressentie, et non vécue, cf. l’antinomie pneuma/praxis développée par Borges) qui pose comme admis que «l'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du libre arbitre» se nourrit de l’ensemble des réalités mentales produites par le XXème siècle ; et subséquemment ne relève plus de la Politische Gegangung mais bien de l’artificial œcoumene si bien décrit par l’Ecole de Chicago - notamment E. J. Becker.
Avant de vous laisser rétorquer, Monsieur Dimitri, et bien que je craigne qu’à cela il n’y ait pas grand chose à répondre, je souhaiterais terminer cet exposé par la fameuse phrase de Johannes Arshcbacke, que j’ai mis en exergue de mon livre Approche multiculturelle de la notion de liberté dans l’oeuvre tardive de Kierkegaard : «Der Untergang des ersteren wurde hauptsaechlich von ausserphilosophischen Gründen herbeigeführt, und zwar von dem sogenannten Solschenyzin-Effekt, wonach die so unglaublich verspaetet».
Vous noterez au passage que Monsieur Arshcbacke ne manquait pas d’humour, ha ha ha.
Et force est de reconnaître que l’inculture n’est pas si répandue que d’aucuns aimeraient à nous le faire croire, lorsque l’on voit des personnes citer ce grand philosophe d‘outre-Rhin.
Cependant Monsieur Dimitri, je me permet d’apporter quelques légères rectifications sur le développement post-introductif de votre démonstration, fort lacunaire au demeurant.
Günther Anders, le chantre du post-modernisme, nous apporte en effet des contre-exemples dialectiques et dichotomiques lorsqu’il écrit en 1963 dans la revue Bayerisch Archive für Philosophie, je cite de mémoire : «Die Postmoderne entstand nach dem verdoppelten und sich auch im einzelnen unerwartet und wie meteorartig vor sich gehenden Untergang des Neomarxismus und des Strukturalismus».
Alors, qu’est-ce que cela nous prouve? Sans aucun doute que le postulat de départ de Nietzsche et Spinoza, instaurant une méta-réalité factuelle (au sens de ressentie, et non vécue, cf. l’antinomie pneuma/praxis développée par Borges) qui pose comme admis que «l'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du libre arbitre» se nourrit de l’ensemble des réalités mentales produites par le XXème siècle ; et subséquemment ne relève plus de la Politische Gegangung mais bien de l’artificial œcoumene si bien décrit par l’Ecole de Chicago - notamment E. J. Becker.
Avant de vous laisser rétorquer, Monsieur Dimitri, et bien que je craigne qu’à cela il n’y ait pas grand chose à répondre, je souhaiterais terminer cet exposé par la fameuse phrase de Johannes Arshcbacke, que j’ai mis en exergue de mon livre Approche multiculturelle de la notion de liberté dans l’oeuvre tardive de Kierkegaard : «Der Untergang des ersteren wurde hauptsaechlich von ausserphilosophischen Gründen herbeigeführt, und zwar von dem sogenannten Solschenyzin-Effekt, wonach die so unglaublich verspaetet».
Vous noterez au passage que Monsieur Arshcbacke ne manquait pas d’humour, ha ha ha.