11-08-2006, 08:02 PM
Ils sont venus vers minuit. Le gars Taistelija avait du balancer qu'on avait taillé un brin de causette tous les deux et ça a du faire couler quelques sueurs froides sur le front court et épais de ce bon vieux Vidius. J'avais jamais traité directement avec lui mais je conaissais sa réputation, comme tout le monde ou presque chez Andromalius. Vidius c'tait le genre gros connard prêt à t'offrir un ravalement de façade expéditif voir définitif pour un regard de travers, psychorigide comme un car de CRS et aussi ouvert à la modernité qu'une moule agoraphobe. Du genre à grimper bien haut dans la hiérarchie quoi.
En l'occurence il avait pas lésiné sur les moyens pour se débarasser d'un pauvre juge sans grade comme moi. Quatre gros démons bodybuildés. Puta de vida. Les gars sont sortis d'une grosse bagnole qui s'est garée devant l'hotel ou je créchais, cinquième étage sans ascenseur et juste sous les combles. Dans le genre "guerre du feu" c'aurait été dur de faire mieux. Quatres gorilles velus et massifs, autant dire que ca sentait le roussi. Ils ont monté les marches de l'escalier aussi discretement qu'un char d'assaut et quand ils ont défoncé la porte de ma piaule à coup de bottes, y'avait plus personne. J'ai attendu quelques secondes, histoire qu'ils se grattent bêtement le crâne en se demandant par où l'oiseau avait bien pu s'envoler, avant de déclencher la bombe à clous planqué dans la lampe de chevet. J'les ai entendu gueuler comme des veaux en souriant tout seul dans le noir, perché sur le toit de l'immeuble. Comme quoi ça peut servir d'habiter au dernier étage.
Je suis tranquilement revenu dans ma chambre un brin dévastée par l'échelle d'icendie plaquée contre le mur côté cour. Il en restait un pas encore crevé et une forte odeur de souffre. Le survivant a rien voulu dire, et il a vite rejoint ses potes en enfer. De toute façon je savais déja qui était le salopard derrière tout ça, cette attaque baclée avait juste confirmé que le Vidius devait flipper sévère que toute l'affaire lui pète à la gueule. Quand on joue avec le feu, on se brûle. Et quand on me pète les corones on finit toujours par le regretter. Sur le moment j'en menais pas large. Fallait que je mette les voiles et rapidement. Ma chance c'était qu'il pouvait pas me pourrir par voie administrative s'il voulait pas qu'un subordoné un peu trop zélé mette son nez là ou il faut pas. Donc il devait avoir prévu de flinguer mon incarnation et d'attendre en Bas, à la réception, histoire de me mettre au frais avant que je puisse bavarder un peu trop. J'allais pas le laisser faire.
C'tait une nuit brumeuse. Ca m'arrangeait bien.
En l'occurence il avait pas lésiné sur les moyens pour se débarasser d'un pauvre juge sans grade comme moi. Quatre gros démons bodybuildés. Puta de vida. Les gars sont sortis d'une grosse bagnole qui s'est garée devant l'hotel ou je créchais, cinquième étage sans ascenseur et juste sous les combles. Dans le genre "guerre du feu" c'aurait été dur de faire mieux. Quatres gorilles velus et massifs, autant dire que ca sentait le roussi. Ils ont monté les marches de l'escalier aussi discretement qu'un char d'assaut et quand ils ont défoncé la porte de ma piaule à coup de bottes, y'avait plus personne. J'ai attendu quelques secondes, histoire qu'ils se grattent bêtement le crâne en se demandant par où l'oiseau avait bien pu s'envoler, avant de déclencher la bombe à clous planqué dans la lampe de chevet. J'les ai entendu gueuler comme des veaux en souriant tout seul dans le noir, perché sur le toit de l'immeuble. Comme quoi ça peut servir d'habiter au dernier étage.
Je suis tranquilement revenu dans ma chambre un brin dévastée par l'échelle d'icendie plaquée contre le mur côté cour. Il en restait un pas encore crevé et une forte odeur de souffre. Le survivant a rien voulu dire, et il a vite rejoint ses potes en enfer. De toute façon je savais déja qui était le salopard derrière tout ça, cette attaque baclée avait juste confirmé que le Vidius devait flipper sévère que toute l'affaire lui pète à la gueule. Quand on joue avec le feu, on se brûle. Et quand on me pète les corones on finit toujours par le regretter. Sur le moment j'en menais pas large. Fallait que je mette les voiles et rapidement. Ma chance c'était qu'il pouvait pas me pourrir par voie administrative s'il voulait pas qu'un subordoné un peu trop zélé mette son nez là ou il faut pas. Donc il devait avoir prévu de flinguer mon incarnation et d'attendre en Bas, à la réception, histoire de me mettre au frais avant que je puisse bavarder un peu trop. J'allais pas le laisser faire.
C'tait une nuit brumeuse. Ca m'arrangeait bien.