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- Ok. Donc tu ne m'as pas cru lorsque tu m'as demandé une explication et que je t'ai livré la vérité. J'étais venu te voir parce que je voulais être un peu avec toi. Juste discuter, peut-être te faire un câlin comme lorsque tu étais plus petite. J'avais besoin de voir quelqu'un. Mais tu t'en fous je suppose ? Hein ?
Une chaise est là. Juste à côté du Novalis. Mais celui-ci se retourne et la chaise ne reste pas en place longtemps.
*BLAM!*
Il y a des chances que ce soit surprenant, autant pour le mur en face que pour l'Ange présente dans la pièce.
- C'est vrai que j'ai l'habitude de prendre mon plaisir sans penser aux autres et que leur faire du mal je m'en fous. C'est certainement ce que j'ai fait ce jour là ! Ah, tiens, tu sais ce que c'est un désinhibiteur ? C'est quelque chose qui lève des barrières, ça ne crée rien. ET... BON SANG... POURQUOI EST-CE QUE TU NE ME CROIS PAS ?
Il n'est guère besoin de dire qu'il craque.
*BLONG BLOM BLAMG*
D'autres chaises volent, heureusement jamais vers Kimmy.
L'Ange déchaîné s'arrête soudain.
- J'ai juste cru que toi tu voulais bien un peu de moi. Juste un peu. Comme ça, autrement, ça m'allait. J'ai oublié de me poser les questions. Je croyais que tu voulais. La drogue, ça ne crée rien.
Un silence.
- Pourquoi est-ce que je devrais toujours être celui qui se pose les questions de savoir si c'est bien ou pas ?
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Kimmy ne bouge pas d'un pouce même lorsque Galila laisse libre cours à sa colère. Quelque part l'ange de Michel semble même apprécier le spectacle, sans toutefois que ça ait un côté malsain.
Le ton sur lequel elle répond est peut-être un peu trop dur, sans toutefois être agressif. Un peu comme une mère qui donnerait une leçon à son enfant.
« Les drogues qui désinhibent... Ça ne crée rien, oui... Pas de sentiment d'euphorie artificiel, de bien-être temporaire, de libido qui s'accentue, non rien de tout ça. Tu me prends vraiment pour la dernière des connes ? Même le plus beaufs des humains le sait. Galila, tu as un charisme tout simplement extraordinaire. Je n'ai jamais rencontré un... ange qui soit aussi attirant. C'est tout à fait logique que droguée comme je l'étais, et alcoolisée, collée contre toi, j'ai eu envie de te baiser. »
Kimmy observe une pause tout en regardant la réaction de Galila.
« Tu es la seule personne pour laquelle je regrette encore d'avoir grandie. Ça a tout foutu par terre entre nous... »
Kimmy secoue lentement la tête de droite à gauche, et soupire, son regard plongeant vers le sol.
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- Si tu m'avais détesté, que je sois beau ou pas n'aurait rien changé. Ta pulsion aurait été de me casser la figure et tu aurais essayé de le faire. Je te mets mal à l'aise... mais je ne comprends pas pourquoi je te fais "peur". Je ne t'ai pas forcée, et tu le sais. Je n'ai pas cherché à te droguer, tu avais fait ça très bien toute seule. Je n'ai même pas cherché à profiter de la situation, je croyais juste que tu voulais partager ça avec moi. Et puis...
L'Ange des fleurs tape du bout d'un pied sur le mur, machinalement, encore et encore et encore.
- Moi j'aimais bien quand on s'amusait. On discutait, ou quand tu m'apprenais à jouer de la guitare. Quand nous allions à des concerts aussi. J'aime bien être avec toi parce que tu es amusante et vivante. Si je voulais juste... Il bute sur les mots. "Te baiser", comme tu dis, ou si je pensais juste à te demander en mariage, je n'aurais pas fait tout ça en m'amusant, surtout avec ta façon de me fuir des fois. J'aimerais bien juste te tenir dans mes bras des fois, comme quand tu étais petite. Et ça serait pareil. Enfin pour moi en tout cas. Réconfortant.
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Kimmy, agacée par Galila qui lui parait ne pas faire d'effort pour la comprendre, hausse le ton. Elle tape du pied par terre.
« Je n'ai jamais dit que je te détestais. Et au contraire, même, à l'époque je t'appréciais ! »
Peu de temps mort, elle enchaîne :
« Tout ce que je sais, c'est que maintenant, depuis qu'on a couché ensemble, dès qu'on se retrouve dans la même pièce en mode "détente", je ressens cet espèce "d'attraction sexuelle" entre nous. J'ai l'impression que tu as envie de moi.
Ça, tu n'y peux rien. Tu n'y peux plus rien, maintenant... J'ai déjà retourné la question dans ma tête des centaines de fois... »
Soudainement triste, elle baisse encore le regard.
« La seule raison pour laquelle je t'en veux, c'est de ne pas avoir su, ni même essayé de me retenir ce jour-là. Oui, tu as été égoïste car tu n'as pas réfléchi aux conséquences, mais je ne t'en veux pas pour ça.... Oui, tu t'es déjà excusé, je sais...
Mais ça ne part pas. Désolée... »
L'angèle semble elle-même peinée de ce constat.
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L'Ange des fleurs observe un silence de réflexion assez long. Il finit par hausser les épaules.
- C'est pourtant assez rare que j'ai envie de toi quand on se retrouve dans la même pièce, justement. Donc effectivement, je ne peux pas y faire grand chose. Non, je n'ai pas cherché à te "retenir", j'ai essayé de voir si tu en avais vraiment envie. Je me suis trompé.
Factuel.
- Est-ce que je peux m'approcher ?
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Kimmy relève la tête. Ses yeux sont tristes.
« Bien sûr... »
L'angèle esquisse un sourire mais le cœur n'y est pas. Trop de choses tournent dans sa tête.
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Galila s'approche doucement, l'air à moitié perdu dans ses pensées. Ses yeux luisent d'une lueur un peu spectrale. Il s'arrête devant sa collègue, relativement près mais sans la coller.
- Comme... comme je te l'ai dit tout à l'heure, je t'apprécie de plusieurs façons. Tu étais pour moi une amie, et tu le resteras. Il y a toujours un plaisir simple à te voir, pouvoir discuter et s'amuser avec toi. Faire quelques câlins de temps en temps.
L'azur a fini par se détacher de nulle part pour se poser sur le visage de Kimmy.
- Il y a autre chose au niveau sentimental. Plus intense mais aussi plus dangereux, plus sujet à la douleur vive mais donnant parfois l'impression d'avoir des ailes, qui donne envie des fois de faire des bêtises, qui fait battre mon cœur de façon improbable sans que je sache vraiment pourquoi, qui m'énerve parfois tant ça défie la logique et la raison. Oui il y a une partie physique associée à cela, mais pas tout le temps heureusement. Je t'aime mais je le fais taire autant que je peux parce que ça ne te plaît pas. Ça me semble idiot de sacrifier une amitié que j'espère partagée pour quelque chose qui ne l'est pas.
L'Ange des fleurs tend une main.
- Si tu veux bien... dit-il en laissant le choix à la guerrière de lui donner sa main ou non. Peu importe sa décision, il continue : c'est peut-être la dernière fois que nous nous voyons, tu l'as dit. J'aimerais que tu me dises ce que tu ressens, comme je le fais. Peu importe que ce soit positif ou négatif, ou que tu aies déjà l'impression de l'avoir dit. Je vais bientôt vous perdre.
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Kimmy pose ses yeux sur la main tendue. Elle reste interdite quelques secondes, semblant hésiter.
Finissant par accorder cette faveur à Galila, elle fait également un pas en avant, fermant ses paupières, et passe un bras derrière les épaules du Novalis. L'angèle pose sa tête sur son cou et le serre contre elle, pour un câlin. Visiblement, elle préfère les actes aux paroles...
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Dans les bras de la guerrière, Galila est d'abord un peu tendu. Mais il se relâche bientôt et la serre aussi contre lui, profitant de sa présence comme pour la dernière fois. N'est-ce pas le cas ?
- Je ne pourrai pas tenir ici.
Sa voix est assourdie.
- Je vous retrouve à peine que je vous perds. Je ne veux pas rester tout seul ici. Pourquoi est-ce que vous partez tous les trois ? Je n'ai pas fini de reconstruire qui j'étais, je n'y arriverai pas. J'ai besoin de vous.
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Kimmy ne répond pas, mais plus bizarre encore, elle repousse Galila.
Avant que celui-ci ne puisse parler, elle lui indique de se taire en posant un doigt sur sa bouche, manière silencieuse de dire "chut". Fronçant les sourcils, elle se dirige vers la porte de la salle à pas de loup, et saisissant délicatement la poignée, elle ouvre soudainement en grand la porte, d'un geste rapide et précis.
Avec un peu de chance il y aura quelqu'un ou quelque chose de l'autre côté, sinon elle aura l'air un peu bête !
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