05-19-2007, 03:49 PM
Pierre Desproges a aujourd'hui même 68 ans et une poignée de jours, âge qui bien que respectable fait pouffer de rire Mathusalem, qui n'a aucun mérite puisque de son temps, Hitler n' était pas au pouvoir. La vie de Desproges peut se dépeindre en deux périodes: les presque 49 premières années vécues au dessus de la surface du sol, et les 19 dernières au dessous.
Pierre Desproges aimait la musique. J'en veux pour preuve le choix de sa résidence principale des quasi deux dernières décennies, entre Chopin et Petruccianni.
Desproges aimait les mots de la langue française, pour lui l'humour ne se limitait pas au "Zizi caca prout prout" que nous servent certains soi disant humoristes dans le but évident de nous ramener au niveau de l'humour des cours de récréation de Basse Bretagne, lorsque le chouchenn éclaire de ses reflets argentés les yeux brillants des enfants que les tares issues de siècles de consanguinité n'ont pas rendu aveugle à la beauté du vol majestueux de la mouette que les embruns d'une mer aussi déchaînée que grise peinent à atteindre.... cet humour enfantin, plus souvent cruel que poétique, toi aussi qui me lit tu l'as pratiqué , lorsque les culottes courtes te faisaient, croyais tu petit innocent, un rempart contre les vilenies du monde et les croc-en -jambe de la Camarde qui nous guette tous au moment le plus inopportun, que ce soit lors des matchs Sochaux - OM ou en pleine transe orgasmique avec la voisine, la zigounette dans le pilou-pilou et les orteils en éventail (voir figure A), pendant que son mari le boucher chevalin s'en va ,brave mercenaire, gag,ner une maigre pitance non garantie sans OGM...les amours hippiques ne sont pas pour lui, car lui se rase tous les jours! Car Desproges était très conscient de sa mortalité, et de la notre, craignant que la folie des hommes les pousse , en matière de guerre mondiale, a appliquer le fameux théorème "jamais deux sans trois", et a tripoter un petit bouton rouge bien plus mortel que l' acnée prébubère de l'adolescent moyen car porteur d'ogives synonyme de destruction massive et de barbecue nucléaire à l'échelle planétaire.
Desproges, bien que Taureau de naissance, Scorpion par sa mère et Balance par le facteur, qui a tout raconté à son père légitime un soir de beuverie mémorable au bistrot du coin, est mort d'un cancer... comme quoi! Né à Paris et ne pouvant être soupçonné d'une gouttelette d'un sang étranger, fût-il hongrois, dans ses nobles veines, il illumina dans un registre bien particulier et pendant un laps de temps dérisoire au vu de l'immensité de son talent la scène humoristique franco-française. Son humour grinçant, son sens de la formule nous manque. Qui mieux que lui savait décrire l'absurde cruauté de la vie en général, et des inspecteurs des impôts en particulier? De l'incommensurable fatuité de l'homme et de la beauté de la femme, faites de courbes harmonieuses préfigurant des bonheurs certes éphémères mais ô combien importants, car sinon l'appendice qui rend l'homme si fier ne servirait qu'à uriner et ce serait bien triste ma pov' dame!
Lui qui jamais ne céda ni à la facilité ,ni au désespoir, au moins dans ses textes, je lui rend ce bien faible hommage. Si l'une d'entre vous, lectrices, compare ma plume à la sienne, je vous dirait que ces choses là ne se font pas en public, mais j'en serait flatté et vous en remercierai d'une bise sonore. Si l'un d'entre vous me fait le même compliment, je me contenterai d'une bourrade aussi virile qu'affectueuse, car après tout nous n'avons pas ramassé les savonnettes ensemble que je sache. Sachez donc que la seule chose qui fasse mon bonheur, c'est la gent féminine, sous condition qu'elle ne soit pas de police comme ma sœur. Ne dit on pas, du fin fond du Berry aux plaines Alsaciennes "trop police pour être honnête", je vous le demande?
Je prendrai votre silence lâche devant tant d'éloquence pour une reconnaissance tacite du bien-fondé de ma réflexion et tire ma révérence, gardant mon coup de chapeau le plus respectueux pour ce grand chantre de la langue française qui nous a quitté bien trop tôt.
Pierre Desproges aimait la musique. J'en veux pour preuve le choix de sa résidence principale des quasi deux dernières décennies, entre Chopin et Petruccianni.
Desproges aimait les mots de la langue française, pour lui l'humour ne se limitait pas au "Zizi caca prout prout" que nous servent certains soi disant humoristes dans le but évident de nous ramener au niveau de l'humour des cours de récréation de Basse Bretagne, lorsque le chouchenn éclaire de ses reflets argentés les yeux brillants des enfants que les tares issues de siècles de consanguinité n'ont pas rendu aveugle à la beauté du vol majestueux de la mouette que les embruns d'une mer aussi déchaînée que grise peinent à atteindre.... cet humour enfantin, plus souvent cruel que poétique, toi aussi qui me lit tu l'as pratiqué , lorsque les culottes courtes te faisaient, croyais tu petit innocent, un rempart contre les vilenies du monde et les croc-en -jambe de la Camarde qui nous guette tous au moment le plus inopportun, que ce soit lors des matchs Sochaux - OM ou en pleine transe orgasmique avec la voisine, la zigounette dans le pilou-pilou et les orteils en éventail (voir figure A), pendant que son mari le boucher chevalin s'en va ,brave mercenaire, gag,ner une maigre pitance non garantie sans OGM...les amours hippiques ne sont pas pour lui, car lui se rase tous les jours! Car Desproges était très conscient de sa mortalité, et de la notre, craignant que la folie des hommes les pousse , en matière de guerre mondiale, a appliquer le fameux théorème "jamais deux sans trois", et a tripoter un petit bouton rouge bien plus mortel que l' acnée prébubère de l'adolescent moyen car porteur d'ogives synonyme de destruction massive et de barbecue nucléaire à l'échelle planétaire.
Desproges, bien que Taureau de naissance, Scorpion par sa mère et Balance par le facteur, qui a tout raconté à son père légitime un soir de beuverie mémorable au bistrot du coin, est mort d'un cancer... comme quoi! Né à Paris et ne pouvant être soupçonné d'une gouttelette d'un sang étranger, fût-il hongrois, dans ses nobles veines, il illumina dans un registre bien particulier et pendant un laps de temps dérisoire au vu de l'immensité de son talent la scène humoristique franco-française. Son humour grinçant, son sens de la formule nous manque. Qui mieux que lui savait décrire l'absurde cruauté de la vie en général, et des inspecteurs des impôts en particulier? De l'incommensurable fatuité de l'homme et de la beauté de la femme, faites de courbes harmonieuses préfigurant des bonheurs certes éphémères mais ô combien importants, car sinon l'appendice qui rend l'homme si fier ne servirait qu'à uriner et ce serait bien triste ma pov' dame!
Lui qui jamais ne céda ni à la facilité ,ni au désespoir, au moins dans ses textes, je lui rend ce bien faible hommage. Si l'une d'entre vous, lectrices, compare ma plume à la sienne, je vous dirait que ces choses là ne se font pas en public, mais j'en serait flatté et vous en remercierai d'une bise sonore. Si l'un d'entre vous me fait le même compliment, je me contenterai d'une bourrade aussi virile qu'affectueuse, car après tout nous n'avons pas ramassé les savonnettes ensemble que je sache. Sachez donc que la seule chose qui fasse mon bonheur, c'est la gent féminine, sous condition qu'elle ne soit pas de police comme ma sœur. Ne dit on pas, du fin fond du Berry aux plaines Alsaciennes "trop police pour être honnête", je vous le demande?
Je prendrai votre silence lâche devant tant d'éloquence pour une reconnaissance tacite du bien-fondé de ma réflexion et tire ma révérence, gardant mon coup de chapeau le plus respectueux pour ce grand chantre de la langue française qui nous a quitté bien trop tôt.