Dans le ciel d'Immac

[Evenement]

Immac, Parc de la mairie.

Plus de deux bonnes heures s'étaient écoulées depuis l'arrivée de Julien dans le parc, et toujours aucune idée fructueuse ne lui avait traversé l'esprit. Son objectif de la journée était pourtant simple : trouver une manière de demander à Sarah, sa petite amie actuelle, de l'épouser. En faisant preuve d'originalité, ce qui n'était pas son fort. Les femmes avaient un don incroyable pour vouloir "de l'amour, de l'émotion et de l'originalité", concepts totalement étrangers à notre amoureux transit. Comme à tout homme normalement constitué.

Mais il ne se résignait pas à abandonner, profitant du calme du lieu pour se concentrer et exploiter le moindre soupçon d'indice. C'était d'ailleurs étrange cette ambiance. Le parc semblait désert, plus que d'ordinaire. A croire que des gens avaient même poussé le bouchon jusqu'à trucider les petits lapins du coin, afin qu'il n'y ait plus personne pour le déranger.

Mais ceci est une autre histoire. Julien s'échinait ainsi à visualiser mentalement les différents scénarios possibles.

Amoureux.
"Tu as toujours été la seule femme de ma vie, donc si en échange de cette bague tu pouvais expulser ta mère de chez nous...".
Hum. Mieux vaut trouver autre chose.

Emotion.
"J'ai un cancer Sarah, et avant de mourir, j'aurais aimé que tu m'épouses".
Un peu trop d'émotions peut être.

Original.
"Salut ma gazelle, je voulais te dire : J'ai aussi couché avec ta soeur, et t'es la meilleure au pieu. Ca te dirait que je t'épouse, te fasses des gosses et qu'on touche des allocs en couple pour le reste de notre vie ?".
Non. Trop conceptuel.

Bref. A force de tourner et tripoter l'écrin de la bague dans ses mains, il l'avait imprégné de sueur, chose qu'il ne remarquerait malheureusement que quelques secondes après que sa dulcinée l'ait elle même découvert.
Mais soudain, sans prévenir, l'idée du siècle, non pas en traversant son esprit, mais plutôt le ciel d'immac.

En effet, un zeppelin semble alors se frayer un passage parmi l'épaisse couche de nuage tapissant l'horizon.
Idée, joie, bonheur. Il suffit de louer un zeppelin et de faire à Sarah le coup du "Veux tu m'épouser" écrit sur l'appareil. Déjà, Julien se précipite chez lui, fier de son génie.

Il n'a pas le temps de remarquer ce que plusieurs habitants d'immac découvrent, horrifiés : le zeppelin, d'une taille immense, possède plusieurs écrans géants sur ses flancs, diffusant ainsi une émission plus que déconseillé à cette heure de la journée.

"C'est l'heure du Commmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmbat !"

Une voix mystérieuse retentit au travers des hauts parleurs du ballon d'hydrogène, emplissant les ruelles de la ville. Chaque bâtiment à le malheur de faire écho aux mots prononcés.

"Gloriiiiiiiiiiiiieux Georges !"

Répondant au speaker, deux lettres clignotent sur les panneaux lumineux, alors qu'une musique de fond résonne.

G.G

Le raffut sonore et visuel n'arrive pourtant pas à éclipser le logo disposé à côté du nom du zeppelin "Hindenburg II", celui d'un Scorpion stylisé.
Le spectacle est offert par Antares Corp. apparemment.

[Evenement]

Toute la ville avait à présent l'occasion d'admirer le dirigeable. Déjà, son ombre immense plannait sur le parc et la mairie, alors que la majorité des habitants avait levé le nez de leurs occupations respectives pour observer les écrans géants. Ces derniers, jusque là, s'étaient contentés de diffuser le logo d'Antares Corp., ainsi que les initiales de son Champion.

G.G.

Un bref grésillement, suivi d'un tressautement de l'image, et l'émission semble commencer, comme l'avait annoncé le speaker quelques minutes auparavant. Une série de flashs lumineux attirent le regard des rares personnes qui n'avaient pas saisi l'importance de l'évènement, alors qu'à nouveau les hauts parleurs saturent. L'image se stabilise, et sur l'écran on distingue alors un homme, vêtu d'un uniforme de prisonnier, qui boxe l'air, dans un désir de plaire aux spectateurs. Il s'assoit ensuite sur le sol, dans une position de méditation zen. La caméra zoom sur son visage, lui conférant un air confiant.

"Apparemment notre challenger est remonté....mais il ne suffit pas d'avoir une volonté de fer pour triompher du champion... il faut aussi avoir des Poings d'ACIER !"

La diction parfaite du présentateur fait l'effet de véritable électro-chocs pour les spectateurs, qui semblent ne plus pouvoir détourner les yeux.

"Et avant de rejoindre la salle de spectacle et son fabuleux ring monté spécialement pour l'occasion, je vous propose de regarder les plus beaux moments des combats de ..."

"Glorieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeux Georges !"

Une silhouette massive se dessine sur les écrans, alors qu'une musique de circonstance résonne. Tout ce manège sert visiblement à capter l'attention et à chauffer le public.

* flash *

Un grand chauve, à la fois bedonnant et musclé donne un coup de poing vers la caméra, les sourcils froncés.
Cogneur Georges.

* flash *

Une nouvelle séquence, où Georges tend son poing afin de saluer son adversaire comme le veut la tradition. Il reçoit en échange un coup au visage. Le public s'indigne, mais Georges lève un poing, intimant à tous l'ordre de se taire. Il réplique alors immédiatement, en expédiant au tapis son rival d'un uppercut bien placé.
Rageur Georges.

"Ouch, mieux vaut ne pas le mettre en colère les amis !"

* flash *

Un asiatique utilise son jeu de jambe autour de Georges, s'approchant de lui au fur et à mesure dans une série de cercles de plus en plus petits. Alors que le champion ne bronche pas, le chinois le frappe au visage. Puis suit un moment où tout semble fixe, avant que le mandarin ne s'écroule, se tenant la main. Son poing fait un angle étrange avec son bras.
Fracture Georges.

* flash *

Un noir trappu se jette sur Georges et celui-ci lui administre un crochet du droit, qui envoie le corps de l'homme dans les cordes, sa tête pendouillant en arrière, les yeux révulsés.
Coma Georges.

* flash *

L'écran montre alors Georges enchaînant plusieurs esquives face à un russe frappant avec la force d'un ours. Les coups qui font mouche sur les gants résonnent dans la salle et font frémir même les spéctateurs les plus endurcis. Mais alors que le russe fatigue, Georges commence à son tour une série de frappe, alternant les cibles : coeur, foie, plexus, tout y passe !

Georges s'avance alors vers son adversaire, levant le poing pour le frapper. Ce dernier recule d'un pas, serrant les dents à l'attente de l'impact... quand soudain Georges s'immobilise, les yeux exorbités, le regard attiré par une chose en dehors du ring. La peur se lit dans son regard, et le champion semble suer abondamment. Il fait un pas en arrière, baissant sa garde, horrifié par le spectacle qu'il voit.

Tous braquent alors l'endroit où Georges regarde, les caméras y compris, appréhendant l'indicible chose qui peut effrayer le plus grand poids lourd de tous les temps. Alors que chaque visage se tournent, le gong retentit.

Georges est alors au milieu du ring, les poings levés, son adversaire à terre. K.O.

L'action repasse alors au ralenti, fixant cette fois-ci sans bouger le ring. On y voit Georges stupéfait une nouvelle fois, fixant un point hors du ring. Son adversaire détourne peu à peu les yeux, faisant converger son regard vers le même point. C'est à ce moment là que Georges frappe d'un crochet du gauche son adversaire, pris au piège dans la feinte la plus élaborée qu'il existe.

"Vous vous demandez comment le russe Vassili Zulikov a pu tomber dans un piège pareil, n'est ce pas ? Et bien réfléchissez à ça : le ring n'est pas un endroit d'où l'on puisse détourner son attention une seule seconde. Il ne devrait pas y avoir un seul homme qui puisse détourner volontairement les yeux de son adversaire. Alors qu'un nombre effarant de coups peuvent surgir chaque seconde, pourriez vous regarder autre chose que votre opposant dans ce genre de situation ?"

"La technique du détournement de regard nécessite un courage inhumain, et elle vous est offerte par notre champion, Facétieux Georges !"

* flash *

Georges apparait, la ceinture de champion dans les mains. Des confettis tombent en pluie dans la salle alors que le public envahit le ring.
Victorieux Georges.

* flash *

Et c'est la fin de la diffusion pour l'instant, les panneaux lumineux se remettant à clignoter les initiales du champion.

G.G.

[Evenement]

L'étrange dirigeable flotte toujours dans le ciel de la ville, fendant les nuages de sa masse imposante.Puis vient le son et l'image et les coeurs de toute la cité qui se glacent en coeur devant l'horreur du spectale. De la ...

...Publicité.

Plusieurs spots s'enchainent, vantant tour à tour les mérites d'un parfum « pour homme » ou d'une marque de bière pour champion. Les encarts publicitaires défilent les uns après les autres, alors que les puissants baffles du dirigeable finnissent d'ameuter le tout immac dans la rue.
Un visage apparait. Lunettes fumées, chaines en or, bagues au doigts, costume à 10000 dollars, micro à la main et expression de pierre tombale. El'Ohell.

« Gooood Eveniiiiiiiiing Immaaaaaac! Bonsoir, mesdames et messieurs, à l'évenement sportif le plus fabuleux, le plus intense, et le plus attendu du siècle! »

Musique et applaudissement d'une foule invisibe mais visiblement en délire se font entendre alors que l'homme s'emballe peu à peu, le regard intense, les gestes vifs, la voix tonnante, hurlant presque sous les vivats du public pour se faire entendre.

« En effet, alors que nous sommes réunis ce soir dans ce prestigieux temple de la boxe, le grand match va bientôt commencer! »

L'homme se dirige vers le ring, grande surface d'un blanc éclatant, aux cordes faites de barbelés dorés et aux coins garnis de piques. D'un geste souple, il passe entre les cordes, suivit de près par la caméra. De l'autre coté du carré, un homme trapu et musclé semble faire des moulinets, furieux. A la vue du commentateur, ses yeux semblent s'injecter de sang, avant qu'il ne fasse étrangement un coucou timide à la caméra.

« Comme vous pouvez le constater, le challenger est déjà sur le ring, impatient d'en découdre avec le champion! Ce match sous haute tension promet d'être aussi passionnant que brutal, tant la volonté, la technique et la force de nos deux adversaires sont grandes.

Mais, mais je crois...oui...on m'annonce...oui...

L'arrivée du Champiooooooooooooon! »

Mouvement de caméra, fixant le sommet de la salle d'ou descend une immense cage en or, crachant étincelles et fumée dans une immense cacophonie. De lourdes chaines de métal précieux semble la maintenir solidement fermée, ainsi qu'un cadenas d'une taille colossale.
A l'intérieur, un homme de grande taille rugit tel le tigre en frappant celle ci de toutes ses forces, vétu d'un ample peignoir, sur lequel s'étendent les lettres G.G. en fils d'argents.

La prison de sturpre se pose sur le ring alors que les cris de la foule deviennent assourdissants et hystériques. L'homme au micro se met à danser, tournant autour de la cage en désignant le champion comme une divinité.

»Glorieuuuuuux Geooooooooorges ! »

La masse de muscle semble s'agiter encore plus, et bourre la porte de sa geole de coups puissants qui font trembler chaines et barreaux. Puis, d'un terrible et unique coup de poing, il en fait exploser la porte, brisant au passage les liens d'acier qui maintenaient celle ci fermée, et pose les pieds sur le ring avant de saluer la foule, bras tendus vers le ciel. La caméra revient sur le présentateur, hors de lui.

« Mesdames et messsieeeeeeeeeeeeeurs, laissez moi vous présenter nos deux concurrents!

Dans le coin rouuuuuuuge, 25 victoires, 21 défaites et 21 Ko, le cogneur des enfers, le démon aux poings d'acier, la terreur des rings, le seigneur de la boxe...le challenger...

MODAERU!

Et dans le coin bleuuuuuuuu, accusant 130 kilos à la pesée, avec l'éclatant palmares de 37 combats, 0 défaites et 37 KO, l'Archange de la mort, le punch de Dieu, l'écarteleur au jab de feu, l'empereur de l'uppercut...le tenant du titre toutes catégories...

GLORIEUX GEOOOOOOOOOOOOOOORGES! »

L'homme fait alors signe aux deux concurrents d'approcher, et leur rappelle les règles du combat avant de les renvoyer chacun dans leur coin.

Et la cloche sonne.
Showtime.

[Evenement]

L'homme, en costume rayé blanc et noir, tel un prisonnier qui aurait une sortie exceptionnelle dans sa longue peine, hume l'air avec ferveur. Son visage semble animé d'une joie intense. Se plaçant dans son coin du ring, il arrache quelques lambeaux de ses habits pour être plus à l'aise. Manches et bas de pantalon.

Son coach lui tend un sac, et il en sort une paire de gants plombés qu'il enfile et embrasse aussitôt. Il fait un signe entendu a son manager pour le remercier.

Le taulard est fébrile et ses muscles sont tendus. Il s'approche au centre du ring, face a la montagne St Georges et dans les règles de l'art lui tape les gants avec les siens.

D'une voix forte, le visage se durcissant peu à peu :

"J'shuis Anima Modaeru ! Et j'shuis fière de rencontrer enfin quelqu'un de fort dans c'te ville !"

Un regard d'acier pour le champion en titre, alors qu'il se concentre et mesure le moindre de ses gestes.

"LES FAIBLES MÉRITENT PAS D'VIVRE !!
ALORS QU'LE MEILLEUR GAGNE !"

Dès lors que le "TING" du round qui démarre a retenti, le prisonnier fait un pas rapide en arrière, et d'un appui sec, entreprend de contourner Glorieux Georges. Le visage tendu, il l'observe, le jauge physiquement en cherchant le point faible.

D'un nouvel écart aussi rapide, Anima fond sur son adversaire et lui décoche un direct dans les côtes en se baissant, tout en profitant de sa vitesse pour passer derrière lui.

Dans le mouvement, il fait une vrille sur lui-même, découvrant ainsi une longue langue barbelée, et fouette Georges au thorax de toute sa puissance. La sueur perle déjà sur son front, et sa mâchoire est aussi serrée que la ceinture de chasteté de Margaret Tatcher.
L'homme, maintenant presque a l'horizontale au dessus du sol, pose une main au sol et tourne autour afin de se retrouver face au détenteur du titre, d'une vive impulsion elle se projette sur lui en saut périlleux, et abat une queue barbelée dans son dos. L'action se passe vraiment très vite, et d'une simple roulade en arrière il se retrouve sur ses pieds, a quelques pas du roi de la boxe.

Anima est tout sourire ... le plaisir et l'excitation mêlée se lisent clairement sur son visage. Malgré cela, la concentration extrême est visible.

"Pas mal du tout mec !"

Sa voix est teintée d'une pointe de respect.
Il lève ses deux bras devant son visage en position de garde et se déplace a petits pas autour de Georges.

[Evenement]

Le sang s'échappe par fines gouttelettes de la plaie de Glorieux Georges. Négligeant sa blessure, il se met en garde. Et sourit.

"Ca faisait longtemps qu'on ne m'avait pas blessé. Je suis heureux de t'avoir rencontré. Les guerriers savent reconnaitre les guerriers, et tu en es un"

Sa respiration est étrangement calme, et elle se ralentit même. Il articule alors, visiblement pour son adversaire, mais aussi pour le public :

"Mais tes poings sont légers. Sais-tu ce que ça veux dire ? Qu'ils ne me feront pas mal. Il faut des poings lourds pour me sonner. Des poings de champion !"

Il fait un pas en direction de Modaeru, et jette deux trois gauches devant lui.
Ces coups dans le vide ne sont pas là pour brasser de l'air. Non.
Le champion mesure la distance. Il enchaîne alors sur une combinaison gauche-droite puis arme son geste, et d'un coup ample, il vise les gants de son opposant.

Une fois, deux fois, trois fois...

... et la garde du démon vole alors en éclats !

Georges force alors sur ses jambes, abaissant le plus possible son centre de gravité. Il fait ainsi décrire à son bras gauche un large cercle, son poing frôlant le sol.
La puissance accumulée dans cette courbe de mort est un des coups favoris du champion : le smash, mixe parfait entre l'uppercut et crochet.

Celui-ci s'abat sur la mâchoire du challenger. Un craquement se fait entendre.

*BAARF!*


Un corps qui s’écrase au sol, inanimé, dans une gerbe de sang, de salives et de dents. Dans toutes la salle, un seul son se fait entendre, un frémissent, un « ouuuuch » murmuré par des milliers de voix, qui, mêlant compassion et obsession morbide, ont vu le challenger prendre une tannée comme on en a rarement vu.
El Ohell bondit sur le ring en instant, les caméras zoomant sur lui, et entame directement le décompte fatidique.

« 1...2.…3.……4.……5.…… »

Modaeru saura t il puiser en lui la force du vrai boxeur, la véritable puissance intérieure de ceux qui, tous les jours, savent mettre leur vie en jeu sur un ring?
Le Public retient son souffle.

Et le décompte continue.

[Evenement]

La cloche sonne pour la seconde fois, alors que les deux combattants ont été soigné durant la pause réglementaire. Le challenger se relève en voyant que le gong se prépare à sonner.*

"C'est l'combat d'ma vie !"

Bombant le torse il s'adresse a Glorieux Georges d'une voix forte.

"Tueur de dragon ! t'es sans hésiter l'être le plus fort qu'j'ai jamais vu d'ma vie !
ma seule mort a été causé par un groupe de six nanges ... et encore cela as pris long !

Tu es fort, et je m'dois de m'battre jusqu'au bout !"

Il plonge le pouce de son gant dans son propre sang au sol, et se fait deux traces sur chaque joue.
Il tourne déjà autour de Glorieux quand le gong se met a sonner le second round et parait de plus en plus en forme. Peut-être qu'il voulait juste tester sa réactivité, et qu'il s'y ait fait surprendre.
Il jette sa casquette au loin, arrache sa veste de prisonnier et il tend la main, paume vers le haut, en direction de Georges. D'un geste du bout des doigts il lui fait signe de venir, façon kung-fu.

Lorsque son adversaire se rapproche, il change totalement de style de combat, et se mets en position d'attaque.
Légèrement accroupi, un pied devant et un pied sur le coté. la main droite bien haut derrière lui, et la gauche tendu dans l'alignement de Georges.*

"Let's go !"

Il fait un bond droit devant lui, queue en avant, et lui balançant droit dans la gueule tout en appuyant son pied sur l'épaule de son adversaire, et se propulse de coté pour se mettre hors d'atteinte. A peine le pied au sol, il reprend appui de la main, et se projette en glissade au sol pour faucher les jambes de Georges avec son bras ... mais c'était une feinte !
Grâce a la vitesse qu'il as acquise, il empoigne le pied de Georges et d'un déhanchement incroyable, le taulard fait une sorte de poirier. Les pieds a hauteur de visage de l'homme le plus fort d'entre tous, il prends appui sur ses mains et effectue un demi tour sur lui même, sa langue barbelée étendue au niveau du sol... il veut lui broyer les jambes.

Après cette demi rotation il fait une roulade en avant, et se retourne prestement pour voir s'il l'a touché.

[Evenement]

Georges se tient à présent au milieu du ring , après avoir essuyé les attaques de son challenger. Il est indemne.

"Un boxeur ne gagne pas en se relevant comme tu l'as fait. Mais en faisant en sorte que personne ne le fasse chuter."

La différence de niveau était visiblement trop grande. Mais Principes Georges savait une chose : en boxe, pas de fairplay. Ce serait insulter son adversaire. Le prochain coup serait celui du K.O. Un coup... magique.

S'avancer.
Lui faire ressentir la pression. Celle du champion et de ses poings.
Contracter le cou au maximum, afin de minimiser les frappes de l'autre. Et foncer. Foncer avec les gants devant le visage, en les mordant s'il le faut pour avoir une garde solide, innamovible. Seuls les yeux dépassent. Et observent.

Attendre la faille.

...

...

...

Georges se lance, et initie une série de balancements. Ce n'est pas seulement pour esquiver, mais pour donner du poids à ses coups. Son buste décrit alors un huit dans les airs. Le "dempsey roll". Une technique alliant à la fois styles offensif et défensif.

Mais ce n'est pas ça le coup magique.

...

Une combinaison haut-bas, mais elle est bloquée.
Double droite, puis un jab du gauche. Patienter encore un peu.

Et c'est l'heure du "Glorieux Punch". Mais quelle est sa cible ?

Le foie ?
L'estomac ?
Le menton ?

Rien de tout ça.

Le coeur.

Et Georges frappe. Un coup compact, puissant et précis. Les trois qualités à avoir pour être un bon boxeur au corps à corps. De plus, il imprime à son bras un mouvement de torsion, faisant pivoter aussi vite qu'il peut son poignet alors que celui-ci se rapproche du corps de son adversaire. Un mouvement...

...de tire-bouchon ?

Bien sur, il ne va pas le perforer. Mais son coeur s'arrêtera pour un instant.
Anima Modaeru aura alors l'impression horrible que le temps s'arrête pour lui, et il devra regarder inexorablement le poing de son adversaire venir par la suite lui réduire le menton en miettes.

Le public n'y verra rien. Il pensera que le démon n'a pas eu le temps de réagir, qu'il n'a pas su établir sa garde. Mais la vérité est tout autre : il ne pouvait pas. Il était paralysé par la Magie de Georges.


Knock Out.
K.O

Et la salle résonne des applaudissements du public. Les pieds tambourinent le sol, et les gigotements de chaque homme louant la force de Georges convergent vers le ring. Vers le champion.

Georges s'agenouille et pose une main sur le ring, ressentant les vibrations.

"Lallapalooza".

"Quelque chose d'extraordinaire." traduit t'il pour lui même.

Un coup à faire trembler la terre.

[Evenement]

Le corps de Modaeru s'écrase au sol, lentement, dans un bruit sourd. De nouveau, il arrive en éclair, et compte, compte, compte. Le temps semble ralentir, la salle retient son souffle...

"Et 10! Glorieux Georges est déclaré vaiiiinqueeuuuuuuuuuur. MERCI d'être restééééé avec nous pour ce match fabuleux et au revooooiiiiiiir!"

Plop! La disparition du corps de Modaeru dans un bruit sonore s'étale sans retenue sur les écrans de tv du dirigeable, mais le manager du champion invaincu ne semble pas sans soucier.
Un bruit retentit, des flammes devant l'objectif durant quelques secondes, et puis, la vision du manager du challenger, d'immenses cornes sur le front, couteau en main, se faisant cribler de balles par El Ohell, son corps disparaissant lui aussi dans un plop sonore.

Les écran virent au noir, et l'imposant zeppelin prend rapidement de l'altitude pour disparaitre à l'horizon.