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[Background] La vie d'un ange, c'est pas le paradis!
#1
Chapitre 1: un début pas facile facile...

Le camion progressait tranquillement sur la route, les officiers plaisantaient. Nadir, jeune incarné au service de Dominique, se demandait pourquoi on lui avait filé un tel incarnat.

Quote: Fuck, what am I doing here ? Theses fuckin’ guys aren’t only soldiers, they are cold blood murderers!
En effet, le Dominicain se trouvait dans le corps d’un Auxiliary , une véritablemachine à tuer, qui ne faisait guère la différence entre civils et hommes armés. Il faut direque presque tous ces hommes avaient vécu la Grande Guerre, ce qui n’était pas pour les arranger. Considérés comme l’élite, ils étaient volontiers cruels et méprisants.

Les deux camions roulaient à bonne distance, Nadir se trouvait dans le deuxième, il discutait de tout et de rien avec Cecil, son voisin direct.

Soudain, une explosion se fit entendre à l’avant.


- What the... brailla Cecil
- Driver, accelerate ! hurla un autre officier


Nadir se demandait ce qui pouvait bien se passer. Se pourrait-il que... ? Non, impossible, ils n’oseraient pas !

Leur camion arriva en vue du premier, qui brûlait, alors que leurs camarades se battaient au contact contre l’ennemi.


– Holy shit ! Open fire, take cover! Hurla immédiatement le colonel Crake, présent dans le second camion.

Des cris se firent entendre dans les collines avoisinantes, alors que les premiers coups de feu dans la direction de Nadir partaient.

Quote: Damn ! They have a heavy fire power, maybe heavier than our own. Nevertheless, even if I don’t respect my mates, I must defend my life.

Le Dominicain prit son fusil et riposta, tout comme ses camarades.

Le combat à peine engagé, les Britanniques virent poindre la défaite. En effet, le dernier des 9 hommes du premier camion venait de s’effondrer, le cœur percé d’un coup de baïonnette. Le colonel, voyant le côté désespéré de la situation brailla à ses troupes :


Cease fire and surrender! We can not defeat them!

Les officiers baissèrent donc leurs armes, agitant des mouchoirs blancs et s’avançant vers l’ennemi.

Alors qu’ils n’étaient plus qu’à environ huit mètres des ennemis les plus proches, quasi à hauteur du premier camion, des coups de feu se firent entendre et deux officiers s’effondrèrent.


-Lord Jesus ! hurla le colonel. They do not respect anything!

On entendit alors la voix d’un homme, parlant avec un fort accent local :

Rapid fire and do not stop until I tell you!

Les Britanniques s’abritèrent comme ils purent, abattant deux soldats ennemis et en blessant mortellement un troisième. Ils tentèrent à nouveau de se rendre, mais seules les balles répondirent à leur demande de cesser le feu.

Le colonel, s’effondra, touché en pleine poitrine par un tir ennemi.

Nadir vit Cecil réussir à s’enfuir dans les fourrés, malgré une blessure abominable au ventre.


Quote: Damn lucky bastard, I should...

Sa réflexion n’alla pas plus loin, une balle le heurta en pleine tête et il s’effondra, inconscient.

En ce jour du 28 novembre 1920, à 16h20, l'ennemi avait remporté une importe bataille.

To be continued …


HRP: dans un soucis de pleine compréhension, je me permet de traduire les dialogues en tchèque de ce texte. Voici ce que ça donne, dans l'ordre:



Quote: Putain, qu'est-ce que je fous là? Ces putains demecs sont pas seulement des soldats, ce sont des tueurs de sang-froid.

- Qu'est-ce que... brailla Cecil
Chauffeur, accélérez ! hurla un autre officier


– Putain de merde ! Ouvrez le feu, à couvert! Hurla immédiatement le colonel Crake, présent dans le second camion.


Quote: Merde! Ils ont une lourde puissance de feu, peut-être même plus lourde que la nôtre. Néanmoins, même si je respecte pas mes camarades, je dois défendre ma vie.

Cessez le feu et rendez-vous! On ne peut pas les battre!

-Seigneur Jésus ! hurla le colonel. Ils ne respectent rien!

Feu nourri et ne cessez que quand je vous le dirais!


Quote: Sale connard chanceux, je devrais...

Notez que dorénavant la traduction se fera en simultané, avec la version VF juste en dessous du texte en VO, pour que ceux qui ne maîtriseraient ni le tchèque ni le romanche (à venir...) puisse suivre et prendre du plaisir à la lecture :wink: ! /HRP
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#2
Lorsque Nadir s’éveilla, il était allongé dans un lit. Il tenta de bouger, en vain. Il ouvrit les yeux et observa la pièce, parvenant à se redresser un instant.

C’était une chambre dont les murs étaient fait de blocs de pierre, une fenêtre y apportait un brin de lumière. Il put également distinguer une porte en bois massif, fermée, ainsi qu’une chaise sur laquelle étaient ses habits.


Quote:Seems some farmer took me back to his home. Hope he is not a member of this bunch of people who want independence. But if it was the case, I would be already dead…

Il semblerait qu’un fermier m’ait ramené chez lui. J’espère qu’il n’est pas membre de ces gens qui veulent l’indépendance. Mais si c’était le cas, je serais déjà mort...


Alors que l’ange était en pleine réflexion, la porte s’ouvre. Un homme et une femme entrèrent.

L’homme était plutôt grand, sec. Ses cheveux blancs indiquaient qu’il n’était plus tout jeune. Néanmoins, ses yeux noirs exprimaient une sorte de bienveillance et mettaient Nadir en confiance. Il était vêtu comme nombre de paysans locaux : pantalons verts, chemise à carreaux, veston vert et tenait son béret, noir, à la main.

La femme se tenait un peu en retrait. Nadir distinguait seulement ses longs cheveux gris tressés et ses yeux bleus, qui exprimaient une certaine inquiétude. Elle était plutôt petite, vêtu d’une sorte de robe marron et d’un tablier à fleurs. C’est tout ce qu’il en voyait.

En le voyant réveillé,l’homme lui dit :


– Dia duit ! conas atá tú?
Bonjour ! Comment allez-vous ?

Quote:Damn, this man is speaking a kind of dialect. Hope he can speak English too, otherwise it will be hard to have a conversation.
Merde, cet homme parle une sorte de dialecte. J’espère qu’il peut également parler anglais, autrement, ce sera difficile d’avoir une conversation.

-Aaah... Hello ! répondit Nadir.
- Oh sorry, I’ve forgotten you are English. How are you?
Oh désolé, j’avais oublié que vous êtes Anglais? Comment allez-vous ? lui répondit le paysan.
- I’m fine, thanks. But where I am ?
Je vais bien, merci. Mais où suis-je ?
- In a safe place, don’t worry.
Dans un lieu sûr, ne vous en faites pas. lui répondit l’homme, un sourire mystérieux aux lèvres.
- You should sleep now, I will come later to go walk outside with you .
Vous devriez dormir un peu, je viendrais plus tard pour aller marcher dehors avec vous. ajouta-t-il avec ce même sourire.

Sur ce, les deux étrangers sortirent, laissant Nadir seul avec ses pensées. Il sombra rapidement dans un sommeil profond.

Lorsqu’il s’éveilla, le soleil éclairait faiblement sa chambre, il devait bientôt être le soir. L’homme était à son chevet, il l’aida à se lever, lui donna des habits à lui et l’emmena au dehors.

Le soleil se couchait dans le lointain, baignant le paysage d’une douce lumière dorée et créant une aura de sérénité en opposition au conflit actuel. La ferme était située au sommet d’une colline plutôt escarpée, bordée ça et là de gros rochers. Un petit chemin en gravier, bordé de pierres serpentait jusqu’à l’habitation. On pouvait vaguement distinguer la route principale, perdue dans le lointain, au-delà des champs et d’une forêt dense.


Quote: What a beautiful place ! It’s so sad I’m here for business.

Quel bel endroit ! Dommage que je sois là pour le boulot.

L’homme le rejoignit bientôt, vêtu d’un ample manteau vert. Il sortit une vieille pipe en bois, la bourra de tabac, et l’alluma à l’aide d’une allumette. Il sourit ensuite d’un air énigmatique à Nadir et dit simplement :

– Let’s go, we have a lot of things to discuss.
Allons, il y a bien des choses dont nous devons parler.

Sans un mot, Nadir suivi l’homme. Ils marchèrent sur le petit chemin, traversèrent un bout des champs et entrèrent dans la forêt.

Il s’agissait d’une forêt extrêmement touffue, dans laquelle l’homme fit errer Nadir un bon moment, jusqu’à une petite clairière, au bord d’une falaise, donnant sur une route en contrebas. Au milieu de la clairière, il y avait une souche de chêne, où l’homme invita Nadir à s’asseoir. Une fois celui-ci assis, il se tourna vers lui, pipe à la bouche et lui demanda :


– What are you doing here ?
Que faites-vous ici ?
- I am a British soldier, wounded in an ambush, sir.
Je suis un soldat britannique, blessé dans une embuscade, monsieur. répondit Nadir.
- No, I mean, really.
Non, je veux dire, réellement. lui demanda le vieil homme, le regard brillant.

Nadir le fixa, soudainement aux aguets et demanda en angélique :

-Ami ou ennemi ?
- Ami.
répondit l’homme en faisant un rond de fumée.

Nadir parut rassuré, se détendit un peu et demanda, toujours en angélique :

- Tu veux savoir quoi de moi, l’ami ?
- Tout, bien sûr !
fut la réponse qu’il obtint, sur un ton ou perçait une certaine malice.

Et Nadir commença à lui narrer le pourquoi de sa venue….

To be continued...
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#3
Bon, je pense qu’il faut ptêt que je commence par me présenter. Je suis Nadir, grade 0 au service de Dominique. Ouais, ça fait bizarre à entendre, je sais mais passons… Si on m’a envoyé ici, c’est pour retrouver un camarade, un Blandine, un certain... Zénith.

Son camarade lui sourit, tirant sur sa pipe et lui demande :

Et l’Administration envoie un jeunot comme toi, juste pour retrouver un ange. Je veux dire, il peut pas être un haut gradé, vu qu’on envoie pas des jeunots pour ça, et il peut pas non plus être sans importance… Alors pourquoi ils t’envoient toi et qu’est-ce que ce Zénith a fait ?

Nadir écoute l’interruption, attentif. Ce n’était pas tous les jours qu’un ange interrompait un Dominique, surtout avec des questions si pointues et pertinentes. On voyait bien que cela le perturbait, puisqu’il voulut formuler une question, puis sembla se raviser et répondit:

Tu marques un point, l’ami. Disons que c’était un camarade. Il était grade 1, y a pas encore si longtemps. Puis, il s’est fait la malle, en Irlande. On m’a envoyé parce que je bossais avec lui sur l’affaire de 88. Je sais donc à quoi il ressemble. Pis bon, c’est un Blandine, donc physiquement, il ne devrait pas être un grand danger. Mais on est à l’abri de rien, comme le prouve ma blessure…

Il s’interrompt, le regard perdu dans le vide un instant, semblant se rappeler des souvenirs, puis son regard revient sur son camarade :

Et toi t’es qui en fait, mec ?

Le vieillard le regarde, l’air amusé, sourit, tire une bouffée sur sa pipe et dit simplement :

Midday, grade 1 au service de Novalis. Je suis ici pour protéger le paysage, et je fais pas ça trop mal. C’est un beau coin, tranquille, mais je pense demander une mutation bientôt. Le climat se dégrade, humainement je veux dire. Tu vas avoir bien de la peine à le trouver ton bonhomme, il doit bien te connaître, vu que t’es son opposé, rapport à ton nom j’entends.

L’homme lui dit cela en souriant, l’air amusé, tire un peu sur sa pipe et contemple le paysage. Nadir fait de même et aperçoit les corps de soldats, près des camions sur la route principale. Cela semble l’inspiré et il dit, l’air triste :

Yep, je le connais bien, on s’est pas très bien entendu, mais on s’entendait quand même, si tu vois ce que je veux dire. J’avais jamais remarqué cette blague avec nos noms. Mais bon, comme tu le dis, le temps est à l’orage et mes chances de le trouver sont minces…

Puis, avec une grimace de dégoût, il montre les camions.

Dire que pendant ce temps là, les humains s’entretuent… Les imbéciles, se battre ainsi, alors qu’ils pourraient résoudre cela par la parole. Parfois, ils m’exaspèrent. Mais bon, je dois dire que ce n’était pas judicieux de m’envoyer ici en tant que soldat anglais, j’ai failli y rester moi. Ces crétins perdent de plus en plus de terrain, je vais devoir changer de couverture pour survivre.

Au loin, on voit un camion arrivé à hauteur du carnage, et des soldats en descendre. L’un d’eux s’approche d’un corps et crie quelque chose, inaudible car trop loin.

Le vieillard écoute Nadir, riant doucement.


T’as bien raison gamin, sont un peu fous ces humains, mais je suis surpris de voir des anges parmi les Anglais, je m’attendais plutôt à les voir parmi les Irlandais, catholiques fervents. Comme quoi on peut toujours se tromper. Mais t’as beau jeu de critiquer les humains, tu penses pas que c’est tout autant stupide de traquer un ange qui vous a quitté ? Il aurait changé de bord, je voudrais bien, mais je vois pas le mal qu’il fait en vous ‘fin en nous quittant.

Il tire sur sa pipe, toujours souriant, l’air bienveillant, cependant qu’au loin, on sort un brancard et on se dépêche d’embarquer un soldat, au sol.

Nadir réfléchit un moment et répond, l’air assez assuré :


Ouais, c’est un peu stupide, surtout que c’était pas un mauvais bougre, du genre à aider son prochain, mais à pas aimer notre hiérarchie. Bref, un bon ange, rebelle, mais un bon ange. Hélas, les ordres sont les ordres… J’y couperais bien, mais ce sera difficile.

Soudain, il chancelle, comme si on le frappait, et semble fort surpris. Le vieillard, le regarde souriant et dit simplement :

C’est pourtant simple, suffit de leur dire que tu m’as pas trouvé, bon spas tout ça, mais je vais hélas devoir te laisser. J’espère que nos routes ne se croiseront plus, Nadir.

Le vieillard lui adresse un dernier grand sourire, et Nadir s’effondre, inconscient.
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#4
Hôpital de Belfast, service des urgences,  un jour plus tard. Nadir ouvre lentement les yeux, et aperçoit deux hommes, l’un en costard, sobre, élégant.  l’autre vêtu à la mode locale : Pantalons beiges, chandail gris sur un pull bleu, et béret rouge, cheveux roux,  bien coupé et des habits très propres, trop propres. L’homme en costard, prend la parole. Ses yeux, d’un noir de jais, transperce Nadir, et sa voix est glaciale :

- Welcome back among us, Nadir. I am Elberith, Friend in Dominique’s service. By now, you are considered as dead for humans. You were the only survivor. We will announce that you died, but not today, in a few years maybe. Anyway, I’m not here to have a nice chat with you, but to tell you to go back on the field, find this angel, and eventually kill him. For this purpose, I assign to you Herev, Servant of…

Bon retour parmi nous, Nadir. Je suis Elberith, Ami au service de Dominique.  Dès cet instant, vous êtes considéré comme mort pour les humains. Vous étiez le seul survivant. Nous annoncerons que vous êtes mort, mais pas aujourd’hui, dans quelques années peut-être. Qu’importe, je ne suis pas ici pour taper la causette avec vous, mais pour vous dire de retourner sur le terrain, trouver cet ange et le tuer. Pour cela, je vous assigne Herev, Serviteur de…

Nadir s’était un peu redressé et dit, souriant:

… Laurent, yeah I know.  A matter of style. Anyway, it’s okay for me. When do we leave?

… Laurent, oui je sais. Une question de style. Mais c’est bon pour moi. Quand partons-nous ?

Le Dominique ne se laissa pas déconcerter et poursuivit :

Tomorrow.  Now, you will be a new man, named Patrick O’Donnell. Your “friend” is Andrew O’Sullivan. You are two Americans who come back to support your blood brothers. I heard that Zenith was spotted near Clifden, in the West. Have a good rest, you’re leaving at ten o’clock.

Demain. Maintenant vous serez un nouvel homme, nommé Patrick O’Donnell. Votre « ami » est Andrew O’Sullivan. Vous êtes deux Américains qui revenez pour soutenir vos frère de sang. J’ai entendu dire que Zenith avait été vu près de Clifden, dans l’Ouest. Reposez-vous bien, vous partez à dix heures précises.

Les deux anges sortirent, laissant Nadir seul avec ses pensées.
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