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Histoire de.
#1
Time : Environ 11 heures, 57 minutes, 34 secondes et deux, trois centièmes.
Lieu : À peu près quelque part. À Immac-Sur-Sable.
Visuel : Aucun.
Sons : Voix.
Musiques accompagnant l’œuvre : O.S.T Angélique.

« Hum… Zut. Je n’avais pas remarqué mais… je suis terriblement seul

Enfin, réellement non. Toi Tu me vois, Tu m’entends. Et peut-être même quelques autres. C’est rassurant. Mais est-ce suffisant ?
Parce que, Toi, Tu sais qui je suis. C’est peut-être pour ça que Tu es avec moi, là, à cet instant. Et Lui aussi sait. Il ne sait pas tout, contrairement à l’Autre, mais Il me sait, hein ? Tu crois qu’Il sait, dis ?

Mais pourquoi me sens-je seul ? Pourquoi ?

C’est peut-être que je ne l’ai jamais été. Je crois. Parce qu’au fond, je n’ai jamais su ce que c’était avant.

Oui. J’ai toujours connu qu’Immac. C’est normal, ils disent. C’est nécessaire.

Hum. S’ils savaient, ils diraient que je « m’humanise ». Je pose trop de questions. Mais [Léger rire] n’est-ce pas une leçon que Tu veux leur donner hein ? Je crois moi. Je crois. Et puis c’est beau, c’est encore plus beau que de ne pas poser les questions.

Hum. Au fond, oui, ils ne savent pas qui je suis. Je me cache. Je me suis toujours caché. Pour éviter.
Eviter qu’on me connaisse. Eviter qu’ils me reconnaissent. Qu’ils savent. Alors, à la place, ils croient que je suis tel que je me montre. Mais aucun n’a vu. Je ne leur en ai pas laissé la possibilité. Hum. Sauront-ils un jour ?

Et puis c’était tellement mieux avant. Je crois…
Je suis seul et pourtant parmi eux. Seul dans ma « noix ».
Manquerait plus que la noix soit noyée, tiens.


Hum. Je crois que j’en choisirais un. Et je lui dirais tout. Tout. Me permets-Tu de tout lui dire ? Oh il n’en parlera pas. Il sera devant Toi la seconde qui suit. Tu m’y obliges. Ou c’est elle alors.

Oui, ça me semble Bien ça. Il sera béat. Canonisé. Crucifié par la nouvelle. C’est terrible, mais il le faut. Et le fait que je l’ai choisi tient de Toi. C’est donc qu’il était prêt à Te laisser son âme.

J’aurai allégé ma solitude, un peu. Mais pas totalement. Il me faut une présence qui sache tout le temps, en même temps que moi, dans le même lieu. Hum.
Est-ce ça être humain ? Chercher à fuir sa solitude et enchaîner sa liberté pour une présence ?
Peut-on être libre et accompagné ?
Hum. Moi en tout cas, je ne suis ni libre, ni accompagné…
Hum. Moi en tout cas, je crois avoir choisi un peu.

Dieu ? Tu me dirais si je faisais un mauvais choix ? »
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#2
Episode 2 :

« Mo – no – tone…

Monotone. Mon automne ? C’est ça ouai. »

Une clope s’embrase, un peu de lumière, un visage en ombre et ténèbre, les lèvres de feu. La lumière vacille et s’éteint. Un bruit trop sourd pour être réel signale que le mégot est à terre.

« Peu importe. L’jour où je tomberai sur le putain d’architecte qu’a fait ça, j’le tue. Quelle idée d’avoir fait des tunnels qui communiquent pas entre eux… Et même pas un rat. Mettent quoi dans l’eau ? Rha, et ce tel’ qui capte pas… »

Il avance, les pas lents et mesurés, la voix haute dans l’obscurité.

« Putain, mais il est où ? Je suis déjà dans l’cloaque de cette ville, peut pas être ailleurs nom de Lui… Rha ça fouette… Rha, j’vais d’mander des indemnités, m’faire descendre dans cette merde… Ben l’Administration ira s’faire mettre, c’pas aujourd’hui qu’j’serai son tueur à gage… »

Un bruit de moto dans la ville. Un homme surgit d’une bouche d’égout. Etrange, l’odeur ne le colle pas. La moto roule, lui il l’a déjà vu.
Ce qui va suivre n’est absolument pas la réalité, ce n’est qu’imagination tordue et désir fou :
Le pied droit se décale et se place un peu en arrière, la jambe gauche se plie légèrement, prête à réagir, la main se ressert autour de la garde. Le souffle se ralentit, les pupilles s’étrécissent, le cœur semble s’arrêter. La moto passe.
Métal contre métal, la petite lame éclate le pneu avant, la moto stoppe net, le réservoir est percé, une étincelle…

Un instant la ville tremble et s’arrête.

Deux corps volent et s’écrasent sur l’asphalte. Le véhicule, comme dans les films hollywoodiens, n’est plus qu’une carcasse qui s’est écrasée, en flamme, plus loin. Lui, à genou, se relève lentement, le cutter virevoltant entre ses doigts. Ses lèvres s’étirent et …


« Merde fais chier ! Rha putain, trop mal au poignet… »
Dur retour à la réalité.
Le petit bout de métal tranchant tournoie sur le béton. La moto file. Lui il ne réprime pas un violent bras d’honneur.

« Pute borgne, pourquoi ça marche jamais hein ?! »
Il est comme L’implorant, à genoux, le corps tendu vers les cieux, les bras ouverts.
Le peuple le regarde, étonné.
Bruit de gorge. C’est l’instant déroutant où il faut faire un choix.
Soit celui de l’excuse du tournage, soit l’autre…


« Quoi ? » Interpelle t-il, se levant et adoptant une posture agressive.
« Z’avez jamais assisté à un vol violent de véhicule hein ? Bourgeois ! Z’êtes constipés ? Vous voulez une batte dans la gueule c’est ça hein ? CASSEZ VOUS, Y’A RIEN A VOIR ! »

Le peuple choqué se retire. Des pensées de notre héros. Il choppe une clope, l’allume et ramasse son « arme ». Aujourd’hui c’était pas son jour. En ce moment, c’était pas sa période. À vrai dire y’avait pas grand-chose qui allait. Alors… Il déambule et tente de vaincre sa solitude. Parce qu’en ce moment, il est trop seul. Mais il savait qu’il pouvait chopper quelqu’un pour la discut’ : Julien Vanhove.
Seulement… Il n’avait pas prévu qu’une voix féminine préenregistré lui signale que ce numéro n’était soudainement plus attribué.
Et là son moral déjà abyssal plongea pour une chute libre dans les entrailles terrestres.

Il ne lui restait qu’un espoir : le Marc


« Décroche connard, décroche… »

Ni Dieu, ni Satan n'était avec lui.
Il n’avait plus d’espoir.


[PsHrp : Il est évident que tout ceci est "RP secret" ^^]
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