09-23-2005, 10:48 AM
Andrealphus, Mammon, Nisroch, Nybbas (et Morax ?)
Novalis fait pale figure...
Débauche et argent sale
GENÈVE Dana Vachon décrit cette ville sur trois pages dans le premier numéro de «Men's Vogue». Il parle surtout de blanchiment d'argent et de cocaïne
FABIANO CITRONI
22 septembre 2005
Présenter la ville de Genève de manière originale? Dana Vachon, collaborateur au magazine Men's Vogue , a fait très fort. Dans son reportage pour ce nouveau magazine, tiré à 600 000 exemplaires, et distribué dans le monde entier, ce journaliste parle exclusivement - trois pages - de blanchiment d'argent, de sexe et de drogue!
Sa description de Genève laisse sans voix. Du jet d'eau et de l'horloge fleurie, il n'en parle point. En revanche, il évoque des affaires de corruption et d'argent sale impliquant pêle-mêle Raul Salinas, Marc Rich, le fils de Saddam Hussein et celui de Kofi Annan. Le reporter consacre aussi quelques lignes à feu Edouard Stern, ce banquier tué dans son appartement par sa maîtresse.
«Genève est un lieu où les dollars et les gens vont pour se cacher, écrit Dana Vachon. Le jour, c'est costards et bilans. Mais, le soir, c'est la liberté totale.» Il entend par là le stupre et la luxure. Selon lui, pour bien comprendre Genève, il faut comprendre Jean Calvin: «Quand il dirigeait la ville, personne ne pouvait chanter, danser, et il fallait porter des habits sombres, explique Dana Vachon. Toutes les perversions étaient enterrées. Alors, aujourd'hui, on trouve beaucoup de psychiatres et de pervers!»
Sur le chapitre du sexe, Dana Vachon évoque sa soirée au Velvet, cabaret huppé des Eaux-Vives. Mieux encore, il raconte son week-end avec la fille d'un ambassadeur. Au volant d'une voiture portant des plaques diplomatiques, cette dernière l'a conduit dans un château en France voisine. Le journaliste s'étonne d'avoir pu passer la douane sans présenter de passeport, et alors qu'un sac de cocaïne était visible sur le siège avant. «C'était le Pablo Escobar Express», commente-t-il.
Dans Le Temps , Alain Campiotti estime que «l'office du tourisme genevois aura de la peine à remonter cette pente-là». D'ailleurs, que pense Genève Tourisme de l'article explosif de Dana Vachon? «Il n'est pas dans nos attributions de commenter des nouvelles de ce type», répond l'organisme. Dommage.
Au fait, pourquoi Men's Vogue a-t-il publié un sujet sur Genève? Réponse du rédacteur en chef, Jay Fielden: «Nous nous sommes inspirés de la phrase célèbre prononcée lors de l'affaire du Watergate: «Remontez la piste de l'argent!»
Novalis fait pale figure...
Débauche et argent sale
GENÈVE Dana Vachon décrit cette ville sur trois pages dans le premier numéro de «Men's Vogue». Il parle surtout de blanchiment d'argent et de cocaïne
FABIANO CITRONI
22 septembre 2005
Présenter la ville de Genève de manière originale? Dana Vachon, collaborateur au magazine Men's Vogue , a fait très fort. Dans son reportage pour ce nouveau magazine, tiré à 600 000 exemplaires, et distribué dans le monde entier, ce journaliste parle exclusivement - trois pages - de blanchiment d'argent, de sexe et de drogue!
Sa description de Genève laisse sans voix. Du jet d'eau et de l'horloge fleurie, il n'en parle point. En revanche, il évoque des affaires de corruption et d'argent sale impliquant pêle-mêle Raul Salinas, Marc Rich, le fils de Saddam Hussein et celui de Kofi Annan. Le reporter consacre aussi quelques lignes à feu Edouard Stern, ce banquier tué dans son appartement par sa maîtresse.
«Genève est un lieu où les dollars et les gens vont pour se cacher, écrit Dana Vachon. Le jour, c'est costards et bilans. Mais, le soir, c'est la liberté totale.» Il entend par là le stupre et la luxure. Selon lui, pour bien comprendre Genève, il faut comprendre Jean Calvin: «Quand il dirigeait la ville, personne ne pouvait chanter, danser, et il fallait porter des habits sombres, explique Dana Vachon. Toutes les perversions étaient enterrées. Alors, aujourd'hui, on trouve beaucoup de psychiatres et de pervers!»
Sur le chapitre du sexe, Dana Vachon évoque sa soirée au Velvet, cabaret huppé des Eaux-Vives. Mieux encore, il raconte son week-end avec la fille d'un ambassadeur. Au volant d'une voiture portant des plaques diplomatiques, cette dernière l'a conduit dans un château en France voisine. Le journaliste s'étonne d'avoir pu passer la douane sans présenter de passeport, et alors qu'un sac de cocaïne était visible sur le siège avant. «C'était le Pablo Escobar Express», commente-t-il.
Dans Le Temps , Alain Campiotti estime que «l'office du tourisme genevois aura de la peine à remonter cette pente-là». D'ailleurs, que pense Genève Tourisme de l'article explosif de Dana Vachon? «Il n'est pas dans nos attributions de commenter des nouvelles de ce type», répond l'organisme. Dommage.
Au fait, pourquoi Men's Vogue a-t-il publié un sujet sur Genève? Réponse du rédacteur en chef, Jay Fielden: «Nous nous sommes inspirés de la phrase célèbre prononcée lors de l'affaire du Watergate: «Remontez la piste de l'argent!»