05-19-2005, 01:08 PM
Ptin, pas pu m'empêcher de poster...
Récit d'une soirée méga-fun: Les aventures de Nag-Jash
C'était une soirée qui s'annonçait bien. Une soirée en amoureux, au cinéma, après un bon repas.
C'est ainsi que nous décidâme d'aller voir la dernière hyper production américaine: "Star Wars épisode III: la revanche des Sith".
Pas forcément fan d'avance, j'avoue avoir apprécié les épisodes précédents, malgré plusieurs choses scénaristiques dont je me serais bien passé. La critique étant bonne, du moins meilleure pour celui-ci que les deux précédents, j'y vais sans apréhension.
La séance est annoncée à 21h45. Nous arrivons à 21h, pas forcément pour être en avance, mais surtout parce qu'on avait pas trop le choix. Là, surprise. Une cinquantaine de personnes patiente déjà pour aller regarder le même film que nous.
On prends nos tickets, et on se glisse dans la file d'attente, qui se rallonge de minute en minute. Au bout d'un quart d'heure, il est évident que nous avons fait le bon choix, bien qu'inconsciement: la file a triplé derrière nous. C'est désormais environ 200 personnes qui attendent pour entrer.
Trois salles de 250 places sont annoncées sur le panneau d'affichage: deux en VF, une en VO.
A 21h25, les trois salles annoncent que la séance commence dans les 20 prochaines minutes. C'est un bon signe: la séance débutera à l'heure.
Les gens commencent à avancer, se pressant les uns les autres, pour faire déchirer leurs tickets. Mais là, stupeur: les gardiens retiennent les gens, criant que les entrées ne se feront pas tout de suite.
"BOUUUUH" s'élève dans les rangs.
A ce stade du récit, je dois préciser que la file d'attente était composée à 95% de jeunes gens, c'est à dre entre 15 et 35 ans. Certains étaient dans leurs habits déchirés de tout les jours, rastas sur la tête, d'autres en survet' / casquet' du plus bel effet, et quelques-uns, en costume trois pièce. Oui, comme pour aller à l'église.
Reprennons.
Vingt minutes s'écoulent, et c'est ainsi qu'à l'heure où le film aurait dû commencer, personne n'était encore dans les salles...
A 21h55, enfin, les gens de la séance précédente sortent, le sourire aux lèvres. Le film aurait-il été aussi bien? C'est en tout cas ce que tout le monde semble penser.
Derrière nous, des adeptes de MMORPG racontent leur journée sur leur Pc, à buter orc, trolls et autres dragons, à grands renforts de moulinets aériens et de sons plus ou moins bien imités... Devant, c'est un quatuor qui laisse tomber son grand panier "mac Donald's" sur le sol, les glaçons glissant par terre...
A 22h, les gens commencent à pouvoir entrer: c'est la ruée. On entend pêle mêle "poussez pas!", "avance!" ou encore "fais gaffe ou tu va prendre mon poing dans la gueule".
22h01, nous entrons dans la salle. Les gens courent pour prendre les places du milieu, se bousculent, s'engueulent, se perdent. Nous optons pour une place stratégique sur le côté droit.
22h05, les gens s'installent toujours, les lumières baissent, les bandes annonce commencent.
Ainsi, "Batman Begins" apparaît sur nos écrans, dans le chaos sonore le plus total. Personne n'entends rien, à part "excusez moi, les deux places ici, elles sont prises?" ou encore "Wesh, vas-y, décale toi, là, ma copine elle a pas d'place kwa!"...
22h07, plus personne ne bouge, tout le monde est installé. Le fond sonore est encore élevé, alors que la bande annonce se termine. Les pubs commencent.
22h24: voilà 17 minutes que le cinéma nous passe des pubs pour adidas, haribo, et autres marques à la con. Les gens s'impatientent. Certains râlent. D'autres sifflent. Depuis plus de 15 minutes, en effet, plus personne n'entre dans la salle...
22h25: une pub fait hurler le groupe bruyant du milieu: des barbus habillés en noir. Il ne manque plus que les haches pour voir de superbes vikings modernes. Les responsables du cinéma, face à l'animosité que leur stratégie publicitaire provoque, décident d'abréger leurs réclames. L'écran se fait noir. Les lumières se rallument. Sifflements.
22h27: La lumière diminue. Le quart de la salle applaudit, pendant qu'un illuminé sur le côté droit gueule: "vingt minutes qu'on nous passe des pubs et 'en a encore pour applaudir! Faut être con!!!". ( *se tasse sur son fauteuil pour ne pas être identifié).
22h30: le film commence enfin, après les traditionnels écrans de résumés et cie.
00h45: Le film est fini, évacuation du cinéma par les portes les plus rapides. Le couple qui sort est endormi, mais a une folle envie d'exploser de rire.
Voilà pourquoi:
Les dialogues dès le départ sont à pleurer. L'effet de suspens recherché par la scène de l'ascenseur, par exemple, est un exemple merveilleux.
"Oh! l'ascenseur est bloqué... appelons D2 pour le débloquer.
-D2, l'ascenseur est bloqué, trouve le moyen de le débloquer.
-...
-D2?
......
-Aaaah, non, je descends, D2, fais moi monter!"
Sans parler de l'incohérence énorme qui domine cette scène (comment un ascenseur qui est débloqué par un droïde capable de s'infiltrer dans un réseau informatique et d'envoyer un vaisseau au combat sans prendre une seule égratignure pourrait-il se planter entre le haut et le bas?), on peut déjà noter une pauvreté flagrante des dialogues...
Mais bon, c'est un point commun à tout les films de Lucas, il ne sait pas faire de dialogues, et il faut bien l'avouer, ses films sont avant tout visuels.
La scène où Palpatine est habillé en blanc, puis à l'image d'après en noir m'a fait me souvenir d'une scène de Kung Pow, où maître méchant fait le magicien en changeant la couleur des vêtements de son sbire... ( Dans le même temps, Kung Pow est une parodie énorme du cinéma américain et asiatique...).
On en rigole encore...
Autre plan foireux: Padme annonce à anakin qu'elle est enceinte. Son ventre est encore platouillard.
Séquence suivante: un ballon de huit mois a remplacé son ventre, alors qu'il n'est sensé s'être déroulé qu'une journée... Même en admettant que les évènements entre les deux scènes ont étés très longs, il n'a pu se dérouler qu'au maximum 2 semaines, en comptant très très très très très très large. Bref: risible.
Parlons également de la scène où Padme regarde par la fenêtre, avec Anakin qui en fait autant dans un autre batiment. (genre pub "orange", qui soit dit en passant était une jolie pub). Larmichette à l'oeil, padme s'inquiète pour son bisounours, qui lui la regarde, déterminé à la sauver...
L'effet dramatique est complètement loupé: lenteur scénaristique, effet pathétique, voire franchement nanard...
Le visage de Dark sidious, futur empereur: raté. Il est moche, mais moche parce que le latex est clairement mal foutu: visage énorme, tête disproportionnée... Le méchant de l'histoire fait rire.
Quant aux divers artifices utilisés par Lucas pour faire coller son film aux trois épisodes suivants, ils sont idiots. On décèle immédiatement le manque d'imagination du scénariste...
Ressuciter Qwi-Gon pour expliquer pourquoi on voit les jedi apparaître en fantome bleu dans les épisodes 4 à 6, c'est nul. Expliquer que c'est leur façon d'être immortels, c'est encore plus nul. Mais par dessus tout, le plus nul, c'est l'explication du pourquoi du comment Darth Vador est ce qu'il est...
"Il y a du bon en lui"... (dernières paroles de Padme) il est pas méchant... il a voulu éliminer son mentor, sa femme, a massacré les gosses du temple jedi, les séparatistes désarmés, a buté un maître jedi pour sauver un seigneur sith, mais noooon, il est gentil... C'est d'ailleurs pour ça qu'il sauvera luke dans l'épisode 6 ?
On peut citer pêle mêle les détails marrants: les jambes de Padme, enceinte jusqu'aux yeux, mais qui restent absolument fines et parfaites, la lumière des sabres lasers mal centrée sur les mains des personnages, les scènes raccord mal raccordées entre elles, la ridicule posture de samouraï d'Obiwan (jamais vue ni dans les précédents, ni dans les suivants) lorsqu'il se bat contre le méchant robot, le robot en question n'étant d'ailleurs même pas celui que l'on retrouve dans les épisodes "clone Wars" (animation), sensés se trouver entre les épisodes 2 et 3, au niveau du design ou même des facultés... (se sert de ses pieds pour tenir 3 sabres dans clone wars, se sert de 4 bras dans la revanche des siths, alors qu'il en avait que deux...), et bien d'autres encore...
En bref, ce film qui est annoncé comme le meilleur des trois, n'est au final qu'un film mal ficellé, lent, à la limite du soporifique, dont le scénar est franchement discutable et les dialogues risibles, même pas finalisé niveau effets spéciaux.
Certes, il est visuellement très beau. Il n'en reste pas moins que l'épisode 3 aurait mérité largement mieux...
Et c'est pas un puriste qui le dit...
Récit d'une soirée méga-fun: Les aventures de Nag-Jash
C'était une soirée qui s'annonçait bien. Une soirée en amoureux, au cinéma, après un bon repas.
C'est ainsi que nous décidâme d'aller voir la dernière hyper production américaine: "Star Wars épisode III: la revanche des Sith".
Pas forcément fan d'avance, j'avoue avoir apprécié les épisodes précédents, malgré plusieurs choses scénaristiques dont je me serais bien passé. La critique étant bonne, du moins meilleure pour celui-ci que les deux précédents, j'y vais sans apréhension.
La séance est annoncée à 21h45. Nous arrivons à 21h, pas forcément pour être en avance, mais surtout parce qu'on avait pas trop le choix. Là, surprise. Une cinquantaine de personnes patiente déjà pour aller regarder le même film que nous.
On prends nos tickets, et on se glisse dans la file d'attente, qui se rallonge de minute en minute. Au bout d'un quart d'heure, il est évident que nous avons fait le bon choix, bien qu'inconsciement: la file a triplé derrière nous. C'est désormais environ 200 personnes qui attendent pour entrer.
Trois salles de 250 places sont annoncées sur le panneau d'affichage: deux en VF, une en VO.
A 21h25, les trois salles annoncent que la séance commence dans les 20 prochaines minutes. C'est un bon signe: la séance débutera à l'heure.
Les gens commencent à avancer, se pressant les uns les autres, pour faire déchirer leurs tickets. Mais là, stupeur: les gardiens retiennent les gens, criant que les entrées ne se feront pas tout de suite.
"BOUUUUH" s'élève dans les rangs.
A ce stade du récit, je dois préciser que la file d'attente était composée à 95% de jeunes gens, c'est à dre entre 15 et 35 ans. Certains étaient dans leurs habits déchirés de tout les jours, rastas sur la tête, d'autres en survet' / casquet' du plus bel effet, et quelques-uns, en costume trois pièce. Oui, comme pour aller à l'église.
Reprennons.
Vingt minutes s'écoulent, et c'est ainsi qu'à l'heure où le film aurait dû commencer, personne n'était encore dans les salles...
A 21h55, enfin, les gens de la séance précédente sortent, le sourire aux lèvres. Le film aurait-il été aussi bien? C'est en tout cas ce que tout le monde semble penser.
Derrière nous, des adeptes de MMORPG racontent leur journée sur leur Pc, à buter orc, trolls et autres dragons, à grands renforts de moulinets aériens et de sons plus ou moins bien imités... Devant, c'est un quatuor qui laisse tomber son grand panier "mac Donald's" sur le sol, les glaçons glissant par terre...
A 22h, les gens commencent à pouvoir entrer: c'est la ruée. On entend pêle mêle "poussez pas!", "avance!" ou encore "fais gaffe ou tu va prendre mon poing dans la gueule".
22h01, nous entrons dans la salle. Les gens courent pour prendre les places du milieu, se bousculent, s'engueulent, se perdent. Nous optons pour une place stratégique sur le côté droit.
22h05, les gens s'installent toujours, les lumières baissent, les bandes annonce commencent.
Ainsi, "Batman Begins" apparaît sur nos écrans, dans le chaos sonore le plus total. Personne n'entends rien, à part "excusez moi, les deux places ici, elles sont prises?" ou encore "Wesh, vas-y, décale toi, là, ma copine elle a pas d'place kwa!"...
22h07, plus personne ne bouge, tout le monde est installé. Le fond sonore est encore élevé, alors que la bande annonce se termine. Les pubs commencent.
22h24: voilà 17 minutes que le cinéma nous passe des pubs pour adidas, haribo, et autres marques à la con. Les gens s'impatientent. Certains râlent. D'autres sifflent. Depuis plus de 15 minutes, en effet, plus personne n'entre dans la salle...
22h25: une pub fait hurler le groupe bruyant du milieu: des barbus habillés en noir. Il ne manque plus que les haches pour voir de superbes vikings modernes. Les responsables du cinéma, face à l'animosité que leur stratégie publicitaire provoque, décident d'abréger leurs réclames. L'écran se fait noir. Les lumières se rallument. Sifflements.
22h27: La lumière diminue. Le quart de la salle applaudit, pendant qu'un illuminé sur le côté droit gueule: "vingt minutes qu'on nous passe des pubs et 'en a encore pour applaudir! Faut être con!!!". ( *se tasse sur son fauteuil pour ne pas être identifié).
22h30: le film commence enfin, après les traditionnels écrans de résumés et cie.
00h45: Le film est fini, évacuation du cinéma par les portes les plus rapides. Le couple qui sort est endormi, mais a une folle envie d'exploser de rire.
Voilà pourquoi:
Les dialogues dès le départ sont à pleurer. L'effet de suspens recherché par la scène de l'ascenseur, par exemple, est un exemple merveilleux.
"Oh! l'ascenseur est bloqué... appelons D2 pour le débloquer.
-D2, l'ascenseur est bloqué, trouve le moyen de le débloquer.
-...
-D2?
......
-Aaaah, non, je descends, D2, fais moi monter!"
Sans parler de l'incohérence énorme qui domine cette scène (comment un ascenseur qui est débloqué par un droïde capable de s'infiltrer dans un réseau informatique et d'envoyer un vaisseau au combat sans prendre une seule égratignure pourrait-il se planter entre le haut et le bas?), on peut déjà noter une pauvreté flagrante des dialogues...
Mais bon, c'est un point commun à tout les films de Lucas, il ne sait pas faire de dialogues, et il faut bien l'avouer, ses films sont avant tout visuels.
La scène où Palpatine est habillé en blanc, puis à l'image d'après en noir m'a fait me souvenir d'une scène de Kung Pow, où maître méchant fait le magicien en changeant la couleur des vêtements de son sbire... ( Dans le même temps, Kung Pow est une parodie énorme du cinéma américain et asiatique...).
On en rigole encore...
Autre plan foireux: Padme annonce à anakin qu'elle est enceinte. Son ventre est encore platouillard.
Séquence suivante: un ballon de huit mois a remplacé son ventre, alors qu'il n'est sensé s'être déroulé qu'une journée... Même en admettant que les évènements entre les deux scènes ont étés très longs, il n'a pu se dérouler qu'au maximum 2 semaines, en comptant très très très très très très large. Bref: risible.
Parlons également de la scène où Padme regarde par la fenêtre, avec Anakin qui en fait autant dans un autre batiment. (genre pub "orange", qui soit dit en passant était une jolie pub). Larmichette à l'oeil, padme s'inquiète pour son bisounours, qui lui la regarde, déterminé à la sauver...
L'effet dramatique est complètement loupé: lenteur scénaristique, effet pathétique, voire franchement nanard...
Le visage de Dark sidious, futur empereur: raté. Il est moche, mais moche parce que le latex est clairement mal foutu: visage énorme, tête disproportionnée... Le méchant de l'histoire fait rire.
Quant aux divers artifices utilisés par Lucas pour faire coller son film aux trois épisodes suivants, ils sont idiots. On décèle immédiatement le manque d'imagination du scénariste...
Ressuciter Qwi-Gon pour expliquer pourquoi on voit les jedi apparaître en fantome bleu dans les épisodes 4 à 6, c'est nul. Expliquer que c'est leur façon d'être immortels, c'est encore plus nul. Mais par dessus tout, le plus nul, c'est l'explication du pourquoi du comment Darth Vador est ce qu'il est...
"Il y a du bon en lui"... (dernières paroles de Padme) il est pas méchant... il a voulu éliminer son mentor, sa femme, a massacré les gosses du temple jedi, les séparatistes désarmés, a buté un maître jedi pour sauver un seigneur sith, mais noooon, il est gentil... C'est d'ailleurs pour ça qu'il sauvera luke dans l'épisode 6 ?
On peut citer pêle mêle les détails marrants: les jambes de Padme, enceinte jusqu'aux yeux, mais qui restent absolument fines et parfaites, la lumière des sabres lasers mal centrée sur les mains des personnages, les scènes raccord mal raccordées entre elles, la ridicule posture de samouraï d'Obiwan (jamais vue ni dans les précédents, ni dans les suivants) lorsqu'il se bat contre le méchant robot, le robot en question n'étant d'ailleurs même pas celui que l'on retrouve dans les épisodes "clone Wars" (animation), sensés se trouver entre les épisodes 2 et 3, au niveau du design ou même des facultés... (se sert de ses pieds pour tenir 3 sabres dans clone wars, se sert de 4 bras dans la revanche des siths, alors qu'il en avait que deux...), et bien d'autres encore...
En bref, ce film qui est annoncé comme le meilleur des trois, n'est au final qu'un film mal ficellé, lent, à la limite du soporifique, dont le scénar est franchement discutable et les dialogues risibles, même pas finalisé niveau effets spéciaux.
Certes, il est visuellement très beau. Il n'en reste pas moins que l'épisode 3 aurait mérité largement mieux...
Et c'est pas un puriste qui le dit...