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Toujours réfléchir avant d'appuyer sur le bouton rouge.
#1
Immac sur sable, par une belle soirée de printemps. La voiture patrouille à son habitude, quand soudain un voyant bippe sur le tableau de bord. Le chauffeur imperturbable y jette un oeil.

- Tiens, ils font dans le lourd maintenant. L'avertissement précédent n'a pas suffi.

Une femme à l'arrière acquiesce en silence, tandis qu'elle aiguise sa hache pédagogique.

- Ils n'apprendront jamais.

- Je vais utiliser le bouton rouge pour gagner du temps, tu le descends et ensuite on lui passe un savon.


L'homme en noir appuie. Il attend ... la voiture se cabre et bientôt autour d'eux tout se distord sous l'effet de la vitesse et le champ de brouillage de perception sensorielle. Mais à un virage tout bascule. On entend comme une musique de messe ... et le conducteur n'est pas vraiment du côté des pratiquants: il ne croit pas, il sait. Et là, il sait que ça pue grave. Le véhicule part dans un tonneau et explose littéralement un poteau ainsi qu'un pan de mur. Dehors c'est le chaos, les gens courent, ne comprennent pas: à leurs yeux ce n'est pas un fourgon hitech mais un utilitaire, comment est ce qu'autant de dégats sont possibles ? L'immeuble est à 2 doigts de s'effondrer. Quelqu'un est en train de faire une crise cardiaque et git au sol.

Soupir.

Les passagers à l'arrière sont blessés pour la plupart, voire dans le coma. Après quelques soins sommaires une retraite stratégique est de vigueur. Une fois requinqués, alors l'un d'entre eux se concentre: une autre femme. Elle s'endort. Et à quelques dizaines de mètres de là, brusquement tout parait comme neuf et les gens ne se sont rendus compte de rien au final. Même les flics.


- Putain, ce mal de crâne ...

- Ce n'est pas normal. Cette instabilité ... nous aurions dû être épargnés.

- On perd prise. Je crois qu'elle se rebelle à nouveau. Sans doute à cause de la brêche ouverte par les renégats.

- Sans doute ... on fait quoi ?

- Rien. Ou plutôt, on fait un rapport et on continue notre taff.

- Le compteur a encore sonné. Record battu.


A l'arrière, Pierette Noir a un petit sourire: elle reprend d'aiguiser sa hache de bataille bénie majeure. Presque la routine.
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#2
Ces temps-ci, le temps est vraiment merdique, pensa l'agent de change R. Orens. Il regardait pensivement à la fenêtre du métro. Il voyait le temps gris, sans soleil, les nuages poussifs tourner lentement, venant et revenant à l'infini. Il laissa partir un soupir, déjà las de cette journée. Les autres personnes autour de lui exprimaient le même ton fatigué, comme après un long Week End de cuite.



Quand soudain il réalisa qu'il était dans une rame qui avançait dans le sous-sol ...
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#3
Pierette contempla passivement le paysage qui défilait lentement sous ses yeux. Ces routes, ces trottoirs, ces piétons, ces étendues qui s'étendaient sur un espace fini et maitrisé, elle les connaissait par coeur. Aucun lassitude cependant ne laissait paraître sur son visage dont les lunettes noirs complétaient à la perfection une attitude de marbre. Elle fronça toutefois un sourcil alors qu'un message diffusait à travers son oreillette greytooth.

Les autres agent visiblement eurent la même réaction, car le conducteur appuya sur le champignon. Aujourd'hui c'était Byzance: 2 délinquants pour le prix d'un.


- Plus ça va, et plus j'ai envie de remonter à la racine de leur éducation laxiste.
- Le Maitre n'est pas responsable. Cela vient de plus haut.
- Je sais. N'empêche que ...
- C'est bientôt la quille, tu peux te lâcher un peu.
- N'exagérons rien. Nous pouvons les sauver.
- Ce n'est pas à toi d'en décider.
- Je ne parlais pas d'Immac.
- Ah. Autant pour moi. Nous arrivons, le premier est un ange qui s'est échappé de façon surnaturelle de prison ...
- Ils ne comprendront décidément jamais rien.
- Fais toi plaisir. Il est à toi.
- Si seulement ...


Elle poussa un soupir, et sortit en trombe du fourgon. Elle prit son élan, bondit sur environ 400 mètres et atterrit, sa hache de bataille bénie majeure visant de façon précise et mortelle l'individu. Il esquive, il a senti la sentence, mais ce n'est que reculer pour mieux sauter. Pierette sort un tazer et la cible s'écroule littéralement au sol, avant d'être fendue en deux dans un plop. Une lumière rouge semble illuminer les environs, puis l'agent remonte à bord du véhicule qui repart en trombe.

- La prochaine cible est près du métro ... ça a eu des conséquences.
- Oui, il parait que ça a cédé là bas. Il faudra rectifier dans la foulée.
- Dès qu'elle aura repris des forces. Cela devient de plus en plus difficile. Nous pouvons craindre le pire.
- Dans ce cas, au besoin nous utiliserons des méthodes plus expéditives.


Le conducteur accéléra de nouveau. La banque était en vue. Pierette sortit alors de nouveau sa hache et ajusta ses vêtements impeccablement taillés sur sa silhouette de mannequin. Dans le fourgon un des agents à l'arrière semblait dormir, mais derrière ses lunettes coula lentement une larme ...
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#4
C'est nouveau, ils font dans le gros oeuvre maintenant ?

Ca, c'est la remarque ironique d'un passager du métro. Il lit le journal et vient d'apprendre de nouveaux projets du Maire, qui ne semble pas avoir baissé dans ses prétentions: un parc d'attractions géant. Il tourne les pages avec ses gros doigts usés par le travail, tandis qu'à côté de lui assise se dandine d'un air distrait une jeune femme écoutant de la musique punk avec son baladeur MP3. Les lumières défilent, tranquillement, c'est le lot quotidien d'une ville paisible et normale. Après tout, nous sommes à Immac sur Sable. Puis, soudainement c'est le noir (l'obscurité je précise hein, pas Sauron. Ni Voldemort. Et encore moins Marilyn Manson, soyons sérieux, après tout c'est une chronique, merde ! Est ce que Fougeolle fait des chroniques complètement beurré et qui donnent des trucs sans aucun sens ? Non ? Bon, ben voila, aucun risque de tomber sur Shredder. Et je ne parle même pas des Men In Black, redescendez sur terre voyons. Mais je m'égare).

Je ne me rappelais pas d'un tunnel ici. lance une vieille dame. Ce à quoi les autres haussent les épaules. A quoi bon répondre, c'est le métro, cette personne sera oubliée dès que l'on sort de la rame. Et puis c'est le matin, flemme quoi. On va pas faire l'effort de lever les yeux, manquerait plus que ça. Si ça continue, faudrait même en plus qu'on laisse les gens sortir avant de rentrer dans une rame bondée en heure de pointe. Totalement scandaleux quoi.

Sauf que pour une fois ça aurait valu le coup: un métro stellaire c'est pas courant. Surtout à 10m de profondeur.

A travers les fenêtres ils auraient pu observer la beauté d'un néant infini et absolu, une sensation à la fois fascinante et morbide, comme si la mort elle même avait embrassé et serré dans ses bras avec tendresse l'ensemble de la rame dans une étreinte sensuelle et ... je m'arrête là, ça devient obscène. Seule la petite vieille a remarqué le phénomène. Et accessoirement une poignée d'alignés, mais bon, les anges et démons, c'est comme Chuck Norris, ça n'existe pas. Et puis, ils sont discrets donc rien ne se passera, il n'y aura aucun mort, aucun massacre, et les anges comme les démons n'étant pas très curieux de nature ils n'iront surtout pas enquêter là dessus. Après tout, la fin du monde c'est un truc totalement surfait, non ?

Mais revenons à nos moutons. A ce moment précis sonne le téléphone dans la poche d'une personne habillée en noir et parquée dans un van à la surface, non loin de là. Il semble impassible, comme ses 4 autres camarades, mais pour le coup, son expression change quelque peu: il penche légèrement la tête. Ben oui, c'est plus pratique pour lire un SMS. Après la MIB-mobile, c'est carrément une rame qui pête un cable. Soit prête, C.. Tu as encore du pain sur la planche ... lance-t-il sur un ton froid. Ce à quoi une femme acquiesce et fait craquer ses cervicales (j'ai mal pour elle, mais là encore je m'égare. Surtout que Elle, elle a 6 en force, donc je proteste c'est dégueulasse, elle triche et ... bon ok ok, je continue mon histoire).

Le temps d'un clignement de cils, la rame poursuit donc son chemin et à l'arrivée de la station suivante, la vie reprend son cours. Rien ne s'est passé. Enfin, presque rien ... il semblerait juste qu'il y aie un nouveau passager à bord.
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#5
L'homme regarde sa montre. Il s'étire quelque peu, fait craquer les muscles de son enveloppe charnelle et se met au travail.

...

10 morts en 2 jours, et toujours pas un murmure. L'homme persiste, quelque chose la fera bien réagir à un moment ou un autre.

...

Les alignés semblent commencer à réaliser sa présence. Peu à peu la défense s'organise. Au dix-septième mort, il est cerné dans le parc, mais n'a pas le temps d'y réfléchir car enfin un premier signe, sous forme pyrotechnique, lui permet de comprendre les premiers méandres du mécanisme tant recherché. Un dernier pour la route, comme on dit, et la confrontation avec les autochtones semble inévitable. C'est le début d'un compte à rebours inexorable.


- Vous ne comprenez rien, vous ne cherchez pas à comprendre.

- Vous ne posez pas les bonnes questions.

- Vous ne réalisez pas ce qu'il se passe. Fuyez tant qu'il est temps.

- Je ne fais que m'échauffer ... le meilleur est à venir.



Sereinement, Chuck poursuit sa mission. Et ne revient pas sur ses paroles.
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