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Morceaux de vie.
#1
Les gouttes d'eau perlaient sur la fenêtre. Les voitures étaient coincées dans l'emouteillage en bas de la rue, bloquées par un camion renversé sur la voie. Une étandue de serviettes en papiers s'envolaient puis, frappées par la pluie, retombèrent lentement sur un sol immaculé de tissu. Voilà où étaient à présent le chargement du véhicule. On pouvait entendre une floppée d'insultes, un nombre inconsidéré de klaxons, sans que tout cela ne fasse avancer la situation d'un pauvre fil.

Lizbeth se leva prendre son café, les pieds bien au chaud dans un chaussons. Puis finalement, non, elle se rassit.

Helena était juste derrière le camion accidenté, elles se regardaient tendrement lorsqu'Helena, toujours joyeuse, fît une grimace de loin.  La jeune femme se mit à sourire et lui tira la langue, penchant la tête sur le coté, appuyée sur son coude. Elles avaient le même sourire d'ailleurs. Et les mêmes cheveux. Le même visage...

La pluie s'arrêtait peu à peu, et la dépanneuse arriva quelques minutes plus tard. La rue débouchée, helena ne tarderait pas à arriver.
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#2
Une ombre planait ce matin. Une sorte d'odeur nauséabonde dans la cuisine tandis qu'aucun plat n'était sur le feu. Lizbeth était encore en peignoir, sortant à peine de sa douche avec Héléna. Elle observa les recoins, le chat avait-il fait ses besoins quelques part? Le matou dormait tranquillement sur le canapé, non loin. Ce ne devait pas être lui, la bête aurait déjà esquivé son regard, la tête renfrognée, n'osant avouer son délit. Tant pis. Rapidement, elle remplit deux tasses de café, sortit un croissant d'un sachet puis le dévora. Héléna arriva ensuite, arrachant à la jeune femme un sourire radieux. La seule vue de son amoureuse lui arrachait ce joli air naïf, heureux, d'autant plus lorsqu'elle n'était pas encore tout à fait habillée...

-Au fait. Il y a une... odeur bizarre non?

Héléna la regardait attentivement, ses yeux légèrement interloqués puis entreprit de sentir la pièce. Après quelques secondes, elle annonça:

-Non, à part une bonne odeur de café, je ne sent rien.

-Mais si, reprit Lizbeth. D'ailleurs, c'est plus fort  que tout à l'heure.. ça me met mal à l'aise c'est... bizarre.

Inquiète, Héléna s'assit en face de Lizbeth.


-Non, je t'assure que...

Lizbeth se mit à reculer brusquement poussant la table vers Héléna dans son élan. Son visage affolé, paniqué. Héléna surprise par la réaction de sa petite amie renversa son café sur elle et s'énerva.

-Mais qu'est ce qui te prend à la fin! C'est bon quoi, y'a pas d'odeur et t'as peur de quoi? Ya rien !

Lizbeth avait vraiment sentit. Une odeur et une aura noire, elle.. c'était Héléna qui dégageait cela. Sans oser bouger car cette sensation était effrayante, la jeune femme ne savait comment interpréter cela. Héléna reprit toujours la parole, approchant de Lizbeth et lui posant la main sur son front.

-Tu es sûre que tu n'es pas malade? Fiévreuse? Tu m'inquiètes, ma belle. Va prendre un rendez-vous, je dois filer bosser moi.

Lizbeth se retenait. Elle ne supportait pas cette.. aura. Elle se retint d'envoyer Héléna valser à l'autre bout de la pièce, ferma les yeux, inspira, lorsque Héléna vint lui déposer un baiser sur ses lèvres. Lizbeth faillit vomir. Qu'est-ce qui se passait..?

-Tu.. tu as raison. Je vais prendre un rendez vous.. Enfin j'attends, si demain ce n'est... pas passé.

Héléna lui décocha un sourire et fila dans sa chambre pour s'habiller. Lizbeth ne la suivait pas, préférant s'éloigner d'elle. Toujours en train de regarder par la fenêtre, en train de réfléchir à ce qui venait de lui arriver. Soudainement, elle entendit un cri d'horreur, d'Héléna, dans la chambre. Lizbeth se précipita dans la pièce, peu importe le dégout, et vit le corps de sa petite amie au sol, le sang commençait à couler tandis qu'Héléna commençait à fermer les yeux..  Lizbeth appela les secours, observant que l'assassin devait être passé la fenêtre qui était ouverte afin d'aérer la chambre. Elle arracha les vêtements d'Héléna, constatant qu'on lui avait poignardé le coeur. Le sang coulait tandis que l'odeur nauséabonde lui prenant la tête il y a quelques minutes disparaissait.


Le temps que les secours arrivent, Lizbeth pleurait sur le corps inanimé de son amoureuse, qui devint peu à peu cadavre en peu de temps...
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