Rendez-vous nocturne

[Leodagan]

Immac, deux heures du mat'. Tout est silencieux dans le bois entourant le manoir de Granvelle... pas une âme qui vive. Rien ne pourrait distinguer la silhouette qui attend, admirablement bien cachée dans un coin du bois.

C'est sur que sans l'abruti de Jean-Luc qui jette des caillou partout et Yvain, l'amoureux des écureuils (bande d'enfoirés, vous l'avez abandonné !), il est plus facile de se tapir dans l'ombre et d'user de discrétion.

Bref... La silhouette attend que son collègue ne le rejoigne.

[Chance]

Et le collègue en question est en chemin pour le rejoindre. Le blond aux yeux bleus a pris le soin de relever le col de son trenchcoat, avec le bonnet et les lunettes, il espère probablement qu'on ne puisse pas le reconnaitre si les choses venaient à mal tourner chez les renégats. Il marche dans le bois à pas feutrés, et se fait le plus attentif possible à ce qui l'entoure ! La discrétion et l'observation sont de mise pour un Laurent qui se sait en territoire ennemi...

Petit détail qui n'est pas vraiment anodin et qu'on pourrait peut-être lui reprocher, quoi que, à deux heures du matin... Il tient son espadon bénit des deux mains, devant lui, reposant sur son épaule droite. C'est qu'il est tellement doué pour l'esquive qu'il préfère sentir la sécurité de son joujou préféré.

Il se dirige donc vers l'endroit indiqué par Léodagan, en évitant de se trouver sur le chemin qui mène probablement à la demeure, pour rejoindre l'ange de Joseph comme convenu.

[Leodagan]

Quand Chance s'approche du lieu de rendez-vous, Léodagan reste un instant dans le fourré où il est dissimulé. Pour une fois, la limitation refilée par l'autre rouquine est presque utile. La peau bleu se fond plus facilement dans l'obscurité ambiante.

Soigneusement caché donc, il observe le nouveau venu... L'ange est-il suivit ?

Comprenez-le, après tout ce qu'il vient de traverser, il ne voudrait vraiment pas qu'un indésirable, du genre rougeot ou autre abruti, s'invite à leur petite exploration nocturne.

[Skin]

De loin, elle gardait Chance bien en vue, évoluant d'obstacle en obstacle en gardant à l'esprit que des yeux peuvent être partout. Lorsque Chance arrive à quelques dizaines de mètres de l'endroit indiqué pendant le briefing, elle se poste, elle n'active pas son pouvoir Sacrifice ultime mais est prête au cas où.

[Hjordis]

A quelques mètres de là, distance suffisamment nécessaire pour garder Chance et Leo en vue malgré l'obscurité, Hjordis attendait sur  ses gardes, masquée par un des arbres de la forêt, les mains sur le pommeau de son épée cachée par le long trenchcoat noir qu'elle portait. Elle avait pris soin de s'habiller d'un pull noir moulant ainsi que d'un pantalon noir afin de se fondre le mieux possible dans l'obscurité.

[Leodagan]

Une fois persuadé que Chance est seul (on va y croire tiens... ), Léodagan sort de sa cachette et s'approche de son contact en chuchotant. Lui aussi est armé de son épée qu'il dissimule plus ou moins le long de sa jambe. On ne sait jamais, l’écureuil a peut-être une vieille coloc' qui surveille les bois.

Ah ben vous voilà enfin ! Je commençais à me geler les miches là ! J'espère que vous n'avez prévenu personne... Vous allez voir, il se passe des trucs louches dans ce rade ! Maintenant je comprends mieux le bordel ambiant dans le café.

Notez cette performance... Il arrive à râler même en chuchotant ! Quelle classe ce Joseph !

[Chance]

La réaction de Chance aux paroles du Joseph est plutôt... innatendue ? Pas forcément en fait. Il lui répond sur un ton presque agressif, en tous les cas extrêment autoritaire. Et il ne chuchotte pas vraiment. Il prend simplement le soin de ne pas parler fort.

"On va commencer autrement. Déjà on va essayer de voir si tu es bien qui tu prétends. Qu'est-ce que tu faisais la première fois qu'on s'est rencontrés et c'était où cette rencontre ? Ensuite on parlera de ce qu'on va faire ce soir..."

Apparemment le Serviteur des Porteurs d'Epées souhaitait prendre quelques précautions, et ce, sans ménager (du moins pour le moment) son interlocuteur...

[Leodagan]

Mais fermez la ! Vous voulez vraiment qu'on se fasse chopper ou quoi ? Vous croyez que c’est des rigolos à l'intérieur ou quoi ?

Le ton est toujours aussi aimable qu'à l'accoutumée. Par contre l'ange fait visiblement très attention à ce que son volume sonore ne soit pas plus haut que le chuchotement agacé. Pour des soucis de lisibilité cependant, la narratrice que je suis (je dois donner des preuves aussi ?) ne diminuera pas les lettres.

Une fois que son "aimable conseil" a bien été entendu, l'ange continue, non sans râler. De toute façon, s'il ne râle pas, il risque par se faire tailler par l'autre parano qui va croire qu'il est autre chose.

Comme si j'avais le temps pour la parlotte... Enfin. groumph groumph...

La première fois qu'on s'est croisé, c'était chez Jules et vous m'avez eu le culot d'interrompre mon repos. Satisfait ou je vous colle mon aussi pied dans le cul pour que vous puissiez vérifier ma pointure ?

On va peut-être pouvoir passer aux choses sérieuses ? C’est que vous en avez mis du temps à les ramener vos miches ! Vous savez depuis combien de temps je me les gèle ici à observer cette baraque ?! Vous croyez vraiment que je tiens à perdre une journée de plus parce que monsieur veux se la jouer "salon de thé" ?

Finalement l'ange se stoppe... Il regarde Chance de haut en bas, l'air suspicieux.

Maintenant que j'y penses... Qui me dit que vous n'êtes pas vous même un imposteur ?

[Chance]

Chance se met alors à parler de la même façon que Léodagan. Le niveau sonore j'entend... Il laisse tomber le ton "agressif", et pour toute réponse au Joseph, il lui désigne son Espadon bénit.

"Vous connaissez beaucoup de personnes qui jouent avec ça comme moi ?"

Il juge probablement que c'est une preuve suffisante, puisqu'il embraye directement sur la suite.

"Bon, donc plusieurs choses. Premièrement : que vous est-il arrivé et comment se fait-il que les aurtes ne sont pas avec vous ? Deuxièmement : qu'avez vous découvert qui nécessite tant de secret ? Et enfin, vous avez parlé d'une taupe. Je veux savoir de qui il s'agit..."

Il avait maintenu l'aspect autoritaire de sa voix, ce qui laissait penser qu'il ne bougerait pas tant qu'il n'aurait pas ses réponses. Il précise tout de même, pour éviter que M. Nerveux ne s'emporte encore.

"Vous pouvez me faire la version courte, mais je veux savoir de quoi on parle. Ah oui... On en a terminé avec ces histoires de coup de pied au cul ?"

Sourire de l'emmerdeur sympathique...

[plastique]

Plastique se ramena en courant, tout essoufflé ! Apparemment il a l'air du type (enfin de la femme là en l’occurrence) qui s'est tapé la course depuis le centre ville. Il essaya quand même de sourire

C'est ici pour l'assaut alors ?