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Plastique, la génèse
#1
H -2 secondes…
_ J’le crois pas… Bordel de merdeuh ! Tout ça pour du putain de caf…
L’explosion souffla les dernières paroles de Plastique, Plastique lui-même et tout le bâtiment dans un gigantesque nuage de feu et de poussières.

H-2 minutes
Mission accomplie ! La sécurité avait été plus importante que prévue, mais ils avaient réussi. Radio y était resté, Truck signait abondamment et Fantome était resté avec lui dans l’antichambre.
Plastique passa le fichier de la molécule sur son portable et l’envoya en haute cryptage à l’adresse convenue. Il lui restait un battement de 5 minutes avant que les autres arrivent et l’ange se laissa choir dans le fauteuil en poussant un gros soupir. Les différents composants de la molécule tournaient sur eux-mêmes dans une animation 3D sur l’écran en face de lui et… une minute… Le pattern lui semblait vaguement familier…

H-24 heures
La mission était de celle qui n’était pas enregistrées dans les archives officielles, ils l’avaient compris tout de suite. C’était le gros coup, l’occasion de briller et de monter en grade, si ça foirait pas.
La couleur était donnée d’entrée : chacun utilisait un pseudo bidon, comme dans les films de Tarantino. Il y avait Truck, serviteur de Daniel très certainement, qui s’occupait de la logistique et de la couverture et qui avait un faux air de doberman. Fantôme, une belle brune qui ne souriait jamais. Elle, elle devait s’occuper de l’infiltration et ses deux petits rasoirs étaient tamponnés à coup sûr made in Laurent. Et puis le gamin dans le coin se faisait appeler Radio… l’archange et la fonction allaient de soi. Plastique se demandait pour la centième fois ce qu’ils faisaient ici. Ce qu’il faisait, lui, ici, surtout. Il avait choisi de se présenter comme plastique, vu que ce serait à lui de faire les pass magnétiques qui leur ferait passer les premiers niveaux de la sécurité et aussi qui se chargerait au final du transfert, une fois la cible localisée.
Il regrettait déjà son choix. Magneto, ça ça aurait été sexy tiens. Merdre c’était déjà pris… En plus un nom de vilain pour un ange, ça ne le fait pas, songea-t-il, même pour une mission non autorisée.

H-1 mois
Deux hommes habillés en costume noir, dans le lounge d’un hôtel 5 étoiles, une fin d’après-midi.
_ On va appeler ça opération « Clooney ».
_ c’est pas un peu trop parlant comme nom ?
Le premier homme leva un sourcil, le regard braqué sur son interlocuteur. Le deuxième souffla.
_ Oui bon, t’as raison. On revoie le plan, une seconde s’il te plait ?
Le premier homme croisa les doigts, patients.
_ C’est simple. Ce seront des anges au placard. Des obsédés, des fous qui prennent leur boulot trop au sérieux et qui au final n’apportent à l’Administration que des emmerd’ sans fin. Bien sûr on peut jamais rien leur reprocher de grave. C’est juste qu’ils sont … déconnectés de la réalité quoi. Ils ne manqueront à personne je t’assure !
_ Et s’ils parlent ?
_ Dès que le téléchargement sera fini, l’explosif planqué dans la battérie de leurs portables se déclenchera. Du propre…
Le deuxième homme allait ajouter quelque chose mais le premier rajouta, levant le doigt.
_ … et ensuite, tu vas me demander ? Ensuite, t’inquiete, je connais l’endroit idéal où les réincarner. Aucune trace, je te dis.
Les deux hommes se levèrent, satisfaits et se serrèrent la main.
_ Allez, si tout va bien, d’ici quelques semaines, on aura enfin un truc potable à boire à la cafet’ du Conseil des Archanges et Haagenti arrêtera enfin de se foutre de notre gueule !


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#2
(quelques semaines avant la mission néfaste)

Il se savait moins intelligent que ses confrères et ça le déprimait. Certes, il était plus intelligent que 99% de la population humaine, mais qui veut vraiment se mesurer à une espèce simiesque ? Et ses collègues aussi s’en rendaient compte. Il lui avait fallu plus d’un mois pour comprendre pourquoi on pouvait voir les trous noirs et bien que 3 de ses collègues aient tenté patiemment de lui expliquer le lien logique entre relativité restreinte et physique quantique, la base de la théorie physique unifiée, il n’était toujours pas sûr d’avoir bien compris. La honte, quoi ! Et évidemment, cela avait des répercussions sur sa carrière, comme, par exemple, maintenant.

Le lieu : université d’été, service de Jean, Paradis. Les protagonistes : un grade 2 barbu à lunettes, le visage sévère, lui et deux de ses collègues, un gros débonnaire toujours souriant et un vieux type toujours énervé. Des irrécupérables, comme lui. L’objectif : summer course, session de rattrapage.

«  Dites, vous là, vous écoutez ce qu’on vous dit ?

Oops, il avait encore divagué, perdu dans ses pensées. La réponse correcte était donc non, mais ce n’était pas la chose à dire. Il hasarda donc un courageux :

_ Oui, monsieur !

_ Bien, vous n’en aviez pas l’air pourtant. Je disais donc que pour comprendre un inventeur, pour manipuler un inventeur, vous devez penser comme lui. Vivre comme lui. Se mettre à sa place.

Tous hochèrent la tête. Tous étaient conscients que lorsqu’un professeur commence à vous servir des banalités de ce genre, cela ne voulait rien dire de bon pour la suite. Et cela ne rata pas :

_ Bref, passons au cas pratique. Vous avez autour de vous fils électriques, plaquettes électroniques, soudeuses, fioles, potions, composés chimiques, mélangeurs, chauffeurs, informatique à volonté. Vous avez 4h. Préparez-moi quelque chose de nouveau ! Faites-moi une invention ! »
Sur ce, le professeur quitta la pièce et dans le silence de mort qui régna alors, le clic de la serrure qui s’enclenchait résonna comme un dong fatidique. Les 3 candidats se regardèrent. Ce genre de moment qui dure une seconde en réalité mais qui semble s’étirer à l’infini. Puis tous se jetèrent sur leurs établis…

4h plus tard.

Clic ! Le professeur venait de déverrouiller la porte. Il entra plein d’entrain, un café fumant à la main. Il posa son café sur le bureau et se frotta les mains.
« Alors, alors ! Qu’est-ce que nous avons là dites ?

Le vieux type énervé présenta une boite métallique de forme oblongue, muni d’une interface usb sur le coté et d’un dérouleur papier tel un fax. Il la tenait tel un bourgeois donnant les clefs de la ville au conquérant. Le Professeur récupéra l’offrande, circonspect.

« Oui, qu’est-ce que c’est ?

_ Un décodeur universel maitre. Vous passez le message codé par la feinte, là, et il le décode aussitôt suivant des algorithmes de décryptage de ma confection. Il comprend tout système de codage connu terrien et fonctionne sur 53 langues, dont le Navajo évidemment. Le résultat s’affiche aussitôt en écriture angélique sur l’écran.

On sentait l’anxiété percer à chaque mot du vieux type énervé. Il mangeait presque ses mots. Le Professeur, lui, restait de marbre. Le verdict tarda un peu à venir.

_ Humm… Un petit gadget sympathique. Pas très original, mais bien conçu. Il y a de l’idée. Bravo, mon garçon. (Il passa sans plus attendre à la table suivante). Et vous ?

Le gros débonnaire avait abandonné l’électronique pour la chimie. Il tenait précieusement entre ses doigts une éprouvette de couleur verte électrique.

_ Voilà, maitre ! Il s’agit d’un puisant acide de ma composition que j’ai nommé aspirateur de graisse. Vous mettez une goutte sur votre alimentation et le composé semi-organique va ronger instantanément les matières grasses présentes en trop, rendant la nature plus saine pour la population avant de se décomposer par voie aérienne. Et… (il prit une pause théâtrale) le goût reste le même !

_ Impressionnant ! Bravo, mon garçon ».

Et voilà qu’il se tournait vers lui maintenant… Il présenta sa machine, angoissé et quelque part déjà défaitiste. La machine ressemblait à une fouetteuse de cuisine qui se serait fondue avec un robot de guerre pour enfant. Il y avait des trucs métalliques qui devaient tourner apparemment et des diodes de toute part qui clignotaient par intermittence. Le scepticisme du Professeur était flagrant.

« Oui, alors… humm… c’est un détecteur d’anomalies casuels dans le continuum espace-temps. On le calibre sur une personne et il s’appuie sur les états quantiques de la personne pour anticiper les changements de flux et de probabilités. Et en cas de modification brusque, alors il émet une alarme. Il a un portée d’environ 10 à 15 minutes je dirais.

Il s’arrêta. Les 3 autres anges de Jean le regardaient fixement, l’incompréhension se lisant sur leur visage. Il continua alors, lâchant chaque mot comme à regret :
«  C’est un détecteur d’emmerd’ quoi ! S’il va vous arriver un gros problème, il fait beep. Enfin, normalement… »

La voix du professeur tomba comme un couperet.

_ Apparemment, il ne marche pas votre truc. (Il jeta l’objet sur la table, dédaigneux). Bon, suivez-moi, secteur des communications. Allez chercher votre nouvel assignement.

5 minutes plus tard, seul dans le bureau avec le maitre.

« Félicitations, vous avez brillement réussi votre dernier test. Voilà, pour vous. Opération Clooney, ça s’appelle. Votre nom de code sera Plastique».

Le professeur lui tendit la lettre. L’ange le tenait comme on tiendrait une grenade dont la goupille serait en train de glisser lentement… Quelque part, non loin, seule sur une table, abandonnée, une machine bizarre qui ressemblait à une fouetteuse se mit à grésiller, à bourdonner, à vibrer de plus en plus vite…
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#3
3 ans plus tôt (ou comment même le temps va à l’envers dans cette histoire)

Dans le grand milieu de la guerre secrète, il y a les agents secrets. Ceux-là se connaissent un peu tous. Ils s’échangent des secrets, se tutoient entre eux, portent des insignes, s’accablent d’abréviations, usent de leurs relations pour obtenir la meilleure table au restaurant chic du coin et font de la gym 3 fois par semaine. Et puis il y a les vrais agents secrets. Ceux-là ne portent jamais de lunettes de soleil la nuit tombée, ne s’habillent en noir que pour les enterrements, ne travaillent pour personne ayant des initiales, n’ont aucun signe de reconnaissance, ni tatouage sur le bras et encore moins de montre en métal spéciale.

Ces deux personnes somme toute banales assises à la terrasse d’un pizza hut à l’heure du midi, en train de discuter comme s’ils étaient mariés depuis plus de 2 ans (sinon ils seraient déjà en train de se peloter) mais moins de 5 (sinon ils ne se parleraient déjà plus), ces deux gens-là donc n’étaient certainement pas des agents secrets.

« Comment elle est ta 4 fromage ?

_ Quoi, non vraiment ? Sérieux ?

L’homme regarde la femme d’un air offusqué. Apparemment la question l’agace. La femme, elle, affiche le masque même de l’innocence outragée.

_ Ben quoi ?

_ Non, rien, c’est juste qu’à chaque fois tu me poses la même question. Et pourtant à chaque fois tu prends la végétarienne. Si tu tiens tant à le savoir, commande donc une 4 fromage, bon sang !

Soupir féminin… Les anges, comme les hommes, ne comprenaient rien aux femmes, ni aux démons, d’ailleurs.

_ J’ai une silhouette à entretenir, moi, monsieur ! Bref, on retourne à nos petites affaires ?

L’homme engouffra un morceau de pizza dégoulinante de fromage avant de répondre tranquillement.

_ On a fini je crois. Enfin, il me semble. C’est ton tour de payer l’addition, au fait.

La femme sourit. Elle pensait « le ruffian… même les anges n’ont plus de manière », mais elle souriait quand même, et pas seulement pour donner le change. On peut dire qu’elle était heureuse en quelque sorte. C’est vrai qu’ils en avaient fini pour aujourd’hui avec les affaires courantes : traitres, échanges d’info, respect du PDD, indésirables. Mais elle gardait un petit dessert sous la main. Elle plongea sous la table et ramena de son sac à main un petit classeur, qu’elle posa devant l’homme.

«  C’est pour les services d’Ange », ajouta t-elle, alors qu’il ouvrait la pochette, curieux.

L’homme fronça les sourcils. Puis écarquilla les yeux.

_ Un Valupa ? Mais qu’est-ce que tu veux qu’on en foute ?

_ Comment ça ? Genre, Jean, c’est juste le technicien du second qui traficote le wifi du paradis peut être ?

_ Bon d’accord, mais c’est pas la question… Pourquoi vous…

_ Hop hop hop ! (Elle fit mine de mettre un doigt sur les lèvres de l’homme). Lis le dossier d’abord, et on en reparle.

L’homme se plongea un instant dans sa lecture, qu’il ponctuait de humm et de ha de temps en temps.

«  Alors je lis ici : opération « puzzle en bois ». Inventer des meubles à monter par soi-même tellement ressorts, avec une fiche de montage si illisible qu’il doit conduire les gens à la folie, la désespérance et à maudire Dieu. Installer une usine expérimentale en Europe du Nord. Hé, ça me dit quelque chose ça ?

_ Nos chiffres sont formels. Même avec des plans de montage illisibles, l’effet secondaire est que le male en sueur après des heures d’effort acquiert une fierté inouïe pour son œuvre bancale et obtient la reconnaissance soumise de sa femelle. Nos statistiques sont formels, il y a bizarrement un vrai effet bénéfique.

_ Soit, ok. Et là, tiens, opération « perdre la boule ? Inventer un stylo à encre jetable, avec un système de bille permettant la diffusion. Objectif : la bille devait sécher au bout d’un moment, rendant l’outil aléatoirement inefficace et déclenchant des crises de fureur de l’individu devant noter en vitesse un numéro de téléphone, une liste de courses ou un mémo pour plus tard. Humm… Alors c’était vous ? Bien joué !

_ Sauf que le système de mise en panne est tombé en panne. Les stylos se sont avérés étonnamment fiables, offrant ainsi à des millions de personne un moyen simple et bon marché d’accéder à l’écriture… no comment.

_ Allez, j’en lis encore un, même si je commence à comprendre. Là, celui-là, tiens. Le feu tricolore. Programmé spécialement pour passer au rouge lorsqu’on s’approche de lui et de passer au vert juste au moment où on tourne la tête, histoire de se faire klaxonner. Couleurs étudiées pour rendre les gens fous, périodes où le feu est au rouge accrue. Compte à rebours en option, pour faire monter la pression sanguine des gens. Quoi, je ne comprends pas ? Vous n’êtes pas fiers de celui-là ?

_ Pas avec -31% d’accidents de la route, non désolée. Bon alors, tu le prends ou t’en veux pas ? Décide-toi juste quoi ! ».

L’homme s’arrêta de lire et la fixa des yeux. Poker face, il ne pourrait rien lire. Bien sûr, elle savait qu’il avait compris, mais cela faisait partie du jeu. La vraie question était plutôt celle-ci : savait-il qu’elle savait qu’il avait compris ? Pfff… ne pas demander la carte des desserts…

«  Normalement il y a longtemps qu’il aurait dû finir en familier. Mais voilà, il a un vrai don pour la catastrophe : Quand il veut faire le mal il n’y arrive pas. Alors vous vous dites, que si on lui demande de faire le bien, forcément, ça va tourner mal… c’est très malin de votre part. »

Un temps de silence. Elle retint son souffle.

« Ok, je le prends ».

Et voilà, le tour était joué… Ah, l’orgueil angélique… Bon courage à eux, maintenant !

« Ça te dérange si je commande un mille-feuille sinon ?

_ Non bien sûr, vas-y (le salaud).

_ Et comment vous l’appeliez ?

_ Plastique.

_ Pfff… C’est foutrement nul comme nom. Pas grave, de toute façon, on va lui laver la mémoire, il ne s’en souviendra plus.
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#4
Le boxon de Higgs

L'heure était venue... Aider les humains à découvrir enfin le boson pour leur faire comprendre petit à petit que la masse n'est pas une constante mais une propriété dynamique. A long terme, cela devait mener à l'invention de l'anti-grav', le renouveau de l'exploration spatiale et incidemment - Plastique en salivait d'avance - à la voiture volante ! C'était le Plan, en tout cas.

Le projet en Suisse avait mobilisé depuis 30 ans une grande partie des ressources des services de Jean, ce qui laissa d'ailleurs le champ libre aux démons pour inventer Internet, les gaufres industrielles et les émissions de télé-réalité, mais ça c'est une autre histoire...

Une partie du taf était de protéger l'intégrité du projet. On s'attendait à des attaques. La première fut médiatique : l'accélérateur de particules allait créer un mini trou noir... Ensuite il y a eu le coup de la soudure défectueuse... Dans son for intérieur, Plastique doutait que ce soit vraiment l'oeuvre des démons : trop propre, trop précis, trop chiant. Des anges réactionnaires ? Il fallait être réaliste : oui, ça existait ! Puis Valupa s'en est mêlé, cherchant à décribiliser le projet avec l'annonce précipitée de particules plus rapides que la lumière... Et enfin, il y a eu l'attaque, la vraie, signée Bifrons, l'invasion de zombis dans le générateur... Une action désespérée et Jean demanda à Alain de couvrir l'affaire. Ce qu'il fit avec brio, ramenant l'histoire à un fan movie. ( http://www.decayfilm.com/ )

Et pourtant le projet a tenu bon, se dit l'ange avec fierté, alors qu'il sirotait un thé menthe citron vert devant une des consoles du centre. 99,9999% de chances de l'avoir trouvé, on a vu des proba plus terribles...  Plastique allait pouvoir s'offrir des vacances bien méritées. Peut être même aller dans cette bourgade en France, là, où il avait reçu sa mutation dernièrement... Soudain, un assistant l'interpella, le tirant de sa rêverie...

_ Voilà les dernières données, le prog vient de les nettoyer

_ Ah parfait ! Alors ça donne quoi ?

_ Le Boson est toujours là - répliqua l'assistant comme s'il faisait la meilleure blague du siècle et puis soudain sa voix se mit à trembler - mais... quoi ? Non!

Plastique se précipita sur l'écran, éclaboussant tout le local de thé. Et merdeuuhhh ! Devant lui, des dizaines de chiffres dansaient et tressautaient à la matrix, mais avec une seule signification : il n'y avait pas 1 boson mais 2 ! Bordel de putain de merde de chianlit de connerie de foutu résultat! ça ça n'allait pas du tout ! Damné Kobal ! Ces services avaient sûrement déjà préparé un message du genre : "un boson ça va, deux bonjour les dégats" !

D'une voix lasse, Plastique répondit : on nettoie tout, allez. On recommence à 0...

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