Posts: 61
Threads: 2
Joined: Oct 2010
10-29-2010, 07:25 PM
(This post was last modified: 01-11-2011, 07:26 PM by Bill -Bonoeil- Swordfish.)
Arrivée à Immac...
Il est tard dans la nuit... On commence même à y voir un peu plus clair. Dans les docks, il fait pourtant plus sombre qu'ailleurs, alors qu'une barque vogue tranquillement sur le fleuve. Elle se rapproche du mur, et le cogne. Son seul passager se lève, et lâche les rames à l'intérieur. Il se hisse sur le muret, et donne un coup de pied à la barque qui part aussitôt à la dérive.
Il sort une vieille carte s'apparentant à un parchemin, et regarde la croix lui indiquant sa destination. A l'aide de son compas, il se place dans la bonne direction et observe. Dans le silence de l'aube, les lueurs de la discothèque dépassent les constructions en béton. Alors que là-bas, la soirée se termine, l'homme avance, d'un pas décidé. Il n'y a pas de doute sur son accoutrement, même de loin, on saurait reconnaitre son habillement de pirate avec le bandeau noir sur la tête.
Il relit rapidement une lettre, et avec un petit sourire de satisfaction, il atteint le parking, alors que devant lui, les premiers rayons de soleil traversent le ciel...
Posts: 61
Threads: 2
Joined: Oct 2010
12-20-2010, 08:30 PM
(This post was last modified: 12-23-2010, 05:48 PM by Bill -Bonoeil- Swordfish.)
En l'an 1213, dans les îles de la mer Egée.
Bonœil courait depuis plusieurs minutes. Il ne s'était pas encore arrêté depuis qu'il avait quitté le port. Il s'engageait dans une petite ruelle, et en se retournant il voyait la plage s'éloigner. Il s'arrêta net devant une porte, et reprit son souffle. Le soleil était au zénith et lui brulait le dos. Il ouvrit délicatement la porte en haletant toujours un peu et pénétra dans la maison. La porte de la chambre était entr'ouverte. Il prit soin de retirer son bandeau avant d'entrer dans la pièce. Il s'approcha de l'homme, allongé su le lit.
- Capitaine... Je suis là. J'ai fais du plus vite que j'ai pu lorsque l'on m'a prévenu!
Bill s'agenouilla pour se rapprocher du visage du gros bonhomme. Ce dernier se retourna, le visage empli de sueur, et murmura.
- Sword... Swordfi...
Il se crispa et mis la main sur son ventre que la douleur tiraillait.
- Oh, ça fait mal. Bill, mon garçon... Ellle est... Elle se trouve...
Bill sortit la carte et dirigea la main du chef vers la Méditerranée.
- Non... à... l'ouest...
Bonœil risqua un regard vers la blessure. Le couteau était profondément enfoncé. Puis il pointa la péninsule ibérique. Son Capitaine fit "non" de la tête. Le dévoué pirate désigna alors le nord du Royaume-Uni.
- Les îles... au nord...
Swordfish aquiesça.
- Je vous promet, cher Capitaine du Feu Eternel, que je mènerai cette tâche à bien.
- Tu sais... Ils ne me renverront pas sur Terre avant longtemps!
...
Merci mon brave.
La pirate-vigie baissa la tête. Il prit le tricorne sur la table de nuit et le posa sur le ventre du Gradé.
Il passa la porte, et s'arrêta un instant. Un "plop" sonore retentit. Bill reprit alors sa course, dans le sens inverse.
Posts: 61
Threads: 2
Joined: Oct 2010
12-23-2010, 06:59 PM
(This post was last modified: 01-11-2011, 07:28 PM by Bill -Bonoeil- Swordfish.)
Londres, 1922.
Il était 23 heures. Bill était accroupi dans une petite ruelle sombre, et jouait avec son médaillon. Il regardait le lampadaire, de l'autre côté de la rue. Son embuscade était parfaite. Il entendit des voix, au loin. Il passa la tête hors de sa cachette, et vit deux silhouettes se dessiner, environ 50 mètres plus loin. Il donna un coup de poing dans le mur.
- Crotte! Je n'avais pas prévu qu'ils soient deux!
Il prit rapidement sa bouteille de rhum, but les dernières gorgées d'une traite et posa délicatement la bouteille désormais vide pour ne pas faire de bruit. Ensuite, les yeux emplis de mauvaises intentions, il se leva doucement et fixa sa cible des yeux.
Il entreprit de sortir mais s'arrêta. Les deux personnes n'avançaient plus! Elles semblaient prendre congé. En effet, l'un des deux hommes sortit ses clés et ouvrit la porte de sa maison, puis entra, seul, et ferma derrière lui.
- Parfait! A nous deux maintenant.
Le pirate patienta un court instant pour que sa future victime s'éloigne de la maison de son ami, puis il s'approcha de lui pour lui faire face. D'un air faussement innocent, il engagea la conversation.
- Bonsoir! Je peux vous aider?
L'homme en face de lui devint immédiatement blanc, les yeux écarquillés. La peur l'immobilisa, mais il reprit finalement ses esprits, et fit demi-tour pour s'enfuir.
Il avait fait deux pas, mais il fut immobilisé. Il regarda la rapière qui dépassait de son ventre et que Bonœil avait enfoncé dans son dos.
L'humain s'écroula à terre, inerte. Bill se baissa, et fouilla dans ses poches.
- Ah! Je l'ai. Merci beaucoup moussaillon, et à la prochaine peut-être!
Le pirate s'enfonça alors dans la nuit, en courant.
Posts: 61
Threads: 2
Joined: Oct 2010
Sud de la Scandinavie, 1993
Bill marchait dans la neige depuis plusieurs heures. Sa chemise de marin ne suffisait pas à le protéger du froid. Il se croyait au milieu d'un océan blanc lorsqu'il regardait au loin, sans rien apercevoir. Il était au milieu de nulle part! Son unique œil regardait alors droit devant, dans le brouillard. C'est qu'il avait une bonne vue, le barbu! Cela lui avait valu le surnom ironique de "Bonœil" auprès de l'équipage, et qu'il avait été placé à la vigie.
Soudain, une lueur trancha dans l'obscurité qui s'installait lentement. Il pressa le pas. Il ne sentait plus ses pieds, ses mains étaient bleues et son visage était incapable de grimacer.
Quelques instants plus tard, il avait atteint son objectif. C'était un abri métallique, arrondi pour évacuer la neige qui tombai et éclairé à l'extérieur par un unique spot au-dessus de l'entrée. Arrivé dans le cône de lumière, Swordfish ne craignait plus d'être repéré. Il s'entoura aussitôt d'un tourbillon de feu. Il se réchauffa les doigts pendant quelques minutes, puis arrêta son pouvoir. Il ouvrit la porte, et entra, la main sur la rapière.
Le grand abri n'était qu'une seule pièce d'au moins 400 m². C'était bien éclairé et chauffé. Il n'y avait aucune fenêtre et plusieurs caisses remplies d'outils et de pièces mécaniques étaient alignées contre les murs. Le reste était presque entièrement vide, sauf au milieu, où se trouvaient une table, avec des tonnes de classeurs et de feuilles éparpillées. Il y avait aussi trois chaises, et non loin, deux sofas. La seule personne présente était assise sur une des chaises.
C'était une jeune femme aux cheveux blonds et courts. Sa tenue était assez provocante. En effet, elle ne semblait pas craindre le froid, avec sa minijupe et son décolleté jusqu'au milieu du ventre. A côté d'elle était posé son long manteau de fourrure. A la vue de Bill, elle se leva.
- Toi êtle en letald!
Elle avait un accent soviétique très prononcé.
- Je suis gelé, m'dame, alors donnez-moi ce que je cherche!
- Bien, mais d'abold, moi vouloil quelque chose.
- Vous voulez combien?
- Poulquoi toujouls algent? Non, ça ne pas m'intéresser!
La russe s'approcha de Bonœil et se mit à genoux. Elle passa ses mains chaudes en-dessous de la chemise du pirate, et commença à défaire la boutonnière.
- La boulgade s'appeler "Immac-sul-sable".
Elle approcha sa tête du corps du pirate, tandis que celui-ci aquiescait. Il répéta le nom:
- Immac-sur-sable. Ok!
Posts: 61
Threads: 2
Joined: Oct 2010
Fin du mois de décembre 2010, départ d'Immac.
Bonœil marchait tranquillement, le long du fleuve. Il y avait un léger vent. Il regarda dans son sac pour s'assurer qu'il avait tout.
Il sourit et leva la tête vers le soleil. Depuis des centaines d'années, il avait poursuit sa quête sans relâche. Un jour, peut-être, il pourrait à nouveau naviguer avec son équipage, et s'enrichir en pillant.
Bill atteint le bord de l'eau et aperçut un petit bateau motorisé. Il regarda à gauche, à droite, puis monta à bord. Il ne lui fallut que quelques minutes pour trafiquer le moteur et le faire démarrer. En s'installant, il murmura:
- J'arrive Capitaine!
Peut-être qu'il reviendrait. Il s'était bien plu à Immac-sur-Sable. Les démons y étaient vraiment sympathiques. Swordfish n'avait pas pris la peine de leur dire au revoir, mais ça ne faisait rien. Le bateau suivit le fleuve, et quitta la ville.
|