[démonthon] Ballade en mairie

[Victorious]

La mairie d'immac ne dort jamais. Ou du moins c'est ce qu'en attestent les lumières qu'on peut voire de l'extérieur. Quelle activité se trame dans ces locaux, qui, en dépit de toutes normes écologiques, restent constamment allumés?

Suivons cette femme pour en avoir une idée... La femme en question à la petite cinquantaine. Holà c'est qu'elle est stricte! Elle est là pour affaire probablement: tailleur et bottines italiennes qui claquent au sol. Seul bémol, le sac cabas... Un attaché case aurais été de meilleur aloi pour faire bien mystérieux... Là on as l'impression d'une bourgeoise qui fait les courses pour la première fois de sa vie, et, vu sa tête, elle n'aime pas ca. Par contre, la cicatrice, c'est franchement géant. Peut être too much pour un film américain, mais juste ce qu'il faut pour un carach' design original de manga... Bref! N'allez pas croire que son visage défiguré fait d'elle un laideron... Elle est plutôt jolie, quoiqu'elle fasse la gueule... Elle aurais pût se donner la peine de masquer cette méchante cicatrice avec du maquillage, mais elle ne l'as pas fait.

A cette heure tardive de la nuit, donc, notre balafrée bonasse et boudante rentre dans la mairie. Elle avise le hall d'entrée, on entends un claquement de langue agacé face au desk d'accueil vide. A quoi s'attendait t'elle à cette heure? A ce que la lumière brûle pour quelqu'un? Mais voilà que ses yeux marrons se portent sur deux personnes à proximité d'une caisse...



La démarche stricte se fait désormais chaloupée, le bourgeoise s'approche des deux badauds...

Bonjour. Marinnette Leroy... Je vient pour une sensibilisation à l'art.

La conversation se poursuit. Résumons là, ami lecteur: la personne à laquelle s'adresse Marinette est aussi intéressante qu'elle. Vêtue des habits d'un curé, cette Manon Herendael se décrit comme une skinhead! Sans doute quelques provocatrices égaré là pour ridiculiser la religion catholique! Notre strict esthète ne se démonte pas pour autant: elle présente son art.



Scène étrange à cette heure indue, ceci dit les deux femme s'entendent plutôt bien au final.



Quoique Manon ne soit pas insensible au charme de Marinette, cette dernière ne lui laisse pas le temps de refuser ou d'accepter son présent. La voilà avec ceci à la main:



Le monsieur a ses côté, dénommé Valery Willem n'est pas en reste:





C'est beau, c'est long, c'est oblong... Quel sens de la finition, quel esthétisme... Notre Marinette laisse donc la provocatrice et son probable amant dans la contemplation de l'art véritable et poursuit sa route, et sa visite de la marie.

Au hasard des couloirs tout se passe sensiblement de la même façon. A noter tout de fois une belle réussite de notre cinquantenaire, on peut lui reconnaître un certain succès pour ne pas dire un succès certain.



Cette Colette Jojo, lui rappelant probablement quelques amis ne devais pas repartir les mains vides de cette fabuleuse rencontre. Voici donc le présent qu'elle obtînt:



Notre fable aurais pût se poursuivre indéfiniment, mais tout art rencontre sa némésis. Et là, la dite némésis prit la forme d'une bonne femme graisseuse en tenue de vigile! Devant la gelée frémissante de ce quadruple menton, tous les charmes de notre balafrée ne purent rien... Et notre esthète fût expédiée éberluée hors de ces locaux. Ainsi ce termine notre conte...