Devenir juge. Quelle galère.

[Niko]

- Quoi ? Mais t'es pas un peu barré par hasard?

L'homme qui crie, c'est Banco, démon d'Asmodée, et accessoirement, mon meilleur poto.

- Postuler chez Andromalius? T'es encore plus con que je le pensais.

- Quoi? C'est quand même peinard comme taff, vu sous un certain angle. Tu fais peur aux autres démons en disant que t'es dans le coin et que tu les surveille, et tu peux faire une sieste pendant qu'ils regardent constamment dans leur dos, en attendant que tu rappliques.

Banco rigole.

- T'es vraiment le plus naïf des démons de ce putain d'Enfer, toi. Avoue le! T'as envie de revenir la haut et tu sais qu'Andro manque de mains d'oeuvre pour surveiller la terre.

- Je vois que tu me connais toujours aussi bien. Ça me manque le cul des humaines. Tu sais qu'ici, je suis chargé de torturer des âmes de connards qui se rappelle même plus pourquoi ils sont la. C'est facile pour toi. Tu dirige un casino immense au sein de l'Enfer ou les âmes humains tentent de gagner le statut de familier. Moi, je me fais chier au service de L'autre mou.

- Putain! Mais de quoi tu te plains ? T'es pote avec un Baron d'Asmodée d'influence alors que t'es sans grade. Tu bois a l'oeil, tu te tape des démones toutes plus sexy les unes que les autres. Tu ne bosse que 5 h par jour.

- Ouais! Ben c'est déjà d'trop. Sur Terre, y'a les humains encore vivants, c'est vachement plus fun. Et puis si je fais des conneries, qui va me le reprocher si c'est moi l'Andro.

- C'est la que tu te fourre le doigt dans l'oeil, mon grand. Ces crevures se surveillent tous les uns les autres pour tenter de faire chuter celui qui se trouve au dessus ou qui risque de leur prendre leur futures promotions. Ces mecs la, ils sont pire que démoniaques.

- Ouais si je visais une promotion en effet. Mais moi, ce que je veux c'est rester peinard sur Terre tout simplement.

- T'es trop con. J'arriverais pas à te convaincre de toute façon, non ?

- Bon, tu me la fait cette lettre de recommandation? Mon boss sera trop content de se débarrasser de moi, mais je peux pas lui demander.


Trois jours après, je suis reçu par une séide d'Andromalius chargée de déterminer si j'avais les capacités à juger au nom du Prince. Qui a dit que la justice était inébranlable?

[Niko]

- Démon Niko !! Pouvez vous répétez ce que je viens d'énoncer? Ou dois je vous faire parvenir un cocktail pour aider à votre relaxation?

Qu'est ce qu'on se fait chier dans cette pseudo salle de classe. Je tire une dernière taffe et regarde notre cher professeur. Je me lève et pose la main sur mon coeur.

- Toutes les forces du Bien doivent être détruites sans pitié, M'sieur! Vous avez d'ailleurs parlé de l'affaire des anges de Saint Denis. Par contre, je vous avoue que je suis pas contre le cocktail.

Je vois dans son regard son énervement. Bizarre que ce mec ne m'aime pas. C'est peut être parce que je n'ai pas réussi a me lever ce matin. Ou parce que je fume en "classe" .

- Je vois que vous faites toujours votre intéressant, démon Niko. Cette façon de ne rien prendre au sérieux vous fermera à coup sûr les portes de la fonction de juge, vous le savez ? Pourquoi me faire perdre mon temps et gaspiller le votre?

- M'sieur, je pense sincèrement pouvoir servir Andromalius.

La "classe" rigole. Faut dire que je détonne dans ce mélange. Ammoniak sert chez Baalbérith et la malfaisance déborde de tous les pores de sa peau. Vêtue d'une longue robe noire, madame porte délicatement les mains devant son visage.

- Quel sot. Comment croire que ce fat veut servir le Grand Juge?

- Et si tu fermais ta boite à merde, ma grande?

Je la regarde et lui fait un joli doigt qui la fait hoqueter de surprise.

- DEMON NIKO! Gardez votre vulgarité pour les séides d'Andréalphus ou de baal, je vous prie. Et continuons !

Tous le monde se rassoit et je vois Amoniak me lancer un regard noir. Tous dans ses yeux montre la folie qui la consume et la haine qui déborde. Je lui fait un clin d'oeil aguicheur et elle se retourne de ses airs de princesses.


Décidément, je déteste les princesses.

[Niko]

- Bien! Aujourd'hui, nous nous attarderons sur les milles et une façon de faire avouer des fautes imaginaires à un démon. Nous commencerons avec la torture psychologique et j'accompagnerais mon exemple avec le dernier spectacle du présentateur Arthur. Je vous demanderais d'être attentif car je ne ferais pas la présentation deux f...

L'instructeur se redresse soudainement. Il se met dans une sorte de position de garde à vous devant nos airs étonnés. Dans un silence parfait, la porte de la salle s'ouvre, dévoilant une silhouette de dandy hautain. S'appuyant sur une canne noir ébène, le démon s'avance, tenant à la main un porte cigarette du plus bel effet. Son regard est noir et passe sur chacun des démons présents avant de se tourner vers l'instructeur.

- Quelle éducation leur donnez vous, instructeur. Ne pas se lever quand un baron s'avance, cela est lamentable.

La réaction de mes camarades est immédiate. Le temps pour le Baron de se retourner et la salle est debout au garde à vous. Le temps que ça monte à mon cerveau encore embrumé par l'alcool de la fiesta de la veille, et je me lève en poussant un juron devant ma bêtise. Le baron me jette un oeil amusé, mais qui indique clairement que mon temps de réaction n'était pas suffisant.

- Est ce le démon dont vous m'avez parlé, instructeur? Je crois percevoir d'ou viennent vos réticences.

- Baron, c'est un honneur de vous rencontrer. Je me nomme Ammoniak, future juge au service du gardien des règles Andromalius.

Le regard que lui jette le baron n'est pas plus amical qu'envers moi. Sans lui répondre, il se retourne vers l'instructeur.

- Je cherche le groupe que vous avez formé à la chasse au renégat. J'ai un groupe sur Terre qui cherche à rejoindre les forces angéliques et mes capitaines sont déjà tous occupés par une autre affaire. Il me coute de devoir envoyer des débutants, mais je ne peux laisser trois renégats en vie plus longtemps.

- Mais ... monseigneur ... Vous les avez déjà envoyé sur Terre pour superviser l'émission de Télé réalité avec les démons d'andréalphus...

- Rapatriez les!! Nous ne pouvons nous permettre de laisser ces individus en libertés.

- Mais ... Monseigneur ... Ça nous prendra des jours !!

- On peut peut être le faire votre taff, nous! Non? Ça fait trois mois qu'on se fait chier en classe. Un peu d'action nous dégourdira un peu.

Tous le monde se retourne vers moi et je vois l'affolement dans le regard de l'instructeur. J'ai jamais vu les places autour de moi se vider aussi vite. Je hausse les épaules.

- Moi je dis ça. C'est pour aider, hein ...

Le baron tend sa canne et pose le bout sur mon coeur. Je sens l'extrémité d'une lame dans le manche.

- C'est très énervant de se faire couper par un sans grade.

Il repose la canne doucement.

- Et c'est encore plus énervant quand on s'aperçoit qu'il a raison. Instructeur? Ou en est le niveau de formation de ces recrues ?

- Je n'ai pas encore attaqué les techniques d'interrogatoire, ni celle de pistage de renégat, monseigneur. Je crains qu'ils ne soient pas suffisamment prêts pour ...

- Ce sera suffisant. De toute façon, nous n'avons pas le choix. Vous partez d'ici deux heures avec eux pour débusquer les renégats et les éliminer. Cette mission est critique. Si vous échouez, je me chargerais moi même de réduire à néant toutes vos chances d'être un jour juge. Est ce compris?

La classe répond un "Oui" en coeur pendant que je jubile intérieurement d'enfin sortir de cette classe moisie. Le baron ne prend pas la peine de saluer qu'il est déjà devant la porte.

- Ne me décevez pas.

L'instructeur se fend d'une courbette.

- Tout sera fait suivant vos ordre, baron Strygs.

On va enfin s'amuser ...

[Niko]

- La cible tente de s'enfuir vers l'Est. Je répète, la cible tente de s'enfuir vers l'Est.

Putain mais l'Est, c'est vers moi tout ça! J'aurais pas le temps de finir de séduire cette petite brune à qui je viens d'offrir un verre.

- Niko! Vous êtes pile poil sur l'itinéraire de la cible! Tachez de la retenir, le temps que j'arrive.

- Pas de problème, chef! Je me place.

- Mais ? .. C'est quoi cette musique derrière vous ? Vous êtes censé attendre dans la ruelle devant la discothèque!!

- Je me suis dit qu'il y aurait peut être un renégat qui se cache dans la foule. Vous me connaissez, je suis consciencieux.

Un moment de silence.

- NIKO ! Si jamais la cible nous échappe, je m'occuperais personnellement de votre cas !

Je grimace en me faisant un chemin vers la sortie. Je viens à peine de mettre un pied dehors que je vois passer Lucie, la démone que nous recherchons, devant moi à pleine vitesse. Quand on a une belle gueule comme la mienne, on passe pas trop de temps dans une salle de sport, alors se mettre à courir derrière un ancien démon de combat, surtout quand on a quelques verres dans le gosier ... Il faut peu de temps a Lucie pour me semer.

Je suis en train de cracher mes poumons accoudés à un mur quand le groupe me rejoint.

- Comme on pouvait s'en douter, le bellâtre n'a pu arrêter la fuyarde. Votre inutilité est flagrante.

Je fais un joli doigt à la princesse, et tente de lui répondre en reprenant mon souffle.

- Parce qu'avec ... tes manucures et ton ... cul de pucelle, tu vas ... me faire croire que t'aurais ... arrêté un ancien crocell ... en pleine course ?

Notre instructeur met fin directement à notre échange.

- Silence tous les deux! notre mission est un échec et Julia s'est échappé.

- Si je peux me permettre, ... c'est pas totalement vrai ...

L'instructeur me regarde étonné.

- Que voulez vous dire?

- Je me suis permis ... de laisser un ami à moi dans la ruelle ... J'ai un poto vampire toujours prêt à rendre service. Je lui cherchais à manger d'ailleurs !

A ce moment la, ma poche vibre. Je ressort tout fier le téléphone.

- Ouais poto !! T'as réussi à la suivre ? ... Impecc, ma couille! On te rejoint avec les autres.

Je raccroche, tout sourire.

- On y va ?


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Julia s'écroule sur le sol et pousse un petit râle. La frappe fut précise au point que le renégat échappe de peu à la mort. Mon instructeur range son katana maudit en ayant pris soin avant de bien nettoyer la lame. Il se penche vers Julia.

- Ou sont tes camarades?

- Va ... crever ... Salaud ...

- Tu n'es pas raisonnable. Tu va retourner en Enfer pour l'éternité. Veux tu connaitre la colère de mon seigneur à son paroxysme? Ton traitement la bas sera plus ou moins supportable suivant tes révélations. T'imagines tu une éternité de souffrance et de douleur alors que tes sois disant amis s'en tirent dans problème? Aide moi à les retrouver et mon jugement sera moins sévère.

Le démon semble réfléchir. C'est fou comme au moment ou on a tout perdu, on supporte pas l'idée que d'autres s'en tirent bien. On est pas démon pour rien après tout.

- C'est trop .. tard de toute .. façon... Ils ont rendez vous ... demain midi ... pour le transfert ...

- Tu oublies de nous dire ou, chère enfant.

- La gare ... Le point de Rendez vous ... c'est la gare ...

[Niko]

Putain! Trois heures que je me gèle les couilles sur le quai. Tout ça à cause de l'autre greluche qui trouvait plus prudent de venir plus tôt "Au cas ou" ... Facile pour elle puisque Madââââme attend tranquillement au bar en buvant des cafés. Je la vois me faire des petits signes avec son air narquois. Je grommelle.

- Pétasse va !

D'après la nana d'hier soir, on devrait voir arriver ses deux potos vers midi. Le prof en a profité pour nous faire réviser détection des mensonge. Ça devrait être plus simple car cette fois, c'est un Malphas et un Asmodée que l'ont doit arrêter. Si Satan est correct, je devrais pouvoir rivaliser physiquement avec ce genre de lèche cul.

Le plan est simple: Intercepter les deux renégats, Se débrouiller pour les ramener vers le poste de garde ou le véritable garde doit dormir d'un sommeil plus ou moins provoqué et laisser faire notre instructeur. Même l'autre cruche a tout compris. Mon oreillette se met à siffler.

- Attention! Les deux cibles ont été repérées ! La première porte un long manteau et une écharpe rouge. La deuxième est un gamin de 14/16 ans avec un t shirt "Punisher" et une casquette.

Je me rapproche du hall. J'ai à peine mis un pied à l'intérieur que je vois Miss Versaille 1788 en pleine approche. Cette dernière vient de simuler une chute devant les deux renégats et les a interpelés au passage. Ils font bien mine de pas vouloir s'intéresser mais la garce a du répondant. Elle se relève avec peine et se laisse choir dans les bras du plus vieux, le suppliant de l'emmener au poste pour qu'elle se remette. Aprés quelques hésitations, ce couillon se décide à l'emmener, demandant visiblement au gamin de l'attendre la.

- Hé gamin! T'as un moment ?

Il me jette un regard méfiant.

- J'peux t'parler ?

- Putain! Mais d'ou que tu m'parle, toi?

- Bon tant pis pour toi alors.

Mains dans les poches, je me détourne et commence a tracer ma route.

- Attend ! qu'est ce que t'entend par "tant pis pour moi" ?

Je lui fait mon meilleur sourire.

- Tu vois ton père? Il est parti avec la pire garce que je connait. En ce moment, elle doit déjà avoir son larfeuille dans la poche avec ses papiers d'identité et sa carte bleue.

Je vois un instant la surprise dans ses yeux.

- Ouais! Son coup de tomber devant les gens, elle le fait trois à quatre fois par mois, et à chaque fois, y'a un couillon pour se faire avoir. Tu ferais mieux de prévenir ton daron, sinon il restera à quai sans le sou.

- Euh .. Merci m'sieur!

Il emboite alors le train de son collègue avec la hargne de la jeunesse. Difficile de croire qu'il y a un démon sans âge à l'intérieur de ce gamin.

- Milou est en route pour rejoindre Tintin. Préparez lui sa gamelle.

Je repère alors une petite brune avec un cul à faire pâlir Roselyne Bachelot. (En même temps ... ça doit pas être si rare que ça). Je l'accoste en sortant le grand jeu. Si tout va bien, je jouerais à la bête à deux dos avant de retourner en "cours". J'ai à peine parlé de ma collection d'estampes japo-niaise que mon oreillette se met à beugler des sons discordants.

- On s'est fait prendre à revers par les anges récupérateurs! Deux des nôtres sont blessés et le jeunes garçon est en train de s'enfuir! Ne le laissez pas nous échapper, vous avez toute latitude pour l'arrêter! Je dis bien TOUTE! Arrêtez le par tous les moyens.

J'ôte ma main du postérieur de la jeune fille, bredouillant des excuses un peu minable sur ma grand mère qui aurait confondu un vibromasseur avec un presse légume et cherche le gamin du regard. Les quais sont peu fréquentés et je ne met pas longtemps à le trouver, occupé à courir dans ma direction en jetant des coups d'oeil derrière lui. Il arrive juste devant moi et s'interrompt net à ma vue. Visiblement, ce petit malin a compris que j'étais dans la combine.

Je tire une taffe et lui sourit.

- Je te convaincrais pas de revenir en arrière, je me trompe?

- Va te faire foutre, connard d'Andro.

- J'y songerais en temps et en heure. J'ai quelques potes toujours prêts à me rendre ce genre de service. Allez file ... vite. Sinon tu va rater ton train.

Il me regarde éberlué (Surpris quoi! Je veux pas utiliser un vocabulaire que Poutrel pourrait pas comprendre) mais ne demande pas son reste et me contourne pour courir vers le train. Le pauvre n'a le temps de faire que quelques pas avant qu'une balle venant de nulle part lui éclate la cervelle dans un splotch dégoutant suivi du Plop si caractéristique de la mort d'un aligné. J'entend alors une voix désagréable à mon oreille, témoignant de la présence d'un invisible a mes cotés.

- On fait dans le sentimentalisme, bellâtre ? Voila qui va te coûter cher!

Et merde ... ou j'ai foutu mon briquet,moi ?


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Le baron se tient devant moi. Il a abandonnée la canne contre une batte maudite du plus bel effet. En effet, il y a gravé "Strygs Forever near my ass- Uthorion" et "C'est plus pratique qu'un balai - Malback" dessus. Ça fait pas très sérieux surtout que je me tord le cou pour tenter de lire la troisième dédicace d'un certain "Nator". Il s'en aperçoit et fait légèrement tourner sa batte pour me montrer une citation aussi chiante que la mort. J'en baille d'ennui.

- Démon Niko ... Vous êtes incorrigible dirait t'on!

Le groupe se tient derrière le baron et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il semble aimer le spectacle. Quand je vois l'autre pouf' derrière son éventail ...

- Vous aviez des ordres directs d'un supérieur. Jugez vous normal d'y contrevenir?

- Je sais pas. Ils en pensent quoi les lèches culs dans votre dos?

La coincée s'insurge!

- Mais quel fat! Non seulement fier d'être inutile, vous osez pérorer alors que je vous ai vu faire la grâce à un démon renégat! Le nierez vous ?

- Pas le moins du monde, ma grosse.

Je vois le baron sourire. Enfin autant qu'il semble le pouvoir. Il se tourne vers le groupe

- Je crois qu'il est temps pour moi de sévir. Mais puisque je suis entouré d'apprentis juges, j'aimerais entendre votre jugement.

- Il n'est pas de doute permis. Le démon Niko est coupable d'avoir désobéi à un ordre direct de son supérieur, malgré la troisième règle. Cette faute est punie suivant le grade du supérieur. Notre instructeur étant Capitaine, la peine sera donc un retour en Enfer direct. Il va sans dire qu'un tel individu ne peut devenir juge.

- Tous le monde partage cette opinion?

Je vois toutes les mains se lever. Visiblement, leur jugement est direct.

- Et vous, démon Niko? Votre jugement?

- C'est une belle brochette de crétins. Retourner sur les bancs, ca leur fera du bien.

Le baron se tait et s'appuie sur sa batte. Il réfléchit un instant.

- Démon Niko. A votre réveil, vous vous rendrez directement dans les services de Kronos, en vous présentant comme le Premier Juge d'Immac sur sable, afin de subir une incarnation terrestre. Notez que cela m'enchante guère de vous voir si vite promu, mais évoluer dans cette ville devrait rapidement vous faire comprendre que je ne vous fais pas une faveur.

Hoquet de surprise dans le groupe.

- Mais ... mais ... monseigneur .. Il a désobéi et a failli faire échouer la mission!

- SILENCE !! Soyez plutôt heureuse que nous ne soyons pas sur Terre mais sur la marche des rêves. Tuer un aligné en pleine gare? Mais ou aviez vous la tête! Désobéir à un ordre aussi insensé était ce que l'on attendait de vous. je vois que seul un démon a pris ses responsabilité et a compris que la mission était secondaire par rapport au principe de discrétion. Le test prend fin maintenant et vous aller retourner en formation pendant un long moment.

Il se tourne vers moi.

Allez maintenant! Vous avez du travail à rendre l'âme.

Je me réveille brusquement. Je suis sur mon pupitre; Mes camarades sont encore tous autour de moi en train de dormir. A mon avis, le baron doit être en train de les sermonner sévère, alors je profite de ce petit moment pour dessiner une moustache sur la tête à la princesse. Le temps de ramasser mes affaires et je prend la direction des services de Kronos chargé des incarnations sur Terre.

Immac ... me voila.




Pourvu qu'il y ait de la bière et du cul ...