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Elémentaire, mon cher...lock Holmes!
#1
Amédée Codpiéocut est le serviteur de grade 3 d'Andromalius responsable de l'Europe du Nord pour la planète Terre. Assez grand, roux au teint blanchâtre, les yeux injectés de sang et des lèvres sans formes qui n'esquissent jamais le moindre sourire. Devant son imposant bureau d'ébène finement ciselé par une éternité de démons en pénitence, il consulte les dossiers du jour que sa secrétaire a posés devant lui.

Celle-ci, patibulaire personne ressemblant à une infirmière Russe du temps de la guerre froide, attend patiement dans un coin sombre du bureau. Guétant les moindres désirs de son maître, elle remarque qu'il en est à la lettre "M". Elle le sent d'ailleurs insister plus que de nécessaire sur l'un d'entre eux. Elle s'approche et demande :


- "Un problème mon maître ?"

Sans répondre tout de suite, sans même faire un geste en sa direction montrant qu'il a entendu, Amédée continue silencieusement sa lecture, ses fins sourils, presque rouge- sang, accentuant un froncement au fil de sa progression dans le dossier. Enfin, d'un geste d'une lenteur calculée, il s'étend en arrière dans l'imposant mais confortable fauteuil en cuir noir luisant, ou seuls les petits rivets de cuivre donnent un peu de couleur ... rouge.

- "L'un de mes disciples les plus prometteurs d'Immac sur Sable ... vient de se suicider !"

Entendant la voix de son maître oscillant entre l'hyper-aïgu et le grave éraillé, signe de colère, voir de rage furieuse, la secrétaire russe à un mouvement de recul.

- "Immac sur Sable ?!?", fait-elle d'une voix se voulant neutre mais trahissant la peur qui la ronge.

Amédée tourne la tête vers elle et la fixe de son regard dur et pénétrant, puis rajoute d'un ton sans appel:

- "Trouvez moi le dossier complet de cette ville ... convocation du responsable !"
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#2
Sylvia Krushalokfinelkass garderait certainement un souvenir tenace de la conversation téléphonique qu'avait tenu son maître avec le chargé d'administration de la bourgade d'Immac sur Sable. Pourtant, le fonctionnaire avait des arguments pour masquer son ignorance et son incompétence. Elle avait même admiré, pendant les deux premières minutes, comment il avait justifié le peu d'informations qu'il possédait sur le suicide de la démone de grade 1 nommée Moriarty : les recrues de Baal envoyées à Immac étaient des plus indisciplinées et donnaient trop de travail à ses faibles effectifs. La suite, rien qu'en y repensant, elle en avait des frissons dans le dos.

Dans les couloirs de l'Administration Démoniaque, elle croisa Janyck Tareumoprisunick, petit archiviste chauve mais aux grands yeux verts, né à quelques kilomètres du village natal de Sylvia et avec qui elle avait lié une conivence grandissante depuis son récent transfert dans le service. Celui-ci, devinant le désarroi de Sylvia, s'arrêta sur son passage.

- "Sylvia ! Vous allez bien? ..." demanda-t-il en levant la tête vers le monstre sibérien le dépassant de quinze bons centimètres.

- "Janyck" ... répondit-elle, s'interrompant pour le prendre par la main et l'emporter vers une pièce plus tranquille.

Un placard de nettoyage fit l'affaire. Une fois les deux collègues enfermés dans la pénombre d'une mauvaise ampoule, certainement pour des motifs économiques, Sylvia éclata en sanglots et lui raconta les pénibles heures précédentes, dans le bureau d'Amédée Codpiéocut.
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#3
Même dans les hautes sphères des administrations surnaturelles, des moments de repos existent. Les grands couloirs sont alors vides, laissés aux bons soins des équipes de nettoyage et autres personnages obscurs. Un petit bonhomme chauve avance silencieusement, courbé comme un viellard et portant un sac de toile. Il pousse la porte d'une salle vide aprés avoir pris soin de vérifier que personne ne le surveille.
Une fois dans l'obscurité, il allume une mini lampe-torche et sort de son sac un appareil éléctronique.

Soudain son visage aux reliefs marqués par les ombres de la faible lueur de la torche semble se contracter comme sous l'effet de la douleur. Il enlève alors rapidement ses habits : veste et pantalon. A peine les a-t-il quittés que déjà son dos se redresse. Des cheveux blonds apparaissent sur son crâne jusqu'alors chauve et ses yeux deviennent noirs alors que sa taille augmente et ses jambes s'allongent. En un instant il est passé de l'état de nabot vieillissant à celui de jeune homme au teint halé et aux yeux noirs incisifs.

Il introduit une carte dans l'appareil éléctronique et, toujours en slip, allume le téléphone crypté. Aprés quelque instants pour la prise de communication où il écoute les alentours pour être sur que tout est toujours silencieux, une image apparait sur l'appareil: un grand bureau blanc immaculé ou se découpe le visage hautain d'une femme
d'âge mur aux cheveux presque transparents et aux yeux noirs. Aucune ride n'apparaît sur le visage de la femme même si le rendu de l'image est extrêmement bon: elle semble ne pas sourire tous les jours.


- "Votre rapport Trompanick ...", fait-elle d'un ton neutre.

- "Maîtresse, ils semblent êtres très inquiets par le suicide d'une démone d'Immac sur Sable ..." commence l'homme en slip.

- "Immac sur Sable ... " , le coupe-t-elle sur un ton qui n'implique même pas une question.

- " Oui ... une petite bourgade en France. Il a convoqué le responsable ... une histoire d'arme laissée aux mains des humains ...".

Il s'arrête semblant avoir entendu un bruit derrière lui.

- "Bien", enchaîne-t-elle toujours imperturbable ... essayez d'en savoir plus ..." et la communication coupe.
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#4
Lovés dans l'un des confortables canapés de l'Antre démoniaque, deux hommes, entourés de ravissantes succubes, s'oublient visiblement dans le stupre et la luxure ambiante. Une sonnerie de portable vient subitement troubler leurs sérénité. L'un des deux hommes, totalement vêtu de noir et affublé d'un masque des plus inquiétants, sort un téléphone de la poche de sa veste de cuir.

- Fuck, c'est les big boss. Ils doivent vouloir un rapport sur l'état des recherches. Tu t'y colle man?

Son binôme, vêtu d'un costume tout droit sorti d'un pièce de Molière, lui jette un regard chargé de dédain.

- C'est ton téléphone mon brave, à toi de remplir tes obligations. Pour ma part, je m'en retourne vaquer à mes occupations.

A ces mots, l'homme se retourne vers la succube assise à ses côtés et plonge sa main dans son décolleté. Devant ce refus manifeste, le propriétaire du portable se lève et s'éloigne vers un coin de la pièce, à l'abri des regards et oreilles indiscrètes

- Il commence à me casser les burnes Jean-Aymard! Et bien entendu, le Baron n'a pas le temps pour ces formalités administratives. Bordel, c'est toujours moi le pigeon dans l'histoire...

Il prend la communication

-Alors Capitaine, votre rapport ?

-Ils ont finalement trouvé le vagabond en banlieue sud-ouest, mais celui-ci ne détenait plus l’objet de la quête.

-Votre sentiment sur le déroulement de la mission ?

-Mitigé. Le respect des commandements est pratiquement total, et c’est une nouvelle excellente au vu des dérapages plus ou moins récents qui ont ébranlé la communauté démoniaque de cette ville. Il demeure certes quelques irréductibles, qui souhaitaient par exemple mettre à mort le clochard, mais ils sont vite rentrés dans le rang après admonestation. Par contre, leur organisation et leur efficacité laissent à désirer. En outre, l’implication de certains dans les recherches est pratiquement nulle.

-N’entre-t-il pas dans vos attributions de veiller à une bonne organisation de ces recherches, Capitaine ?

-En effet mais, sauf votre respect, il m’est difficile de tous les prendre par la peau du cul et de les obliger à participer à la mission. Certains démons, tels les jeunes Strygs et Lamia, ont bien tenté de prendre les choses en main mais le manque flagrant de réactivité a dans une certaine mesure eu raison d’eux. Quant à ceux qui participent activement aux recherches, ils ont une fâcheuse tendance à se perdre en conjectures au sujet de détails insignifiants.

-Avez-vous pris des mesures pour remédier à ces problèmes, Capitaine ?

-Sauf erreur de ma part, mes collègues et moi avons pour ordre de superviser les opérations, pas de les effectuer nous-même. A part leur botter les fesses de temps en temps pour leur rappeler que la mission est prioritaire et urgente, et les rappeler à l’ordre lorsqu’ils sont sur le point de faire une grosse connerie, nous ne pouvons faire grand chose.

-Capitaine, outre le fait de châtier quelque peu votre vocabulaire, veuillez nous informer quant à d’éventuels combats livrés avec des anges au cours des recherches.

-Nous avons ordonné aux démons de se concentrer sur la recherche du katana et non pas sur la castagne avec les anges. Le mot d’ordre a été bien suivi, les luttes liées à la mission se résument à quelques escarmouches sans importance. La plupart sont consécutives à de lâches attaques angéliques, mais je ne vais pas vous apprendre la manière de procéder de ces rigolos à plumes. Les démons se sont contentés de riposter, si j’en crois les rapports qui me parviennent à intervalles réguliers. Je n’ai donc pas de remarques négatives à formuler de ce côté là.

- Bien, nous vous recontacterons.

- Okay, j'att... cool, ils ont raccroché.
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#5
Au même moment dans le Café des anges....

Terry Poste déambulait dans le Café des Anges. Déambuler n’était pas vraiment le terme. Il faisait la navette entre le petit bureau privé aménagé pour les besoins de la mission et le sien. Puis, un courant d’air passa.

- James ? James, c’est toi ? Bien sûr que c’est toi, je le sais bien !

Terry ne reçut aucune réponse.

- Tu fais chier, James. Tu me laisses gérer l’affaire tout seul, tu me les broutes ! Tu ne réponds pas ? Je vais envoyer un rapport à Notre-Dame, ça va pas traîner, tu peux dire adieu à tes vacances à Immac, c’est moi qui te le dis ! Bordel ! Enfoiré, va !

Terry n’avait pas l’habitude de jurer de cette manière, mais à circonstances exceptionnelles…. Son téléphone sonna. L’écran digital afficha un numéro bien connu. Les pontes se réveillent dirait-on ! Terry prit la communication en même temps que sa colère retomba !

- Alors, Maître, votre rapport ?

- Le clochard a été trouvé en Banlieue Sud-Ouest. Nous avons été les plus rapides, mais la raclure écarlate n’a pas tardé à arriver. Nous avons perdu un ange dans l’affaire, rien de grave. Malheureusement, l’homme n’avait pas le katana sur lui. Mais nous avons eu le temps d’avoir les informations nécessaires pour poursuivre l’opération.

- Je suppose que vous faites le maximum pour continuer les recherches.

- Bien entendu, un effectif maximal est disponible pour cette quête.

- Qu'entendez-vous par maximal ? Veuillez détailler.

- Hem… En fait, entre ceux qui essaient de s’impliquer et qui ont trois longueurs de retard et ceux qui ne s’impliquent pas du tout… Mais globalement, l’effectif tient la route, je peux vous l’assurer.

- Coordonnez-vous les recherches ?

- Je préfère leur laisser les initiatives, quitte à les remettre dans le droit chemin. Imaginez-vous qu’ils ont voulu attaquer le bus transportant le clochard. Le principe de discrétion en aurait pris un sacré coup ! De plus, vous nous avez donné l’ordre de superviser les recherches pas de les faire nous-mêmes.

- Rencontrez-vous des difficultés vis-à-vis des cornus ?

- La situation est maîtrisée. Ce ne sont pas quelques suppôts du Mal qui vont nous mettre des bâtons dans les roues, croyez-le bien. De plus, j'ai demandé à concentrer les efforts sur la recherche du katana. Les échauffourées ne sont que ponctuelles.

- Fort bien ! Nous vous recontacterons.

Terry éteignit son téléphone, et le regarda pensivement. Puis, il le rangea, et se dirigea vers le petit bureau privé pour voir où en était la suite des opérations. Il fallait aller vite, très vite…
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#6
Seul dans le grand bureau aux drapés rouges et au mobilier de bois sombre écarlate, Amédée Codpiéocut lisait le rapport administratif en provenance d'Immac Sur Sable. La grosse horloge, posée en face de lui, égrainait le précieux temps, d'un mouvement régulier alors que le Baron d'Andromalius ne pouvait que constater l'incompétence de ses subordonnés.

Un bruit lui parvint de la pièce à côté. Sans doute Sylvia Krushalokfinelkass, sa fidèle secrétaire, devait elle ramasser quelque chose sous son bureau. Imaginant l'imposant arrière-train de celle-ci en train de heurter le bureau ou la machine à café, le Baron soupira. Il s'allongea dans son fauteuil d'un geste long et à l'avance calculée comme il le faisait souvent. L'angle de vision différent dû à sa position avachie lui fit apercevoir une note, posée au fond du casier sous le marbre du bureau. Chiffonée, elle l'intrigua. Au moment où il tendit la main pour s'en emparer, les souvenirs lui revinrent: c'était justement à propos de la démone Moriarty.

Un jour où, parcourant le résultat des forces entrant sous sa juridiction, il etait particulierement mécontent, les rapports en provenance d'Immac se trouvaient être au dessus du lot, et Moriarty citée en exemple par un administrateur zélé. Le Baron Amédée est trés pragmatique et il considère la gouvernance sur le terrain comme allant de soi. Il se dit donc qu'une visite surprise à son meilleur élément de la semaine serait certainement source d'informations intéressantes. Pour intéressant ... cela le fut.

Dans son grand fauteuil, toujours avachi, Amédée leva les yeux vers le plafond: grande vitre sans teint sous la cellule où il gardait enfermés ses pires ennemis. Il se rappela son arrivée à Immac, une nuit, aux côté de Moriarty, invisible et non-détection activée. Elle était tapie, non loin de la route, il la voyait de dos, dans l'herbe. Amédée nota le Katana qu'elle portait en bandoulière:

- Son arme n'est pas maudite !. ... laissa-t-il échapper dans le vent qui mordait le visage ce soir là.

Le faible son qu'il avait provoqué fit se retourner la démone, son visage fin, blanc comme le givre. Son regard ... son regard qui scrutait dans sa direction ... tellement plein d'une indifférence triste qu'Amédée, pendant un instant; il ne l'aurait pas toléré plus; senti son coeur palpiter. Moriarty changea tout a coup de poste d'observation, en quelques bonds elle disparu. Amédée aurait dû renter aprés ce furtif coup d'oeil, mais ce sentiment curieux le fit chercher la démone dans le grand pré d'herbes folles. Il chercha pendant une bonne partie de la nuit et ce n'est que lorsque les premiers oiseaux commencèrent à chanter qu'il la remarqua, adossée à une grosse pierre.

Il s'était approché d'elle, silencieux comme une ombre. Il ne voyait pas grand chose d'elle, emmitouflée dans la grande cape noire qui ne la quittait que rarement. Elle tenait le Katana entre ses jambes, la poignée tournée vers Ammédée. D'une main qui ne tremblait pas malgré le froid mordant de cette petite heure, il posa trois doigts et le pouce sur le manche. Avec sa main gauche à orée du fourreau pour éviter le tintement caractéristique d'une lame si dure, il la sorti. Il fit quelque mouvements et la trouva légère. Rergardant la démone assoupie, il passa son index le long de la lame, laissant son esprit s'emplire de la scène lugubre des brumes matinales.

La porte du bureau s'ouvre brusquement et Sylvia, les lèvres rouges d'une sur-consomation de rouge à lèvre, lui demande semblant toute excitée:


- Maître ! cela vous ferait il plaisir une tasse de Thé !?

Elle semble accompagnée de quelqu'un qui se tient dans l'embrasure de la porte et qu'Amédée ne peut pas voir.
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#7
Il est dix-sept heures lorsque l'ascensseur s'ouvre au trentième étage de la tour que les habitants de la ville ont l'habitude d'appeler "le crayon". Mylène Myhacrilic, ange de grade 3 au service de Dominique, grande et belle femme d'age mûr, laisse se refermer la porte sa chambre de l'hôtel Radisson aprés avoir glissé un billet de cinq euro dans les mains du groom. Elle prend le temps de détacher sa longue chevelure blanche presque transparente qu'elle laisse tomber sur son regard noir. Elle sort en suite de son sac un boitier doré et scisellé qu'elle pose face à un des mur de sa chambre, elle enfile un gant semblant en velour vert et une image se forme sur la peinture blanche.

C'est, tout d'abord, une tasse de thé s'approchant de l'écran que Mylène, maintenant lassivement étendue en travers de son lit, regarde. Puis la camera relève le chanps et elle distingue un homme chauve à la barbe noir, imposant sans être obèse et aux bras énormes croisés sur son veston de cuir noir, se tenant au milieu d'une salle à la décoration trés rouge. Une voix hors de vue dit, la rage semblant contenue:
- Capitaine, vos suposition ne m'intésse pas ! Ce katana vous devez le retrouvez ... je suis clair ?

Le capitaine ne réponds pas et prend le temps d'attraper la fine tasse de thé fumant qu'il a posé sur un guéridon en bois, trés belle pièce, et contemple deux secondes la jolie marque ronde qu'il viens de laisser.
- Oui ... j'ai compris baron. répond il crânement.

Un bruit de siège se fait entendre et Amédée Codpiéocut apparait, s'approchant l'air méchant, sa tignasse rousse au vent. Il semble vouloir répondre quand il tourne la tête vers la caméra ayant pour effet de la faire reculer et de monter à Mylène une porte qui se ferme. L'écran montrant en suite une bouche d'infirmière de goulag s'approchant l'air goulue, elle posa le gant et l'image s'éteignit.

Aprés un instant à réflechir, étendue, lovée dans son élégante robe foureau, elle decroche son mobile. Aprés quelques brèves sonneries :
- Allo ... Maitre Poste ? ... ou en êtes vous ?
Une description détaillée de la situation semble lui être faites et cela semble l'ennuyer. Elle se lève donc et se dirige vers la porte-fenêtre donnant sur la ville: la presqu'ile et ces deux collines, l'une fourmillante de toits rouges, l'autre verte et surplombant la cité : son lieu de travail cette semaine.
- Oui ... ha ... la situation reste bloquée donc ... conclut elle.
Elle reste un moment pensive et dit d'un ton sec:
- Maître ... cela n'est pas l'arme en elle même qui m'interesse : c'est qu'elle ne tombe pas aux mains des rouges ou ... d'en avoir une équivalente ... suis-je bien clair ?!
Ecoutant à peine la réponse de l'ange au bout du fil elle dit :
- Je vous recontacterai ... et elle raccroche.
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#8
Terry Poste était assis à son bureau, lisant et relisant les rapports de mission qui lui avaient été envoyés. Peu de rapports si l’on en juge par l’investissement et la participation des anges. Et c’est donc avec ce maigre butin qu’il allait falloir administrer les blâmes. Des blâmes… oui. Mais pourquoi en fait ? La mission n’avait rien d’officiel. Et qu’avait ce katana de particulier ? Rien. Les démons n’ont fait que récupérer leur bien. Oh oui, bien sûr, ça aurait fait un bien joli trophée dans le Café des Anges, mais après ?
Son téléphone se mit à sonner.


- Terry Poste.
- J’attends votre rapport Maître Poste.

Terry poussa un long soupir.

- La mission est un échec.
- COMMENT ? hurla la voix à l’autre bout du fil.
- Oui, vous avez bien entendu, c’est un échec, et croyez bien que je le regrette tout autant que vous.
- ET COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CELA ?

Terry n’appréciait que très moyennement de se faire houspiller de la sorte au téléphone !

- Si j’en juge par la teneur des rapports ici présent, les démons ont été plus rapides à obtenir la dernière information qui leur a permis d’acheter le katana à un armurier qui le possédait.
- NON MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ? UNE FOIS ACHETE, IL FALLAIT LE LEUR REPRENDRE !

Terry perdait patience ! Il s’emporta, comme il est relativement coutumier du fait.

- Non, mais vous croyez qu’on a fait quoi ? Que l’on s’est tournés les pouces ? Vous insinuez quoi, bordel ! Que les anges ont fait exprès de rater la mission ? Oui, il y a eu des putains de ratés, oui on a été à deux doigts de récupérer votre putain de merde de katana, oui, on sanctionnera ceux qui ont enfreint nos sacro-saintes règles ! Et alors ? D’après nos dernières informations, Moriarty est revenue en ville. Oui, ce putain de démon est revenu, vous m’avez bien entendu. Et vous ne croyez pas que la première chose qu’elle aurait faite aurait été de récupérer votre putain de lame ? Alors, merde, on a foiré votre mission de mes deux, je vous ferais un rapport à ce sujet. MAIS OSERAI-JE VOUS RAPPELER QUE CETTE MISSION N’A RIEN D’OFFICIEL ? Je ne suis pas sûr que DOMINIQUE apprécierait ! J’ai fait ça pour vous rendre un putain de service ! Point !

Terry raccrocha au nez de son interlocuteur. Il était un peu essoufflé. Puis la tension retomba et il reprit les feuilles qu’il était en train de lire. Pourquoi s’en faire pour ce katana ? Il venait juste d’éviter un bain de sang dans le Café, car il est bien évident que Moriarty ne serait pas venue seule pour essayer de le récupérer… Et puis, cette mission a quand même eu un effet positif. En mettant le doigt sur des dysfonctionnements, on a pu aller de l’avant et corriger le tir. Il suffit de mettre en place de nouvelles procédures. Terry sortit une feuille blanche et un stylo…
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#9
Ce soir, il y a comme un parfum de victoire qui flotte dans l'air. La fête bat son plein, l'alcool coule à flots et les enceintes de la discothèque déversent sans discontinuer leurs décibels de musique techno.

- Pfff, faudra que j'aille toucher deux mots au DJ moi!

Alors qu'il se dirige vers la cabine du disc-jockey en se frayant un passage parmi les joyeux fêtards, le portable du Capitaine de la Horde Métallique vibre.

- Ca, c'est le Baron Quartz qui veut mon rapport! Heureusement que je suis pas encore bourré...

PunkFloyd rebrousse chemin et emprunte l'escalier menant aux loges VIP. Il se jette dans un luxueux fauteul et prend l'appel.

- Capitaine PunkFloyd au rapport! Ca tombe bien j'étais... euh... j'étais en train de rédiger une note concernant la mission et je classais...

- Allez droit au but, Capitaine, coupa la voix au téléphone

- Bon. Nous avons récupéré le katana de Dame Moriarty, ou du Chevalier Moriarty comme elle se fait appeller. On a littéralement déchiré ces pauvres anges, ils n'ont rien vu venir! En ce moment ils doivent pleurer leur mère, c'est pas tous les jours que...

Le Baron de Kronos l'interrompt

- Ce n'est pas exactement ce qui nous est revenu, Capitaine. Ne forcez pas le trait, et essayez d'être bref et d'utiliser un vocabulaire compréhensible.

PunkFloyd hésite quelques secondes, puis répond à son supérieur hiérarchique

- Mouais, en fait c'est vrai que les gars en ont un peu chié: il y a eu pas mal de pertes dans nos rangs, et ça s'est joué à un poil de c... à un fifrelin.

- Qu'est-ce qui a fait la différence, Capitaine?

- L'organisation et la cohésion, ça ne fait aucun doute. Même s'ils ont pédalé dans la semoule à quelques reprises, les kids avaient une putain de bonne d'organisation! Je vous transmettrai ma note sur les démons qui ont bien géré le schmilblick et ceux qui ont activement contribués à la victoire, il y a de la graine de Chevalier ici.

Le temps que Punkfloyd pense à une manière subtile de dire qu'il se verrait bien obtenir également une promotion, le Baron Quartz reprend

- Tout a donc été parfait, Capitaine?

Le serviteur de Furfur envisage de prendre quelques instants pour bien peser ses mots, mais c'est le genre de choses qu'un Baron du Temps n'apprécie que modérément

- Euh... non. Tout ne s'est pas passé à la perfection, il y a eu quelques couilles dans le potage. Certains l'ont joué pluôt perso, ont omis de transmettre des infos importantes aux autres démons et ne m'ont pas mis dans le secret.

- Pour quelles raisons, Capitaine?

- Ils invoquent la présence de taupes dans l'Antre, mas j'imagine aussi qu'ils voulaient tirer la couverture à eux et se la péter en trouvant le katana tous seuls. Sinon, j'ai aussi un rigolo qui m'a carrément dit qu'il n'avait pas à recevoir d'ordres de moi ou d'autres gradés. Enfin bon, j'vous envoie tout ça par memo vous inquiétez pas.

- Rien d'autre, Capitaine?

Punkfloyd, qui commence à trouver le temps long et aspire à redescendre au bar pour se jeter quelques bonne bières, décide d'abréger

- A part un jeune démon qui a failli tout faire capoter au denier moment, rien ne me vient à l'esprit. Je termine mes notes et je vous envoie tout ça dans les plus brefs délais!

- Bien.... profitez bien de la fête, Capitaine...

Le serviteur de Furfur est désarçonné par la remarque.

- La fête? Euh... mais là je suis en train de rédiger mes rapports et...

- tuuut... tuuut....tuuuut..... (tonalité occupée)

- Hmmm. Dans ce cas, y'a pas de raison que j'aille pas faire la fiesta moi aussi! J'espère qu'ils m'ont attendu en bas! C'est parti, Capitaine!

Il se précipite vers l'escalier
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