Purée les gars, vous assurez pas ! Et le principe de discrétion alors ? Franchement qui c'est qui doit réparer les dégâts après ?
Le pouvoir Incendie fait vraiment des dégâts !
Une explosion de gaz sème la panique au pied d’un locatif
Vieusseux - Une bonbonne de propane part en fusée et frôle des passants.
Publié le 17 juin 2005
«Es increíble! Le bon Dieu nous a sauvés, s'exclame Manuela Paillard en regardant le ciel. On a frôlé la catastrophe.» Comme cette locataire andalouse promenant son yorkshire, des centaines d'habitants de la rue Ernest-Pictet ont eu très peur.
© Laurent Guiraud
Hier matin, un incendie a démarré sur le toit en chantier de l'immeuble du numéro 40. S'ensuit une explosion, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, et la chute d'une bonbonne de gaz au milieu des passants. Par chance, cet accident survenu dans le quartier de Vieusseux n'a pas fait de blessés.
Que s'est-il passé? Depuis plusieurs jours, des ouvriers s'affairaient sur le toit pour le goudronner. Peu avant 9 h, ils sont descendus boire le café au bistrot. «On venait de faire des travaux de soudure, confie l'un d'eux. Avec la chaleur, le feu a pu prendre durant notre absence.» Le sinistre se propage rapidement sur une palette, puis sur une partie de la toiture. A la vue de la fumée noire, l'équipe remonte sur le chantier. «Quand je suis arrivé, une de nos bonbonnes a explosé.
On a tous fui, car il y avait d'autres bouteilles sur place.» Sous la puissance de cette déflagration, une deuxième bonbonne se transforme en projectile. L'objet, mesurant environ 1 m 50, part en fusée. Il rebondit au pied du bâtiment de douze étages, puis contre une façade avant de s'immobiliser au milieu de la rue bordant un terrain de jeu. «Heureusement que cette bouteille de propane de 13 kg n'a pas explosé au sol», soupire François Collet, un entrepreneur habitant l'immeuble voisin.
Négligence des ouvriers?
Au moment de la chute, des dizaines de personnes se trouvaient dans l'allée. Parmi elles, des enfants se rendant dans une école pour handicapés mentaux. «Des éclats de bonbonnes sont tombés près de nos pensionnaires, explique le directeur Daniel Blunier. Les petits ne semblent pas traumatisés, mais deux animatrices ont besoin d'un débriefing.»
Une trentaine de pompiers sont intervenus et, par mesure de sécurité, les deux derniers étages de l'immeuble ont été évacués. Les dégâts matériels sont importants. Négligence? Fatalité? L'enquête devra répondre à ces questions. Hier, nous avons tenté de joindre l'entrepreneur en charge du chantier. En vain.
«La bonbonne a failli m’avoir»
Christopher Guimond, 34 ans, craint les contredanses. Hier vers 9 h, il décide de déplacer sa voiture garée en zone bleue. Le véhicule est stationné devant la «tour infernale». Arrivé devant sa portière, il voit de la fumée puis entend une explosion sur le toit. Ce cuisinier de formation lève la tête: une bonbonne tombe dans sa direction. «Elle est passée à deux ou trois mètres au-dessus de ma tête avant de rebondir. J'aurais pu être décapité.» Autour de lui, les gens s'affolent, crient, courent dans tous les sens. «Mon cœur a failli sortir de mon thorax. Cette bouteille sifflait fort à cause du gaz qui s'en échappait. Ce bruit m'obsède. Je vais aller faire un contrôle à l'hôpital.» Seule consolation: hier, Christopher Guimond n'a pas reçu de bûche.
(fm)
Le pouvoir Incendie fait vraiment des dégâts !
Une explosion de gaz sème la panique au pied d’un locatif
Vieusseux - Une bonbonne de propane part en fusée et frôle des passants.
Publié le 17 juin 2005
«Es increíble! Le bon Dieu nous a sauvés, s'exclame Manuela Paillard en regardant le ciel. On a frôlé la catastrophe.» Comme cette locataire andalouse promenant son yorkshire, des centaines d'habitants de la rue Ernest-Pictet ont eu très peur.
© Laurent Guiraud
Hier matin, un incendie a démarré sur le toit en chantier de l'immeuble du numéro 40. S'ensuit une explosion, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, et la chute d'une bonbonne de gaz au milieu des passants. Par chance, cet accident survenu dans le quartier de Vieusseux n'a pas fait de blessés.
Que s'est-il passé? Depuis plusieurs jours, des ouvriers s'affairaient sur le toit pour le goudronner. Peu avant 9 h, ils sont descendus boire le café au bistrot. «On venait de faire des travaux de soudure, confie l'un d'eux. Avec la chaleur, le feu a pu prendre durant notre absence.» Le sinistre se propage rapidement sur une palette, puis sur une partie de la toiture. A la vue de la fumée noire, l'équipe remonte sur le chantier. «Quand je suis arrivé, une de nos bonbonnes a explosé.
On a tous fui, car il y avait d'autres bouteilles sur place.» Sous la puissance de cette déflagration, une deuxième bonbonne se transforme en projectile. L'objet, mesurant environ 1 m 50, part en fusée. Il rebondit au pied du bâtiment de douze étages, puis contre une façade avant de s'immobiliser au milieu de la rue bordant un terrain de jeu. «Heureusement que cette bouteille de propane de 13 kg n'a pas explosé au sol», soupire François Collet, un entrepreneur habitant l'immeuble voisin.
Négligence des ouvriers?
Au moment de la chute, des dizaines de personnes se trouvaient dans l'allée. Parmi elles, des enfants se rendant dans une école pour handicapés mentaux. «Des éclats de bonbonnes sont tombés près de nos pensionnaires, explique le directeur Daniel Blunier. Les petits ne semblent pas traumatisés, mais deux animatrices ont besoin d'un débriefing.»
Une trentaine de pompiers sont intervenus et, par mesure de sécurité, les deux derniers étages de l'immeuble ont été évacués. Les dégâts matériels sont importants. Négligence? Fatalité? L'enquête devra répondre à ces questions. Hier, nous avons tenté de joindre l'entrepreneur en charge du chantier. En vain.
«La bonbonne a failli m’avoir»
Christopher Guimond, 34 ans, craint les contredanses. Hier vers 9 h, il décide de déplacer sa voiture garée en zone bleue. Le véhicule est stationné devant la «tour infernale». Arrivé devant sa portière, il voit de la fumée puis entend une explosion sur le toit. Ce cuisinier de formation lève la tête: une bonbonne tombe dans sa direction. «Elle est passée à deux ou trois mètres au-dessus de ma tête avant de rebondir. J'aurais pu être décapité.» Autour de lui, les gens s'affolent, crient, courent dans tous les sens. «Mon cœur a failli sortir de mon thorax. Cette bouteille sifflait fort à cause du gaz qui s'en échappait. Ce bruit m'obsède. Je vais aller faire un contrôle à l'hôpital.» Seule consolation: hier, Christopher Guimond n'a pas reçu de bûche.
(fm)