Mais elle est où La Vérité?

[Evenement]

Une nuit à l’hôtel à coté de la discothèque.
Chambre miteuse, toile d’araignée et musique électronique de la boite en fond sonore. Impossible de dormir…

L’agent Meuledor observe sans réfléchir le parking de la discothèque. Soudain, il voit des choses étranges : une bagarre entre deux gangs prend place entre les voitures et les bus garés aux abords.

« Rien de plus banal sur le parking d’une boite de nuit » lança l’agent Crany réveillé du fond de son lit par le fracas des vitres brisés d’une voiture en feu. « Rendors toi ! Nous avons beaucoup de travail ces jours ci. » termina-t-elle en baillant.

Pourtant, quelque chose inquiétait l’agent Meuledor. Cette boite de nuit ! Si grande, si hype…pour un si petit village. La moitié de la population d’Immac pourrait facilement y loger… Mais ?.. MAIS ??? Cette bagarre !!!

- Diana ! Viens voir !
- Hummm
- Diana ! Regarde !
- Hummmmm… Fox laisse moi dormir.
- Ces gens là ! Qui se défoncent la gueule à grand coup de batte de baseball ! Bons les punks adolescents je passe encore. Mais la ! Une vieille de 75 ans avec une hache du moyen-âge qui décapite à tout va !!! Mais où sommes nous donc tombés Diana ?..

L’agent Crany fait enfin mine de se lever. En nuisette de soie blanche, elle s’approche de la fenêtre aux verres fumés par la poussière et la cigarette. Trois lampadaires éclairent difficilement la scène d’une couleur orange.

- « Et lui !!! Je ne me trompe pas ! Il crache des flammes !!! »cria l’agent Meuledor. « Nous sommes perdus Diana… » soupira-t-il.
- « Tu te trompes » dit calmement l’agent Diana Crany.
- « Je l’espère » répondit tremblotant l’agent Fox Meuledor.
- Ce n’est pas une hache que tient ta mamie…
- Je me disais aussi ; une mamie punk.
- … C’est une hallebarde.

[Evenement]

Par une belle matinée de printemps, quelque part en vieille ville ...

Jean-rémy monta tranquillement dans le van, sous la forme d'une silhouette. Les passagers le regardèrent à peine, tandis que le chauffeur rajustait son rétroviseur. Il rentra son attirail et rajusta ses lunettes, l'air satisfait.

Alors ?

- Costaud pour un ange de Marc, il a fallu que lui plante 2 fois mes griffes pour en venir à bout.

- Ca devient de plus en plus difficile. Heureusement que nos moyens aussi progressent. Pourrons nous toujours tenir le cap ?

- Bien sûr, stresse pas pour ça.

Isabelle les interrompit sèchement.

Où se trouve la prochaine cible ?

- Les cibles tu veux dire. Ici.

Achille pointa quelque chose sur le GPS. Les lunettes avaient beau masquer leur regard, il pouvait ressentir l'impatience de ses collègues.

Je suppose qu'il va falloir que j'appuie sur le petit bouton rouge ... je vous préviens, si on a un accident, je mets ça sur votre dos.

LeBonHam vrombit, le moteur fit un bruit sourd tandis qu'ils se dirigèrent vers leur nouvel objectif ...

[M.I.B.]

Le chauffeur regarde sa montre. A l'arrière du véhicule high tech, quelqu'un tire pensivement des traits sur un carnet.

- Tu en es à combien ?

- 5 plops, peut être 6. J'ai perdu le compte. Tous devant nous et les gendarmes, évidemment. Sans compter les agressions, mais ça on s'en fout, c'est mineur somme toutes.

- On va peut être intervenir non ?

- Bien sûr qu'on intervient ! Il a baissé son froc et s'est contenté de les mettre en garde.

- C'est normal. Ils ne comprennent que la violence après tout.

La porte arrière s'ouvre lentement. L'un des agents en costume noir ajuste ses lunettes, regarde sa montre et esquisse un sourire sadique alors qu'il invoque sa hache de bataille bénite vorpale. Son voisin referme son carnet en silence.

- J'en ai pas pour longtemps. Je commence par celui qui nous a exposé un joli spectacle pyrotechnique. Ensuite je passe à la voiture. On épargne ceux qui se sont tenus à carreau ?

- Ne t'embête pas avec le tri. Ceux qui n'ont pas encore agi comptaient le faire à un moment ou un autre. On utilisera le flashouilleur géant ensuite. Concentre toi en priorité sur ceux de la liste qu'on a piquée à l'autre gourde.

- Ok.

L'individu d'abord sous forme invisible, apparait en silhouette dès son premier assaut. Mais il s'en moque. Quelques déplacements temporels plus tard, il avait achevé son oeuvre. Au dernier encore en vie, invisible lui aussi, il lui chuchote une ultime mise en garde avant de l'abattre à son tour. Enfin, il retourne dans le van en sifflotant, tandis qu'une drôle d'antenne sort dans un léger bruissement ...

- Le premier esquivait vachement bien ! J'ai du le tazer. Quelle merde ... non seulement ils ne sont pas discrets mais en plus ils n'acceptent pas d'être éduqués.

- Dans quel monde on va, je vous le demande ...

Le chauffeur rajuste son rétroviseur, actionne un bouton, puis le véhicule poursuit sa route un peu plus loin. L'antenne retourne se ranger dans le toit, le nettoyage est terminé.

[M.I.B.]

Le téléphone sonne. Pierette Noir décroche et écoute attentivement. La voix à l'autre bout crie, hurle même.

19 humains tués en centre ville, et vous ne foutez rien ! J'exige immédiatement des actions de votre part ! Mettez le paquet, les gens doivent tout oublier dans le secteur, sinon nous sommes foutus. C'est une priorité 0.

L'agent raccroche et déglutit avec difficulté.

Je ne l'ai jamais vu aussi furax.

- Cela peut se comprendre. Tu penses que l'on peut l'utiliser ?

- La version améliorée ? Ca va faire beaucoup de dégats.

- On va devoir endormir la plupart des survivants.

- La plupart ? Et les autres ?

- Soit ils seront morts. Soit ils auront compris le message.

- Ce n'est pas de leur faute. Ce sont les nouveaux arrivants, tu sais ...

- Bien sûr que si c'est de leur faute. C'est toujours de leur faute. Ne cherche pas d'excuses aux faibles.

La voiture redémarre et se dirige vers le centre ville ...