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[RP Secret] Fragment d'une existence
#1
La sensation d’avoir les poumons en feu, la respiration précipité, le souffle court. Par-dessus, la volonté de continuer, et la colère. Un leitmotiv qu’il se répète à voix basse, tout en courant aussi vite que sa faible constitution le lui permet.

« Arriver à temps, arriver à temps, arriver à temps »

La démone pousse au maximum les capacités de ce corps humain si fragile et pas habitué à la course. Elle pousse un juron entre ses dents, attirant les regards des passants

« Par Kronos ! »

Le regard noir de colère que jette l’incarnat masculin leur fait détourner les regards. Le macadam défile sous ses pieds, les batiments semblent flous, les gens ne sont que les silhouettes sans importance.
Enfin, l’homme s’appuie à un mur, sa main dérapant, il manque de trébucher, la respiration erratique, le coeur qui bat de manière désordonnée, douloureuse, mais arrivé la ou il devait être. Devant lui, un homme qui rampe, tentant d’échapper aux coups d’épée d’un autre.
Lumina aspire une grande goulée d’air et s’avance jusqu'à l’agresseur. Se concentrant, elle réussit à le projeter sur une marche intermédiaire. L’homme disparaît en silence de son champ de vision. La démone s’effondre à moitié dans l’herbe et soupire de soulagement. Elle adresse un sourire à l’agressé, et murmure pour elle-même :

« Réussi. Merci, Kronos… »

Des étincelles dansent devant ses yeux, et son champ de vision se noircit. Mais la démone, n’écoutant pas les protestations de son corps, se relève, et se remet en route vers la discothèque. Il lui reste une mission à accomplir, et elle n’a pas de temps à perdre.
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#2
L’homme –on lui donnait à vue d’œil cinquante ans, malgré l’impression de jeunesse qu’il dégageait – composa d’une main agile un numéro sur son téléphone portable, un vieux modèle qui semblait encore fonctionner comme par magie. Quelques secondes plus tard, cinq très précisément, son correspondant décrochait. Une fois mis au courant, il répondit d’une voix revêche que la récompense serait livrée dans les plus brefs délais et raccrocha sans laisser le temps à son interlocuteur d’ajouter quoi que ce soit.
Mais le moral de Lumina, pour l’heure toujours incarnée dans un corps masculin et pas spécialement jeune, ne sembla pas en être spécialement affecté. Passant une main dans ses cheveux d’un noir de jais, initialement dans le but de les remettre en place et ne réussissant au final qu’à les ébouriffer un peu plus, elle poussa la porte de la discothèque, se retrouvant dehors.
Clignant des yeux, pour adapter sa vision à la différence brutale de luminosité, l’homme resta un instant à regarder les bas fonds, mais fut soudain bousculé par une jeune femme qui l’apostropha, lui ordonnant de dégager de son chemin. Il haussa les épaules, conservant toujours son calme, donna un coup de pied dans un caillou, et s’éloigna tranquillement, les mains dans les poches. Les bas fonds n’avaient vraiment pas usurpés leur nom. Il n’y avait jamais prêté un regarde attentif, mais maintenant qu’il en avait l’occasion, il constatait l’état de délabrement des lieux. Les murs avait été repeins à certains endroits, avec une peinture de si mauvaise qualité qu’elle s’écaillait sous l’action de l’humidité. Quant aux autres, hé bien, des tags bariolés les recouvraient, des gangs de jeunes voyous se disputant visiblement certains emplacements.
Sans trop suivre de plan, il se contentait de suivre la route sous ses pas, laissant ses pensées vagabonder.
Peu à peu, le paysage se faisait désert, les bâtiments s’espaçaient. Il finit par arriver sur un terrain quasi désert, traversé de part en part d’une route sur laquelle les voitures, profitant de la ligne droite qui s’offrait à elles, roulaient à toute allure. Sur le bord de la route, des groupes de gens se promenaient, profitant sans doute du temps clément pour la saison, discutant avec animation.
Une des voitures ralentit, s’arrêta à son niveau, et la conductrice baissa la vitre pour s’adresser à Lumina, d’une voix qui lui était familière, et qu’elle ne tarda pas à identifier comme étant celle d’Astaroth, chauffeur du gang. Il lui proposait de l’emmener faire un tour. Lumina se souvenait qu’il était la cible d’une mission d’assassinat. Visiblement, il ne voulait pas laisser son précieux véhicule, son instrument de travail, pour se mettre à l’abri, mais préférait fuir avec.
Lumina accepta de monter, se disant qu’elle pourrait peut être se rendre utile en cas d’attaque. Une fois sa ceinture bouclée, elle s’étira, et se dit que les sièges étaient bien plus confortables que les vieux divans de la discothèque. Elle laissa sa tête s’appuyer contre le dossier de son siège, et ferma les yeux.
Elle les rouvrit brusquement lorsqu’une des portières claqua tout à coup.
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