01-19-2005, 01:48 PM
Le projet Fillon réduit les ambitions de la nation pour ses enfants .
Si nous nous félicitons que le ministère maintienne l'objectif de 80% d'une classe d'âge au niveau baccalauréat et annonce l'objectif de 50% de diplômes de l'enseignement supérieur, nous ne pouvons que regretter que la loi d'orientation n'offre pas une vision novatrice, généreuse et ambitieuse pour notre école .
Nous constatons que notre école a besoin d'être soutenue mais nous craignons qu'au lieu d'apporter des remèdes à la hauteur des enjeux, le projet Fillon entraîne notre système éducatif dans une crise profonde . Et les quelques mesures phares mises en avant par le ministre nous paraissent inquiétantes voire dangereuses . Ainsi nous nous inquiétons notamment :
- d'une conception archaïque de l'autorité du système scolaire sur les élèves et les familles : la décision finale des redoublements revient au chef d'établissement, retour à la punition collective, instauration d'un "contrat moral", bourse au mérite ...
- d'un retour larvé à une conception élitiste de l'école : la loi renforce les inégalités entre les élèves . Le retour à l'orientation dès la 5ème, qui va permettre la création de voies de délestage pour les élèves en difficulté ... On va exclure du système scolaire sans qualification des élèves les plus défavorisés avec une tentative de rentré précoce dans la vie active qui se résumera à du chômage après la troisième .
- d'une conception idéologique du rapprochement de l'école avec le monde économique :
sous prétexte de valoriser le travail manuel la loi fixe l'objectif d'augmenter le nombre d'apprentis, donne une place plus grande au monde économique notamment sur la question de la définition des filières et sur le nombre et les contenus des formations offertes ...
De même l'absence de propositions dans plusieurs domaines accroît notre inquiétude . Ainsi nous ne voyons pas cette loi accompagné pour qu'elle soit vraiment à la hauteur des ambitions annoncées d'un plan d'action d'envergure pour lutter contre les inégalités scolaires qui ne cessent de croître et qui constituent un véritable fléau pour notre école .
Nous n'oublions pas que cette adoption de la loi d'orientation par le dernier conseil des ministres se déroule dans un contexte de récession budgétaire pour l'éducation avec notamment une diminution du nombre enseignants par élèves et une réduction drastique du personnel non enseignant : il suffit de regarder les faits dans notre lycée qui font qu'on a de moins en moins de personnels d'encadrement non enseignant (par exemple au niveau de la surveillance et de l'accompagnement) et les mesures ont fait arriver les effectifs des classes à 35 par suppression progressive de postes d'enseignants au nom de la gestion rectorale des postes qui n'a pas tenu compte des chiffres réels au niveau des effectifs en les sous évaluant volontairement !
Cette situation budgétaire en plus d'être préjudiciable pour la réussite des élèves nous conduit à nous interroger quant aux réelles motivations du gouvernement qui promet monts et merveilles tout en diminuant les moyens : renforcement du socle commun minimum : avec quels moyens ?
Ne jamais laisser une classe sans enseignant : oui mais en obligeant les professeurs à remplacer "au pied levé "les collègues absents" : un prof de français va remplacer un prof de maths pour assurer la surveillance ? (Il n'y a plus assez de surveillants).
Messieurs Raffarin et Fillon envisagent le service public d'Education comme une charge qu'il convient d'alléger .
Pour notre part, nous pensons que l'Education Nationale doit être un service public ambitieux, démocratique et juste qui doit prendre en compte les difficultés et les réussites des élèves .
Nous attendons des vraies mesures et non des intentions sans moyens en face .
Tout ceci pour dire que demain, beaucoup de professeurs se mobiliseront et ne prendront pas en charge les cours dans les lycées ...
Aussi ....
MOUVEMENT DU JEUDI 20 JANVIER 2005
Classes avec des effectifs de 35 élèves en moyenne au lycée : situation dûe au fait que les instances académiques et rectorales n'ont pas cessé depuis plusieurs années de supprimer des postes en ne tenant pas compte des chiffres exacts des chefs d'établissements mais préfèrant privilégier les calculettes académiques et rectorales au service des restrictions budgétaires du ministère de l'Education Nationale . 2003 et 2004 : le rectorat ne tient compte que de ses prévisions d'effectifs qui ne correspondent pas à la réalité et supprime des postes .
A cela il faut ajouter ....
La suppression annoncée de 10 postes d'agents sous contrat dont certains déjà réalisés qui ont mis et mettront en cause le quotidien des élèves : accueil, surveillance des entrées, lieux de vie, secrétariat ...
Ce que je viens de mettre vient d'un papier que mon lycée à distribuer à tous les élèves ... Et chaque élève peut faire grève pour montrer son soutien aux professeurs et même participer à la manifestation qui aura lieu demain ....
Voilà, je voulais le dire et c'est fait ....
Si nous nous félicitons que le ministère maintienne l'objectif de 80% d'une classe d'âge au niveau baccalauréat et annonce l'objectif de 50% de diplômes de l'enseignement supérieur, nous ne pouvons que regretter que la loi d'orientation n'offre pas une vision novatrice, généreuse et ambitieuse pour notre école .
Nous constatons que notre école a besoin d'être soutenue mais nous craignons qu'au lieu d'apporter des remèdes à la hauteur des enjeux, le projet Fillon entraîne notre système éducatif dans une crise profonde . Et les quelques mesures phares mises en avant par le ministre nous paraissent inquiétantes voire dangereuses . Ainsi nous nous inquiétons notamment :
- d'une conception archaïque de l'autorité du système scolaire sur les élèves et les familles : la décision finale des redoublements revient au chef d'établissement, retour à la punition collective, instauration d'un "contrat moral", bourse au mérite ...
- d'un retour larvé à une conception élitiste de l'école : la loi renforce les inégalités entre les élèves . Le retour à l'orientation dès la 5ème, qui va permettre la création de voies de délestage pour les élèves en difficulté ... On va exclure du système scolaire sans qualification des élèves les plus défavorisés avec une tentative de rentré précoce dans la vie active qui se résumera à du chômage après la troisième .
- d'une conception idéologique du rapprochement de l'école avec le monde économique :
sous prétexte de valoriser le travail manuel la loi fixe l'objectif d'augmenter le nombre d'apprentis, donne une place plus grande au monde économique notamment sur la question de la définition des filières et sur le nombre et les contenus des formations offertes ...
De même l'absence de propositions dans plusieurs domaines accroît notre inquiétude . Ainsi nous ne voyons pas cette loi accompagné pour qu'elle soit vraiment à la hauteur des ambitions annoncées d'un plan d'action d'envergure pour lutter contre les inégalités scolaires qui ne cessent de croître et qui constituent un véritable fléau pour notre école .
Nous n'oublions pas que cette adoption de la loi d'orientation par le dernier conseil des ministres se déroule dans un contexte de récession budgétaire pour l'éducation avec notamment une diminution du nombre enseignants par élèves et une réduction drastique du personnel non enseignant : il suffit de regarder les faits dans notre lycée qui font qu'on a de moins en moins de personnels d'encadrement non enseignant (par exemple au niveau de la surveillance et de l'accompagnement) et les mesures ont fait arriver les effectifs des classes à 35 par suppression progressive de postes d'enseignants au nom de la gestion rectorale des postes qui n'a pas tenu compte des chiffres réels au niveau des effectifs en les sous évaluant volontairement !
Cette situation budgétaire en plus d'être préjudiciable pour la réussite des élèves nous conduit à nous interroger quant aux réelles motivations du gouvernement qui promet monts et merveilles tout en diminuant les moyens : renforcement du socle commun minimum : avec quels moyens ?
Ne jamais laisser une classe sans enseignant : oui mais en obligeant les professeurs à remplacer "au pied levé "les collègues absents" : un prof de français va remplacer un prof de maths pour assurer la surveillance ? (Il n'y a plus assez de surveillants).
Messieurs Raffarin et Fillon envisagent le service public d'Education comme une charge qu'il convient d'alléger .
Pour notre part, nous pensons que l'Education Nationale doit être un service public ambitieux, démocratique et juste qui doit prendre en compte les difficultés et les réussites des élèves .
Nous attendons des vraies mesures et non des intentions sans moyens en face .
Tout ceci pour dire que demain, beaucoup de professeurs se mobiliseront et ne prendront pas en charge les cours dans les lycées ...
Aussi ....
MOUVEMENT DU JEUDI 20 JANVIER 2005
Classes avec des effectifs de 35 élèves en moyenne au lycée : situation dûe au fait que les instances académiques et rectorales n'ont pas cessé depuis plusieurs années de supprimer des postes en ne tenant pas compte des chiffres exacts des chefs d'établissements mais préfèrant privilégier les calculettes académiques et rectorales au service des restrictions budgétaires du ministère de l'Education Nationale . 2003 et 2004 : le rectorat ne tient compte que de ses prévisions d'effectifs qui ne correspondent pas à la réalité et supprime des postes .
A cela il faut ajouter ....
La suppression annoncée de 10 postes d'agents sous contrat dont certains déjà réalisés qui ont mis et mettront en cause le quotidien des élèves : accueil, surveillance des entrées, lieux de vie, secrétariat ...
Ce que je viens de mettre vient d'un papier que mon lycée à distribuer à tous les élèves ... Et chaque élève peut faire grève pour montrer son soutien aux professeurs et même participer à la manifestation qui aura lieu demain ....
Voilà, je voulais le dire et c'est fait ....