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Richter au bois dormant
#1
Cela fait un moment que l'angèle au service d'Ange ne donne plus de nouvelles, ceux qui connaisse l'endroit ou elle creche et qui serait passé la voir sont tombés nez à nez sur une porte en bois dont les charnières ont été visiblement arraché puis grossièrement remis en place. Au niveau du visage une petite ouverture coulissante comme sur une porte de cellule. Une connaissance inquiète qui aurait frappé pour entrer n'aurait reçu aucune réponse.

Une connaissance inquiète faisant place à la curiosité et qui aurait regardé à l'interieur de la chambre constaterai que l'angèle est bien dans sa chambre, couché sur le lit, endormie. La première chose qui saute aux yeux c'est sous le lit et autour d'elle, se trouve un tas de plumes qui visiblement provient de son dos qui est à présent complètement nu et dépourvu du moindre duvet de plumes et d'ailes. Sur une petite table au chevet du lit se trouve une bougie bientôt consumée et La Bible.

L'angèle est profondément endormie et semble paisible, rêvant probablement de choses rassurantes car un sourire heureux illumine son visage. A tel point que, comme à son habitude, une larme d'émotion coule le long de son visage. Ces derniers temps, l'attitude de l'angèle semble trahir un sommeil plus agitée car elle se retourne plus souvent qu'à l'accoutumé. Probablement est-elle impatiente de se réveiller...


...


C’est dans un de ses rêves que «Elle» fait son apparition. «Elle» apparaît d’abord comme une ombre se reflétant dans la lueur de la bougie et prend forme à mesure qu’elle semble s’approcher. C’est vêtue d’une longue robe noire, qui revête le bas du corps jusqu’à la tête d’une large capuche, que l’ombre vient s’asseoir au chevet du lit de l’ange d’Ange, s’asseyant délicatement afin de ne pas perturber le sommeil de la belle. Une chevelure blonde et bouclée se montre tandis qu’elle pose délicatement sa main sur le corps et se penche vers l’ange pour lui chuchoter à l’oreille d’une voix calme et rassurante

Mon enfant…

Un instant le silence plane, laissant l’écho de la voix de l’ombre raisonner dans les songes de l’ange. Quelques secondes passes et voila que Richter entame un petit mouvement de retournement, s’installant ainsi sur le coté. C’est ainsi positionnée qu’elle ouvre les yeux. D’abord c’est le choc, reculant dans son lit afin de s’éloigner de l’intrus. C’est une fois dos au mur qu’elle demande d’une voix hésitante

Qui êtes-vous ?

Je crois que tu le sais…

Ange ?

Huhuhu, non jeune fille, je ne suis pas ton Archange
« Elle » retire sa capuche, dévoilant ainsi un visage fortement ressemblant à celui de l’ange

Ma… Maman ?

« Elle » acquiesce tout en posant sa main sur celle de Richter
Mais comment …?

...Certains dirons que les voies du Seigneur sont impénétrables… Mais il s’agit en fait d’un cadeau de ton père… Un cadeau qu’il lui vaut aujourd’hui d’être damné pour l’éternité, au mieux il est familier maintenant…

L’ange d'Ange se met à serrer la main de sa mère
Mon père est un… ?

Oui, un démon. Ou tout du moins il l’était quand nous t’avons eu
Elle baisse la tête

Jusqu’à ce que ton père et moi soyons assassinés

L’angèle est choquée, c’est de manière presque scandalisée qu’elle rétorque
Mais… C’est horrible ce que tu me dis la… Pourquoi tu me parles de ça ?

Parce que c’est la vérité. Et que tu ne dois pas craindre ce qui est. Ni de comprendre d’où te viens ta compassion pour les démons… Ma petite fille, ma toute petite Richter… C’est ta détresse qui m’a amenée à me révéler. Et puisqu’il ne me sera plus jamais accordé de te parler ainsi, il faut que je te raconte…

Tu es née d’un interdit, certains te traiteraient d’abomination, de fruit du pêcher, s’ils connaissaient la vérité, mais tout dépend du point de vue… Tu es née d’un amour sincère entre un ange de Blandine et un Démon de Beleth. Elle, moi ta mère et Hadramalek, ton père. Nous étions ennemis et nous nous haïssions au début, parce que chacun avait trahi l’autre et choisi sa voie. Nous lutâmes plusieurs millénaires durant, chacun à son tour l’emportant sur l’autre d’une vie à l’autre. Mais notre guerre incessante et le monde commun que nous partagions nous rapprocha… Et ce qui autrefois fut haine, devint compréhension, qui à son tour devint admiration et finalement… .

Elle arrête son récit un court instant
Dés lors que nos cœurs ont été connectés l’un à l’autre, plus rien ne comptait, notre guerre, le Grand Jeu, Samaël, notre Père… Et nous avons décidé de tout laisser tomber. Nous avons vécu dans un coin reculé ou nous avions décidé de t’élever. Nous t’avons appelé « Richter – Le Juge » car nous voulions que toi seul puisse juger des valeurs du monde qui s’ouvre à toi. Il vint le jour ou, ce qui devait arriver tôt ou tard, arriva, l’on fut découvert puis pris en chasse par une équipe d’anges… Je pense que quelque part ce fut notre chance, car ils ont accepté de te ramener saine et sauve. Mais ça ne les a pas empêchés de faire ce pourquoi ils étaient venus. Ma dernière vie terrestre s’acheva aux cotés de ton père…

Elle se met à devenir transparente
Je n’ai plus beaucoup de temps ma petite fille, il faut que tu saches, car c’est tout ce qui compte, que ton père et moi t’aimions et que nous ne regrettons rien si ce n’est de ne pas avoir pu t’élever et te voir grandir… Sois forte et n’ai pas peur de tes convictions, les anges du café t’aiment pour ce que tu es… Sois toi-même

Le corps de Elle disparaît. Elle approche la main de l'angèle près de sa bouche afin de la baiser tendrement. Elle n'est plus et ses dernières paroles résonnent
Adieu… Ma petite fille

Non, Maman attends !
Richter se lance sur la silhouette afin de l’attraper et tombe sur son duvet la tête la première… Elle lève la tête et ouvre les yeux



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#2
Richter vient de se réveiller…
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#3
Cela faisait maintenant un petit moment depuis son arrivé que Solediad s’était mis à roder dans les couloirs du Café. Ce dernier avait maintenant pris l’habitude de se perdre, puis de retrouver son chemin, avant de se perdre à nouveau, découvrant parfois des salles abritant des trésors insoupçonnés mais le plus souvent rien, ou peu s’en faut. Derrière ses errances aux allures erratiques, se cachait cependant une soif de réponses à de sempiternelles questions qui tourmentaient le Walther. Çà et là, il n’était d’ailleurs pas si rare de le voir ouvrir la porte d’une pièce, prendre des notes sur son carnet, et repartir comme si de rien était.

Ce jour-là, Solediad avait la certitude qu’il allait enfin découvrir l’emplacement de l’un de ses pires cauchemars depuis son arrivé sur cette marche. Il regarda le plan qu’il avait dessiné sur son carnet. Juste après ce couloir en tournant à droite, laissant passer plusieurs chambres, occupées ou non, il trouverait la porte qui l’intéressait. Cette porte le dérangeait car elle était différente de toutes les autres. Elle avait été renforcée de façon grossière et munie d’une petite ouverture coulissante, comme si quelqu’un avait eu quelque chose à y cacher. Plus aucun doute n’était dès lors permis, c’était bien là que se trouvait la fabrique secrète de sucette de l’Ami Galila.

Une fois arrivé devant la porte, le jeune homme au teint blanchâtre rangea son carnet de note dans la poche de la veste de son costume noir. Il se recoiffa machinalement et enfonça la poignée de porte dans l’espoir de surprendre l’Ami des Jardiniers en flagrant délit.


Fermée.

Décontenancé, Solediad réessaya plusieurs fois en appuyant de tout son poids dans le but d’ouvrir la porte récalcitrante. Rien à faire. Elle devait être fermée de l’intérieur et ses piètres compétences en crochetage ne lui seraient d’aucunes aides. Puisque l’approche discrète était manifestement compromise et qu’il ne lui restait de toute façon plus d’autres solutions, le Walther ouvrit la petite trappe sur la porte pour y jeter un coup d’œil. Il fut stupéfait d’y voir que l’intérieur ne ressemblait manifestement pas à une quelconque fabrique de bonbon mais plutôt à une chambre on ne peut plus banale. Se serait-il trompé ?

Penaud, le jeune homme allait partir quand il aperçut une jeune femme au dos nu au pied d’un lit, sur un tapis de plumes. Qui était-elle et comment était-elle arrivée là ? D’où venaient ces plumes ? Quelque chose avait dû se passer dans cette pièce. Solediad s’imagina le pire. Il tambourina sur la porte pour qu’on lui ouvre.


Ouvrez ! Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? Je sais que vous êtes là et vous n’avez aucune issue de secours !
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#4
Encore à moitié somnolente, la jeune fille se saisit du raffut soudain à l'entrée de sa chambre. Dépourvu de vêtements, elle se sert de son drap afin de se couvrir à la va-vite puis se lève, pieds nus et se dirige vers la porte. Elle entre-aperçoit l'homme à l'entrée de sa porte et s'en approche afin de mieux discerner l'individu, cela se sait que Richter a une mauvaise vue et c'est en arrivant à 50 cm de la porte seulement qu'elle s'arrête et qu'elle répond d'une voix calme

Euh... Je suis le Serviteur des Pêcheurs Richter et ici c'est ma chambre. Pourriez-vous faire moins de bruit... et décliner votre identité? ... S'il vous plait.
Diplomate jusqu'au bout... Cependant l'angèle semble envoyer un message depuis son portable alors qu'elle discute avec l'homme derrière la porte
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#5
  Le fameux Ami des Jardiniers passe le coin du couloir par lequel est arrivé Solediad il y a peu. Il tient à main droite un panier qu'il a relevé vers son visage et vérifie consciencieusement son contenu en marchant. Des roses blanches au cœur rose pâle se montrent près de la poignée, fraîchement cueillies. L'Ange avance petit à petit vers la porte, tout à sa vérification, aussi le tambourinage du Walther le prend-il par surprise. Qu'est-ce qui peut bien faire un tel bruit ici, à ce moment précis ? Il relève la tête vivement à quelques mètres de sa destination.

- Solediad ? fait-il un peu interloqué. Mais pourquoi tout ce bruit ?

  Avisant Richter juste à la porte, le Novalis lui adresse un signe et montre le panier.
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#6
Galila?

L'angèle n'hésite pas une seconde et déverrouille la porte avant de l'ouvrir. Elle toise d'abord le nommé Solediad, s'attendant probablement à recevoir une réponse à sa question. La jeune fille a de longs cheveux blonds, bouclés et légèrement défraîchi qui lui arrivent jusqu'aux épaules. Ses yeux ont la couleur du ciel et reflètent légèrement la lumière. Elle a une mine moins enfantine que l'instant qui précédait son exclusion volontaire du café et une certaine maturité se lit à présent sur son visage. Elle tient le drap d'une main, cachant sa nudité, mais la silhouette dessinée ne laisse pas de place au doute quant à la perfection de ses formes et de son corps. Parlant de son corps, Galila remarquera qu'elle est désormais dépourvu d'ailes, un tas de plumes sur et en dessous du lit laissent à supposer qu'elle les a perdu durant son sommeil. C'est avec sa main libre qu'elle tend la main vers l'ami des jardiniers afin de l'inviter à s'approcher et de prendre le panier par la même occasion.

Tu as fait vite... Je savais que je pouvais compter sur toi.
Alors que l'Ami s'approche, plutôt que de prendre le panier qui lui est tendu, elle entame un mouvement d'étreinte afin de câliner son sauveur

Tu m'as manqué!
Il va de sois qu'elle l'étreint d'un seul bras, l'autre tenant encore son draps. Un drôle de moment indescriptiblement bizarre se passe alors qu'elle oublie un instant l’existence l'autre individu.
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#7
Le susnommé autre individu se reprit de son intervention brutale et se présenta de façon plus cordiale.

Enchanté, je suis Solediad, serviteur de Walther, Archange des Exorcistes.  Dit-il en instant légèrement sur le dernier mot

Il n'eût pas le temps d'en dire plus puisque c'est à ce moment là que Galila vint à passer. Interpellé, Solediad se retourna et resta un long moment à regarder le couloir. Il était donc manifestement allé un peu trop loin et se promit de revenir enquêter plus tard. Pour l'heure, il n'eût pas besoin non plus à répondre à l'Ami, ce dernier étant embrassé par Richter. Profitant donc d'un moment d’inattention des deux anges, le Walther entreprit de rentrer dans la chambre sans trop se faire remarquer afin de résoudre le mystère des plumes. Si on lui en laisse l'occasion, il se saisit de l'une d'entre elles qu'il se met à étudier soigneusement, sans dire un mot.
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#8
L'étreinte se termine finalement et Richter s'empare à présent du panier, le prenant avec délicatesse et exprimant toute sa gratitude envers son "sauveur". Elle entre à présent dans sa chambre, laissant la porte de cette dernière ouverte, laissant ainsi le loisir à Galila d'entrer s'il le souhaite. C'est en faisant demi-tour qu'elle aperçoit Solediad à l'intérieur de sa chambre, plongée dans une étude approfondie des plumes de Richter.

HUM! fait-elle afin de se faire remarquer

Je peux vous aider Solediad, Serviteur de Walther?
Elle toise une nouvelle fois l'ange mais ne semble pas se distraire cette fois-ci
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#9
HRP : Argh mais t'aurais pu me laisser répondre Richter.  :mrgreen:



  Le Novalis abaisse un peu son panier comme sa collègue le serre contre elle. Loin de la repousser, il lui caresse doucement les cheveux de sa main libre, dans une attitude amicale et rassurante. Son regard ne manque pas le mouvement du Walther cela dit, mais il le laisse faire sans intervenir. La main sombre descend finalement sur le dos de la jeune femme et ses omoplates.

- Quelle étrange évolution. En as-tu souffert ? Physiquement j'entends.

  Ils s'écartent l'un de l'autre et l'Ange des fleurs avance jusqu'à l'entrée de la chambre, sans toutefois y pénétrer. Il observe les deux autres en attendant la suite, posant tour à tour la lueur de ses yeux sur Richter et Solediad.
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#10
Plongé en pleine étude d'une longue plume, Solediad ne réagit pas immédiatement. On pourra remarquer que le jeune ange a sorti un crucifix qu'il porte désormais autour du cou. Son nom le fait toutefois sortir en sursaut de son état de méditation. Il ne semble manifestement pas prêter attention au fait qu'il se trouve dans une chambre qui n'est pas la sienne, ni au fait que la jeune angèle soit peu habillée.

Hein ? Quoi ?

Son regard tombe d'abord sur Galila.

Ami Galila, auriez-vous l’extrême obligeance de bien vouloir entrer, si vous le souhaitez, et refermer ensuite la porte derrière vous ? Tous les protagonistes n'ont peut-être pas encore eu le temps de partir et il ne faudrait pas leur laisser cette chance.

Puis, accusateur, il s'adresse à Richter, une plume à la main, serrant de l'autre son crucifix.

Dites moi, ce sont des plumes d'ailes n'est-ce pas ? Que s'est-il donc passé ici ? Étiez-vous seule dans cette chambre ?

Après une courte pause, il reprend, plus grave.

Le Malin est venu sur cette marche.
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