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Petit concours à la con
#1
Je laisse ce post vide au cas où Danator veuille y écrire quelque chose. Après tout, c'est lui qui a lancé le bouzin.
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#2
Il était une fois, dans un endroit lointain, que certains nomment le trou du cul du monde, un démon de Kobal qui s'appelait Screwy Squirrel.

Le démon était arrivé à Clermont-Ferrand il y a deux semaines pour travailler en équipe. Coups de batons dans les roues, rapports à l'Administration dans le dos des collègues, boules puantes et autres n'avaient pas aidé à souder les membres de l'équipe. Au contraire, le baal voulait sa peau.

Le jeune démon de Kobal déprimait. Demain, c'était le premier Avril et il n'avait rien préparé. Rentré dans la chambre d'hôtel après une journée de filature, il sortit des feuilles de papier et une paire de ciseaux. Il commenca à découper les feuilles pour faire des poissons. Un, deux, trois .... il soupira. Il posa la paire de ciseaux puis alla se coucher.

Le lendemain matin à 6h66 l'alarme du réveil sonna.
Screwy Squirrel se leva. Il avait rendez-vous avec le reste de l'équipe à 11h devant l'usine de pneus, ça lui laisser quelques heures pour faire des blagues mais il n'en avait toujours pas le coeur. Il mit les trois poissons d'Avril, les feuilles, la paire de ciseaux et du scotch dans son sac à dos. Puis, il sortit de sa chambre pour aller dehors.

Après un long temps passé à errer dans les rues, ses pas le guidèrent devant un poissonnerie. Il devait se reprendre, c'était un grand jour après tout.

La poissonière l'acceuilla d'un geste monchalant avant de dire.

-
Ca sera quoi pour vous?
- Un poisson d'A ....
la femme lève les yeux au ciel sentant venir la mauvaise blague du jour.

Après une seconde de silence, il pointa son doigt sans même regarder et dit j'en veux un comme ça.

La vendeuse haussa les épaules avant de prendre la sardine et de la pèser. Après tout le client était roi ...
Le démon paya sa sardine, la mis dans son sac à dos et partit vers l'usine.


Quelques heures après, c'était toujours une VdM pour Screwy. Il décida d'aller boire un verre chez Brian. Il y aurait bien quelques unes de ses confrères qui seraient apprécier ses blagues. Pas comme l'autre baal et sa clicque.

...

Il ouvrit la porte du bar qui était rempli. Un sourire apparu sur le visage du jeune démon. L'espoir de passer un bon premier Avril revenait après tout.  Il fit des coudes pour aller à la table dans l'angle droit où il passait pas mal de son temps avec ses potes. Vide .... la table était vide. Il reparti sur ses pas pour aller au comptoir. Après tout, autant avoir un verre. Là, le sang du démon se figa. Non seulement, il avait à se le taper en mission et il le retrouvait dans son lieu de détente. Le démon de baal lui tournait le dos. Il rigolait avec deux autres personnes.

Screwy n'en pouvait plus. Il ouvra son sac à dos, prit la sardine et la paire de ciseaux. Il positionna la sardine dans le dos de l'autre démon avant d'y enfoncer la paire de ciseaux et de crier comme un hystérique

-
Poisson D'Avril !

Le démon de Kobal riait. Des larmes de joie coulaient sur ses joues jusqu'au moment où il se retrouva nez-à-nez avec le bout du canon scié de Brian.

-
Tu connais la sortie. Le réglèment est clair dit-il en pointant d'un signe de la tête le cadre sur le côté du comptoir. Ne remez jamais les pieds ici.

Screwy quitta le bar pour la dernière fois.
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#3
Yop, texte fait une une heure:

Ca fait un moment qu'on cause de Brian. « Qui est Brian? », « D'ou vient Brian? » etc...

D'aucun dirais que Brian est là depuis toujours. Et avant toujours?



Bon d'accord, tout cela me rends nostalgique et me renvoi à ce vieux dessin animé « les Mondes engloutis ». D'aussi loin que je me souvienne Brian était là, et ça remonte à loin la mémoire d'un Narrateur Omniscient, je vous le garantit. Mais la vérité, c'est que je ne sait pas qui est Brian. Sorcier puissant? Renégat fugitif? Sait pas désolé... Y a probablement que Yves qui sait.

Y quand même un truc dont je suis au courant. Brian est un gros jaloux! Il nous fait un complexe sur Jésus, ça c'est certain. Tout ce que l'Archange de Dieu à fait, Brian à tenté de le faire. Certaines mauvaises langues diraient: "en moins bien". Mais bon, c'est qu'il essai le bougre! Et puis il s'est choisit un modèle qui n'est pas si difficile à atteindre. Le petit père Jésus est bien gentil, en fait il est même très gentil, mais reconnaissez qu'il se bouge pas trop...

Reconnaissons aussi que son seul coup d'éclat on en parle encore!

Ça... La crucifixion, c'était quelque chose! Pour les deux camps en plus... Mammon est passé Prince en investissant dans le petit Judas Iscariothe. Malphas c'est littéralement éclaté. Côté ange, Blandine c'est crue à un concert quant elle hurlait joyeusement « crucifiez le! Crucifiez le! », au milieu de la foule, et ce rien que pour se moquer de Dominique. Quant à Novalis, chacun sait qu'il est passé archange en tant que chroniqueur de toute cette affaire juteuse. Et puis, c'est ce qui a donné l'idée du Grand Jeu.

Oui, Jésus a marqué le monde souterrain, celui des humains, et celui des cieux de sa marque. Alors après qu'il ait rien foutu....

Et Brian vous croyez qu'il a rien foutu? Oh que non! Je sait pas pourquoi il veut toujours coller Jésus comme ca. Peut être que les rumeurs comme quoi c'est le frère caché de Jésus sont vrais après tout?



Mince, je vais disparaître mystérieusement comme les autres si je fait pas gaffe à ce que je dit.

Passons. Brian donc est jaloux, et il veut faire pareil. Vous le savez sans doute, mais Brian, c'est pas de la gnognote. Ces bras en papiers mâché peuvent vous soulever une maison. Son regard bovin peut vous pulvériser de son intensité. Hey, le Brian, il aménage des Marches à son image je vous signale.

Alors si Brian veut faire comme Jésus, il feras comme Jésus. Mais il lui faut un témoin. Un bon. Un qui sait ce qu'il fait... Un chroniqueur quoi. Il s'en trouve un et c'est parti !!!




Il y a crût pourtant le petit Brian. Mais y avais quelque chose dans la mise en scène... Et puis qu'est ce qu'il foutait là cet OVNI? Ça n'as pas de sens! Un OVNI en Judée! Son chroniqueur doit avoir raison, c'est Jésus qui lui a tout saboter...

D'un autre côté, l'idée du Chroniqueur de finir sur une touche de bonne humeur en chantant «  Always Look on the Bright Side of Life » était curieuse. Quant on y pense, y a plusieurs truc bizarre qui se sont passé à l'initiative de ce fichu chroniqueur.

Mais notre Brian, il est pas si rancunier que ca. Ou plutôt, il veut oublier ce foirage complet. Et surtout pas que son nom y soit associé. Alors, il fait promettre à son comparse de ne jamais, jamais parler de cette mésaventure à quiconque. Son complice pose sa main droite sur son coeur, et jure solennellement, avec les larmes aux yeux, que personne ne sauras.

En 1979, sort « La vie de Brian ». C'est qu'il a fallut attendre l'avènement du média adapté, et un petit groupe d'humains à l'humour aussi déjanté que nécessaire pour passer ce que Squirell appelle son « œuvre de jeunesse » .

Depuis, Brian, toujours dans sa lubie d'imiter Jésus, à fonder un bar. Dans ce bar tout les démons, et tous les anges sont les bienvenues... Enfin... Pas tous en fait.
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#4
Il était une fois dans LE bar de Brian, aussi appelé Le Beau Bar depuis quelques siècle, une soirée pour fêter l'anniversaire de la création de l'établissement. Brian contrairement à ses habitudes organise une grande fête et fait soirée open bar. Il prépare tout ce qu'il faut pour ne manquer de rien et s'assurer qu'aucun dérapage ne survienne.
La soirée débute et les habitués commencent à arriver par petit groupe. Brian met un peu de musique et les gens commence à vraiment s'amuser. Plus la soirée avance et plus Brian se lache et s'amuse avec ses habitués. Et comme dans toute soirée vient le moment où certains sont un peu joyeux et que les jeux à la con commencent. Tout se déroule bien les deux camps participent même si on voit que personne ne fait confiance à l'autre camp pour ne pas tricher.
Enfin bref la fête est un grand succès et se termine au bout de la nuit ou presque car c'est vers quatre heure du matin quand la grande majorité des alignés sont partis que notre histoire commence réellement.
Brian qui est un peu fatigué et joyeux avouons le est interpelé par un démon assis au comptoir avec deux de ses camarades. Celui-ci semble plutôt éméché lorsqu'il lance à Brian.


Hé Brian ! On fait un pari ?! Allez vas y vieux un dernier jeu. Tout le monde aura reconnu la voix et surtout le style vestimentaire de ce qui deviendra plus tard SSQ, alias l’écureuil enragé casse noisette.

Brian le regarde et finit par s'approcher en haussant les épaules.


Allez pourquoi pas. C'est quoi le pari ?

SSQ sourit et regarde ses comparse avant de dire.

Je te parie que je peux pisser dans un verre à un mètre de moi sans en mettre à côté. Si je gagne, tu payes ta tournée. Si tu perds, je lave ton bar avec ma langue jusqu'à ce qu'il brille comme le premier jour. Il regarde Brian et lance. Alors pari ?

Brian fronce les sourcils et semble hésiter un moment avant d'accepter. Parce que bon voir un démon de Kobal laver son bar ça vaut bien le gag qu'il sent venir.

Ok. Pari tenu.

Brian sort un verre propre et un mètre. Il pose le verre puis mesure la distance et indique à SSQ où il doit se tenir. Celui-ci se lève de son tabouret et va jusqu'à l'endroit indiquer d'un pas lent. Il se met en position, son engin sortit et bien en main. Il regarde Brian qui lui fait signe que c'est bon. SSQ lâche son engin et dit alors.

ALLEZ SANS LES MAINS En le voyant faire et dire Brian se prend le visage à deux mains et se demande pourquoi il a dit oui. SSQ rigole et réplique avant que quiconque ait pu intervenir.

NAN. Je rigole. C'est une tournée qu'est en jeu bordel.

Il reprend son engin à deux mains et commence à pisser. Et par on ne sait quel miracle aucune goute ne tombe à côté. Il range la chose et se tourne vers Brian un sourire victorieux illuminant son visage.

Tu dois une tournée général Brian.

Brian acquiesce ramasse le verre plein de pisse, le vide dans l'évier avant de le mettre de côté pour bien le désinfecter plus tard. Il sert ensuite la tournée aux quelques irréductibles et surtout à SSQ qui l'a quand même bien surpris sur ce coup.
La tournée finit les discussions reprennent et l'ambiance redémarre. Une heure plus tard SSQ interpelle à nouveau Brian et lui propose de refaire le même pari mais cette fois à deux mètres.
Pour une raison inconnu du narrateur Brian accepte et dispose à nouveau le verre au sol avant de mesurer. SSQ se met en position et sort son engin. Il le prend à une main et mouille l'index de sa main libre avant de le faire pointer vers le plafond.


Gaffe au sens du vent c'est trompeur. J'ai déjà vu un mec qui pissait contre le vent. Et ben mon Brian tu me croiras ou pas, il a finit trempé ce bougre de con. Et moi Brian. Moi je suis pas con.

Une fois son manège fait, SSQ prend son engin à deux mains et réitère son exploit précédent devant les yeux éberlués de ses camarades démons, de Brian et des quelques anges présents. Enfin ils sont surtout surpris de voir que c'est la deuxième fois qu'il rate une occasion de faire une connerie téléphoné digne d'un démon de Kobal.
A ce moment là, si on vous disait qu'il sert Koba franchement vous l'auriez jamais cru, n'est-ce pas ?

Brian reprend le verre et le re-vide avant de servir une tournée générale. Après ces deux paris la glace a semble-t-il été brisé entre ange et démon vu que les discussions ont lieu sans aucune animosité. Alors que les alignés discutent de tout et de rien SSQ lance.


ALLEZ. Jamais DEUX sans TROIS Brian. On la refait mais à trois mètres cette fois. Mais c'est la dernière car je suis bientôt à sec en bas. ET faire la même avec de la merde ca risque d'être au delà de mes capacités.

Tout le monde rigole et Brian pris dans l'ambiance et le jeu de paris accepte à nouveau. Brian organise à nouveau tout et SSQ se met en position. Il ferme un oeil, se penche un peu en arrière, redresse son engin légèrement puis ne bouge plus.

[b]Voilà. Position optimale du corps en angle de 11°. Angle de l'engin réglé à 47,5°. Vitesse du vent nul. Force du jet calculé à 10 bar. Nous sommes prêt au tir. 3 .... 2 .... 1 .... FEU[/b]

Le jet de pisse se lance et monte assez haut. Tout le monde observe le début du jet pour voir s'il va toucher sa cible. Le jet commence alors sa descente et tout le monde retient son souffle alors que SSQ est serein et sifflote l'air d'une chanson paillarde nommé Bali-Balo. Le liquide se rapproche de plus en plus du sol et comme par miracle tombe dans le verre et commence à le remplir. Tout le monde reste sans voix à part SSQ.

Bon Brian. Prépare ta dernière tournée je crois que l'affaire est dans le sac mon pote.

Brian le regarde avec des grands yeux. Visiblement il n'y croit pas. C'est alors qu'une voix venant de derrière Brian se met à crier en tapant dans ses mains.

HÉLICOPTÈRE !!! HÉLICOPTÈRE !! HÉLI !! ... HÉLICOPTÈRE !!! HÉLICOPTÈRE !! HÉLI !!
Cette voix qui on l'apprendra bien plus tard appartenait à un crétin congénitale de chez Kobal. J'ai nommé Saï votre narrateur depuis le début.

Donc Saï se met à crier en tapant dans ses mains. ET l'impensable se produisit. Le Kobal à l'intérieur de SSQ se réveille et LÀ ... C'est le DRAME. SSQ commence à faire tournoyer son engin dans tous les sens avec l'aide de ses mains, sans l'aide de ses mains. Un truc horrible de chez horrible. Lorsqu'il arrive enfin à sec, le bar ne ressemble plus à rien et tout le monde sans exception est trempé jusqu'aux os et sent la pisse. Enfin tout le monde sauf SSQ.
Là, Brian pete un plomb mais contre toute attente ce n'est pas à Saï qu'il s'en prend en premier mais à SSQ qu'il bannit à vie du bar avant qu'il a pu dire quoi que ce soit. Puis il se tourne vers Saï et au lieu de le bannir aussi il sourit et lui dit.


Toi. Tu vas être mon balais à chiotte pendant TRÈS, TRÈS longtemps mon p'tit gars.

Et c'est comme ça que SSQ fut banni du Beau Bar et que Saï ne réapparut en enfer que des siècles plus tard.
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#5
La soirée avait été des plus calmes. Pas beaucoup de clients, tous occupés paraît-il. Le barman était tranquillement en train de nettoyer un verre quand un client, qui ressemblait à la caricature du bon poivrot, vint se poser au comptoir. Gros, mal rasé, puant la crasse, vêtu d'une vieille veste marron et d'un t-shirt rayé noir et blanc ainsi que taché. Le nez déjà passablement rouge et fort gros masquait des minces yeux noirs. L'homme s'alluma une clope et commanda une pression. Le barman la lui amena et au moment de payer, le client lui dit:

Dites, c'est bien vous le fameux Brian?

L'autre, nullement surpris, esquissa un sourire et répondit:

Ben mon gars, tu dois déjà être bien rond pour pas te douter que le seul employé d'un bar s'appelant "Chez Brian" s'appelle ainsi.

Le client ricana doucement et répliqua:

Nan, je veux dire: le renégat Brian? Celui que tout l'Enfer connaît.

Le sourire de l'autre disparut. Comment pouvait-il savoir? Le barman demanda donc:

-Euh... ouais. Mais comment z'êtes au courant?

-Je suis du genre bien renseigné, tu sais.

Telle fut la réponse. Bon sang, cela semblait faire une éternité que Brian n'avait plus été appelé ainsi. Oui enfin, plusieurs décades en fait. Lui, le fameux Baron de la Victoire, le fidèle serviteur du Prince Baal, juste derrière Leviathan. Respecté de tous, adulé, jusqu'à ce jour funeste. Ce jour où on lui avait confié la garde d'une relique à laquelle Baal tenait beaucoup: la lance de Longinus. Volée par des démons ambitieux, le Prince comptait bien la corrompre et en avait parlé en Conseil. C'est alors qu'Asmodée avait réussi à le convaincre de parier avec Kobal. Le pari portait sur le fait que plus personne ne pourrait voler à nouveau cette lance. Les règles étaient simples: c'était un serviteur de Kobal qui devrait la voler pour prouver le contraire. Durée du pari? Vingt-cinq ans. Les gages? Si Kobal perdait et bien, il démettrait de ses fonctions un Baron, au choix Baal et si Baal perdait... Non, mieux ne valait ne pas y penser.

Alors Baal avait mandé ce fidèle second et lui avait remis cette lance, lui faisant jurer de ne la donner à personne, sous aucun prétexte, qu'elle ne le quitte jamais. Jusqu'à ce maudit soir...

Il était tranquillement chez lui, dans une forteresse militaire française, à Verdun, sirotant un cognac quand on avait toqué à la porte. En face de lui, un autre militaire français, qui avec un grand sourire lui annonça :


On a gagné ! Ce crétin se retire de la course !

Brian, sourit doucement. Il savait que le Prince de l’Humour Noir avait encore six mois pour gagner aussi demanda-t-il :

Ah bon mon Prince ? Et comment en êtes-vous si sûr ?

L’autre militaire sourit de plus belle en disant :

Waterloo, 56ème régiment d’infanterie, cette question !

Brian tressaillit à l’écoute de ces mots. C’était le mot de passe convenu, qui permettait au Baron d’identifier formellement son Prince. Aussi répondit-il :

Oh, je vois Excellence. Je vous la remets donc ?

Le Prince l’air toujours aussi ravi acquiesça d’un signe de tête, et une fois la lance en main, son sourire devint un vilain rictus tandis qu’il se téléportait en disant :

J’en connais un qui va pas être content héhé !

Brian resta interloqué un instant puis il comprit. On l’avait trompé. Ce n’était pas Baal, par un moyen inconnu, un des serviteurs de Kobal s’était emparé du code. Il allait en prendre pour son grade.

Quelques heures plus tard, à l’issue de son entretien avec Baal, celui-ci lui fit une faveur : il lui donna deux jours d’avance. Pas mal, quand on passait que Baal venait de lui annoncer que dans deux jours, au Conseil, il annoncerait sa trahison, preuves à l’appui et que l’Enfer le chercherait désormais avec zèle.

Et le voilà, des décennies plus tard, tenant un bar, aidé en cela par Jésus, qui lui était apparu un soir en disant qu’un mec comme lui avait le profil pour l’aider à lancer sa chaîne de bistro. Il n’allait quand même pas refuser une si belle offre…

Cessant de vagabonder dans ses pensées, il se reconcentra sur son client et demanda :


Et c’est quoi ton nom mon gars ?

L’autre rigola doucement et répondit :

Screwy Squirrel, dit SSQ, mais ça doit pas t’aider pas vrai ?

Brian sourit un peu et répondit :

Nop. Au fait, toi qui sait tout, tu sais ce que je garde dans ce bar ?

L’autre sembla hésiter un bref instant, avant de répondre :

Non ?

Brian éclata de rire et désigna un vieux gobelet en bois ébréché sur l’étagère derrière lui en ajoutant :

Le Graal mon pote. Paraît qu’un pari courrait dessus en Bas…

D’un geste souple, l’autre sorti un pistolet… à eau et braqua Brian en disant avec une fausse voix de mafieux :

Tout juste mon pote. Donc tu vas gentiment me filer ce gobelet à la noix et je te jure de pas  te mouiller.

Brian rigola et répondit :

Non, mon cher Baron, une fois, pas deux.

Là, SSQ prit un air vaguement perplexe avant d’un geste décider d’empoigner Brian et de se sentir directement aspiré vers l’extérieur tandis que le barman lui disait en souriant :

J’ai un message de Baal pour ton Prince, dis lui que la cravate Mickey, il pouvait accepter, mais le bec de Daffy Duck, ça, jamais !

Et SSQ fut éjecté du bar, sans pouvoir répondre.
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#6
Attention. non soumise au vote. Cette chronique n'est la que pour exposer l'idée de départ.

Chez Régis.

Lieu mythique entre tous, imaginez un peu: Un bar tenu par Jésus lui même!

Soyons clair! Quand on voit cet homme à la barbe généreuse et désordonnée, à l'allure humble, voire négligée, faire un panini en sifflotant du Florent Pagny, on a du mal à croire qu'il s'agit d'un archange à la puissance démesurée, capable de changer les règles édictée par Dieu lui même. Quand on l'entend parler du mariage homosexuel, de la dépénalisation du cannabis ou du cul d'Angelina Jolie, on a du mal à penser qu'il est celui qui a inspiré la bible et toutes les règles qui régissent encore la vie de millions de personnes. Quand on le voit taper le carton avec le prince Asmodée, le prince Baal et l'archange Novalis, on a du mal à imaginer que sa venue sur Terre a déclenché le grand Jeu tel que nous le connaissons.

Non, Jésus est un chic type, idéaliste, un peu baba cool qui n'avait que pour ambition de tenir un bar ou tous le monde serait potos.

un loser quoi...

Et pourtant, l'ouverture de son bar, ça s'est pas super bien passé. A l'époque, Jésus, qui croyait encore qu'il avait ses chances avec Marie Madeleine, malgré le fait qu'elle soit morte et se fasse chier au Paradis, n'était pas omniprésent dans le bar comme actuellement. Il avait donc un employé. Un chic type, idéaliste aussi, du nom de Brian, qu'il avait rencontré sur Terre après une beuverie improvisée. Le gars pas strict avec son hygiène personnelle mais avec un bon contact client. Et quand jésus voulait aller chanter sous la fenêtre grillagée de l'ancienne putain, il confiait tout naturellement son bar à son employé modèle.

Et ainsi, un jour ou Brian tenait le bar pendant le divin flirt, entra pour la première fois dans le bar, un jeune démon. Il tenait deux caisses de transports à bout de bras, et à l'intérieur, on entendait des grognements.

Salut la compagnie !! Qui a envie d'un peu d'animation?

Dans la tête de Brian, une alarme se mit à sonner.

Euh!! un peu de précision, j'avoue que ça ferait pas de mal!

Nan, mais t’inquiète pas, C'est un truc que j'ai vu sur Terre dans un village paumé. C'est marrant!

Explique moi ton bouzin et on avise. OK?


Le démon lâche un gros sourire de connard et pose les deux caisses sur le bar.

La dedans, mon ami, se cachent deux des créatures les plus sauvages de la Terre !! Des monstres avides de chair et de sang. Des créatures dont le nom fait pâlir les plus endurcis des guerriers et pisser dans leur froc les plus. Des bêtes qui n'ont qu'une idée en tête, détruire leur rival dans une gerbe de sang et d’entrailles à moitié dévorée... Bref? Des écureuils!

Interloqué, Brian se mit à parcourir la salle des yeux pour voir si quelqu'un semblait avoir compris ce que racontait le jeune démon.

Mais ... euh ... C'est sauvage un écureuil?

Ces deux la oui! Ça fait trois mois que je les nourris avec de la chair de chaton et des yeux de doryphores, les jours de fêtes! Et crois moi, arracher les yeux d'un doryphores malgré ses suppliques est l'une des choses les plus difficiles que j'ai jamais eu à faire. D'ailleurs, je compte mettre la moitié de ce que je vais gagner dans une association d'aide aux doryphores aveugles.

La moitié de quoi ?

Ben la moitié des gains quoi!! Après le combat d'écureuil!


Une voix s'insurge soudain dans la pièce.

C'est inadmissible! Ces pauvres bêtes ne vous ont rien fait et il est hors de question qu'on laisse se massacrer deux créatures de Dieu en ma présence, surtout pour de sordides histoires d'argent! Foi d'ange de Jordi !!

Brian lève les bras en signe d'apaisement.

Du calme! J'ai jamais dit qu'on allait laisser ses bestioles s'entretuer. Je suis désolé, mon grand, mais ça va pas être possible de faire cela ici. Tu comprend, on doit respecter toutes les sensibilités dans ce genre de coin de repos. Alors pas de combat d'écureuil.

Le jeune démon semble déconfit. Il blêmit et ses yeux s'embuent de larmes.

Mais ... mais ... Ça fait plusieurs mois que je prépare ça ... et tous ces pauvres doryphores? Ne me dites pas qu'ils ont perdu la vue pour rien? Vous savez le temps que j'ai mis a leur faire des petites cannes blanches à leur taille ?

Il sort un gros mouchoir de sa poche et se mouche bruyamment.

En plus, s'entretuer, c'est leur raison de vivre à ces écureuils. Ils sont nés pour ça!! Tu peux pas leur faire ça, euh ...

Brian !

Tu peux pas leur faire ça, Brian. Pas pour un mec qui pense qu'un couple de rats, c'est bôôôôôôô.


Je vous emmerde!

Brian commence à sentir monter la migraine. Il se passe la main sur le visage et soupire.

Bon, on va pas tortiller du fion plus longtemps. j'ai dit Non donc c'est non. Tu verra avec Jésus à son retour si tu veux mais tant qu'il est pas la, tu fais ce que je te dis ou je te sors. Ok?

Le démon semble abandonner et baisse les épaules, dépité.

Bon ok!! Du coup, j'en ai plus besoin de ces aveugleurs de doryphores... Qui n'en veut?

Il attrape une caisse et l'ouvre, puis sort un petit écureuil roux qu'il tient par la peau du cou. La bestiole a de grand yeux tristes et implorants et couine un peu sous la poigne du démon.

Non, mais c'est pas vrai! Donnez moi ça !!

L'ange de jordi se lève et prend l'écureuil des mains de son tortionnaire, le tenant dans la paume de sa main. l'écureuil se terre en boule et tremble.

Franchement, vous êtes un grand malade. Regardez moi cette petite créature. Elle est l'oeuvre de Dieu et en plus, elle est Kromignonne !!

Il s'approche pour lui faire un bisou et pousse soudainement un grand cri. D'un mouvement rapide, "l'adorable" créature vient de lui arracher une partie du nez d'un coup de griffes et vient de sauter sur le bar avec son trophée en main. Sans quitter l'autre cage des yeux, l'écureuil roux arrache la peau du morceau de nez qu'il tient dans les pattes et en fait un bandeau qu'il s'attache sur le front. Il fait ensuite une griffe d'honneur en direction de la cage, d’où on entend maintenant un grognement terrifiant.

Soudain, la grille de devant saute sous l'impulsion d'un coup de patte de l'écureuil gris qui s'y terrait. Ce dernier a d'ailleurs un tatouage "Mum 4 Ever" au niveau de l'épaule et regarde son rival, les yeux injectés de sang.


Bordel! Mais qu'est ce que ....

Brian n'a pas le temps de réagir que les deux écureuils se jettent l'un sur l'autre, griffes en avant. Le choc est terrible et du sang jaillit sur le visage du barman. l'un des écureuils est projeté sur une table ou trois alignés regardaient la scène sans trop comprendre. Son adversaire, lui, grimpait sur le mur pour atteindre le lustre qui surplombait la table et commençait à ronger la corde qui le retenait. Quand l'énorme lustre se détacha, l'écureuil de la table fit un grand bond qui le mit a l'abri, ce qui ne fut pas le cas des trois spectateurs, visiblement trop surpris pour penser à éviter le lustre.

Bordel, rappelle tes bêtes! Fais quelque chose !!

Quoi? Mais je peux pas ! Ce sont des bêtes féroces et elle ne m’écouteront pas tant que l'une d'elle n'aura pas dévoré la cervelle de l'autre!

ARRÊTES LES !! MAINTENANT !!


Le démon hausse les épaules et cherche un truc dans sa poche. il en sort une grosse arbalète et vise l'un des écureuils.

Tu va me manquer Tit'rouquin! Toi et moi, c'était pas du chiqué. Je t'ai vraiment aimé!

*Chting*

Le carreau part à toute vitesse mais manque de peu l'écureuil ... ce qui n'est pas le cas pour le tonneau de cervoise derrière. Troué, ce dernier commence à écouler son contenu.


Merde! Raté !!

Le démon recharge et vise l'autre écureuil. *Chting* Cette fois, le carreau rebondit contre le rebord de la table et va se loger dans le vitrail représentant la vierge marie au dessus du bar. Brian lui arrache l'arbalète des mains

Mais arrête! Tu fais pire que mieux !!

Les deux écureuils se retrouve maintenant à l'arrière du bar, ou se trouve les nombreuses bouteilles. A chacun de leurs assauts, un groupe de bouteille vient s'écraser sur le sol.

Au grand maux ....

Le démon cherche dans la poche intérieure de son manteau et ressort une bombinette. Brian fait un bond quand il comprend mais n'est pas suffisamment rapide. La bombe a déjà été lancée. Dans un ralenti digne des pires films hollywoodiens, Brian crie "NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON"
. L'explosion finit de pulvériser le bar, expédiant des morceaux de bois partout dans la pièce. Une épaisse fumée se répand et quand la visibilité revient enfin, Brian est interdit, choqué au milieu de la pièce, un cadavre d'écureuil décapité sur la tête, l'arbalète dans la main, le visage couvert de sang et les pieds baignant dans la cervoise.


C'est évidement le moment que jésus choisit pour revenir. Le visage épanoui, une marque de rouge à lèvre dans le cou, l'archange de Dieu se fige soudain dans la surprise.

Mais ... Que Papa me foudroie !! Qu'est ce qui s'est passé ici ?

La table à la droite de Jésus se met à bouger et un jeune démon sort de dessous. Brian le montre du doigt en tremblant.

C'est ... c'est .. c'est cet écureuil détraqué .. il ... il ...

Jésus soupire. Il se concentre et bientôt le bar ressemble a ce qu'il était avant son départ .. si on excepte le cadavre d'écureuil sur le crâne de Brian.

Écoute Brian, je crois que t'es pas fait pour ce boulot. Faut leur tenir tête s'ils font des conneries, man. La t'es trop gentil; trop sympa. Et du coup c'est pas cool parce que c'est moi qui fait le ménage. Déjà que jésus, ça fait portugais, si en plus tu m'aide pas ...

Et c'est ainsi que Brian fut viré de Chez Régis. Piqué dans son orgueil, il fini par ouvrir son propre bar en passant un deal avec Satan himself et ouvrit son propre bar dans lequel tous les alignés, même ceux servant Andromalius et Dominique, pouvait venir se détendre.

On raconte cependant qu'un seul démon n'a pas le droit de pointer sa trogne dans le bar, sous peine de devoir se battre à mort avec un écureuil gris tatoué boosté aux hormones... Brian l’appelle, l'écureuil détraqué. Joli surnom, non ?
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