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"Chez-Jules", salle de pause du Café des Anges (2)
  Galila adresse un sourire franc au serviteur de Laurent.

- Oui, Chance, c'est exactement cela, nous sommes en guerre. Et nous avons besoin de soldats, de combattants, pour la mener à bien, pour ne pas céder de terrain au camp d'en face. Nous avons besoin de vous pour aller de l'avant, balayer les doutes et les contretemps sentimentaux. Besoin de vous également pour faire rempart à ceux qui n'ont pas le force de résister à la puissance des Démons. Vous êtes notre fer de lance, notre bouclier, nos bataillons.

  La voix de l'Ange de Novalis n'est pas moins exaltée que celle du grand gaillard. Et comme toujours la sincérité est l'une des cordes vibrantes de son discours.

- Mais les guerriers ont besoin de leur foyer pour se ressourcer et savoir pourquoi ils se battent, comme ils ont besoin des bras de leurs proches lorsque la force ne suffit plus et que le courage devient résignation et se dilue dans les souffrances accumulées. De même les peuples qui ne veulent pas se perdre et devenir des organismes assoiffés de sang ont besoin de ceux qui voient tomber les braves, de ceux qui gardent la mémoire et le souvenir de toutes les peines et de toutes les horreurs endurées, juste pour ne pas oublier.

  Galila fait une pose et boit quelques gorgées en fermant les yeux. Lorsqu'il les rouvre, ses prunelles dégagent une telle lumière qu'elles sont difficilement supportables en face.

- Bien sûr que le Grand Jeu justifie toutes ces pertes, Chance. Bien sûr... mais si les Anges étaient tous calqués sur le même modèle, si nous, pacifistes et humanistes, n'avions pas voix au chapitre, combien de victimes compterions nous bientôt sur Terre au nom de ce Grand Jeu ? La question est rhétorique, ne t'inquiète pas. Je voudrais simplement que tu saches que si nous souhaitons tous la défaite du camp adverse, nous ne participons pas tous au Grand Jeu de la même façon, conclut le Novalis avec un sourire d'une grande douceur.
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(03-07-2011, 08:28 PM)Galila link Wrote:  Semblant réaliser quelque chose, Galila se tourne vers Riffel. Ses yeux bleus paraissent s'allumer et une étincelle d'amusement vient danser dans ses prunelles. Il se penche pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Un peu songeur après ceci, son attention s'envole sur les volutes s'échappant de sa tasse dérivant sur les légères circonvolutions.

Riffel écoute avec attention les paroles du Novalis. Au départ, ses yeux s'écarquillent légèrement, peut-être sous l'effet de surprise.  Il prend le temps de réfléchir un instant et, en guise de réponse, effectue un petit haussement d'épaule tout en disant :

Je verrais ce que je peux faire.

L'ange saisit ensuite sa bière qu'il déguste en écoutant silencieusement les différents échanges.

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Chance répond au sourire su Novalis par un de ceux dont il a lui même le secret. Il lève son verre.

"Tu as raison bien sûr, heureusement que nous sommes tous différents et que nous avons tous des fonctions différentes. Mais je pense que la finalité reste la même..."

Il finit alors son verre d'un trait puis le pose sur la table en portant un toast. Et oui, en principe on porte le toast avant de vider son verre... Il semble que ce geste et les paroles qui suivent soient faits pour Galila.

"A la mémoire des disparus !"

Il adresse un clin d'œil au Novalis puis se commande un coca. Oui oui... Un coca !
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Gruthenwald ne disait rien mais suivait la conversation, il regarda néanmoins bizarrement Chance quand il se commanda un coca.
Puis il leva la bière, et se contenta d'un:


A la mémoire de nos disparus...
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Yoxie Leva son multi-fruit

A la mémoire des disparus.
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Oniriel arrête de masser Galila, et sa voix tremblotte légèrement lorsqu'il dit.

à la mémoire de nos disparus.

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paix à leurs âme.Amen.
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Riffel lève un peu son verre mais garde le silence... pas la peine de dire 50 000 fois la même phrase.
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Hjordis revient de sa douche, toute propre, avec des vêtements propres (mais toujours les mêmes), les cheveux noués en tresses.

Ah, vous trinquez? J'ai raté quelque chose?
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  Heureux et surpris par la tournure des choses, Galila lève sa tasse au moment où arrive Hjordis.

- Nous trinquons à la mémoire des disparus, victimes du Grand Jeu. Joins-toi à nous !

  L'Ange de Novalis sourit. Il pose ses yeux tour à tour sur chacun de ses collègues et soupire d'aise. Puis, posant une main sur celle d'Oniriel, il lui adresse quelques mots à voix basse.

- Merci beaucoup. C'était très agréable. Peut-être pourrais-je te rendre la pareille ?
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