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Vol au-dessus d'un nid de youyous
#1
- Pfff, j'ai pas envie d'y aller ce soir, y'a Rock à la TV. C'est mon film préféré. T'es sûr que c'est le bon jour Kaskran?

- C'est entouré en rouge sur le calendrier. C'est maintenant. Lève ton cul, Stilf, fous ta cagoule, et on y va!

- Ouais gros ! (ouais gros !)
C’est Fatal Bazooka (Fatal Bazooka)
Quand c’est l’hiver, quand ça fait froid (froid, froid)
Qu’une chose à faire, gars ! Ecoute ça !


- Et ferme ta gueule!

- Quel rabat-joie tu fais. J'étais même pas arrivé au refrain.
J’mettrai ma cagoule sur l’(bip)
Pour pas me geler les (bip)
Espèce de fils de (bip)
Qu’est-ce qui faut que j’foute ?
Ça fait quinze fois qu’j’te l’dis pauv’ (bip)
Fous ta cagoule !


- Et même à voix basse.

- Tu fais chier.


Nous étions 3 et larges d'épaules. 3 démons expérimentés, bandits joyeux, insolents, et drôles. Enfin, sauf le grand là qui arrête pas de me crier dessus, et le petit à côté de moi, qui n'a pas encore eu sa réplique, mais je vais vous expliquer pourquoi plus loin. Nous avions décidé de cambrioler un laboratoire pharmaceutique. Enfin, décidé, c'est beaucoup dire, c'était le libellé de la mission, on avait des courses à faire. L'ordre de mission était apparu sur le rouleau de papier toilette pendant que j'étais aux gogues. Ca m'a coupé l'envie! Bref, reprenons les présentations: il y avait Kaskran le barbare, ou plutôt, le guerrier de Baal, le tank, la force de frappe nécessaire pour protéger nos avants et nos arrières. Il y avait aussi Sifilis, le démon de Malthus. Lui il n'était pas gênant, parce qu'il s'était choppé la limitation "muet" parce qu'il avait essayé de maudire notre dernier chargé de mission. Oui, il est comme ça. Donc je cause pour deux. Je, c'est moi, votre serviteur, Stilf, le voleur, le démon de Valefor, celui qui fait beaucoup de choses avec ses mains que même une démone d'Andrealphus en mouillerait sa ptite culotte et jouirait dans sa jupe plissée en imaginant tout ce que je suis capable de faire avec mes petits doigts agiles. On avait fait un peu de car-jacking pour arriver à bon port, un pauvre cadre qui rentrait chez lui, j'ai même gardé ses lunettes d'écailles en souvenir.

C'était la nuit, il y avait du brouillard, cela nous arrangeait bien. Kaskran était au volant de la voiture et nous arrivions devant le poste de contrôle.Oui, c'était un grand complexe, avec des laboratoires de tests et de chimie un peu partout et c'était donc gardé. Le garde se pointa à la fenêtre du véhicule.


- Circulez messieurs, les laboratoires sont fermés la nuit.

- Je suis sûr que t'aurais besoin d'une aspirine pourtant. Ca soigne bien les maux de tête.

- De quoi parlez-vous? J'ai pas mal à la tête? Faites pas les mal...


SKLONG! Une barre de métal s'écrasa contre le crâne du pauvre vigile et Stilf redevint visible!

- Maintenant, si, gros malin! Allez, on se dépêche! Trace jusqu'à ce bâtiment, on n'a que quelques minutes. Je vous rejoins.

Je me suis polymorphié en vigile, ai pris ses vêtements, laissant le malheureux en caleçon et l'ai mis dans le coffre.

La radio se mit à crachoter. C'était l'heure de la mise en contact des différents postes. Nous avions bien minuté notre arrivée.

- Scrrrch. Hubert, ça roule pour toi?
- Scrrrch. Impecc, rien à signaler côté nord.
- Scrrrch. OK. Je te recontacte dans une heure.


Je sortis donc de la guérite et traçai tel Speedy Gonzales rejoindre les autres. J'avais repris ma forme normale, et mis ma cagoule, comme le voulait l'usage de tout bon cambrioleur. Nous utilisions l'obscurité et le brouillard à notre avantage et, nous avions fait une halte dans un coin de mur.

- Kaskran, caméra.

Je désignai de la tête une caméra juchée sur un mur. Kaskran se transforma en électricité et disparut dans un éclair bleuté. Quelques secondes plus tard, la petite lumière rouge de la caméra s'éteignit. Et la petite luciole bleue revint prendre la forme du démon de Baal.

- C'est pas cool la hache de bataille dans un espace aussi petit. Bon par contre, faudra appeler l'équipe de nettoyage. Ah tiens, c'est du O négatif. J'aime bien le O négatif. Euh, Stilf, t'attends quoi pour ouvrir cette porte?

Je pris la pose et incanta ces mots.
- Ahnaal nathrakh. Uhlfas Bethad. Dochiel Dienve!!!

- Pourquoi faut toujours que t'en fasse des caisses?

- J'ai épuisé mon stock de "Sésame ouvre-toi!" Alors j'innove! Allez, on y va. Mon contact m'a dit que les produits se trouvaient dans la salle B-12. OK c'est là.

- Sifilis, c'est toi l'expert en chimie. Remplis le sac.


Le Malthus s'exécuta sans un mot. Normal vous me direz, il est muet, oui, je vous l'avais déjà précisé. C'est alors que l'alarme se mit à sonner.

- OK les gars, on met les masques. Heureusement que ton pote de chez Vapula nous a filé ça.

Kaskran sortit un espèce de bazooka petit format du sac et y posa 4 boules. Les 4 boules fusèrent dans le couloir, libérant de la fumée. Les gardes qui accouraient vers nous ventre à terre s'effondrèrent sur le sol et s'endormirent comme des bébés. Quand...

- Euh, c'est qui le gars avec une épée qui marche dans la fumée?

- Pas besoin de masque quand on a Anaérobiose les gars. Vous êtes des tendres on dirait. Un petit nuage de sommeil. Même pas un poison mortel. C'est décevant. J'aurais presque pitié de vous. Si on excepte le massacre dans la salle de contrôle des caméras, vous prenez bien soin des personnes qui sont sur votre chemin, dit l'ange en désignant tous les vigiles au sol.

[color=brown]- Ouais, on avait déjà rempli notre quota de morts et on n'est pas du genre à faire du chiffre inutile!

- T'as une grande gueule toi! Mais ça ne m'empêchera pas de vous exploser la tête, bande de petits voleurs de bas étage.

- Eh, déconne pas, on a mis des jours pour pondre ce plan!

- Laisse-le causer Stilf, je m'en occupe!

- OK, comme tu veux!


Je m'écartai, et Kaskran sortit sa hache de bataille maudite et le combat s'engagea. Les armes s'entrechoquèrent dans un gros vacarme alors que l'épée de l'Ange allait s'abattre sur Sifilis. Celui-ci avait esquivé grâce à  sa faculté de passer à travers les murs et filai vers la voiture.
L'Ange de Laurent, qui s'appelait... Descentenrappel? Roulunepel? Coulunebiel? Pètlarondel? Jean-Patrick Capdevielle ? Il s'appelait comment déjà?


- Tu t'appelles comment, démon? J'aime bien savoir qui je trucide! avait dit l'ange, alors que le combat avait stoppé et que les protagonistes, armes croisées, se toisaient.

- Kaskran, fils de Brisgueul, et toi comment t'appelles-tu?

- Scalpel, fils de...

- Eh! Fils de pute... moi je m'appelle Stilf, si tant est que ça intéresse quelqu'un!

- Dégage morveux,
me lança l'Ange.

D'ailleurs, il ne m'a pas lancé que ça, parce qu'il m'a balancé un éclair aussi, que j'ai réussi à esquiver en plongeant derrière un placard. Excellent. Il ne me voit plus. Ma discrétion et mon invisibilité auront raison de lui. De toutes façons, il est bien assez occupé comme ça.

Le combat reprit de plus belle. Les étagères tombèrent, les médicaments se renversèrent, les fioles se brisèrent, c'était vraiment la misère et ça faisait un boucan du tonnerre! Si je vous dis que Sifilis a mis des bouchons dans les oreilles de vigiles pour qu'ils ne se réveillent pas, vous me croirez? Mon pote à la hache et l'ange se valaient, et après quelques dizaines de secondes, c'était difficile de prévoir l'issue du combat, quand l'ange porta un coup décisif, et Kaskran s'écroula, une méchante blessure sur le flanc.


- Stilf, t'attends quoi bordel?

- Mais que tu me le demandes gentiment!
dit une voix venue de nulle part.

- Tu veux qu'il fasse quoi ton pote qui ouvre les portes?

- Oh, pas grand chose, juste ça!


Et l'Ange se retrouva paralysé dans une position grotesque.

Kaskran prit alors sa hache et coupa l'Ange en deux, qui fit un joli PLOP.


- Putain, mais tu faisais quoi là? Pourquoi tu ne l'as pas fait avant?

- Parce que j'adore te regarder te battre. Allez on se tire, Sifilis nous attend.
Je n'allais quand même pas lui dire que ça faisait 4 paralysies que j'essayais de passer. Saloperie de Volonté Supranormale!

De retour dans la voiture, pied au plancher, nous retournâmes alors à nos pénates, où Sifilis soigna les blessures de notre Baalite et où nous livrions notre came à un chimiste expert en conception de cristal.

Ah au fait, vous vous demandez certainement ce qui a pu se passer pendant que j'étais derrière l'armoire? Flashback... Mon commanditaire à moi, perso, que j'ai,  m'avait demandé en plus de récupérer un objet que détenait l'Ange, ou du moins, son patron. Profitant du combat et du chaos ambiant, je m'étais eclipsé rapidos invisible, pour aller dans son bureau, car nous savions que l'objet convoité s'y trouvait. Ce fut un jeu d'enfant d'ouvrir  tout ce qui était fermé. Ca ne m'a pris que quelques secondes, le temps d'un combat en fait.
Pourquoi ne pas mettre les autres dans le coup? Chacun ses petits secrets non?

Fin du flashback. Retour dans la voiture.


- Keep my secret well
Like my eyes keep their tears
It's raindrops on my face
A thunderstorm has led me here


- Tu sais Stilf, un de ces jours, c'est ta langue que je couperai avec ma hache.

- T'oserais pas, c'est ce qui fait tout  mon charme!

- Et t'as de la chance que l'autre, là, Sifilis, il cause pas, mais je suis sûr qu'il en pense pas moins.


Sifilis fit un signe de tête pour répondre par l'affirmative.

- C'est de la faute à Sifilis aussi. C'est pas moi qui ai grillé l'autoradio d'un jet d'acide!

Sifilis leva les mains en signe de "eh, c'est un accident!"

- Ouais, on sait, t'avais le hoquet. Mais c'est pas une raison. Alors, voila, sans radio, je chante!

- Tu sais que t'es franchement pas obligé.

- Avec tout le stress que j'ai eu pendant la mission? Faut que j'évacue, moi! J'suis pas un grand démon sévèrement burné comme toi!

- Justement, tu me les brises!

- Keep my secret well
Like my lungs keep on breathing
Until I close my eyes
The last time it's beneath me

J'adore qu'un plan se déroule sans accroc
,dis-je alors en sortant un cigare de ma manche.

- Elle est pas de toi celle-là.

- Putain, arrête de me casser mes délires, t'es méga-relou de chez relou, souris un peu, sois gai, ris donc. Un jour, tu verras, un jour, tu rigoleras à mes blagues. Que ce soit demain ou dans un siècle, tu verras! Mais pourquoi t'arrêtes la voiture? Oh j'aime pas quand tu fais ton air méchant. Ca prend pas avec moi tu sais, je ne me laisse pas intimider aussi facilement... Ne me mets pas en colère, tu risquerais de le regretter...tu as déjà vu un démon vert? Eh je te préviens, j't'aurai prévenu... Déconne pas... Tu sais, je te paralyse quand je veux.....Tu le crois ça que j'ai plus de PP?...
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