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[RP Secret, -12] Sang Bleu
#1
musik

Note d'information à l'intention de l'Administration de Baalbérith.

Expéditeur: Gauche, familier de Lagbee



Le maître est bizarre.


Hier, il est rentré tard, le regard vague en m’aboyant des ordres comme à son habitude.
Mais quand je me suis retourné, je l’ai trouvé torse nu, habillé dans un jean trop grand pour lui.

Et il avait l’air… d’un animal.
Je ne l’avais jamais vu comme ça. Il jetait autour de lui des coups d’œil hagard, comme s’il s’attendait à lutter contre quelque chose.

Ça ne lui ressemble pas… Ne pas mettre de costume, et se promener comme ça, c’est une faute de goût inqualifiable.
Ça serait moi qui ait fait ça, il aurait demandé tout de suite au service de recyclage des familiers de me reprendre.


Il s’est avancé en respirant bruyamment, et j'en ai profité pour l’observer.

Il était en sueur. Sa peau d’ordinaire immaculée était souillée de zébrures rouge sanguin au niveau de son dos,
et il paraissait étrangement violacé par endroits. Sans compter cette odeur répugnante.

Ses crocs étaient entièrement déployés, et semblaient vouloir assaillir le monde entier.
Oui… un animal sauvage, qui s'est camouflé rageusement derrière les relations hiérarchiques dès que j'ai essayé d’en savoir plus.


Il a cette obsession de vouloir vérifier la couleur de son sang depuis quelques temps…
Mais ça n’explique pas tout.

Sans compter qu’une simple piqure suffit pour vérifier la chose.
Vu l’emplacement des blessures...

Et tout ce sang… Que dire de tout ce sang ? Il en avait partout, et ça ne semblait pas le déranger.
On aurait même plus croire qu’il prenait par moment un plaisir malsain à le regarder. Un peu comme ces enfants humains qui démembrent et piétinent les insectes.


Il a aussi un comportement inhabituel, quand je me ballade toute griffe dehors.
Il devient nerveux, voir carrément violent, et utilise un langage assez... fleuri.

Par exemple, alors que je découpais simplement de la viande pour ensuite la faire cuire,
il m’a attrapé par le col, et il m’a dit que j’étais qu’un sale barbare qui allait se retrouver sur une table de dissection.
Et que c’était cool, parce qu’il avait bien besoin de s’entrainer à découper...

Après, il a pris le morceau de viande… Et il l’a mangé… Tout cru…

Il a dit aussi que ça manquait de saveur, et m’a regardé bizarrement, en me parlant qu’il devrait aller prélever je ne sais quoi sur du bétail frais.
C'est meilleur plus chaud, mais sans faire réchauffer, qu'il a dit.


Je me demande…

D’abord les réunions avec le Premier Juge qui s’éternisent plus que de raison, et maintenant ça…



Le familier relit une nouvelle fois sa lettre... et la mange.
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#2
[Pas une musique, et pas la même ambiance, mais bon, à chaque perso son point de vue, voici celui de Victo: une petite vidéo]

Le ciel sans toit... Le vent qui caresse ses plumes... La liberté totale.. Il arrive fréquemment que Victorious contemple ses mouettes rêveusement... Ce que ce doit être bien d'être un oiseau! La vraie liberté, totale.

Pour ca qu'il tolère ces mouettes... Elles le réveillent tous les matins, mais c'est pas grave. Oh, bien sûr, avoir un démon pour colocataire n'est pas forcément de tout repos pour les volatiles. La dernière expérience pénible en date, c'est l'arrivée d'un démon de Caym, qui a fait un massacre parmi les piafs en attendant une troisième personne. En bon hôte, le Victo' attentionné avait mis des armes à l'attention de la mercenaire pour qu'elle puisse s'amuser au dépend des animaux... La moitié des volatiles étaient morts.

Encore auparavant, un démon de Nog s'était invité pour uriner sur les nids à l'époque de la nichée. Moins mortel mais désagréable. Et bonjour l'humiliation. Oui, les mouettes des Marches sont un peu plus intelligentes que leurs cousines terriennes, du coup elles peuvent se sentir humiliées. Parfaitement!

Mais il y a des bons côtés... L'andréalphus a beau les considérer comme un élément de son décor, il les aime bien, les piafs. De temps en temps, quand il y pense, il leur apporte même à manger, les dispensant ainsi de chasser. Alors forcément, tout retour du propriétaire de lieux est salué d'un piaillement qui vrille les tympans. Cet ignoble son qui a valu à ces mouettes le nom de rieuses.

Chaque retour voit donc les volatiles entourer le démon du stupre. La plupart du temps, ce dernier les chasse d'un revers de la main ; mais ces rares moments de générosité sont soulignés par de bons gros morceaux de viande bien juteuse. Cette fois, c'est la bonne! L'odeur est celle du sang, et une nuée d'oiseaux à la Hitchcock se rapproche du jeune homme...

Pourtant l'individu semble bien démuni: en fait, il ne porte même pas ses vêtements habituels. Rentrant dans son placard, Victorious n'est couvert que d'une modeste veste grise... Trop courte pour lui en plus... Les mouettes attendent, perchées aux alentours, le démon n'esquisse pas un geste vers elles. Pourtant l'odeur de sang est manifeste. L'une d'entre elles, plus courageuse, une rescapée du célèbre massacre de la Caym, s'impose carrément sur l'épaule du maître des lieux. Curieusement, le propriétaire semble être de bonne humeur, puisqu'il tolère le volatile.

Un temps l'animal reste perché, puis il plonge son bec dans le cou du démon. Victoire! Voilà le sang! Trop heureux, le volatile tire sur ce qu'il prends pour de la viande. La réaction ne se fait pas attendre: d'un violent geste, Victorious se débarrasse du piaf. C'est en effet sur sa peau que la mouette tirais avec autorité.

L'odeur de sang vient en effet du jeune homme lui même! Le vétéran des oiseaux marin tourne un temps autours de l'andréalphus, il analyse la situation. Oui, parce qu'on ne survit pas à une mercenaire de Caym sans un minimum de stratégie... Le sang du jeune homme, la mouette y a déjà goûté: c'est rare en ce lieu, mais parfois le garçon se ronge les ongles jusqu'au sang, ce qui permet à la faune de placard de tester la saveur du maître des lieux...

Non... Il doit y avoir un steak la dessous, sûre: à présent que le volatil à gouté, il semble évident désormais qu'il y a une deuxième odeur de sang distincte de la première...

Rébellion! Le logeur cache de la nourriture, et veut pas la filer! Quelque jacassement et voilà tous les oiseaux qui prennent leurs envole. Oh, ce sont des mouettes, hein, pas des aigles... Pourtant jaillissent du bout de leurs pattes des griffes! Des mouettes, oui, mais des mouettes de l'antre!

Vous saurez également que leurs nichées ont lieu fréquemment, sans doute à cause de leurs frénésie sexuels intempestive. Des mouettes de l'antre, oui, mais des mouette d'andréalphus!

Hors de cette aparté, les volatils se précipitent donc sur le tyran qui refuse de partager ses richesses. Un court combat se fait jour, et quatre ou cinq oiseaux tombent au champs d'honneur lors de ce qui seras connu plus tard sous le nom de la Bataille de la Veste! Ceci dit, le démon ne défends pas plus que ca son bien. Et les costaude mouette de l'antre embarque le vêtement.

Pas de steak: l'odeur du sang imprègne le tissu en fait. Les animaux sont déçu, mais un cri rieur retentit: c'est le vétéran qui revendique le trophée! C'est dans son nid que cette veste iras, et qu'elle assoiras définitivement son autorité.

Nul ne peut désormais contesté son leadership, et quoique le sang sèche déjà sur l'habit, le vétéran s'en délecte avec bonheur. Il a survécu à une Caym, il a volé un trophée imbibé de deux sang démoniaque! Il est le Chef! Gloire et prospérité sur lui et ses petits.

En une acclamation, ponctué de battements d'ailes, les oiseaux marins renouvellent leurs allégeance au vétéran!
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