10-20-2010, 11:42 PM
Le froid revenait. Comme à chaque cycle des douze lunes. Le vent portait avec lui la mélancolie de la saison froide et les souvenirs de l'année précédente.
Un jeune homme regardait l'océan. Au loin, deux petites embarcations de pèche flottaient trop loin pour le voir sur son promontoire rocheux. C'est là qu'il aimait venir à la fin du travail. Un travail pénible et harassant aux champs. Ils cultivaient uniquement le kumara et leurs outils étaient rudimentaires. Si les ancêtres étaient contents des vivants, la récolte était bonne et elle permettait de nourrir toute la population, les neufs tribus de Haumaka, jusqu'au prochain cycle des 12 lunes.
Le jeune homme sorti de ses pensées quant les deux pirogues relevèrent leur filet plein de poisson et prirent le chemin du retour. Il entrepris de descendre de son promontoire et de passer par la plage. Les frêles embarcations ne le verraient pas de se coté du rivage. Il n'avait pas l'habitude de passer par là, mais sa jeunesse et son agilité le lui permettrait.
Le jeune homme ouvrit les yeux. Il faisait nuit. Sa tète le lançait. Une douleur sourde. Il était allongé au pied de son promontoire, sur le sable. Il passa la main dans ses longs cheveux et senti une croute qui se formait. Du sang avait coagulé dans ses cheveux formant des nœuds. Un jour, deux jours ? Peut être plus. Combien de temps était il resté là, inconscient ? Il regarda la petite falaise rocheuse et se dit que c'était lui l'inconscient. Il aurait pu mourir et rejoindre ces ancêtres, mais cette perspective ne l'enjouait guère. C'était ces même ancêtres qui avaient instauré les lois tribales que suivait son père et qui étaient la base de sa tristesse et le germe de sa rancune.
Il s'appuya sur ses bras pour ce redresser et se mis assis sur le sable. Il senti un objet sous sa mais gauche, celle qu'il avait levé pour se protéger des coups de son père. Elle en gardait encore les cicatrises sur les avant bras depuis douze lunes.
Il se saisi de l'objet et l'étudia.
C'était un bout de bois. Il le jeta, mais se ravisa. Ce morceau de bois n'était pas comme les autre. Il n'était pas but, mais lisse. il l'avait senti en le jetant, quant il glissa sous ses doigts.
Il se leva, gémissant sous les courbatures et alla le rechercher. Il l'observa de longues minutes à la clarté de la lune. Ça ne ressemblais à rien de ce qu'il connaissait. L'objet le fascinait tout autant qu'il l'effrayait. L'astre nocturne lui donnait une dimension surnaturel sous sa lumière diffuse. Quelqu'un avait gravé des symboles dans le bois et son peuple n'utilisait que la culture orale, le rapanui. Rascar décida de garder cet artefact pour lui, et de n'en parler à personne de retour dans son clan. Peut être le montrera t'il à Sonka, si il la revoit seule un jour ...
Un jeune homme regardait l'océan. Au loin, deux petites embarcations de pèche flottaient trop loin pour le voir sur son promontoire rocheux. C'est là qu'il aimait venir à la fin du travail. Un travail pénible et harassant aux champs. Ils cultivaient uniquement le kumara et leurs outils étaient rudimentaires. Si les ancêtres étaient contents des vivants, la récolte était bonne et elle permettait de nourrir toute la population, les neufs tribus de Haumaka, jusqu'au prochain cycle des 12 lunes.
Le jeune homme sorti de ses pensées quant les deux pirogues relevèrent leur filet plein de poisson et prirent le chemin du retour. Il entrepris de descendre de son promontoire et de passer par la plage. Les frêles embarcations ne le verraient pas de se coté du rivage. Il n'avait pas l'habitude de passer par là, mais sa jeunesse et son agilité le lui permettrait.
Le jeune homme ouvrit les yeux. Il faisait nuit. Sa tète le lançait. Une douleur sourde. Il était allongé au pied de son promontoire, sur le sable. Il passa la main dans ses longs cheveux et senti une croute qui se formait. Du sang avait coagulé dans ses cheveux formant des nœuds. Un jour, deux jours ? Peut être plus. Combien de temps était il resté là, inconscient ? Il regarda la petite falaise rocheuse et se dit que c'était lui l'inconscient. Il aurait pu mourir et rejoindre ces ancêtres, mais cette perspective ne l'enjouait guère. C'était ces même ancêtres qui avaient instauré les lois tribales que suivait son père et qui étaient la base de sa tristesse et le germe de sa rancune.
Il s'appuya sur ses bras pour ce redresser et se mis assis sur le sable. Il senti un objet sous sa mais gauche, celle qu'il avait levé pour se protéger des coups de son père. Elle en gardait encore les cicatrises sur les avant bras depuis douze lunes.
Il se saisi de l'objet et l'étudia.
C'était un bout de bois. Il le jeta, mais se ravisa. Ce morceau de bois n'était pas comme les autre. Il n'était pas but, mais lisse. il l'avait senti en le jetant, quant il glissa sous ses doigts.
Il se leva, gémissant sous les courbatures et alla le rechercher. Il l'observa de longues minutes à la clarté de la lune. Ça ne ressemblais à rien de ce qu'il connaissait. L'objet le fascinait tout autant qu'il l'effrayait. L'astre nocturne lui donnait une dimension surnaturel sous sa lumière diffuse. Quelqu'un avait gravé des symboles dans le bois et son peuple n'utilisait que la culture orale, le rapanui. Rascar décida de garder cet artefact pour lui, et de n'en parler à personne de retour dans son clan. Peut être le montrera t'il à Sonka, si il la revoit seule un jour ...