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[Marcus] Le rêve de la baronne
#11
Héphaïstos fait silence quelques secondes, et finalement reprend la parole :

"Je dois avouer que je suis toujours impressionnée des détails dont vous vous évertuez à décorer vos rêves, Marcus."

La voix du Bélial a sensiblement changé. Elle est devenue féminine, douce et mélodieuse... et presque piquante.
Un timbre de voix qui appelle peut-être certains souvenirs enfouis à revenir à la surface.
Le Chevalier continue de parler :


"Je suis heureuse de constater que vous n'avez rien perdu de vos capacités artistiques ; et que vous n'avez pas oublié non plus certains de mes conseils...
Cela m'aurait demandé un peu plus de temps, je l'avoue, pour pouvoir copier à l'identique votre rêve. Et du temps, malheureusement, je n'en avais guère... Aussi je suis navrée d'avoir dû bâcler certains détails pour que cette bulle soit prête à temps...
"

De derrière Héphaïstos émerge une femme à l'allure majestueuse... comme si elle avait été là depuis le départ, mais cachée par le forgeron. La Baronne a son apparence habituelle, il est inutile d'employer de faux-semblants, après tout.
Elle fait deux pas en avant et se tourne vers "Le Rêve". C'est elle qui parle désormais, toujours sur le même ton :


"Mais il semblerait que cela ait été suffisant, n'est-ce pas ?
Je vous souhaite la bienvenue, Marcus...
"

Les mains jointes sous son hōmongi, elle continue de le regarder, sans esquisser le moindre signe de salutation, quel qu'il soit.
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#12
le forgeron invoque son marteau d'ame maudit, son armure de flamme et se positionne en protection de la baronne pour lui faire écran de son corps
Alea jacta est sale batard ! tu vas payer et je n'ai plus de comédie a jouer avec toi !
A vos ordres baronne !
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#13
Pour la première fois depuis son arrivée, Marcus esquisse des sourires. Un premier à l'arrivée de la baronne et un second, plus amusé, à la réaction du forgeron.

Chrysalis, ma chère. Quelle surprise d'apprendre que mon ancienne camarade avait été promue. J'aurais pu atteindre le grade de baron avant vous sans la présence de l'écureuil. Mais je vous savais talentueuse. Il est d'autant plus surprenant que vous vous retrouviez dans ce trou à rats, obligée de subir la bêtise de l'ancien baron et la consternante équipe de démons de la ville.

Il se lève de son trône et descend quelque marche.

Je reconnais dans ce rêve votre patte dominatrice. Le même que celui ou nous avons partagé ce tendre moment, lors de votre intronisation en tant que Capitaine. Puis je caresser l'espoir qu'un tel moment puisse se reproduire? La présence d'un témoin n'est pourtant pas dans vos habitudes...

Il désigne Héphaistos. Du sol, plusieurs scolopendres de différentes tailles commencent à sortir.
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#14
la réponse du forgeron est immédiate, il convoque dans son rêve son pouvoir d'incendie qu'il focalise sur les scolopendres
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#15
Les flammes commencent à peine à prendre forme qu'un vent froid travers le dôme, glaçant le chevalier jusqu'au sang. La baronne et le renégat ne semble pas affecté par ce froid intense mais l'incendie s'éteint de lui même avant d'avoir atteint sa puissance maximale.

Pour commencer, ma chère, pourriez vous tenir un peu mieux votre roquet? Il doit être possible de s'entendre. J'imagine parfaitement l'agacement continue que doit provoquer le Capitaine pour une personne telle que vous. Je vous offre de vous en débarrasser définitivement.
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#16

héphaistos encaisse le choc physique et phychologique mais reste sur sa position :

as tu donc si peur de la baronne que tu lui propose de réaliser ce qu'elle peut faire elle même, ou mieux ce qu'elle peut simplement exiger de moi ?
quand on a si peu a offrir peut être vaut il mieux le garder pour soi pour ne pas avoir l'air mesquin...
Se proposer de faire le ménage, pour quelqu'un qui se dit  libéré de la servitude, c'est comique....
se détournant ostensiblement du renégat :
baronne, souhaitez vous que je vous laisse avec cet individu ou puis je encore vous servir ici ?
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#17
La Baronne Chrysalis observe les démonstrations de pouvoirs sans manifester la moindre réaction. Elle laisse les deux démons s'échanger quelques mots, avant de tourner légèrement sa tête vers Héphaïstos pour pouvoir le regarder du coin de l'œil.

"Patientez encore un instant, Chevalier Héphaïstos, ça ne sera pas long.
Néanmoins, prenez soin de rester sur vos gardes, car je ne peux vous protéger séant...
"

Recentrant son attention sur Marcus, la Baronne fait un pas vers lui.
Le sol commence à trembler...


"Je ne peux qu'abonder dans votre sens : le Capitaine Screwy Squirrel est une nuisance, et je conviens qu'il me serait doux de le voir disparaitre. Néanmoins, il y a l'art et la manière de faire ce genre de chose."

Elle continue d'avancer vers le renégat.

"Votre approche est trop directe, Marcus. Et par bien des aspects, trop indigne du démon que vous étiez."

Le décor du rêve dans lequel ils se trouvent est en train de changer complètement. Quelques blocs de pierre chutent depuis le plafond, sans toucher les démons ; mais deux scolopendres sont tués.
Les murs vacillent, et le sol change de couleur.
Bientôt, les trois protagonistes se trouvent dans une salle qui ressemble par bien des aspects à la salle B-2578 : une somptueuse salle japonaise, décorée avec beaucoup de goût. Il est probable qu'elle soit la copie d'une des pièces du château impérial au Japon.
Une dizaine de samouraïs sont apparus pendant le changement de décor. Pendant que l'un d'entre eux se met en position de garde devant le forgeron, les autres commencent à attaquer les scolopendres restants et essaient de les découper à l'aide de leur katana.

La Baronne se trouve désormais à une distance bien dangereuse de Marcus. Elle s'arrête et regarde quelques instants autour d'elle, avant de reposer les yeux sur le renégat.


"Le rêve que vous avez en mémoire doit ressembler à celui-ci, n'est-ce pas ?
Mais qu'importe...
Quel est le contenu de la proposition que vous souhaitez me faire ?
"

Elle lui fait un bref sourire, charmeur.
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#18
C'est une belle démonstration de force. Vous tentez de fusionner votre rêve avec le mien. Avec talent, je l'avoue.

Le sol se met soudain a vibrer plus fort et une tête géante de scolopendre sort du sol avalant l'un des samourais onirique de la baronne. A deux autres endroits sortent des têtes similaires, aussi grosses qu'une voiture. Un grésillement strident se fait entendre de partout dans la pièce.  Le sol tremble par à coup.

Malheureusement, j'avais crains notre rencontre. Éloigné de la puissance de Monseigneur Beleth, je sais que mes forces déclinent quand les vôtres explosent. J'ai donc demandé un peu d'aide si je venais à vous affronter. Isoler mon esprit fut la première chose à faire une fois que le démon Kabo m'a avoué votre existence.

Un craquement sinistre et le décor autour d'eux est déchiré comme une feuille de papier au dessus du renégat.

J'ai imperméabilisé mon rêve avec l'aide de la sorcellerie humaine. Pénétrez y et vous en serez prisonnière à jamais.

Marcus lève le bras et une lame en jaillit, transperçant le crâne de la baronne. Celle ci disparait dans une gerbe de plume noire comme la nuit.

Et cessez de me prendre pour un débutant avec des créations oniriques aussi bâclées. Vous l'avez dit, j'ai le gout du détail.

Il regarde fixement un point de la pièce totalement vide.

Sois nous continuons entre personnes de bonne éducation, sois nous mettons fin à cette entrevue non désirée. Vous avez le choix.
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#19
le forgeron essaye tant bien que mal d'attaquer les scolopendre avec son marteau d'arme, il semble sous le choc mais relance son pouvoir d'incendie vers les insectes monstrueux.
il essaye alors d'imaginer un fusil d'assaut pour compléter ses capacités d'attaque
quand il voit le trait de marcus partir en direction de la baronne, il n'a le temps que de crier avant d'essayer d'intercepter la lame en vol avec son marteau
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#20
Les plumes noires résultant de la fausse Chrysalis s'éparpillent un peu partout dans la pièce, et retombent doucement au sol.

"Comme vous devez souffrir, Marcus, pour avoir recours à des procédés aussi pathétiques...
De la sorcellerie...
"

La Baronne apparait petit à petit à l'endroit où Marcus regarde.
Encore une fois, elle est sous son apparence habituelle. Son visage semble détendu, et n'exprime toujours aucune émotion.


"Comme je vous le disais, la fin ne justifie pas les moyens...
Mais, je vous écoute : après tout, peut-être reste-t-il une parcelle d'esprit démoniaque quelque part au fond de vous...
"

A chaque fois qu'une des plumes noires touche le sol, elle se transforme aussitôt en samouraï.
Bien que probablement plus faibles individuellement, les samouraïs en très grande supériorité numérique sont en train de remporter une victoire écrasante sur les créations de Marcus, avec l'aide du Chevalier Héphaïstos.

Le décor lui, cesse de vibrer ou de se déchirer pour le moment, offrant une accalmie accoustique plutôt bienfaitrice. En revanche, difficile de savoir si c'est le fait de la Baronne ou de Marcus...
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