05-12-2010, 02:19 PM
Isolé sur une plateforme de merde au milieu de l’océan.
En voilà une belle idée à la con.
Depuis des jours et des mois, le démon de Bélial sous couverture avait fait tant de fois le tour de la structure qu’il avait l’impression de pouvoir dire si une mouette avait chié sur un des poteaux de la superstructure depuis son précédent passage.
Se faire embaucher comme mexicain pas déclaré n’avait posé aucun problème au regard de sa connaissance métallurgique et des émoluments ridicules qu’il demandait.
La cupidité des être humains entrainait toujours chez le forgeron dans des abysses sans fond de réflexion métaphysique : pourquoi, sous prétexte de gagner un peu plus, peut-on oublier toute prudence et violer réglementation du travail, principe de précaution, règles établies par le groupe, voir, le simple bon sens.
Son espagnol se limite à une dizaine de mots, mais il n’a pas besoin de plus pour tromper les gros bœufs de la sécurité et les cols blancs qui gèrent le derrick et qui, de toute façon, n’adressent pas la parole aux chicanos.
Officiellement, il a été embauché comme technicien de surface, mais après avoir réparé de nombreux éléments à la complexité toujours croissante, les types l’on propulsé au poste de responsable de l’équipe d’entretien.
Responsable de lui-même donc, puisqu’il travail seul, les autres ouvriers désignés pour l’assister ayant pour la plupart succombé à des accidents dont lui seul est sorti indemne.
le dernier est sorti d'une explosion couvert de naphte enflammé.
C'est héphaistos qui l'a balancé à la mer. D'un coup de clef anglaise.
Les américains l'ont félicité pour son sens du sacrifice et l'attention portée à l'outil de travail.
Les dégats auraient été terrible si le feu s'était propagé à la plateforme.
Pour sa peine ils lui ont amené le soir une pute cubaine. Avec une perruque violette, comme il l'avait demandé.
Elle n'est pas repartie.
Mais personne ne pose de question.
Les requins en mer sont voraces autour des plateformes
Presque autant et les américains et les anglais qui les dirigent.
De toute façon ces derniers ne sont pas à un chicanos près.
« pourquoi tu veux que je me fasse chier avec un de ces mexicain de merde alors que j’ai qu’a accoster en face pour en ramasser dix dans une poubelle, prêt à bosser pour avoir le droit de lécher l’emballage de mon big mac ? …ouais, cubain si tu préfères, rien à foutre»
Le démon d’Uphir qui l’a mis sur le projet s’approche de lui. En élégant costume smolto, taillé sur mesure dans la laine rare d’une espèce en voie de disparition… à moins que ce ne soit dans un coton garanti issue d’une exploitation sud américaine tenue par une colonie d’ancien nazi.
Héph’ ne s’en souvient plus bien, les mojitos de la soirée lui tapant encore rétrospectivement sur le foie.
Après avoir vérifié que personne ne peut les voir ou les entendre, le démon de Bélial, en chemise à carreaux noire et rouge, béant sur un marcel à trou qui fut blanc dans une vie antérieur, casque orange sur la tête, chaussure de sécurité aux pieds et pantalon de travail noir sale lui aussi, fait mine de s’intéresser au circuit hydraulique de la plateforme
Alors, tu en es où ?
De mon côté, j’ai convaincu le crétin de l’entretien que les mesures de sécurités étaient largement suffisantes et qu’il n’y avait pas besoin d’aller au-delà de l’existant.
J’ai diminué l’épaisseur de la plupart des tubes qui pompent le brut et j’ai installé un limiteur de pression qui diminue le flux à la sortie du puits.
Sinon ça aurait déjà pété…
Les ingénieurs pensent à augmenter la pression de l’eau injectée dans la nappe pour accroitre le débit, mais comme c’est moi qui fait l’entretien des manomètres... je contrôle.
Quand comptes tu agir ?
Je me fais un peu chier ici, et avec ces odeurs d’hydrocarbure j’ai qu’une envie c’est de craquer une clope… pour commencer
Mécaniquement la main du forgeron fait mine d’allumer un briquet imaginaire. Sa main en tremble…
En voilà une belle idée à la con.
Depuis des jours et des mois, le démon de Bélial sous couverture avait fait tant de fois le tour de la structure qu’il avait l’impression de pouvoir dire si une mouette avait chié sur un des poteaux de la superstructure depuis son précédent passage.
Se faire embaucher comme mexicain pas déclaré n’avait posé aucun problème au regard de sa connaissance métallurgique et des émoluments ridicules qu’il demandait.
La cupidité des être humains entrainait toujours chez le forgeron dans des abysses sans fond de réflexion métaphysique : pourquoi, sous prétexte de gagner un peu plus, peut-on oublier toute prudence et violer réglementation du travail, principe de précaution, règles établies par le groupe, voir, le simple bon sens.
Son espagnol se limite à une dizaine de mots, mais il n’a pas besoin de plus pour tromper les gros bœufs de la sécurité et les cols blancs qui gèrent le derrick et qui, de toute façon, n’adressent pas la parole aux chicanos.
Officiellement, il a été embauché comme technicien de surface, mais après avoir réparé de nombreux éléments à la complexité toujours croissante, les types l’on propulsé au poste de responsable de l’équipe d’entretien.
Responsable de lui-même donc, puisqu’il travail seul, les autres ouvriers désignés pour l’assister ayant pour la plupart succombé à des accidents dont lui seul est sorti indemne.
le dernier est sorti d'une explosion couvert de naphte enflammé.
C'est héphaistos qui l'a balancé à la mer. D'un coup de clef anglaise.
Les américains l'ont félicité pour son sens du sacrifice et l'attention portée à l'outil de travail.
Les dégats auraient été terrible si le feu s'était propagé à la plateforme.
Pour sa peine ils lui ont amené le soir une pute cubaine. Avec une perruque violette, comme il l'avait demandé.
Elle n'est pas repartie.
Mais personne ne pose de question.
Les requins en mer sont voraces autour des plateformes
Presque autant et les américains et les anglais qui les dirigent.
De toute façon ces derniers ne sont pas à un chicanos près.
« pourquoi tu veux que je me fasse chier avec un de ces mexicain de merde alors que j’ai qu’a accoster en face pour en ramasser dix dans une poubelle, prêt à bosser pour avoir le droit de lécher l’emballage de mon big mac ? …ouais, cubain si tu préfères, rien à foutre»
Le démon d’Uphir qui l’a mis sur le projet s’approche de lui. En élégant costume smolto, taillé sur mesure dans la laine rare d’une espèce en voie de disparition… à moins que ce ne soit dans un coton garanti issue d’une exploitation sud américaine tenue par une colonie d’ancien nazi.
Héph’ ne s’en souvient plus bien, les mojitos de la soirée lui tapant encore rétrospectivement sur le foie.
Après avoir vérifié que personne ne peut les voir ou les entendre, le démon de Bélial, en chemise à carreaux noire et rouge, béant sur un marcel à trou qui fut blanc dans une vie antérieur, casque orange sur la tête, chaussure de sécurité aux pieds et pantalon de travail noir sale lui aussi, fait mine de s’intéresser au circuit hydraulique de la plateforme
Alors, tu en es où ?
De mon côté, j’ai convaincu le crétin de l’entretien que les mesures de sécurités étaient largement suffisantes et qu’il n’y avait pas besoin d’aller au-delà de l’existant.
J’ai diminué l’épaisseur de la plupart des tubes qui pompent le brut et j’ai installé un limiteur de pression qui diminue le flux à la sortie du puits.
Sinon ça aurait déjà pété…
Les ingénieurs pensent à augmenter la pression de l’eau injectée dans la nappe pour accroitre le débit, mais comme c’est moi qui fait l’entretien des manomètres... je contrôle.
Quand comptes tu agir ?
Je me fais un peu chier ici, et avec ces odeurs d’hydrocarbure j’ai qu’une envie c’est de craquer une clope… pour commencer
Mécaniquement la main du forgeron fait mine d’allumer un briquet imaginaire. Sa main en tremble…