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[ Calepin Rouge ] - Le dit de Nhömas
#1
Vous vous êtes peut être parfois demandés - ou pas ! - ce que Nhömas pouvait griffonner sur le Calepin Rouge qui traine souvent sur sa table, observe la salle de la poche revers de son Mantel à Capuche ou plus sportivement... de la poche de son Jean's.

Et bien...
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#2
Sur une page un peu terne, sûrement écrit à la pointe d'un crayon à mine dure.

Sujet - Interlude Théâtral - Le Jour du Cire-Anneau.
Lieu - Tour de Londres
Date - Année 1884, mois de Novembre.


LE VICOMTE
Personne pour l’abordage ? Tous ici vont rester sages ?
Un Vrai Seigneur lui proposerait alliances et mariages…
Hummm… Attendez ! Je vais lui lancer traits et messages !...

Il s'avance vers la Dame aux Averses qui l'observe, et se campe devant elle d'un air fat.

« Vous.... vous avez une Bouche... heu... Une Bouche... des plus Attirantes !»

MYSTE, gravement.

« C’est ainsi fait »

LE VICOMTE, exultant.
Ha !

MYSTE, impassible
C'est… tout ?

LE VICOMTE
Mais...

MYSTE, remisant sa Cape, portant sourire comme l’on porte l’armure, de pied en cap.

« Par un Bleu Morose ! Auriez vous donc une si faible Prose !
De vers en berne ou en pause , l’on pourrait en dire tant, des choses !
Oubliez vos basses formules de Messes dites en Temple,
Et suivez mot à mot une leçon donnée par l’Exemple ! »

LE VICOMTE
Mais...

MYSTE, poursuivant le Vicomte fuyant l’heure du règlement de comptes.

Agressif ! « Moi Dame, si j’avais une telle Bouche
Je la ferai coudre, afin que de bêtises, elle n’accouche ! »
Amical ! « Prenez garde, que face à vos lèvres de Miel,
Les Anges ne cherchent à vous disputer le Ciel par le Fiel »
Descriptif ! « Suivez ces lignes chaudes et pleines,
Pratiquez ses routes en dévalant du Mont à la Plaine »
Curieux ! « Est ce donc là la Beauté de l’Enfance
La Bouche de Pandore ou peut être, un Cap d’Espérance ? »
Gracieux ! « Chantre Enchanteur au Chant des Champs ne Cesse,
Jamais ! Jamais ! Parle encore du Pays aux Belles Promesses ! »
Truculent ! « Porte des Enfers ! Bal aux Immondices !
Point assez d’horreurs dites, de paroles qui maudissent ! »
Prévenant ! « Esquivez les lendemains de Découche,
Par l’abandon, au Petit Matin et un bon Bain de Bouche! »
Tendre ! « Juste les toucher par Pari, à en perdre ma Mise,
Un Refus, serait me repeindre en Face à jamais démise… »

...
...
Fin de page, par ailleurs... un brin cornée.
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#3
Ecrit d'une sombre Encre de Chine, agrémentée de quelques cercles de Cires, prouvant que l'auteur s'est courbé l'Echine, pour nul autre plaisir que celui d'écrire.

Contes et Contines - Grandeur et Merveilles. - Grande Heure et Mère-Veille.


Notre Fable se déroule dans le Pays d’Anirûl,
Une contrée évitée où les serpents s’enroulent,
Où les Ages s’enchainent sans récits et sans grâce,
Où seuls les convois perdus passent et repassent.

Ce Monde isolé vit donc comme au ralenti,
Un Géant Triste en est le plus beau nanti,
On y croise aussi diverses Dames Harpies,
Et d’autres dangers qui vous foutent en Charpie.

Une Femme pourtant a bravé l’interdit,
Portant son Enfant en ses bras qui lui dit
« Maman Maman… J’ai déjà sommeil »
Et elle répond « Dors, Belle, ta maman veille ».

Son visage est austère, de fatigue ou de fiel,
Mais pour la Petite elle semble venue du Ciel
La Môme s’endort sous ses boucles dorées,
Son regard bleu ayant pleuré des marées.

La Mère s’installe près d’une roche sereine,
Qui a défaut de chaume, fera bon appui tête
En Pénombre venante elle s’installe en reine,
Imaginant sa colonne non d’os mais d’arrêtes.

Le matin vient, avec lui les graves surprises
Perdus les rêves et les Chimères sans prises.
Pour voir qu’en marchant l’adorable Enfant,
Est allée se nicher entre les pieds du Géant.

De gestes craintifs la Mère se mue et se lève,
Et une fois debout ne lui manque que le Glaive,
Car on le sait les Géants sont d’aigres poissons
Aussi s’apprête-t-elle à lui donner de l’hameçon.

Un doigt est levé et sévère, il donne des ordres,
Mais pour l’œil avisé une chose semble en désordre.
Car le doigt levé est pointé tel le Hérisson
Car de fait, c’est la môme qui donne la Leçon.

L’Etre Colossal est assis les mains jointes,
N’ayant de la nuit bougé, saoul à l’absinthe
D’un air morne et triste il note les tac et les tics,
Dont l’Enfant cadence un cours de mathématiques.

La Mère se place, le regard de Glace,
Soulève la Môme et de ses bras l’enlace,
Recule un peu quand l’Enfant se rebiffe,
Et se prépare à faire saillir les griffes

« Une grande femelle presque famélique,
Et un asticot que j’avalerai d’un seul lot,
Si j’ai compté l’addition que j’explique,
J’aurai autant de plaisir en buvant un seau d’eau… »

La Mère reprend d’une voix peu sûre d’elle,
Prête à tout instant à fuir à tire d’ailes
« Mon nom de Deca et vous salue bien bassement,
A moins que ce dire ne puisse vexer un Géant ».

« Mon nom est Grandeur, relatif à ma taille,
Et l’humeur des Géants est elle sure et sans faille ?
Difficile à dire pour qui vit seul sans atours,
Avec pour compagnie celle des hyènes et vautours… »

« Hyènes et vautours, votre Altesse Compère,
Fréquentez-vous alors qui se dit Humain,
De ces Gens qui comme de ma fille le Père,
Nous ont retiré le pain puis la main… »

Le Géant se redresse avant que de répondre
« Ai-je l’air chère Dame d’un Mouton à tondre,
Vos billets et maux doux, vos incertitudes
Ne m’émeuvent pas moins que mon aimée solitude… »
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#4
Pensées.
Edit de l'Ethnarque du Clan Plutarque.
Acte I, Scène 1.


« Par un secret décret, une fois rongée la Pomme,
Pour mettre en exergue la traîtrise des Hommes
Les Dieux cédèrent aux Serpents toute la Faune,
Et aux Hommes, la Lance du Chasseur Sauroctone. »

Pensées.
Le dire du Sauroctone
Acte II, Scène 2.


« Et voilà que je me sens un peu moins seul,
Cerné d’âmes jaillissant de leur linceul
Répliques d’Hommes aux Gloires Anciennes,
Que la Poussière du Temps a fait sienne.»
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#5
Poème de Nuit,
A nul ne nuira.


« Admi-rable Nar-ratrice, que vos Mots esquissent,
Cernée a mes yeux par vos Marques en Lettres,
Connue par ailleurs, des contours de votre Etre,
Nanti Bleu-Roi au Délit-Cieux Délice des Lys.»

« Nar-rable Admi-hâte-rice, que vos Maux relatent,
Tel un Mythique Sisyphe aux mystiques si.. if...
Jonglant de reflets, aux contours de trop incisifs,
Se démasquant de peu en peu, sans scène ni Hâte.»

« Polir son prime Roman, le lustrer de Chromant,
Deux-venir un Poète... Er-goth-er l'Art Roman,
Signer dans le Vernis ou bien vivre en Rome, l'An.
A vos raisonnements, la Raison ne Ment...»
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#6
Poème de Charybde à Scylla.

« Ö Morne Plaine, Horizon Cimetière,
L'insipide Domaine d'Eaux et de Lierres,
Lande à Capitaines, vous, Dame des Mers,
Aux Pitres Haines, Amère entre les Mères. »

« Combien d'Hommes et d'Epoux, de Capitaines ?
Que l'Aventure poussa en des épopées vaines,
De par les Abysses, sans coordonnées, ni abscisses,
Goutèrent aux eaux salées d'un sans fond Calice. »

« Combien de fiers Marins, de si jeunes Matelots ?
Sensibles et fébriles face au miroitement des Flots,
Finirent au fond des Eaux, bien seuls ou par Lots
Ou dans les Entrailles du Livide Cachalot. »

« Combien de rêves noyés, d'inaudibles sanglots ?
De derniers adieux à Dieu, assourdis par l'Eau,
Ne connurent nulles oreilles, nulles ententes,
D'un défi soit disant fait à tes vagues défiantes. »

« Combien de Pères et de Mères dans leurs Rêves ?
Et d'Amis se noyèrent dans de mousseuses Bières.
De n'avoir mis Corps en Bière et donner l'Oraison,
L'absence apparaissant d'entre toutes, sans Raison. »

« Combien de pas sur les plages, inscrits dans le sable ?
Délaissèrent les rues passantes et les terres arables,
Que d'Amis, que d'Aimants n'eûrent qu'un seul Rêve,
De voir les leurs un matin se tremper sur la Grève. »

« Combien trompent ces Temps d'Histoires d'Enfants ?
De pièges trouvés entre les bras de femmes Graciles,
De récits fait de panache, de cabales ou de Bravades,
Ayant fait d'eux les heureux drilles de la Belle-île.
Sous le Ciel Bleu des Marins, la Terrible Barbade. »
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