10-23-2007, 10:52 PM
S'il n'y avait eu que la lune pour éclairer la rue cette là, elle aurait été plongée dans une obscurité profonde. Des précipitations automnales avaient battu le bitume toute la journée pour laisser derrières elles un épais manteau nuageux au dessus de la ville. Le pâle astre lunaire était réduit à une lueur presque éteinte et sa forme ne se dessinait sur la voute céleste qu'en un vague halo blanc. L'effroi de l'Homme face à la nuit étant inlassablement combattu avec la force de la modernité, un réseau de lampadaires éclairait la voie publique à intervalle régulier. L'éclat nu des ampoules s'étendait en auras éblouissantes que séparaient des bandes d'ombre très épaisses.
L'heure tardive justifiait le silence ambiant qui n'était perturbé que par de rares passages de voitures et le pas martelé d'un passant. Les traits masculins de celui-ci apparaissaient au gré des lampadaires qu'il recontrait sur sa route et disparaissaient subitement dans l'obscurité à la sortie de leurs aires d'influence. Ses bras étaient chargés d'un très gros paquet de carton qui ne portait aucune marques apparentes; celui-ci devait être lourde car on pouvait distinguer ses bras débiles trembler sous le poid de la charge et il devait faire des haltes pour reprendre le tout correctement entre ses bras en s'aidant d'un genou avant de reprendre son chemin.
L'action fut brève: un individu qui se trouvait jusque là caché dans un recoin sombre faisant l'angle entre la rue et une voie de garage rejoignit en quelques larges enjambées silencieuses le livreur qui venait de passer à quelques mètres de sa planque. Il était drappé dans la nuit et il aurait été impossible de le reconnaitre sur l'instant. Son poing vint heurter violemment le flanc de sa cible qui tomba immédiatement à genou, le souffle court, en relachant sa prise sur le carton plein. La victime n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait alors que, déjà, la forte poigne de son agresseur se saisissait de lui par le col pour le trainer sur le sol jusqu'à un jardin situé non loin derrière un muret. Le visage de l'inconnu était plongé sous les ténèbres d'une capuche rabbatue et ses mains mêmes étaient cachées sous des gants en cuir noir. Le livreur n'osa guère se débattre alors qu'on lui arrachait son blouson et qu'une bande de tissu déchirée de sa propre chemise vint lui obstruer la bouche. Quelques secondes de plus permirent à l'assaillant d'entraver ses mains et ses chevilles avant de retourner vers la rue d'un pas assuré.
Machaneh rejoignit le paquet laissé en évidence au milieu du trottoir, il prit celui-ci ainsi que le chemin de la bouche de métro la plus proche.
L'heure tardive justifiait le silence ambiant qui n'était perturbé que par de rares passages de voitures et le pas martelé d'un passant. Les traits masculins de celui-ci apparaissaient au gré des lampadaires qu'il recontrait sur sa route et disparaissaient subitement dans l'obscurité à la sortie de leurs aires d'influence. Ses bras étaient chargés d'un très gros paquet de carton qui ne portait aucune marques apparentes; celui-ci devait être lourde car on pouvait distinguer ses bras débiles trembler sous le poid de la charge et il devait faire des haltes pour reprendre le tout correctement entre ses bras en s'aidant d'un genou avant de reprendre son chemin.
L'action fut brève: un individu qui se trouvait jusque là caché dans un recoin sombre faisant l'angle entre la rue et une voie de garage rejoignit en quelques larges enjambées silencieuses le livreur qui venait de passer à quelques mètres de sa planque. Il était drappé dans la nuit et il aurait été impossible de le reconnaitre sur l'instant. Son poing vint heurter violemment le flanc de sa cible qui tomba immédiatement à genou, le souffle court, en relachant sa prise sur le carton plein. La victime n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait alors que, déjà, la forte poigne de son agresseur se saisissait de lui par le col pour le trainer sur le sol jusqu'à un jardin situé non loin derrière un muret. Le visage de l'inconnu était plongé sous les ténèbres d'une capuche rabbatue et ses mains mêmes étaient cachées sous des gants en cuir noir. Le livreur n'osa guère se débattre alors qu'on lui arrachait son blouson et qu'une bande de tissu déchirée de sa propre chemise vint lui obstruer la bouche. Quelques secondes de plus permirent à l'assaillant d'entraver ses mains et ses chevilles avant de retourner vers la rue d'un pas assuré.
Machaneh rejoignit le paquet laissé en évidence au milieu du trottoir, il prit celui-ci ainsi que le chemin de la bouche de métro la plus proche.