10-10-2007, 09:34 PM
I.
Il faisait une nuit d'encre au coeur de l'île de Kambangan, la jungle bruissait des mille hululements, gémissements, plaintes de prédateurs et de leurs proies malchanceuses. Une petite créature se faufila rapidement à découvert poursuivie par une forme sombre, qui en un instant fut sur elle. Il y eut un bref moment de lutte aussi vaine que désespérée, puis un claquement sec.
La sentinelle du centre pénitencier de Kembangkuning tenait nerveusement son fusil d'assault. Il jeta un regard vers le mirador où la lumière rouge d'une cigarette perçait l'obscurité. Il aurait préféré être bien à l'abri là haut, mais il avait été designé pour rester à la grille. On lui avait dit qu'une visite aurait lieu cette nuit, mais rien n'arrivait et il n'aimait pas être là si près de la forêt. Bien trop près. Si on croyait les moitié des racontards des vieilles femmes, il y avait des choses bien trop horribles qui rôdaient dans l'obscurité. Les rares prisonniers qui parvenaient à s'échapper n'allait jamais bien loin, on retrouvait d'immondes charognes à moitié dévorées quelques semaines plus tard. Il tenta de chasser ses pensées de son esprit et songea à sa femme et ses enfants.
Un rugissement de moteur vint interrompre cette interminable attente. La lumière blafarde de phares déchira la nuit, capturant deux yeux jaunes qui s'éclipsèrent promptement dans les fourés. Une longue Mercedes noire aux verres teintées s'avança en cahotant sur la route défoncée. L'homme cria un ordre sec en indonésien, et la grille s'ouvrit dans un grincement métallique.
<center>*</center>
Il était dans les ténèbres depuis bien trop longtemps. Si longtemps que cette notion ne valait plus rien dire. Son corps et son âme s'étaient dissout dans la douleur et la souffrance. Il avait fini par oublier jusqu'à son nom. Il était enchaîné, pieds et mains entravés, au coeur d'un brasier inextinguible. Pourtant les flammes qui l'enveloppaient ne brûlaient pas ses chairs mais semblaient juste le caresser. Mais à chaque fois qu'une langue de feu venait le toucher, un cri qui semblait venir de très loin résonnait à ses oreilles et une douleur terrible lui déchirait les entrailles. Des fois c'était une plainte misérable, d'autre fois un cri de rage. Les voix étaient toutes différentes, mais la souffrance était la même. Et il y en avait une autre, plus sombre qui couvrait toute les autres mais qu'il avait pourtant du mal à distinguer, elle était là comme une présence familière qui l'accompagnait même si il ne la comprenait pas. Il avait réalisé que la douleur qui le touchait n'était pas réellement la sienne, mais celles d'autres personnes qui étaient en ce lieu hors du temps, et par un lien mystérieux il partageait leur malheur. Il tenta encore une fois de tirer sur ses liens, vainement, et une douleur plus violente que les autres le fit sombrer à nouveau dans l'inconscience.
<center>*</center>
La Mercedes s'immobilisa dans la cour faiblement éclairé de la prison. La porte s'ouvrit du côté du conducteur et un homme portant une casquette et un habit gris en descendit. D'un geste professionnel, il ouvrit la porte arrière, et une silhouette longiligne sortit en s'appuyant sur une canne et se hâta vers la batisse la plus proche.
Le capitaine Suharto s'épongea le front, il faisait une chaleur torride dans son bureau exigu, mais se n'était pas la seule raison pour laquelle il suait à grosses gouttes. Il passa une main dans ses rares cheveux gras, et remis en ordre le col froissé de sa chemise.
On frappa à la porte, il attendit quelques secondes afin de maintenir l'illusion qu'il était un homme occupé même à une heure aussi tardive et cria : “Entrez” d'une voix martiale. Un gardien ouvrit la porte et s'écarta pour laisser entrer les deux visiteurs nocturnes.
Le premier étant grand, élancé et portait un costume taillé sur mesure, un homme d'un certain âge avec une crinière de cheveux blancs ondulés qui tombaient sur ses épaules. Il avait le visage allongé et les traits fins agréables, mais ses yeux bleus délavés étaient froids. Il avait la morgue de ceux qui ont été éduqués à Eton. Bien qu'appuyé légérement sur une canne en bois précieux à la poignée ouvragée, il se tenait très droit et semblaient dominer les autres hommes présent dans la pièce. Le second était plus petit mais aussi plus massif, plus ramassé. Il portait une livrée grise de chauffeur de maître, et sa casquette dissimulait un visage sombre et basané. Dans sa main droite, il portait une petite malette noire.
Détrompant la froideur de son regard, l'homme au costume salua le capitaine d'une voix riche aux accents très upper class.
- Bonsoir capitaine, c'est un plaisir de vous revoir.
- Le plaisir est partagé, Sir. Prenez un siège je vous en prie.
- Vous n'ignorez pas je présume le sens de ma venue ici ce soir. Vous avez entendu les dernières nouvelles...
- Certainement, l'interrompit le militaire. Mais comme je l'ai fait savoir à vos services, dans de telles circonstances, les visites aux prisonnier ne sont plus autorisées...
L'indonésien se voulait navré, mais il avait du mal à dissimuler sa joie, celle du petit chef qui jouit de son pouvoir, aussi limité soit-il. L'anglais prit un air faussement surpris et de sa main fit signe de chasser les obstacles bureaucratiques.
- Vous ne pouvez décemment m'empêcher de le voir maintenant que j'ai parcouru tout ce chemin. Les accords bilatéraux entre nos deux pays, vous le savez, assurent certains droits aux prisonniers britanniques.
L'autre ne répondit pas, mais croisa les bras. L'aristocrate résigné fit signe de la main à son serviteur d'approcher. Sans broncher l'autre s'avança, posa la malette sur le bureau crasseux, et de sa main ganté fit jouer le mécanisme d'ouverture.Avec un petit clique, le couvercle se souleva et révéla un tapis de billets verts. Le capitaine se pencha d'un air avide et déclara.
- Si il y a une règle, je peux cependant faire confiance à un vieil ami. Quelqu'un va vous conduire à sa cellule.
Et il glissa la malette sous son bureau. Son interlocuteur lui répondit en se levant.
- Merci, capitaine, je savais que vous sauriez vous montrer compréhensif.
Lorsque ses visiteurs furent sortit, le militaire s'épongea encore une fois le front. Bien qu'il soit totallement corrompu, étrangement Suharto avait encore quelques scrupules à se faire acheter.
On conduisit les deux hommes à travers un réseau de couloirs obscures jusqu'à une porte en piteuse état. On dévérouilla la porte, et on fit entrer l'anglais. La cellule était des plus exigüe, au fond de la pièce, un individu en guenille était assis sur le sol en terre battue. Une barbe hirsute couvrait son visage et tombait sur sa poitrine, le reste de son visage était dissimulé par une masse informe de cheveux. Ses mains étaient entravés par des fers. Il ne réagit pas à l'entrée de son visiteur, pas plus d'ailleurs qu'au gros rat noir qui se repaissait des reliefs de repas dans son écuelle.
L'homme en costume s'avançant en boitillant, s'approcha du prisonnier et parla doucement.
- Bonsoir.
La forme effondrée ne réagit pas, il poursuivit.
- Je suis employé par le gouvernement britannique. Je viens vous informé que votre demande de grâce a été rejeté par la Cour suprême cette après-midi. C'était votre dernier recours, votre sentence ne peut plus être repoussée. En vertu de la loi indonésienne, vous serez pendu demain matin à l'aube.
Il marqua une pause puis dit :
- Dieu vous garde, et il sortit.
<center>*</center>
Il ouvrit les yeux et sentit immédiatement un changement. Les cris avaient diminué d'intensité, et il pouvait respirer plus librement. Il entendait plus distinctement le grondement sourd qui avait toujours été à la limite de sa perception. Une voix plus profonde, plus riche, qui ne le faisait pas souffrir mais lui chuchotait des paroles qu'il ne comprenait pas. Il se redressa, et quelque chose qui ne s'était pas produit depuis des éternités arriva. Quelqu'un approchait.
Une longue silhouette s'appuyant sur une canne venait dans sa direction, elle ne semblait pas marcher, mais plutôt flotter dans l'espace immatériel. Elle fut bientôt près de lui. Ses cheveux était d'une blancheure immaculée et formait comme un auréole autour de son visage aussi noir que la suie. Quand elle ouvrit la bouche pour parler, le prisonnier distingua le chatoiement des braises ardentes qui étaient dans sa bouche.
- Démon ! Ta pénitence est bientôt achevée. Redresse-toi et ouvres les yeux !
Les voix se turent définitivement et le silence décontenança le prisonnier. Pour la première fois, il put examiner sereinement son environnement immédiat. Il était enchainé dans ce qui semblait être la gueule d'un monstre colossale, et les flammes qui l'enveloppaient venait des profondeur de sa gorge, au rythme d'une lente respiration assoupie.
La silhouette reprit :
- Bientôt tu serviras à nouveau ! Et ton nom te seras rendu !
Au moment où ces dernières paroles furent prononcées, ses chaînes s'émettièrent et il se sentit libre comme jamais.
<center>*</center>
Un peu plus tard dans la soirée, quelque part sur l'île de Kambangan, près d'une Mercedes Noire arrêtée en haut d'une colline boueuse, deux figures fumaient en silence le regard tourné vers la forme confuse du centre pénitenciaires à quelques kilomètres de là.
Soudain, une explosion déchira la quiétude nocture et une boule de feu gigantesque s'éleva d'un bâtiment de la prison. Les flammes éclairèrent briévement les deux observateurs, le même sourire mauvais se dessinait sur leurs visages. Bientôt, on entendit les sirènes de la prison retentir et des cris de paniques.
Le vieil anglais jeta sa cigarette, et lança laconiquement :
- Rentrons, notre mission ici est terminée.
<center>*</center>
A suivre....
Il faisait une nuit d'encre au coeur de l'île de Kambangan, la jungle bruissait des mille hululements, gémissements, plaintes de prédateurs et de leurs proies malchanceuses. Une petite créature se faufila rapidement à découvert poursuivie par une forme sombre, qui en un instant fut sur elle. Il y eut un bref moment de lutte aussi vaine que désespérée, puis un claquement sec.
La sentinelle du centre pénitencier de Kembangkuning tenait nerveusement son fusil d'assault. Il jeta un regard vers le mirador où la lumière rouge d'une cigarette perçait l'obscurité. Il aurait préféré être bien à l'abri là haut, mais il avait été designé pour rester à la grille. On lui avait dit qu'une visite aurait lieu cette nuit, mais rien n'arrivait et il n'aimait pas être là si près de la forêt. Bien trop près. Si on croyait les moitié des racontards des vieilles femmes, il y avait des choses bien trop horribles qui rôdaient dans l'obscurité. Les rares prisonniers qui parvenaient à s'échapper n'allait jamais bien loin, on retrouvait d'immondes charognes à moitié dévorées quelques semaines plus tard. Il tenta de chasser ses pensées de son esprit et songea à sa femme et ses enfants.
Un rugissement de moteur vint interrompre cette interminable attente. La lumière blafarde de phares déchira la nuit, capturant deux yeux jaunes qui s'éclipsèrent promptement dans les fourés. Une longue Mercedes noire aux verres teintées s'avança en cahotant sur la route défoncée. L'homme cria un ordre sec en indonésien, et la grille s'ouvrit dans un grincement métallique.
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Il était dans les ténèbres depuis bien trop longtemps. Si longtemps que cette notion ne valait plus rien dire. Son corps et son âme s'étaient dissout dans la douleur et la souffrance. Il avait fini par oublier jusqu'à son nom. Il était enchaîné, pieds et mains entravés, au coeur d'un brasier inextinguible. Pourtant les flammes qui l'enveloppaient ne brûlaient pas ses chairs mais semblaient juste le caresser. Mais à chaque fois qu'une langue de feu venait le toucher, un cri qui semblait venir de très loin résonnait à ses oreilles et une douleur terrible lui déchirait les entrailles. Des fois c'était une plainte misérable, d'autre fois un cri de rage. Les voix étaient toutes différentes, mais la souffrance était la même. Et il y en avait une autre, plus sombre qui couvrait toute les autres mais qu'il avait pourtant du mal à distinguer, elle était là comme une présence familière qui l'accompagnait même si il ne la comprenait pas. Il avait réalisé que la douleur qui le touchait n'était pas réellement la sienne, mais celles d'autres personnes qui étaient en ce lieu hors du temps, et par un lien mystérieux il partageait leur malheur. Il tenta encore une fois de tirer sur ses liens, vainement, et une douleur plus violente que les autres le fit sombrer à nouveau dans l'inconscience.
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La Mercedes s'immobilisa dans la cour faiblement éclairé de la prison. La porte s'ouvrit du côté du conducteur et un homme portant une casquette et un habit gris en descendit. D'un geste professionnel, il ouvrit la porte arrière, et une silhouette longiligne sortit en s'appuyant sur une canne et se hâta vers la batisse la plus proche.
Le capitaine Suharto s'épongea le front, il faisait une chaleur torride dans son bureau exigu, mais se n'était pas la seule raison pour laquelle il suait à grosses gouttes. Il passa une main dans ses rares cheveux gras, et remis en ordre le col froissé de sa chemise.
On frappa à la porte, il attendit quelques secondes afin de maintenir l'illusion qu'il était un homme occupé même à une heure aussi tardive et cria : “Entrez” d'une voix martiale. Un gardien ouvrit la porte et s'écarta pour laisser entrer les deux visiteurs nocturnes.
Le premier étant grand, élancé et portait un costume taillé sur mesure, un homme d'un certain âge avec une crinière de cheveux blancs ondulés qui tombaient sur ses épaules. Il avait le visage allongé et les traits fins agréables, mais ses yeux bleus délavés étaient froids. Il avait la morgue de ceux qui ont été éduqués à Eton. Bien qu'appuyé légérement sur une canne en bois précieux à la poignée ouvragée, il se tenait très droit et semblaient dominer les autres hommes présent dans la pièce. Le second était plus petit mais aussi plus massif, plus ramassé. Il portait une livrée grise de chauffeur de maître, et sa casquette dissimulait un visage sombre et basané. Dans sa main droite, il portait une petite malette noire.
Détrompant la froideur de son regard, l'homme au costume salua le capitaine d'une voix riche aux accents très upper class.
- Bonsoir capitaine, c'est un plaisir de vous revoir.
- Le plaisir est partagé, Sir. Prenez un siège je vous en prie.
- Vous n'ignorez pas je présume le sens de ma venue ici ce soir. Vous avez entendu les dernières nouvelles...
- Certainement, l'interrompit le militaire. Mais comme je l'ai fait savoir à vos services, dans de telles circonstances, les visites aux prisonnier ne sont plus autorisées...
L'indonésien se voulait navré, mais il avait du mal à dissimuler sa joie, celle du petit chef qui jouit de son pouvoir, aussi limité soit-il. L'anglais prit un air faussement surpris et de sa main fit signe de chasser les obstacles bureaucratiques.
- Vous ne pouvez décemment m'empêcher de le voir maintenant que j'ai parcouru tout ce chemin. Les accords bilatéraux entre nos deux pays, vous le savez, assurent certains droits aux prisonniers britanniques.
L'autre ne répondit pas, mais croisa les bras. L'aristocrate résigné fit signe de la main à son serviteur d'approcher. Sans broncher l'autre s'avança, posa la malette sur le bureau crasseux, et de sa main ganté fit jouer le mécanisme d'ouverture.Avec un petit clique, le couvercle se souleva et révéla un tapis de billets verts. Le capitaine se pencha d'un air avide et déclara.
- Si il y a une règle, je peux cependant faire confiance à un vieil ami. Quelqu'un va vous conduire à sa cellule.
Et il glissa la malette sous son bureau. Son interlocuteur lui répondit en se levant.
- Merci, capitaine, je savais que vous sauriez vous montrer compréhensif.
Lorsque ses visiteurs furent sortit, le militaire s'épongea encore une fois le front. Bien qu'il soit totallement corrompu, étrangement Suharto avait encore quelques scrupules à se faire acheter.
On conduisit les deux hommes à travers un réseau de couloirs obscures jusqu'à une porte en piteuse état. On dévérouilla la porte, et on fit entrer l'anglais. La cellule était des plus exigüe, au fond de la pièce, un individu en guenille était assis sur le sol en terre battue. Une barbe hirsute couvrait son visage et tombait sur sa poitrine, le reste de son visage était dissimulé par une masse informe de cheveux. Ses mains étaient entravés par des fers. Il ne réagit pas à l'entrée de son visiteur, pas plus d'ailleurs qu'au gros rat noir qui se repaissait des reliefs de repas dans son écuelle.
L'homme en costume s'avançant en boitillant, s'approcha du prisonnier et parla doucement.
- Bonsoir.
La forme effondrée ne réagit pas, il poursuivit.
- Je suis employé par le gouvernement britannique. Je viens vous informé que votre demande de grâce a été rejeté par la Cour suprême cette après-midi. C'était votre dernier recours, votre sentence ne peut plus être repoussée. En vertu de la loi indonésienne, vous serez pendu demain matin à l'aube.
Il marqua une pause puis dit :
- Dieu vous garde, et il sortit.
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Il ouvrit les yeux et sentit immédiatement un changement. Les cris avaient diminué d'intensité, et il pouvait respirer plus librement. Il entendait plus distinctement le grondement sourd qui avait toujours été à la limite de sa perception. Une voix plus profonde, plus riche, qui ne le faisait pas souffrir mais lui chuchotait des paroles qu'il ne comprenait pas. Il se redressa, et quelque chose qui ne s'était pas produit depuis des éternités arriva. Quelqu'un approchait.
Une longue silhouette s'appuyant sur une canne venait dans sa direction, elle ne semblait pas marcher, mais plutôt flotter dans l'espace immatériel. Elle fut bientôt près de lui. Ses cheveux était d'une blancheure immaculée et formait comme un auréole autour de son visage aussi noir que la suie. Quand elle ouvrit la bouche pour parler, le prisonnier distingua le chatoiement des braises ardentes qui étaient dans sa bouche.
- Démon ! Ta pénitence est bientôt achevée. Redresse-toi et ouvres les yeux !
Les voix se turent définitivement et le silence décontenança le prisonnier. Pour la première fois, il put examiner sereinement son environnement immédiat. Il était enchainé dans ce qui semblait être la gueule d'un monstre colossale, et les flammes qui l'enveloppaient venait des profondeur de sa gorge, au rythme d'une lente respiration assoupie.
La silhouette reprit :
- Bientôt tu serviras à nouveau ! Et ton nom te seras rendu !
Au moment où ces dernières paroles furent prononcées, ses chaînes s'émettièrent et il se sentit libre comme jamais.
<center>*</center>
Un peu plus tard dans la soirée, quelque part sur l'île de Kambangan, près d'une Mercedes Noire arrêtée en haut d'une colline boueuse, deux figures fumaient en silence le regard tourné vers la forme confuse du centre pénitenciaires à quelques kilomètres de là.
Soudain, une explosion déchira la quiétude nocture et une boule de feu gigantesque s'éleva d'un bâtiment de la prison. Les flammes éclairèrent briévement les deux observateurs, le même sourire mauvais se dessinait sur leurs visages. Bientôt, on entendit les sirènes de la prison retentir et des cris de paniques.
Le vieil anglais jeta sa cigarette, et lança laconiquement :
- Rentrons, notre mission ici est terminée.
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A suivre....