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[PbF] Grenadine (Ouikka) Incarnation explosive
#1
HRP A lire en ecoutant ceci /HRP

Tout cela n’est pas très brillant je dois avouer …

Le démon de Scox préposé aux incarnations referme le dossier trop épais posé sur le bureau devant lui, il toise de son regard impénétrable la jeune démone qui ne sait pas vraiment ou se mettre.

Pensez-vous que nous n’ayons que cela à faire ? On ne gaspille pas ainsi les incarnations, dans des explosions, alors que d’autres démons désirent ardemment les posséder !
Et s’en montrerait d’ailleurs sûrement beaucoup plus dignes que vous !


Il se lève, joint ses deux mains dans son dos, et tourne le dos a la démone se mettant ainsi face a la fenêtre, afin d’observer a loisir la cité de Dis, que son bureau surplombe d’une hauteur considérable.

J’espère néanmoins que ces quelques siècles de souffrances vous auront remis les idées en place !

Il se retourne à nouveau vers elle, et prend un air contrit.

Si cela ne tenait qu’à moi, vous resteriez ici pour encore une poignée de millénaires.

Il soupire observant la moindre réaction de sa part, et lui lance un regard mauvais avant de se rasseoir.

Fort heureusement pour vous ce n’est pas moi qui décide de telles choses, et il semblerait que l’administration vous accorde une seconde chance !

Quand a votre nouvelle incarnation, veillez à ne pas la "réduire en poussières" cette fois-ci !


Un sourire à la fois sarcastique et malveillant déforme son faciès l’espace d’un instant à l’annonciation de cette mauvaise blague, mais reprenant un visage de neutralité parfaite, il claque des doigts.
Un démon sorti de nulle part, un Kronos sûrement pour user de cet effet, s’avance vers elle et lui pose une main sur l’épaule. Il semble avoir l’envie de lui dire sa façon de penser, mais se retient difficilement et se contente de serrer son épaule assez fortement, pour qu’elle y ressente brusquement une vive douleur. Les derniers mots qu’elle entend ressemblent étrangement à une complainte murmurée par le démon responsable des âmes et des incarnations.


Tachez de prouver que je me trompe … si je devais vous revoir ici, et pour les mêmes raisons, notre entretien serait plus …

… virulent !


Soudainement tout s’efface autour de la démone de Ouikka, et après des siècles d’attente interminable, elle sait qu’elle va enfin être incarné … pour la seconde fois. Savourant sa chance un petit moment, elle oublie rapidement ce qui la rends d’un coup si joyeuse, ses souvenirs s’envolent alors que le bureau, déjà lointain dans sa mémoire, devient peu a peu, un mauvais rêve, puis une sensation angoissante, et enfin un néant absolu.



Immédiatement le choc, sensation de nausées, vertiges, decouverte de ses cinq sens, elle ouvre les yeux et se découvre allongée au sol en pleine rue, elle se relève péniblement tandis que des gens affolés courent de tous cotés en s’époumonant de hurlement hystériques.

*ha … la bonne vieille terre*


BOOOOOOOUM

Déflagration proche qui la rassoit immédiatement au sol, un grondement se fait entendre, et il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que le sol tremble. Encore quelques secondes de plus, et elle remarque deux trois pierres du HLM le plus proche qui tombent sur une voiture non loin de là.

*qu’est ce que c’est que cette merde ?*

Un homme s’approche d’elle, l’attrape et la mets sur ses pieds en hurlant dans ses oreilles et ce dans une langue étrangère.


Добро пожаловать дравствулте, новый пришелец ?

вы ! Вы средни ? вы пошли искать меня газолин ?


*Putain du russe … c’est bien ma veine*

L’homme semble continuer a lui gueuler quelque chose, mais non seulement le grondement sourd s’intensifie, masquant le moindre son émis par l’individu, mais d’autres part un bloc de béton et de ferraille d’a peu prés 100 Kg, lui tombe dessus, et fait tomber Grenadine sur le coté.
Un coup d’œil vite fait en se relevant, la renseigne bien vite. L’immeuble HLM d’a coté est en train de s’effondrer … et sur sa gueule de surcroît. Elle ne prend pas une seconde pour réfléchir, et court dans la direction opposée, se mêlant a la foule apeurée, aux personnes blessées laissant derriereeux des traînées de sang sur le bitume, et aux enfants statiques qui pleurent au milieu de la rue, pour la plupart prés de morceaux de chair sanguinolent, broyés, et écrasés par de lourds blocs de béton, et qui ont du être jadis, il y a quelques secondes avant, l’un de leur parent ou proche.

*Court Forest … cours… *

Et ça pour courir, elle cours … elle se taille un chemin comme elle peut, tandis que les lourds grondement annonciateurs de catastrophe, retentissent dans son dos. Pas besoin d’être devin, ni même de se retourner pour comprendre que bientôt cette étroite ruelle va être recouverte de gravats, de cadavres et d’un nuage de poussière.

*Putain c’est excitant … WAAAAHHHHOOOUUUUU*

Elle court une longue minute, et le grondement s’étant rapidement diminué, elle se décide enfin à se retourner et à regarder.



Elle voit un nuage de poussière surplombant les immeubles, et déferler en sa direction, puis la soufflant tel une vague de raz de marée. Gros silence. Le temps s’arrête. Elle ne s’entend même pas tousser. C’est le moment de savoir ce qu’elle fait là ! Elle commence à tâtonner dans la direction supposée vers laquelle elle courrait, et les souvenirs de son hôte refluent à une vitesse grand V.
On est le 13 septembre 1999, elle se nomme Cécile Pendiau, elle a tout juste 20 ans, et viens de déposer l’une des deux bombes qui viennent d’exploser dans un HLM de la banlieue sud de Moscou, le jour officiel du deuil des précédents attentats de ce magnifique pays qu’est la Russie. Ce jour précis, un peu pour « marquer le coup » en fait.

*Yeah … ça c’est classe !*

Elle trifouille encore un peu ses neurones dopés à l’adrénaline, alors qu’une lumière se laisse entrevoir devant elle. Elle possède des faux papiers sur elle, et un billet d’avion l’attend dans la consigne de l’aéroport situés a 30 minutes d’ici a pieds, pour un décollage en seconde classe pour la France dans une heure a peine. Une HEURE !!!


"Shit !"

Re-galopage, et courses effrénées en direction de la lumière, elle marche dans un truc mou qui fait « floc » mais ne prends pas le temps de savoir ce que c’est. Finalement elle parvient à sortir de la fumée, et découvre un cordon bien aligné de l’armée russe, qui barre la route. Sans hésiter elle traverse, et ils sont de toutes façons trop occupés pour lui prêter la moindre attention.
Elle tapote la poussière sur ses vêtements, et se remet à marcher, afin de ne pas attirer l’attention. Un flash la traverse, celle d’une femme qui la bouscule dans la rue, une chute, SA chute, et le rebord du trottoir contre son crâne.

*La mort de naze … on repassera pour la classe*

La suite n’est que routine et Poutine, elle arrive a l’aéroport en temps et en heure, son jean délavé bien serré sur ses fesses afin de ne pas perdre de temps avec les contrôles de sécurité, son appareil photo autour du cou, prouvant la véracité de ses dires sur le fait qu’elle soit une simple-touriste-qui-visitait-Moscou-mais-qui-veut-rentrer-pour-pas-mourrir-a-cause-d’une-bombe.



Le voyage se passe sans encombre, arrivée a Paris tout aussi tranquille, sortie aéroport, taxi, XVeme, appartement, elle ramasse le journal au sol dont le gros titre de la premiere page attire son attention, rentre la clé dans la serrure puis referme la porte derrière elle.

Comme sur des roulettes !"

Grenadine se met a siffloter gaiement en visitant l’appartement, un hall d’entrée, un salon meublé IKEA, une cuisine a part, une chambre, une salle de bain, un bel appart quoi. Pas le palais, mais un appart confortable pour Paris.

Triiinnnnggg Triiinnnnggg


*tiens ?*


Triiinnnnggg Triiinnnnggg

Le téléphone qui beugle sa sonnerie, elle fonce dessus par réflexe, et se souviens que son informateur habituel, ou plutôt son commanditaire, devait la contacter pour vérifier que tout c’était bien passé, et confirmer le versement des 15.000€ en liquide, et par cette même personne. Bien sur la conversation allait être « codé », pas question de parler directement d’attentat au téléphone. Elle décroche et d’une voix enjôleuse

Oui ... Cécile a l’appareil !

Une voix grave et rugueuse d’un homme qui doit abuser de la cigarette.

Salut c’est Paul … ça va ?

Oui ça va bien et toi ?

On fait aller ... bon …tu as pris de belles photos j’espère !

Oui, la pellicule est pleine !

Très bien je suis chez toi dans 10 minutes pour venir la récupérer alors !

Ok … a de suite !


Elle raccroche, se refait une beauté plus pour tuer le temps qu’autre chose, et au bout 10 minutes suscitées, la sonnerie de la porte d’entrée retentit

DING DONG
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#2
Putain... Enfin incarnée sur Terre...
Drôle de sensation... j'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attend ça...

... Comme beaucoup j'imagine ...

En tout cas, maintenant que j'y suis, j'y reste.
Pas question de redescendre avant d'être prince-démon !



En se maquillant, Grenadine observe plus en détail son hôte qui a eu la générosité de mourir aussi connement.
"Putain... Elle est vraiment bien foutue !
...
Y'a pas à dire... J'ai un de ces bol ! ... J'ai dû coucher avec Satan, ou un truc du genre..."



DING DONG


"Ah, vl'a l'type."

Vite fait, elle prend le flingue de Cécile, et le cale dans son pantalon, derrière, au dessus de ses fesses.
Elle va jusqu'à la porte, et regarde dans le judas. C'est bien le type en question, celui qu'elle a en mémoire.
...
Elle lui ouvre la porte et lui fait son plus beau sourire de la fille qui va toucher la plus grosse récompence de sa vie. Pas paraître bizarre, il sera en confiance comme ça.


"Salut !
Entre, je t'en prie.
"

Joignant la parole au geste, elle l'invite à entrer dans l'appartement.
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#3
[Image: tueurpetitfl2.jpg]

Un homme en costard cravate noir, une veste en cuir par dessus, des moccassins noir, des gants en cuir noir au mains, des lunettes de soleil, et un air de tueur a gages, apparait dans l'embrasure et répond a son salut d'un simple signe de tête entendu.
Il regarde a droite puis a gauche dans le couloir s'assurant ainsi que personne ne l'observe, et suivant l'invitation il rentre dans l'appartement.
Une fois la porte refermé derriere lui, il s'adresse a elle d'un ton froid et detaché.


Tu es très en beauté aujourd'hui !

Le maximum de politesse dont il peut faire preuve ayant été atteint, il enchaine aussitot avec la raison qui l'amene ici

Alors ... tout s'est bien passé a ce que j'ai vu.
Enfin, d'aprés ce qu'en dit le journal de ce matin.


Il explore la hall d'entrée du regard de celui qui aime a connaître parfaitement son environnement puis raporte son attention sur elle.

C'est le cas ?

Il semble attendre qu'elle l'invite, avant de s'engager plus avant dans l'appartement de la jeune femme.
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#4
"Comme sur des roulettes !"

"Ok, toi coco, t'es pas venu pour donner la jolie récompence à cette brave Cécile : pas de malette, pas comme d'habitude. Ca pue."

Elle lui sourit.


"Entre, entre. Je t'en prie. Met-toi à l'aise.
Assis-toi dans le fauteuil...
"

Restant derrière lui, elle l'invite à passer devant et à entrer dans le salon.
Elle le suit, afin qu'il ne remarque pas le révolver qu'elle a dans le dos.

Et puis, c'est toujours mieux d'être derrière les gars louches que de leur tourner le dos.

Elle-même prend une chaise, et s'assoie à califourchon dessus, en face de lui. Elle reste sur ses gardes, observant le moindre geste suspect, tout en essayant de paraître décontractée.
Elle attend qu'il reprenne la parole.
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#5
[Image: tueurpetitfl2.jpg]
Il opine du chef la remerciant ainsi de l'invitation, et s'avance en direction du salon.
Il detaille celui-ci de la même manière professionnelle qu'il vient de le faire pour le hall d'entrée. Satisfait de son reperage il tire aussi une chaise, et s'asseoit face a elle de l'autre coté de la table ronde, ou elle prend habituellement ses repas.


Tu m'offre a boire ?

Se rappelant visiblement de quelque chose, il souleve un pan de sa veste de sa main gauche et y glisse sa main droite dedans en ajoutant.

ho ... j'ai failli oublier la raison de ma venue ... voilà ta paye !

Il sort rapidement une fine enveloppe blanche de sa poche interieure, et la lance au milieu de la table en demandant a nouveau.

Alors ... ce coup a boire ?

et ...

... cela te dérange si je fume ?


Il replonge sa main sous sa veste, l'interrogeant en même temps du regard, attendant visiblement d'etre certain que cela ne l'importune pas.
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#6
"Bien sûr que non...
D'ailleurs...
"

Elle se lève et attrape un paquet de clope qui trainait dans son sac.
En même temps, elle envoie le flingue qu'elle a dans le dos dans une dimension parallèle, à l'abri des regards. (Et puis ainsi elle pourra exhiber son joli postérieur.)


"Je vais m'en griller une aussi..."

A présent debout, elle se dirige vers ce qui lui sert de bar (en restant sur ses gardes.)

"Qu'est-ce que je te sers ? J'ai à peu près de tout..."
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#7
Le berreta qu'elle portait contre ses fesses s'efface rapidement, et disparait dans une dimension parallèle pour une durée maximale d'une heure(-1PP), alors qu'elle se lève et se dirige vers le bar.

[Image: tueurpetitfl2.jpg]

Je vais prendre un cognac si tu as ça !

Il attends impassible qu'elle se mette a farfouiller dans le bar, et poursuit.

Quel dur metier que nous faisons la, n'est il pas vrai ?

Executer des ordres dans l'ombre ... aucune reconnaissance du travail effectué ... et plus vite que l'on ne s'y attends, pour la plupart d'entre nous ...

Elle sort la bouteille de cognac de sa main droite, son paquet de clopes toujours dans sa main gauche, et se retournant vers l'homme pour lui servir un verre, le découvre la main droite hors de la poche interieure, non pas avec le paquet de cigarettes escompté, mais bien avec un P22 muni d'un silencieux et pointé directement sur elle.


... la mort pure et simple !

Un leger silence de mort, court et glacial, appuie fortement le frisson qui parcoure l'échine de Grenadine. L'homme bien que totalement professionel, la regarde de l'air sincerement desolé de celui qui ne fait qu'executer et qui ne peut rien y changer.

Si ca ne tenais qu'a moi ... je ne toucherai pas a ce joli minois !

Un regard froid et soudainement distant.

Mais tu sais ce que sont les ordres ...

Son doigt commence methodiquement a enfoncer la gachette, qu'elle réalise a ce moment que ses soupcons étaient fondés, et qu'il est venu seulement pour l'éliminer. Elle décide alors de ...
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#8
... plonger vers l'endroit le plus proche où elle pourra se mettre à l'abri : la chambre, derrière le mur !

Hop, petit saut de chat...
"C'est bon, le corps répond bien... suffisamment athlétique la cocotte..."

... et roullé-boullé.
"J'vais m'le faire ce salaud... Et à petit feu."
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#9
Pffiouuu

Bruit discret de la balle qui fuse non loin et se fiche dans le mur, tandis que Grenadine fait un joli pas de coté, et un roulé-boulé de toute beauté que malheureusement l'arête du mur freine et dévie en cognant fort contre son épaule.
Elle finit a plat ventre derriere le mur, exactement là ou elle voulait se trouver mais pas du tout dans la position desiré, l'épaule quelque peu douloureuse, les pieds qui depassent légerement par l'embrasure de la porte, et la bouteille de cognac qu'elle tenait a la main roulant doucement devant elle pour s'arreter dans un *TONK* discret contre sa table de chevet.


[Image: tueurpetitfl2.jpg]

Il a une moue de mécontentement en voyant tout cela, et se lève immèdiatement en se dirigeant vers la chambre a pas lents et retenus.

Merde ... la pute !

Il s'approche peu a peu tenant son arme de ses deux mains, et pointé vers l'angle droit de l'embrasure de la porte ou les jambes de sa cible dépassent.
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#10
Avant toute chose, récupérer les jambes qui dépassent, ça fait désordre...
"Ta gueule l'épaule, on t'a rien demandé. Tu souffres en silence."

Cécile se met dans une position accroupie, dos au mur, afin d'être prête à bondir en cas de nécessité.


"Bordel, j'le sentais que t'étais un enfoiré toi."

Elle parle d'une vois calme et assurée. Pour bien lui faire sentir qu'elle n'a pas peur, histoire de le faire douter.
Elle allume la clope qu'elle a à la bouche avec le briquet se trouvant dans le paquet, tout en continuant de parler.


"Par contre, manque de bol, c'est pas Cécile que t'essaies de buter. Elle est déjà morte, en Russie."

Cécile tend l'oreille pour essayer de percevoir un indice concernant la localisation et les réactions de Paul... afin de saisir la moindre opportunité.
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