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La dure vie de Marine
#1
Mmmh je ne résiste pas à ce morceau de poésie, ce chef d'oeuvre que m'a envoyé quelqu'un que vous connaissez tous.

Quote:Y'a pas longtemps, j'ai beaucoup pensé à toi.

Avec Jeeves et d'autres amis, on avait fait route vers un bourg pourri à X bornes de Brest afin de fêter l'anniversaire d'une amie. Au cours de toute l'aprem, j'ai senti une vague de tristesse monter en moi (je pressentais l'ennui ambiant de la soirée). Le fait d'avoir était aggressé pendant toute la journée afin de réunir avec mes comparses 5 euros (chacun hein) histoire de financer un cadeau commun m'énervait beaucoup. Où était passé le côté unique d'une amitié qu'on pouvait dans le temps avoir avec une personne ? Tout cela me semblait bien grossier.

J'ai donc annoncé la suite des opérations : 2-3 bières histoire de se rincer le gosier et une bouteille de rhum avec du coca pour se faire des petits "cuba libre". Bref. Il allait falloir boire pour oublier, pour oublier les fêtes pourris, et boire du raide de préférence.

Plus tard dans la soirée, Jeeves, moi et un ami, on est dehors. Bien torchés. On tourne la tête, et on s'apperçoit qu'un magnifique champ s'étale devant nous. Dans le genre un mètre de haut et long de l'horizon lui même. Jeeves fait un pas en avant, et fonce vers le champ.

Ma vision se trouble. Je reste là, l'air béat dans le paysage étranger qui s'offre à moi. Des bruits se font entendre. Sourds et répétés. Bordel, on nous tire dessus. Le capitaine me gueule un ordre :
"Dans la rizière Caporal !"
Je me jette. Mais les balles fusent toujours au dessus de moi. Y'a pas à dire, ces putains de Viet' visent toujours comme des trous du cul. Mais la balle perdu qui fauche son homme est si vite arrivée...


Je rampe, je rampe, et je rampe encore. Putain, mes coudes et mes genoux me font mal. Voilà une heure qu'on rampe dans ce merdier, le capitaine, le sergent et moi. On a était séparé de notre section. Bordel mais où sont ils ? J'apperçois au loin la jungle.

"Y'a un couvert Capitaine !"
"J'ai vu Caporal, on y fonce."

Une fois à l'abri, on fait le point sur la situation. On est paumé. Et au plus profond des lignes ennemies. Va falloir toucher les couilles de Dieu lui même si on veut avoir la chance suffisante pour le retour à la base.


On morfle. Le Sergent perd de plus en plus de terrain sur nous. Il a l'air exténué. Mais qui ne le serait pas ? Pourrait y'avoir pire. Et puis l'attendre nous permet de souffler.

Le Sergent se lève, et se met à beugler d'une voix suppliante vers la jungle :

"Putain j'en ai marre. Je me rends, vous m'entendez ? J'abandonne. Je me rends."
Le Capitaine me regarde incrédule, et avant même qu'il ne m'en donne l'ordre, je me lève et fonce vers le Sergent.
"Caporal, faites le taire bordel !"
Le Sergent commence à courir. Je le rattrape facilement et le plaque au sol. Dans toute cette boue - surement de la merde de Viet' - je parviens à le bloquer. Mais il ne veut pas fermer sa putain de gueule bordel, les jaunes vont rappliqués. Je sors mon couteau, lui pose la main sur bouche et lui enfonce doucement la lame dans le torse, en direction du coeur. Il se débat, mais la pression de mes membres sur les siens est plus forte. Ma besogne terminée, je dévisage le capitaine. Vue sa tête, il semblerait que j'ai choisi la bonne option. Il se tourne avec moi et me dit :
"En avant... Sergent."

Je savoure la phrase et mon nouveau grade.
"Oui capitaine.
A ce moment là, dans le coin de l'oeil, je remarque une lumière. Le camp. On est rentré. On est sain et sauf bordel.



.......


Traduction : on a fait environ 2 kilomètres de champ à ramper, à gueuler comme des veaux Jeeves et moi. Le moment fatidique où notre lopette d'ami a voulu arrêter (il a désaoulé l'enfoiré, donc son penchant homosexuel a repris le dessus), Jeeves m'a ordonné de le faire rentrer dans le rang. Je l'ai plaqué sur le sol, un rocher même et il est reparti blessé à mort. Jeeves et moi on a continué. On voulait atteindre la mer (qui était à 5 kilomètres en fait.) Jeeves a abandonné a mis route, il n'avait pas de chaussures et de plus avait perdu son T shirt. Fallait dire qu'on était torse nu, et que le T shirt attaché autour de la taille ça ne tient pas beaucoup.

Bref. Vive les Marines.

Je suis fan . C'est beau comme la trilogie des Rambo. Cry
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