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Humour... or not humour?
#1
- Et là... hahahaha... il lui répond... hahaha... Accroche toi au pinceau, j'enleve l'échelle!

L'homme était visiblement ivre mort, mais rien ne paraissait pouvoir l'empêcher de continuer à débiter des blagues éculées.
C'était dans un troquet minable, sur les bords de Marne. Petit bar miteux, où seuls les initiés osaient entrer. Il était tard, et le magasin aurait du fermer depuis longtemps...


- Et puis... Je vais vous raconter... mouhahahahaha... la meilleure de mes blagues!
C'est l'histoire d'un fermier, qui a perdu sa poule. Il va donc voir Monsieur Renard, et lui demande alors "C'est toi qui a volé ma poule?" et Monsieur Renard répond "Non, c'est pas moi". Le fermier demande à nouveau et le renard répond invariablement "Non, c'est pas moi qui ai volé ta poule"...


- Et en fait.. mouhahahah... C'était LUI!

Les hommes présents étaient sur les nerfs. L'humour minable et grincant de l'individu les énervait au plus haut point... Et trois heures de blagues comme ca, ca énerverait même un camé en pleine overdose. Et l'autre, continuait, invriablement.

- Et quelle est la différence entre un canard?

Alors qu'il allait donner la réponse, sous l'air médusé et dépassé des pauvres types venus chercher le réconfort, le calme et le repos qu'il étaient en droit d'espérer après une longue journée de labeur, c'en fut trop. L'un d'eux fit une crise de nerfs, tandis que l'autre se mis à rire convulsivement. Les autres le regardèrent. Son hilarité nerveuse augmenta.

Hé, arrête de rire, tu m'énerves.

Et le rire nerveux s'amplifia. Avant de s'arreter net, par un magistral direct dans la tête du rieur. Qui n'apprécia pas, et se mit en devoir de renvoyer un upercut d'aussi bonne facture. Le patron s'y mis, et le pugilat devint général.

En souriant machiavéliquement, l'homme par qui tout avait commencé sortit dans la rue, fesant tinter la sonette d'entrée sans même émouvoir les combattants.

Son ébriété n'était plus. Il reparti en sautillant et en se frottant les mains.


- Bien, un de plus. Bientot, tous seront aussi réactifs à l'humour. Et la récolte des âmes commencera....
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#2
Le tapis d'ombre faite par l'humidité matinale hantait le petit cimetière, une vingtaine de personnes présentes, recueillies autour d'un cercueil décoré d'une étoile de David.

Une fois le défunt placé au fond de la fosse, une nuée de octogénaires s'avancent un a un pour se recueillir devant la dépouille.

Arrive un homme, la trentaine, habillé d'un pantalon militaire teint en noir, d'une paire de rangers non lacées, d'une chemise noir a col blanc.


Elle nous manquera a tous, aaah Rachella...euh, je veux dire Hershel, enfin, moi je le connaissais plus de nuit, 'faut dire, son cancer du colon il l'a pas pris n'importe ou, hein ?
Enfin, je m'égare, mais quand vous avez connu un homme par là, et en portes jartelles il arrive qu'on se trompe de temps en temps.
Je l'ai connu, et de tout temps il aimais le cuir clouté et les chaînes, maintenant c'est du chêne et des clous, y'a plus qu'a le faire cuir.

Enfin, quoi qu'il en soit, c'était quelqu'un de bien, un résistant pendant la seconde guerre, c'est dire, j'avais proposé de l'incinérer, mais la famille trouvait ça de mauvais goût, c'est sur autant le mettre a la fosse, enfin c'que j'en dis moi.
Qu'est ce qu'on pouvait se marrer avec ce vieux, aaah, après nos soirées, quand on cirait « aux douches » Haha, au moins il avait le sens de l'humour et il était très rapide pour ramasser la savonnette, que voulez vous, il avait un peut l'impression de se retrouver dans ce petit morceau de savon, kasher en plus!

Enfin j'vais vous laisser, ça m'a fait plaisir de le revoir aussi peut vigoureux qu'a l'époque, mais bon il était surtout très accueillant, on venait souvent a deux parfois a trois.
Bon j'vous laisse j'ai des fours a monter, dans un camp de jeunesse a l'est.

Sous le couvert des pleurs ravivés, et des grognement de haine levés vers lui, le démon s'en va d'un pas lent ...

La corruption continue
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#3
-"Comme Vlad dit : "Vostock!""

Et c'est par ce trait d'humour fin et subtil que le petit homme rondouillard et jovial entra dans la salle de réunion.

Cette fois-ci, il avait pris l'apparence d'un chef d'entreprise. Pas une grosse entreprise, mais ca commencait à faire de la PME qui tache. Le truc qui allait bientôt faire sauter le marché. Les autres membres du comité de direction se regardèrent brièvement : M. Van Der Deck, propriétaire d'une société de vente de bateaux à roulette n'était pas coutumier de ce genre de jeux de mots.

- "Bin, regardons les chiffres"

Et de sortir des chiffres en bois, pour enfants. Perdant légèrement contenance, les personnes autour de la table se regardèrent, puis haussèrent les épaules : l'année avait été dure.

Déçu de ne pas avoir sucité les rires, Benkobal retroussa ses manches, se leva d'un air solennel, et se pencha sur les feuilles qui se trouvaient devant chaque membre.

- "Mais? Que vois-je? C'est inadmissible, M. Vig! Oh, bien sûr, on se permet de se la jouer imperturbable, mais je crois que j'en sais trop sur vous! Hein, racontez moi tout, avec cette secrétaire, là, Mme... comment déjà? Ah, oui, Béfirah! C'est du propre."

L'homme, interloqué, regardait avec de grands yeux effarés son patron, furieux et désorienté, tentant de nier ce qui venait d'être dit.

-"Poisson de novembre! Hahahaha!"
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