Des bibles dans la rue ...

[Felix Bonaventure]

Toute la journée on avait parlé des bibles à Immac. Les jeunes en avaient ramassé dans toute la ville.
En centre ville, le jeune Billy Servati, accompagné de sa soeur May, sortent du métro pour aller faire des achats, et Billy voit un tas de bibles sur la route.
Les passants, dans la rue, peuvent l'entendre crier à sa soeur :

- OUAAAAAAAAH TROP FORT ! C'est nickel-chrome, y'reste encore des bibles trop cool ! Hé, il en reste plus beaucoup, des bibles, 'faut qu'j'en choppe une ! May, May, J'en veux une, tous mes potes en ont !
Je vais en ramasser une !
- Attention ! Fais gaffe aux voitures !

Mais Billy ne semble pas entendre sa soeur, il n'a d'yeux que pour les objets convoités, déposés au milieu de la route pour une raison inconnue.

Une voiture tourne au carrefour, elle a à peine le temps de freiner en voyant l'enfant, et dérappe dans un crissement de pneus.

- Mon p'tit frère ! mon p'tit frère ! Il a failli se faire écraser ! Rien que pour une bible ! C'est des assassins ceux qui les ont mises en plein milieu de la route !

Billy se précipite dans les bras de sa soeur, les bibles oubliées, les larmes aux yeux.
- May, j'ai eu si peur ! J'ai cru que j'allais mourir !

après avoir vérifié que la conductrice allait bien, et avoir échangé leurs numéros de téléphone afin de faire en sorte que les responsables de cette situation allaient payer, May et Billy se dirigent vers les magasins pour faire leurs achats.

[Maitre Aupas]

La jeune avocate prenait note consciencieusement des récits que lui communiquait la jeune femme assise en face d’elle.
Le bureau style Louis XV qui les séparait été coiffé d’une petite balance doré, d’un pot a crayon à moitié plein, d’une pile de dossier et d’une chemise cartonnée ouverte, hébergeant la feuille de papier en cours de rédaction.

Maître Aupas prit finalement la parole.

-Donc si je résume, vous rouliez en centre ville quand c’est arrivé ? Quelqu’un avait disposé sur la route des bibles en pleine ville qui vous ont fait perdre le contrôle de votre véhicule, entraînant un accident et l’endommageant.

Son interlocutrice acquiesça en silence

-Vous êtes déjà la deuxième personne à venir me voir pour un cas similaire. Pour la seconde une enfant à failli être reversé en allant chercher une de ces bibles, ça a du se passer dans la même journée.
Vous souhaitez tous deux, attaquer en justice celui qui a déposé les bibles sur la route, aussi je vous conseille donc de faire une action en justice commune, ça vous reviendra moins cher et aura plus de poids.
Il se peut aussi que d’autres personnes viennent se joindre à vous une fois que ceci aura été rendu publique, améliorant nos chances de réussites.
Voulez vous que l’on continue et vous porter partie civile ? Mes honoraires sont de 5000 € pour le procès de base, qu’il faudra renouveler si vous voulez faire appel.
Evidement si nous gagnons, les dommages et intérêt couvriront en partie cette somme.

La jeune femme hocha la tête une nouvelle fois et sortis son chéquier. Alors que maître Aupas réprimait un léger sourire.