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Le Beau Bar à Brian
Amon mit plusieurs dizaines de secondes avant de réagir, avant de constater que Lahmi venait de lui parler. En fait, ce n’est que lorsqu’il voulut regarder une nouvelle fois Génocide qu’il put voir le visage interrogateur de l’Angelle, a cet instant seulement les mots lui revenaient. D’une main lourde, Herr Stern versa du Schnaps dans le verre de Lahmi, entreposé sur le comptoir.

« Veuillez pardonner mon inattention, vous voilà servie. »

La fin de la phrase venait juste d’être analysée par l’encéphale noyée d’alcool. Amon se mit a sourire, toujours aussi nerveusement.

« Les troupes du Seigneur. Bien sûr. Je l’ai toujours été, même quand j’abattais gratuitement de la main d’œuvre de mon balcon, une cigarette en bouche. Prier pour le Seigneur n’empêche pas de commettre les pires forfaits… Alors oui, je suis du Seigneur.
Mais dites moi, pourquoi avoir quitté les rangs maléfiques? »

Les propos de Génocide, notamment ses exploits militaires, le firent céder. Fier de partager ses connaissances, de parler de ses anciens collègues, de vrais soldats malgré tout. En se servant un autre verre, Amon parlait a haute voix afin de s’assurer d’être entendu par la succube.

« Cette virée vous la devez a un ancien ami, Heinz Guderian. Outre son plan génial que de briser le front belge en un point donné puis de les couper de tout ravitaillement, il aussi l’un des fondateurs des Panzers comme nous l’entendons, ainsi que de la Blitz Krieg. Imaginez, alors que les chars obsolètes français ne pouvaient pas communiquer entre eux, les Panzers Allemand, savaient par radio quelles cibles ils s’appropriaient respectivement. Et pour les ennemis qu’ils ne pouvaient avoir, un appel radio était lancé aux Stukas qui fondaient sur l’ennemi. Imaginez ce son strident, cette mort inéluctable et certaine qui va s’abattre sur l’un d’entre vous, vous avez quelques chances que ne soit pas votre tour, qu’a cet instant votre char ne sera pas votre tombeau de fer. Pourtant vous devez continuer le combat, continuer d’approvisionner, de viser, de faire feu, toujours avec cette menace de la mort. Une fois passée, si vous y avez survécu, alors vous savez que d’ici quelques minutes au mieux, un autre tour viendra avec son lot de morts… un vrai stratège… Pour la petite anecdote, ce plan génial concernant la Belgique, a failli ne jamais être mit sur pied. Il n’était alors qu’un simple officier supérieur, mais ne pouvait en aucun cas s’adresser directement au Chancelier. C’est un général qui participait alors aux réunions du Führer qui, lors qu’il croisa par hasard Herr Guderian, accepta de prendre son plan et de le transmettre. Le Chancelier l’approuva aussitôt.

Mes connaissances en la matières sont assez vastes, si vous voulez d’autres histoires du genre… »

D’un geste vif et rapide, Amon descendit un autre verre de Schnaps.

« A la vôtre Lahmi! »
Nadir regarde l'être nommé Ary et l'on peut lire dans son regard un mélange de crainte, de respect, d'admiration et de curiosité. Oui oui, tout ça rien que dans ces yeux, dingue non? Mais bref, l'ange regarde donc la légende vivante et souriant lui dit simplement:

Je prends volontiers un verre, for sure.

Il termine vite fait son Cynar et reprend:

Je suis Nadir, le seul Dominique encore en activité ici, 'fin ptêt plus pour longtemps, vu qu'Hermary est revenue. Ouais, je sais, ça suprend toujours d'entendre mon sup', mais bon...

Le Juge sourit et s'allume une clope, avant de s'adresser à AT:

J'ai droit aux résultats du test, alors, sucker?

Il reporte ensuite son attention sur Amon, qui déblatère visiblement avec moults sentiments ses souvenirs de guerre, cela semble éveiller une lueur, nostalgique peut-être, dans les yeux de Nadir, qui réfléchit un instant, l'air perdu dans ses pensées, puis se reconcentre doucement sur le monde qui l'entoure.
La patience incarnée, Hermary s'est placé sur le côté et attend tranquillement la fin des effusions Lahmiesque. L'ange parle d'un ton détaché et peu protocolaire. Ce serait un peu moins froid, on pourrait imaginer une discussion amicale.

- Servir sa Justice est toujours la même source de satisfaction pour moi, ange Ar-Uriel. En conséquence, je me porte fort bien. Je devine à votre luminosité qu'il en va de même pour vous.

Hermary garde le silence le temps que Nadir fasse son approche et profite de l'intermède pour lisser sa cravate.

- Je transmettrai vos voeux à Ian et Toriah. Ils ont rejoint mon centre en tant qu'agents. Mais je vous rassure, ils ont gardé toute leur... fraîcheur si particulière et unique. Surtout l'agent Toriah.

L'ange attend que Nadir retourne à sa discussion avec April Trout pour ajouter quelques précisions d'un ton placide.

- En réalité, je suis toujours en activité à Immac. Si je n'ai pas quitté la magistrature, je m'occupe moins des petits litiges. Enfin... dans une certaine mesure. Il y a des habitudes difficiles à se débarrasser.

Je suis surpris de trouver aussi agréable votre présence ici. J'espère que de votre côté vous ne me tenez pas de rancune particulière ? Je peux vous assurer que je me suis toujours montrée assez tendre envers vous. En tout cas, il n'y avait rien de personnel.
Merci pour le verre, Amon. Et a votre santé!
Elle boit une gorgée, puis repousse un peu son verre
Pourquoi j'ai changé de camp? Miss Géno" ici présente pourrait vous dire que j'étais tellement inefficace comme démone qu'ils ont décidé de me foutre dehors et de donner un handicap aux Anges qui me récupèreraient, histoire de gagner plus rapidement le Grand Jeu.
Elle sourit en regardant Génocide, égale à elle même.
Disons que j'ai fait certaines rencontres qui m'ont fait entrevoir des choses que je ne soupçonnais pas.Elle sourit a Ary et lui porte un toast silencieux Disons que plus le temps passait, plus je m'interrogeais sur mes motivations réelles, et que ça m'interessait de moins en moins de faire le Mal. Disons que mes supérieurs démoniaques m'ont puni alors que je luttais pour eux, et qu'il y a eu un esprit de vengeance aussi de ma part. Disons que même démone, j'ai toujours aimé les humains, et que j'étais frustrée de ne pas pouvoir leur rendre cet amour qu'ils m'inspiraient- en dehors de la forme charnelle, bien entendu.
Contrairement à Génocide, et à d'autres démons, j'ai voulu évoluer.Après tout, qu'est ce que la vie d'un démon, sinon une suite de meutres, de trahisons, de mensonges? Quelques démons se font un plaisir de chercher à corrompre, souvent par les voies du corps. Quand on a le physique de Génocide, c'est bien évidemment impossible, et on se contente de répandre la mort et la destruction, croyant combler nos vies avec le vide que l'on créé autour de nous.
Et quand je vous voit troublé par son apparence, qui réveille en vous d'antiques échos d'une vie faite de fureur et de violence, et que je vous sens douter de votre mission, de votre engagement au coté de Dieu, je m'inquiète pour vous.
Elle pose une main sur celle d'Amon
Je vais vous expliquer quelque chose... Ce ne sera pas de la grande théologie, comme St Thomas d'Aquin- c'est bien "d'Aquin " et pas "Taquin" hein Nadir? Elle sourit au Juge- mais je vais vous parler d'expérience, avec mon coeur...
Elle prend une paille, la coupe en fine lamelles
Vous voyez ceci? Cette route étroite représente la voie de celui qui doute, qui a peur. Je la connait, je l'ai parcourue , autrefois, peu avant mon changement d'allégeance. Je ne savais pas ce que je voulais, ce qui m'attendais, ni a qui faire confiance-même pas à moi même. Vous vous comportez comme un fildefériste, craignant a chaque fois de faire le mauvais pas, le mauvais choix, et de chuter à nouveau...
Elle prend une serviette en papier, la déplie afin qu'elle s'étale le plus possible sur le bar
Maintenant, que vous ayez fait un choix, comme moi, ou que vous vous sentez choisi, peut etre comme vous, si vous avez confiance en vous, si votre passé ne vous inspire nul regret mais que votre avenir est sinonyme d'espérance, voyez la large avenue qui s'offre à vous! Avec la Foi dans votre coeur, vous avancez sans crainte. Certes, il est toujours possible que vous commettiez des erreurs Regard appuyé vers les deux juges mais l'important c'est que vous vous repentiez, que vous ayez à coeur de vous améliorer. Vous ne pourrez jamais être parfait, l'essentiel est de tendre vers la perfection, de garder le cap en direction de Dieu. C'est un long trajet, mais nous avons toute l'Eternité devant nous ....
après un court silence, où elle apparait radieuse, iluminée d'une flamme intérieure qui ramène les feux de la servante de Bélial à une allumette trempée, elle ajoute
Ca donne soif la philo!
avec un grand sourire, elle finit son verre et sourit chaleureusement à Amon
La porte s'ouvre doucement et c'est le swing dans le corps qu'entre Lucas. Insouciant au monde environnant, le bellâtre sifflote l'air de Fever. Costume noir sans un pli, gants de cuir, ses cheveux ondulent sous le groove de son pas. Il se dirige ainsi jusqu’au comptoir et commande une coupe de champagne, puis, toujours sifflotant, s’en va présenter ses hommages à la gradée de Belial. Il salue ensuite rapidement le « Sir Trout », fais un signe de tête à Nadir, et va s’asseoir à une table de manière à pouvoir poser son regard sur Hermary.
«Six ... cinq ... quatre...  » conclut l'agent en planque en se levant, affichant un air professionnel, même si le tic-tac boum d'un compte à rebours arrivant à terme la faisait encore, après tout ces siècles, années, mois, semaines, jours, heures, minutes, secondes, pouillèmes et quantièmes de secondes... frémir. Elle contourna sa table afin de s'embusquer à l'entrée du Bar, bousculant le porte-manteau dans son mouvement. Par chance, ou par un sursaut de lucidité, le portant de bois n'osa demander réparation. Comme quoi même le bois mort sait faire la différence entre une carrière de porte tunique de seconde zone et l'avenir incertain d'un débit d'allumettes.

«Trois ... deux ... un...  » compta t elle en se levant sa main au moment où le dring de la porte tintait d'un joli bruit à ses oreilles. Elle aurait préféré un coucou hurlant de joie mais tout ceci n'était qu'affaire de goût.

« et ... Contact.  » conclut elle en refermant sa main sur le biceps gauche de l'être passant la porte, preuve que tout arrivait à point à qui savait attendre et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le Chat d'Alice et le dernier des Candide n'auraient pas pu faire mieux en concert. Punto final.

Le nouveau venu trébucha sourdement sur le pas de la porte, maintenu par le col et le bras entre deux étaux que même les métaux trouvaient léthaux. Il aurait été difficile de dire avec exactitude ce qui entravait ses pas : le bras d'un ange dont la poigne rappelait une plongée en maillot une pièce dans les basses fosses sous marines, les menottes maintenant ses bras dans le dos ne devaient pas aider, enfin en tout cas, pas plus le gêner que les bandes de contentions qui cerclaient ses bras. Pour sur, la poigne d'un second accompagnateur le tenait par derrière, ou le soutenait, au choix selon votre niveau de crédulité chrétienne. Enfin, soit il sortait d'une soirée Pirate des Caraïbes ayant mal tourné, soit ses yeux étaient bandés d'un bandeau noir enroulé mainte et mainte fois au niveau de ses yeux. Sa tenue était celle d'un prisonnier de longue date et qui aurait raté plusieurs modes.

Les accompagnateurs le trainèrent au travers de la salle, sans s'émouvoir de quoi que ce soit, ou de qui que ce fusse [vous noterez ici toute la subtilité syntaxique de cette phrase] jusqu'aux toilettes. Ils déracinèrent la porte plus qu'ils ne poussèrent et jetèrent le colis à l'intérieur. L'ange aux allures d'homme s'enferma quelques instants avec le paquet. L'ange androgyne, elle, patienta à l'extérieur. Non pour monter la garde ou quelquechose comme ca, mais juste parce que les chiottes des hommes leur étaient réservé. Avec patience, elle attendit le retour de son collègue.


« ... Le patient NS-AC-DEK-C vient d'être réinjecté en temps et en heure. » archiva t elle en consultant sa montre de fonction.
« Pourquoi ici ? » questionna son confrère.
« ... C'est ici que la section l'a interpellé, ni plus ni moins. Il était normal de le réinjecter à l'endroit de son arrestation. » précisa t elle.
« ... Lui as tu remis son sac et autres affaires personnelles ? Il est essentiel que NS-AC-DEK-C se sente à l'aise.  » poursuivit elle.
« C'était ainsi prévu et ce fût ainsi fait. » annonça l'homme d'un ton sans passion.
« Alors tout est au mieux...  » entama l'Ange androgyne.

La porte décida de s'ouvrir à ce moment là, dans un mouvement digne d'un film d'horreur. Une vois d'outretombe grinça, faisant frémir – d'énervement, pas de peur – l'agent de l'administration lié à cette mise sous liberté surveillée.


« ... dans le meilleur des mondes. » acheva l'Agent Nhömas Scylle en allumant une cigarette à grand renfort de flammes provenant d'un briquet orné d'une croix argentée. Il tira une taffe brulante, consummant la cigarette à demi au nez et à la barde de ses deux surveillants, mais après tout, c'était bien eux qui avaient glissé le paquet à l'arrière de son jean. Visiblement, les trois personnages perdirent le fil du temps le temps que la fumée de clope ne s'échappe de la bouche du fumeur – il avait vu Caleb faire celà plusieurs sans soupçonner que le truc de ce dernier était d'avaler des cigarettes allumées –.
« Vous vous sentez à l'aise ?  » questionna l'ange androgyne avec toute l'attention et la sympathie qu'elle pouvait éprouver envers cet être, c'est à dire avec toute les apparences d'un dogue allemand psychotique ayant bouffé la réserve de came de son proprio.

L'Agent s'observa au travers du nuage de fumée qui menaçait de faire pleurer ses yeux. Son haut, proche du corps et fait pour les statures athlétiques – il avait du sport pendant sa mise au repos forcée – pouvait le mettre en valeur. Son jean mode venait mourir à ses pieds sur de superbes chaussures italiennes. Un régal. Quant à sa ceinture, faite à sa demande voilà bien longtemps, elle prônait un message universel de tolérance : Insa-ne-Tanic Men-Clanic.

Rien que la ceinture aurait mérité qu'on le foute au poteau.


« Appliquez Exeter.  » livra l'ange androgyne. Elle entra dans les toilettes des Dames, l'autre dans celles des hommes.

Et jamais on ne les vit ressortir.

Tic.


Tac.
Un homme portant un costume légèrement négligé entre dans le bar une cigarette à la bouche. Il relève un instant ses lunettes de soleil pour voir les personnes présentes et expire la fumée.

Putain, c'est chiant à trouver cette endroit. Et en plus y a du peuple, c'est pas ma journée.

Il fait un léger signe de la main comme pou saluer les gens présents, puis il prend sa cigarette. Il s'approche des anges présents et s'assie non loin de Nadir.

Ben alors Nadir, on fait ami ami avec des démons ? Je croyais que vous seriez contre tout contact avec des démons de quelle nature que ce soit.

Loin de moi l'envie de vous ... Si cela fait trop plaisir de vous reprendre.


Il sourit.
* Sourire mi narquois mi forcé à Amon *

- "De vieilles histoires ça, en fait, j'étais là pour l'amusement. Quoi de plus jouissif que de voir exploser des vies sur son passage, d'écraser sous ses chenilles des hommes hurlants encore vivants, urinant sous eux devant l'inéluctable? Ou d'enflammer des civils? Par les sept cercles, ça, c'était de l'époque. Pour pouvoir s'amuser de nos jours, reste l'Afrique et ses multiples conflits.

N'empêche, ça me fait toujours du mal d'être obligé de trocquer un panzer contre une machette pour revenir à un semblant de massacre..."


* Ecoute la tirade gnan-gnan de Lahmi. D'une voix froide, toujours, même après tant de siècles, preuve d'une haine intarissable, promesse de morts et de destruction *

-" Tu es et tu resteras une larve informe, une sous merde de l'humanité que tu aimes tant. Rejoindre les poulets, trahir la liberté d'agir à sa guise pour se réfugier dans l'amour du prochain, Raâââh, rien que dire ce mot, ça me donne une envie furieuse de vomir et d'étriper le prochain humain que je vais croiser..."

* Le ton de la voix reprends cette habituelle touche ironique *

- "Pauvre petite, tu as été punie pour avoir été incompétente? Dans la nullité tu avais trouvé ce qui se nomme l'excellence. C'est ainsi que marche la création, les faibles meurent, crèvent, en silence ou en gueulant c'est encore mieux. C'est aux plus forts de diriger. Tu n'as jamais eu l'étoffe de rien d'autres qu'une raclure de seconde zone, la preuve, tu n'as pas su relever la tête mais tu as fuis comme la merde que tu es.

Aimer son prochain...les êtres humains...il n'y a rien d'autres de plus lamentables que ces créatures geignardes, j'éprouverais des émotions, je dirais qu'elles sont pathétiques d'inutilités...comme toi en fait...

Les humains ne sont que des pions sur un immense échiquier, qu'importe que certaines disparaissent?

N'as tu jamais contemplé la beauté d'un charnier? N'as tu jamais torturé? N'as tu jamais perçu cette lueur de désespoir dans le regard d'un humain se sachant condamné à une mort lente et humiliante?

Non Lahmi, tu n'as jamais connu ce que le Mal avec un grand M veut dire, tu n'as effleuré que la surface, en cela, encore, tu n'as rien compris..."
Hermary ne semble pas s'intéresser aux fils des discussions. Pourtant, à la fin de la tirade de Génocide, il, elle, s'adresse directement à Lahmi. Le ton est monocorde, aussi il est vain de savoir si cela est dit sur le ton de la boutade ou du sérieux le plus mortel.

- Voilà qui m'éclaire sur votre impérieux besoin de nous rejoindre.

Puis pour Ar-Uriel, avec une froide désinvolture.

- Il est rare que je m'émerveille, néanmoins, n'est-ce-pas un vaste sujet de réflexion que de penser que la plus grande miséricorde et la cruauté la plus absolue convergent parfois à des résultats identiques ? Qui saurait dire du miel ou du fiel a pesé le plus lourd dans les décisions prises ?

Son regard glisse sur le reste de la salle. Il s'arrête une première fois sur un porteur de ceinture trop... beaucoup trop... tellement... de celles auxquelles on ne préfère pas coller de qualificatifs. Et puis une seconde fois sur un démon ne s'embarrassant pas de discrétion lorsqu'il s'agit de fixer quelqu'un.

Il lui adresse un signe de tête poli rapidement suivit de... Un clin d'oeil ? Non, plus probablement un cil dans l'oeil. Ou alors un moucheron. Peut-être même un tic nerveux. D'ailleurs le juge adresse la même étrange oeillade à l'ange au ceinturon. Finalement, peut-être est-ce un nouveau code secret entre agents du CIA.
Non, Géno", je n'ai jamais torturé qui que ce soit. La peur et la mort ne m'ont jamais fait "tripper", contrairement à toi. Et je ne m'en porte pas plus mal, au contraire. Tu peux penser ce que tu veux de moi, cela m'indiffère. J'ai gardé une certaine liberté de ton malgré mon passage chez les anges, et j'en suis heureuse. J'ai moins de liberté d'action que toi, mais c'est parce que maintenant je suis responsable de mes actes.
Oui, je n'ai sans doute fais qu'effleurer la surface du Mal. Ca m'a suffit. J'ai compris peu à peu que ce n'était pas moi. Et j'ai pris la liberté ultime: celle de partir. Ai je si mal compris la leçon, où est ce que les démons se voilent la face en se prétendant libres alors qu'ils ne sont que des pions, eux aussi? Des pions plus ou moins puissants, mais des pions tout de même. Pour moi, les seuls à être réellement libres, ce sont les humains. C'est aussi ce que j'aime chez eux, ce que je respecte. Et je veux pouvoir les aider à vivre le peu de temps qui leur est accordé du mieux possible, moi qui suis imortelle.
Elle contemple son verre vide, puis reprend
J'ai estimé avoir été punie de façon injuste à l'époque, et je n'en démors pas. Certain se sont moqués de moi, peu - mais pourtant il y en eu quelques uns- ont compati et ont cherché à m'aider. Comme quoi même les pires démons ne sont pas aussi imperméables aux sentiments humains qu'ils veulent le faire croire.
Je me suis vengé des moqueurs en les dénonçant aux anges, mais ce n'est pas l'esprit de revanche qui m'a motivé. Ce serait une bien piètre raison et une mauvaise façon de rejoindre les rangs du Bien. Non, si je n'avais pas croisé dans ce même bar une certaine angèle, peut être que tout cela ne serait pas arrivé... ou pas aussi vite en tout cas.
Je pense que le fait de devenir un ange, ou au moins d'essayer, était inéluctable pour moi. Tu as eu ta chance de te débarasser de moi , à jamais. Tu as raté, pitoyablement. Tu racontes toujours les mêmes vieilles rengaines de haine, de puissance aveugle, de violence, sanglée dans ton costume de SS, tu m'insultes et me méprise, comme autrefois.... et tu me parles d'évolution?
Laquelle de nous deux a su évoluer dis moi?
elle sourit à Géno", non pas de façon moqueuse mais chaleureusement.


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