03-29-2007, 03:27 AM
Comme je me l'étais promis je me permets de faire un point de "presse" sur les derniers événements majeurs qui se sont passé au Québec, la belle province, ses derniers semaines et plus précisement ses derniers jours.
Cet article, si je peux le qualifier ainsi, est ni partisan, ni anti-Canada ou Québec, ni prétentieux ni européen. Loin l'idée de faire passer ce sujet, que je me permets de créer, comme un "foutage de gueule" ou un moyen de faire passer mes idéaux. Bien au contraire, je vais de mon mieux relater les faits et corriger les interprétations que j'ai jugé assez inexactes dans les journaux et médias européens que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Je le répète amicalement, ce n'est qu'un moyen d'informer nos cousins français ou belge (peu importe la nationalité au fait...) et aussi pour ceux que ça intéresse.
Je vais bien entendu de faire le plus court possible, malgré qu'il serait possible d'en écrire une thèse pour expliquer les causes à effets et effets à cause des derniers événements... je vais donc m'efforcer de le garder en tant que résumé.
Alors, commençons!
=================================
La politique québécoise se passe, depuis trente ans, entre les deux partis principaux au Québec qui sont le Parti libéral du Québec, Quebec Liberal Parti (PLQ, parti prônant le fédéralisme [Canada] ) et le Parti Québécois (PQ, parti souverainiste). Les autres partis au Québec ne récoltent à peine qu’1% des votes (sauf cette année, qui fut une exception) et ils n'ont jamais (ou presque!) de député à l'Assemblée nationale. Je dois préciser ici que le mode de scrutin au Québec n'est pas proportionnel à la population, mais bien par rapport au nombre de députés élus dans une circonscription.
Le PQ et le PLQ se sont partagé les mandats depuis 1970 (année de création du Parti Québécois) et dès qu'un gouvernement ne faisait pas l'affaire on élisait l'autre parti à la prochaine élection et ainsi de suite. Les gouvernements étaient toujours majoritaires (c'est-à-dire qu'ils avaient assez de sièges [députés] à l'Assemblée nationale pour faire passer n'importe quelle loi peu importe si l'opposition votait contre).
33% de l'électorat québécois ont voté lundi dernier (le 26 mars 2007) pour la réélection du parti libéral dirigé par Jean Charest. Le taux d'insatisfaction contre "Charest" (son gouvernement) était de l'ordre de 60% et ce, pour plusieurs raisons telles que la dépravation des soins de santé, la réforme scolaire, qualité de l'éducation, déficit caché de 7-8 milliards$ et la loi 142.
=Loi 142=
Je n'ai théoriquement pas le droit d'en discuter ou de me révolter contre cette loi, car elle indique que toute action ou parole allant à son encontre peu entraîner des amendes très sévères. Le but principal de cette loi a été de mettre fin du débrayage (grèves) général qui avaient lieu dans le secteur publique entre les professeurs, les étudiants du réseau collégial et des universités face au gouvernement. Après des mois de grève le gouvernement qui ne voulait pas négocier à passer cette loi au bâillon et couper le droit de grève aux professeurs jusqu'en 2010. S’ils allaient en grève ou contestait cette loi en publique il pouvait perdre leur emploi en n’ayant aucun recours... tout cela, car les professeurs voulaient une augmentation de salaire par rapport au coût de la vie et non en dessous de celle-ci.
Le gouvernement libéral tirait à la fin de son mandat lors du déclenchement des élections et il formait un gouvernement minoritaire. Son bilan dans certains secteurs était assez bon, mais comme le montrait le taux d'insatisfaction le tout ne semblait pas suffisant.
En entrant dans la campagne électorale de 2007 l'ADQ n'avait que 5 députés sur 125 à l'Assemblée nationale et n'avait jamais été calculé comme un des partis principaux. Le PQ, dirigé par André Boisclair, était persuadé d'être élu, mais dès le début de la campagne l'ADQ s’est montré beaucoup plus féroce qu'aux années précédentes et ils ont gagné des points en sortant du débat stérile entre le PQ et le PLQ sur la place du Québec au Canada.
=La lassitude=
Depuis déjà trop longtemps le peuple québécois dit tout bas que les politiciens sont des menteurs, que leur politique ne mène à rien, et qu'on vote pour le moins pire... Le Québec était donc tanné (ou comme on dit ici : écoeurer on pourrait dire dégouté) par la politique et ses enjeux qui ne semblaient plus les toucher, sans parler des promesses non tenues.
=Une critique sévère=
Le résultat des élections de 2007 en a surpris plus d'un et les chefs du PQ et PLQ ont été blessés à mort par les résultats. L'ADQ est passé de 5 députés à 41. Le PLQ de 76 à 48 et le PQ de 45 à 36.
L'ADQ a été comme une vague (qui avait été pressenti durant la campagne) qui a déferlé sur les régions du Québec et les deux autres partis (calculé comme les vieux partis) ont mangé toute une claque.
Mais alors pourquoi l'Action Démocratique du Québec, dirigé par Mario Dumont, n'est pas au pouvoir? La lutte a été très très très serrée dans les comptés (circonscription). Des majorités d'à peine une centaine de voix (n'oubliez pas que nous ne sommes que 7 millions). Mais aussi le fait d'une certaine peur des gens à un changement et aussi par le fait que l'équipe de Dumont n'était peut-être pas prête pour le pouvoir vu que son équipe avait peu d'expérience ... mais bon les experts et politicologue en discutent depuis dimanche et bon ... je ne m'avance pas sur ce sujet.
=Canada et Québec=
Pourquoi le PLQ a-t-il eu autant de votes étant donné sa cote d'insatisfaction? Si on regarde une carte électorale du Québec (À VENIR) on peut se rendre compte que les comptés gagnés sont dans les régions à plus grande concentration anglaise telle que dans Westmount (quartier riche à Montréal) ou Sherbrooke. On estime qu'environ le 3/4 des votes pour le parti libéral viendrait des anglophones vivant au Québec.
Alors pourquoi le PQ aussi bas? Le souverainiste est mort? Les Québécois ne mettent pas tous les oeufs dans le même panier. Le message passé au gouvernement était une claque dans la figure à tous les partis pour dire : «Nous voulons une nouvelle politique, nous voulons être écoutés! Cesser de vous chamailler et régler les problèmes urgents!».
L'idée souverainiste a peut-être mis de côté pour l'instant, mais comme les gens le disent ouvertement elle n'est pas morte. Le Québec s’est concentré trop longtemps sur la souveraineté (un débat qui fait pleurer et qui déchire même les familles) et l'état social du Québec a dépéri durant ce temps. Il faut aussi ajouter que le rêve d'un Québec libre s’est amoindri avec les années, à force d'attendre "les conditions gagnantes".
L'idée prônée actuellement est celle de l'autonomisme, tenté de gagner plus de droits pour être autonome sans oublier la souveraineté qui grandit dans les têtes des jeunes d'aujourd'hui.
=Résultats=
=Conclusion=
C'est donc un examen de conscience qui s'impose pour tout les partis. Un gouvernement minoritaire qui ne fera plus ce qu'il veut, qu'il devra faire des compromis et c'est maintenant une lutte à trois.
Cela risque d'apporter des changements attendus au Québec et des changements qui vont faire du bien au peuple. Nous verrons par contre les résultats dans 12 à 20 mois ... lorsque nous retomberons peut-être en élection.
Je me permets de dire un fait personnel, je ne souhaite qu'une chose et c'est que le Québec change pour le mieux.
J'ai fait court, surtout vers la fin pour ne pas vous ennuyer et, car je suis aussi ... assez fatigué!
Merci à ceux qui ont prit le temps de lire ce texte et de s'intérésser un peu à ce qui ce passe ici.
À venir une carte interactive des résultats des élections.
Cet article, si je peux le qualifier ainsi, est ni partisan, ni anti-Canada ou Québec, ni prétentieux ni européen. Loin l'idée de faire passer ce sujet, que je me permets de créer, comme un "foutage de gueule" ou un moyen de faire passer mes idéaux. Bien au contraire, je vais de mon mieux relater les faits et corriger les interprétations que j'ai jugé assez inexactes dans les journaux et médias européens que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Je le répète amicalement, ce n'est qu'un moyen d'informer nos cousins français ou belge (peu importe la nationalité au fait...) et aussi pour ceux que ça intéresse.
Je vais bien entendu de faire le plus court possible, malgré qu'il serait possible d'en écrire une thèse pour expliquer les causes à effets et effets à cause des derniers événements... je vais donc m'efforcer de le garder en tant que résumé.
Alors, commençons!
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La politique québécoise se passe, depuis trente ans, entre les deux partis principaux au Québec qui sont le Parti libéral du Québec, Quebec Liberal Parti (PLQ, parti prônant le fédéralisme [Canada] ) et le Parti Québécois (PQ, parti souverainiste). Les autres partis au Québec ne récoltent à peine qu’1% des votes (sauf cette année, qui fut une exception) et ils n'ont jamais (ou presque!) de député à l'Assemblée nationale. Je dois préciser ici que le mode de scrutin au Québec n'est pas proportionnel à la population, mais bien par rapport au nombre de députés élus dans une circonscription.
Le PQ et le PLQ se sont partagé les mandats depuis 1970 (année de création du Parti Québécois) et dès qu'un gouvernement ne faisait pas l'affaire on élisait l'autre parti à la prochaine élection et ainsi de suite. Les gouvernements étaient toujours majoritaires (c'est-à-dire qu'ils avaient assez de sièges [députés] à l'Assemblée nationale pour faire passer n'importe quelle loi peu importe si l'opposition votait contre).
33% de l'électorat québécois ont voté lundi dernier (le 26 mars 2007) pour la réélection du parti libéral dirigé par Jean Charest. Le taux d'insatisfaction contre "Charest" (son gouvernement) était de l'ordre de 60% et ce, pour plusieurs raisons telles que la dépravation des soins de santé, la réforme scolaire, qualité de l'éducation, déficit caché de 7-8 milliards$ et la loi 142.
=Loi 142=
Je n'ai théoriquement pas le droit d'en discuter ou de me révolter contre cette loi, car elle indique que toute action ou parole allant à son encontre peu entraîner des amendes très sévères. Le but principal de cette loi a été de mettre fin du débrayage (grèves) général qui avaient lieu dans le secteur publique entre les professeurs, les étudiants du réseau collégial et des universités face au gouvernement. Après des mois de grève le gouvernement qui ne voulait pas négocier à passer cette loi au bâillon et couper le droit de grève aux professeurs jusqu'en 2010. S’ils allaient en grève ou contestait cette loi en publique il pouvait perdre leur emploi en n’ayant aucun recours... tout cela, car les professeurs voulaient une augmentation de salaire par rapport au coût de la vie et non en dessous de celle-ci.
Le gouvernement libéral tirait à la fin de son mandat lors du déclenchement des élections et il formait un gouvernement minoritaire. Son bilan dans certains secteurs était assez bon, mais comme le montrait le taux d'insatisfaction le tout ne semblait pas suffisant.
En entrant dans la campagne électorale de 2007 l'ADQ n'avait que 5 députés sur 125 à l'Assemblée nationale et n'avait jamais été calculé comme un des partis principaux. Le PQ, dirigé par André Boisclair, était persuadé d'être élu, mais dès le début de la campagne l'ADQ s’est montré beaucoup plus féroce qu'aux années précédentes et ils ont gagné des points en sortant du débat stérile entre le PQ et le PLQ sur la place du Québec au Canada.
=La lassitude=
Depuis déjà trop longtemps le peuple québécois dit tout bas que les politiciens sont des menteurs, que leur politique ne mène à rien, et qu'on vote pour le moins pire... Le Québec était donc tanné (ou comme on dit ici : écoeurer on pourrait dire dégouté) par la politique et ses enjeux qui ne semblaient plus les toucher, sans parler des promesses non tenues.
=Une critique sévère=
Le résultat des élections de 2007 en a surpris plus d'un et les chefs du PQ et PLQ ont été blessés à mort par les résultats. L'ADQ est passé de 5 députés à 41. Le PLQ de 76 à 48 et le PQ de 45 à 36.
L'ADQ a été comme une vague (qui avait été pressenti durant la campagne) qui a déferlé sur les régions du Québec et les deux autres partis (calculé comme les vieux partis) ont mangé toute une claque.
Mais alors pourquoi l'Action Démocratique du Québec, dirigé par Mario Dumont, n'est pas au pouvoir? La lutte a été très très très serrée dans les comptés (circonscription). Des majorités d'à peine une centaine de voix (n'oubliez pas que nous ne sommes que 7 millions). Mais aussi le fait d'une certaine peur des gens à un changement et aussi par le fait que l'équipe de Dumont n'était peut-être pas prête pour le pouvoir vu que son équipe avait peu d'expérience ... mais bon les experts et politicologue en discutent depuis dimanche et bon ... je ne m'avance pas sur ce sujet.
=Canada et Québec=
Pourquoi le PLQ a-t-il eu autant de votes étant donné sa cote d'insatisfaction? Si on regarde une carte électorale du Québec (À VENIR) on peut se rendre compte que les comptés gagnés sont dans les régions à plus grande concentration anglaise telle que dans Westmount (quartier riche à Montréal) ou Sherbrooke. On estime qu'environ le 3/4 des votes pour le parti libéral viendrait des anglophones vivant au Québec.
Alors pourquoi le PQ aussi bas? Le souverainiste est mort? Les Québécois ne mettent pas tous les oeufs dans le même panier. Le message passé au gouvernement était une claque dans la figure à tous les partis pour dire : «Nous voulons une nouvelle politique, nous voulons être écoutés! Cesser de vous chamailler et régler les problèmes urgents!».
L'idée souverainiste a peut-être mis de côté pour l'instant, mais comme les gens le disent ouvertement elle n'est pas morte. Le Québec s’est concentré trop longtemps sur la souveraineté (un débat qui fait pleurer et qui déchire même les familles) et l'état social du Québec a dépéri durant ce temps. Il faut aussi ajouter que le rêve d'un Québec libre s’est amoindri avec les années, à force d'attendre "les conditions gagnantes".
L'idée prônée actuellement est celle de l'autonomisme, tenté de gagner plus de droits pour être autonome sans oublier la souveraineté qui grandit dans les têtes des jeunes d'aujourd'hui.
=Résultats=
=Conclusion=
C'est donc un examen de conscience qui s'impose pour tout les partis. Un gouvernement minoritaire qui ne fera plus ce qu'il veut, qu'il devra faire des compromis et c'est maintenant une lutte à trois.
Cela risque d'apporter des changements attendus au Québec et des changements qui vont faire du bien au peuple. Nous verrons par contre les résultats dans 12 à 20 mois ... lorsque nous retomberons peut-être en élection.
Je me permets de dire un fait personnel, je ne souhaite qu'une chose et c'est que le Québec change pour le mieux.
J'ai fait court, surtout vers la fin pour ne pas vous ennuyer et, car je suis aussi ... assez fatigué!
Merci à ceux qui ont prit le temps de lire ce texte et de s'intérésser un peu à ce qui ce passe ici.
À venir une carte interactive des résultats des élections.