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Journal d'un domeux
#1
Prélude:

Paris, Notre-Dame, lundi 5 février, 20 heures:

Saul Stice, ange de grade 0 au service de Dominique était assis à son bureau. Il lisait le dossier d’un certain Grumpf, grade 0 de chez Michel. Il jubilait à la vue des fautes de cet ange. Encore un bourrin sans cervelle qui allait le payer cher.

Cela faisait maintenant 10 ans que Saul Stice, surnommé SS par certains anges, était en poste à Notre-Dame. Dix longues années pendant lesquels il avait mené des investigations sur des anges ayant trahi les préceptes du Très Haut. Il avait un faible tout particulier pour les anges ayant des supérieurs adeptes de la brutalité. Il exultait de les voir puni malgré leur force physique. Il savait l’esprit supérieur à la force brute, du moins en théorie.
Aucun dossier passé entre ses mains ne les avait quittées sans une demande de limitation et/ou de surveillance.
Il aimait bien son boulot, peu gratifiant au demeurant, mais très utile. Au moment où il reposa le dossier de Grumpf, il vit son supérieur hiérarchique, un certain Jean-Etienne lui faire signe de venir le voir.
Intrigué, il se rendit donc au bureau de Jean-Etienne. L’ange l’invita à prendre place après que Saul eut fermé la porte.

- Bonsoir Saul.
- Bonsoir Jean-Etienne
- Savez-vous pourquoi je vous convoque ?
- Je n’en ai pas la moindre idée, répondit Saul. En réalité, il avait déjà deux théories en tête : la promotion ou la punition.
- J’ai vu vos états de services, ils sont irréprochables *ça je le savais déjà, vais-je être promu ? * Néanmoins, nous avons reçu de nombreuses plaintes d’anges au service de supérieur tel que Michel, Laurent et Daniel *Oh oh, pas bon ça, je ne vais quand même pas me choper une limitation ?*. Aussi, ai-je décidé, avec l’approbation de la hiérarchie de prendre les mesures qui s’imposent... *Non ! Pas la limitation !*
Je vous mute à Immac, afin que vous ayez une expérience de la vie de terrain.
- Quand est-ce que je pars ?
- Dès que possible, le temps de régler une ou deux formalités et vous serez à Immac. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer Saul.
- Oh, je ne m’en fais pas. Je recevrais les informations en temps voulu, je pense ?
- Exactement, jusque là, vous êtes en congé, profitez-en !
- Merci, au revoir.
- Au revoir Saul

Saul sorti du bureau pensif. Il n’avait jamais entendu parler d' Immac. Il avait un mauvais pressentiment. Il allait connaître sa première expérience du terrain prochainement, après une décade de paperasse. Il était partagé entre la joie et la peur. Il se dirigea vers la sortie.
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#2
Dimanche 25 février, 21h00, Notre-Dame :

Saul préparait ses affaires, il partait demain matin pour Immac. Il avait en effet reçu les informations sur cette affectation, ce dimanche, juste après la messe.

Quote: Cher Saul Stice, nous avons le plaisir de vous informer que toutes les formalités pour votre affectation à Immac ont été remplies. Vous partez demain matin, avec le train de 06h45. Votre contact sur place sera Emily Keenox, ange de grade 1 de Dominique, elle vous expliquera votre devoir. Que Dieu vous bénisse !

Saul ne savait toujours pas quoi penser d’Immac, une chose était sûre, il allait faire respecter les commandements du Très Haut dans cette ville, et ce, à n’importe quel prix.
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#3
Lundi 26 février, 20h30, Immac:

First encounter

J’ai rencontré au Café un dénommé Lyderic, ange de Marc de grade 0. Un être hypocrite, blasphémateur, bref un hérétique. Impatience, une collègue, elle aussi rencontré en ce lieu m’a assuré que les gens de son espèce sont nombreux ici. Visiblement, il va y avoir du travail. Mais j’ai foi dans le système, et avec l’aide de mes collègues, nous purgerons Immac de ces hérétiques !
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#4
Vendredi 2 mars 2007, Immac, 21h30 :

Enfin, je me sens à la maison

J’ai enfin accès au Conciliabule ! Enfin, un lieu qui me semble familier, avec des piles de dossiers, certains plus épais que d’autres. Visiblement, il y avait du travail à Immac et pas qu’un peu... Puis je repensai à mon incarnation, qui avait vraiment besoin de vêtements décents. Je doisme dépêcher d’en trouver...
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#5
Samedi 3 mars 2007, tôt le matin, Immac

The end of the beginning?

Je suis seul, assis sur mon lit dans ma cellule (type moine pas prison, pas encore). Le remord me ronge. J’ai pêché envers Dieu, maître incontesté de l’Univers et de la pire des manières qui plus est... Le pêché de chair, et avec une démone en plus. Comment ai-je pu en arriver là ?
J’ai joué avec le feu et je me suis brûlé, voilà tout. Ma conscience me tourmente, j’ai sollicité un entretien avec Dame Equinoxe. Je ne me sens plus digne de servir Dieu, j’ai tellement honte...Le passage renégat est la mort ne seront même pas suffisant à mes yeux. Ma faute est gigantesque, j’ai failli et je n’implorerais pas le pardon, je mourrais dignement, si c’est encore possible.
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#6
Dimanche 11 mars, 13h30, Immac

Surprises, surprises!

La sentence est tombée: mes collègues ont décidé de m’infliger une nouvelle limitation, une auréole blanche. C’est la dernière fois que l’Administration fait preuve de clémence a averti frère Barnabé. Le prochain à tremper dans une affaire de fesses avec un(e) démon(e), c’est le passage renégat direct, tous supérieurs confondus.

J’ai commencé à officier à Immac, j’ai déjà fini mon premier dossier et mon deuxième progresse lentement mais sûrement. Hélas, un démon a reçu pour mission de m’assassiner. Je suis donc actuellement plus préoccupé par ma sécurité que par la traque des fautifs. Je devrais échapper à cet assassin car une équipe d’anges me protègent. Il me faut néanmoins essayer de continuer mon travail de juge, car je ne peux pas me permettre de faire passer mon incarnation avant les lois.
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#7
Vendredi 16 mars, 17h00, Immac

La première fois

Ils m’ont eu, j’ai failli. Attaqué en traître par la démone Lamia je me suis effondré. Zinaida, m’a vengé, mais ce n’est qu’une maigre consolation. Par ma faute, des anges se sont vu sanctionnés par l’Administration. Je gis maintenant sur le sol froid de l’église, encore comateux. Je dois trouver de quoi cacher mon auréole... Et déjà je ressens un vague besoin de me mutiler... Quelle horreur ! Que Dieu me donne la force d’affronter ces épreuves.
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#8
Semaine du 26 mars 2007, Immac

Première mission :

J’ai enfin accompli ma première mission : livrer des Bibles dans l’école du père Laglue. Ce fut certes facile, bien que je me sois blessé en chutant non loin de l’école. J’ai déjà changé depuis mon arrivée à Immac, je suis un peu moins hautain, j’ai le tutoiement de plus en plus facile, bien que je mélange encore souvent vous et tu. Je ne me relâche pas pour autant, je deviens juste plus... sociable peut-être ? Il n’empêche que je suis un rien inquiet, car je me suis récemment ouvert les veines et j’y ai pris plaisir... Quelle horreur ! Mais ma foi ne flanche pas pour autant, et je continue d’accomplir mon devoir pour le bien des forces de Dieu.

/HRP : dorénavant, je posterais, en principe une entrée/semaine, plus dans des cas exceptionnels, comme euh... je sais pas on verra ;-).
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#9
Semaine du 2 avril 2007, Immac

Mission impossible ?

J’ai entamé ma deuxième mission, une propagande. C’est difficile car j’ai du mal à séduire les gens. Mais je ne désespère pas d’y arriver, j’ai jusqu’à jeudi 12 avril. Deux affaires m’occupent à plein temps en parallèle : l’affaire de l’épée du jugement et l’affaire radio Immac. Maintenant que je tiens le coupable du dossier de l’épée, je peux dormir tranquille, plus qu’à faire valider le châtiment. Pour le deuxième, l'affaire semble en bonne voie, espérons qu'il n'arrive rien de grave ces prochains jours, ces deux cas sont déjà assez terribles.
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#10
Y a des semaines où on aurait mieux fait de rester couché...

Je suis mort pour la deuxième fois, suite à la bêtise d’un ange. Il va payer pour ça. J’ai vraiment eu une sale semaine. J’ai échoué dans ma mission de propagande à cause d’un besoin de m’ouvrir les veines... Enfin, malgré ces écueils, la justice divine est en marche et les fautifs feraient bien de trembler car il ne faudra pas bien long avant que je ne les trouve et les châtie.
Amen.

Saul se sentait un peu comme Dominique devant ça (avis aux spécialistes du BG). C'est-à-dire: en colère, mais alors profond. Il y en a un qui allait morfler...
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