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Une pièce de Bazin Orangé
#1
Un châle de bazin orangé flottait dans une douce brise ... doucement ...


Et il ouvrit les yeux encore collés par les larmes pour découvrir un matin blafard ou le soleil peine à perser le gris des nuages.
- Immac sur Sable ... me revoila à Immac sur sable :!:
Cette phrase semblait être totalement inconcrue en regard des evènements récents.
- Ils ont un culot ... un sacré culot ... putain d'administratifs ! lâcha t il entre ces dents avant de s'effondrer à nouveau sur l'oreiller mouelleux.

Il repensa a comment tout cela avait commencé ...
- Miguel ...
Il pronnonça le nom de son ami à haute voix, son frêre de l'école de Jean-Luc qui vivait jusqu'alors à Cuba dans cette ville merveilleuse de La Havane.

Tout avait commencé avec l'arrivée de la boîte. Une boîte de Romeo y Julietta no 7, il aurait dut s'en méfier. Et puis une petite lettre portant l'écriture patte de mouche de Miguel.

Un appel, rien de plus, en bonne et due forme: suffissament précis pour y croire et pas assez pour éviter les questions. Zardoz ne pouvait pas ne pas y répondre d'ailleurs même si il avait voulu il n'aurait pas put ! Pourtant, à y repenser, le poisson était un peu gros: si un message vous arrive entre les mains vous fixant rendez vous dans un parking de supermarché d'un bled de la banlieue de La Havane à la tombée de la nuit ... vous y allez vous ?? Non !! n'est ce pas ?! et bien c'est que vous n'avez pas fait l'école de Jean-Luc.

Donc aprés une courte entrevue avec Maitre Post et un petit message aux membres de la Zen Tos Ex Fados, le voila partit dans un train pour Paris la grosse ville et l'aéroport.
Dans sa tête défilent encore la perspective d'Immac qui s'éloigne, le clocher de l'église
devenant de plus en plus petit ... puis l'arrivée à Paris gare de Lyon et le taxi pour
l'aéroport.

- Tiens je me rappelle plus de la tête du chauffeur !. Pense-t-il tout haut la tête toujours sur l'oreiller.
Il faut dire qu'a ce moment là rien ne le pousser à se méfier. Il était calme et content de
revoir son ami ... depuis tout ce temps !
Enfin l'enregistrement où le douanier français tique un peu sur le passeport de son incarnation: un grand black aux cheveux blancs mais à la stature sportive malgrés les petites lunettes trés intellectuel de JeuneAfrique.


Puis le vol, trés inconfortable dans un vieux 737 plein à craquer de couples avec chien et enfants entassés sans rien à boire puisque les bouteilles d'eau sont interdites et que tout est payant à bord d'un low cost! S'en suivent 13h de vol fabuleuses: passé à rassurer une quadragénaire divorsée et hypocondriaque sur la possible contagion par le virus de la vache folle du poulet qu'elle à achêté à bord, un prix exorbitant. Ou à éviter les coups de poing et de pied du jeune Kevin qui regarde trop de film de Karaté à la télévision et dont la maman considère qu'il ne doit pas être grondé car cela va "altérer son karma".

Il doit faire du vent sur La Havane en ce mois de Février et la première tentative d'attérissage est un échec, le pilote remet les gaz au dernier moment. On entend une épingle tomber dans l'avion: même Kevin est verdâtre et doit comprendre qu'il n'a pas d'autre possibilité que de faire confiance au pilote. Zardoz regarde par le hubot et ne voit pas de palmiers pliés sous le vent comme il s'y attendais.
- L'avion doit avoir un problème. chuchotte il pour lui même avant de se lever en direction des toilettes à l'avant de l'appareil.
- La cola no respondé, cabròn ... te digo que hay un problema ! fait, à travers la porte du cockpit, la voix nerveuse d'un des membres d'équipage, probablement celle du pilote.

Tout en entrant dans les toilettes, Zardoz comprend alors cette sensation que l'avion avance en crabe sur le côté gauche, comme le premier pas d'une valse, danse pouvant s'avérer funêbre si rien n'est fait. Dans les toilettes, souvent une trappe permet d'acceder à une galerie de maintenance mais aprés avoir soulevé le plafond il dut se rendre à l'évidence que l'espace était trop réduit pour qu'une personne adulte puisse y pénétrer. L'avion avait perdu de la vitesse, tous volets sortis, il entamait sa deuxième approche vers la piste.
Zardoz estima que la vitesse devait être de 250 km/h au plus et l'altitude étant réduite à 500 m au dessus de la piste, la température extérieur ne devait pas être trop basse.
Il inpira une lente bouffée d'air, rangea les lunettes de son incarnation dans la poche de son blouson, il fit le vide dans son esprit, se concentrant sur la queud de l'avion, il activa son armure corporelle et lança son pouvoir de téléportation.
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#2
Lorsque l'obscurité se dissipa de devant les yeux de Zardoz, il était assis à califourchon sur la carlingue de l'avion, les mains agrippées à l'empenage de la queue. La force du vent due à la vitesse était impressionante: tenir la position était déjà un supplice alors envisager un mouvement relevait de l'exploit !
Il regretait déjà d'avoir voulu jouer au cascadeur mais considérant sa position, il se dit que les regrets ne servent à rien ... servent ils d'ailleurs jamais à quelque chose ?
Arrêtant tout net son délire philosophique il décala doucement la tête pour constater que le gouvernail de profondeur du côté droit de l'avion était bloqué par un étrange tube noir. Alors que l'avion finissait sa boucle d'approche, Zardoz réfléchi un instant à la meilleur façon de libérer le volet: soit il s'accroche pour shooter dans le tube avec son pied, soit il lance quelque chose dessus sans bouger de sa position à califourchon. Le tube n'a pas l'air trés lourd et un petit choc devrait suffir pour le dégager. Fouillant dans ces poches il sent l'éternel zipo qui accompagne le fumeur invétéré qu'il est, et puis quelques pieces de monnaie et ... c'est tout. Poussant un soupir et maudissant son esprit de sacrifice, il sort doucement le zipo de sa poche et fixe son regard sur le maudit tube.


- Allez ... je tire ou je pointe ! fait il tout haut bien que personne ne puisse l'entendre.
D'un geste lent il lâche le zipo sur le dos du volet, sans quasiment d'élan. Le vent pousse et fait tournoyer le briquet en inox poli, qui prend rapidement de la vitesse et vient percuter le tube ... qui s'envole à son tour. Le gouvernail est libéré !
- Superbe coup de l'équipe bleu qui prend l'avantage ! Le public est debout ! ironise Zardoz qui, un sourire crispé aux lèvres, commence à se demander comment il va descendre de son perchoir alors que l'avion entame un aterrissage en douceur.
A ce moment, il ne se sent pas la force de se re-téléporter dans les toilettes de l'avion: l'espace est trop petit et il risque de finir à moitié dans de l'acier ! Mais il peut se téléporter dans la mer qu'il voit proche, en revanche, cela va compliquer la récupération de ses bagages !


De toutes façons il n'a plus le temps de réfléchir car l'avion va toucher le sol et va être rejoint par les camions de pompier déjà lancés sur le taxiway toutes sirènes hurlantes.

Obscurité, nausée et choc humide, bleu foncé puis bleu clair et enfin le soleil à la surface. L'eau est plutôt chaude, la mer des caraïbes est connue pour sa température clémente et aussi ... ses requins ! Sans perdre de temps, Zardoz entame un semblant de crawl poussif vers le rivage. Quelques minutes plus tard, à bout de souffle rauque, il s'octroit un temps de repos pour se soulager des récentes émotions et faire sécher ses vêtements.
- Si les autorités de l'aéroport font correctement leur travail ... je dois être recherché par toutes les polices de l'ile ! Peut être même lui est au courant ! dit il en faisant un geste caressant une hypothètique barbiche sur son visage.

Alors qu'il se dit que ce sauvetage va compliquer sa recherche de Miguel, il sent une présence non loin. Il se relève et regarde autour de lui, faisant disparaitre les effets de son armure corporelle et remettant son pantalon encore humide. Derrière un rocher apparait un petit garçon de 10 ans à peine, la peau mate, les cheuveux trés noirs habillé de blanc, petit gilet et pantalon corsaire. Le petit s'approche, sourire éclatant aux lèvres.
- Hola, soy Miguel ! fait il en tendant la main à Zardoz.
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#3
Le jeune garçon fit à Zardoz l'effet d'une bouffée d'air frais. Il semblait si innocent, si faible, à proteger impétueusement ! Il se demanda pendant un instant, assez long pour être remarqué, si ce si beau garçon n'était pas la nouvelle incarnation de son ami, l'aligné servant aussi Jean-Luc !
- Soy Rodolpho, soy frances, encantado de conocerte ! repondit il finalement en serrant la main qui lui était tendue.

Le garçon sourit encore plus.
- Rodolpho ven aquì, voy a presentarte mis padres !
- Heu ... Miguel, solo estoy buscando el pueblo de Punta de la Rosa ... el supermercado ?
- Punto de la rosa ? Si ! Hay que tomar el coche ... mi padre va a conducirte !
- Ho ... esta bien ... gracias.

Bien qu'un peu honteux d'avoir si facilement dévoilé le but de son voyage, Zardoz, la main serrée dans celle du petit garçon se laissa guider vers le village. Celui-ci, fait de petites maisons simples mais au charme incontestable, blanchies à la chaux et noyées dans des massifs de fleurs multicolores, était accroché au flan de la falaise à quelques centaines de mètres de la plage.

Par chance le père de Miguel est garagiste et aprés avoir but un café bien chaud (avec certainement une petite dose de rhum au fond) il est décidé de lui louer une Oldsmobile 56 "superlinda" pour la modique sommes de 150 euros en liquide. C'est vraiment une chance qu'il accèpte les euros n'ayant pas eut le temps de changer de l'argent et n'ayant aucune envie de trainer à côté d'une banque aprés ses aventures aériennes.

Pour le même prix, une carte américaine de la région datant de 1950 était censée lui permettre de trouver le village de Punta de la Rosa. Miguel fait un peu la comédie pour partir en voiture avec lui mais son père arrive trés vite à le raisonner à l'aide de claques derrière la nuque. La voiture telle une vieille dame capricieuse lui fit comprendre que le levier de vitesse devait être manié avec le doigté d'un amant lors d'un premier rendez-vous. Aprés les formalités et remerciements d'usage Zardoz pris la route de La Havane.

Bien sur aprés coup il regarde d'un autre oeuil les bottes de foin qui tombent devant sa voiture sur la route de la corniche alors qu'il va pour doubler une charette tirée par un mulet. Et aussi la flaque d'huile fraiche en plein tournant (qu'il à prit le temps de recouvrir de sable aprés avoir lui-même évité l'accident de justesse). En revanche la traversée de La Havane fut trés calme, même les taxis furent courtois... étrange non ?!

Aprés La Havane, la route suit une cote crénelée et verte que bord de nombreuses iles. Au milieu de l'aprés midi l'eau y est turquoise. Puis quelque kilomètres avant l'embranchement de la route vers Punta de la Rosa, un camion semi-remorque, un Berliet des années 50, fait une soudaine embardée comme pour lui rentrer dedans lorsqu'ils se croisent. Sa conclusion du moment est que le conducteur à dut s'endormir et qu'en klaksonnant, il lui à évité le pire. Zardoz, lui, a dut faire un dérapage dans le sable et faire hurler le moteur de la vieille dame pour ne pas finir trente mètres plus bas sur les rochers où les vagues se brisent.

Puis la route poussièreuse vers Punta de la Rosa: un village de décors de Western. Une dixaine de maisons défraichies semblant abandonnées, balayées par les vents et ou seule la station service vie encore. Zardoz, certainement grâce à un présentiment, s'arrête à quelque kilomètres de l'entrée, de toutes façon il est en avance, le soleil ne se couchera que dans quatre ou cinq heures. Il ferme la voiture aprés l'avoir garé à l'ombre d'un arbre rabougrit et avec la bouteille d'eau et les allumettes que lui à vendu le père de Miguel et son paquet de cigarette comme seul équipement il décide d'aller en reconnaissance à pied.
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#4
La roche ocre semblait blûlante sous le soleil et la moindre odeur semblait prendre la gorge dans l'atmosphère sans un souffle d'air. Malgrés tous ses efforts de discrétion, Zardoz avait déjà manqué de provoquer deux éboulements et avait dérangé un serpent à sonnette dans sa sieste. La sieste étant une coutume élevée au rang de religion, ici, le serpent avait été trés agressif dans sa réaction et Zardoz n'avait pas put réprimer un cri de surprise et de terreur mélée. De plus, trés nerveux à l'idée de revoir bientôt son vieil ami Miguel, il fumait cigarette sur cigarette. Le village de Punta de la Rosa autour duquel il tournait tout en restant dans les hauteurs et le couvert des rochers, était calme pour ne pas dire mort. Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu'il observait et il n'avait vu personne: pas âme qui vive, ni chat, ni chien, ni même un poulet.

Soudain un bruit se fit entendre dans les buissons voisins. Zardoz se retourna mais ne vit rien. Pressant le pas il se dirigeait vers la voiture quand un grognement sourd et sec fut émi derrière lui. Il voulut en avoir le coeur net et en une fraction de seconde il fit apparaitre son armure corporelle et un couteau de lancer bien équilibré aux doux reflets bleutés. A peine eut il fait trois pas que deux molosses, certainement pas des chiens sauvages, ceux-ci étaient bien trop dodus pour cela, lui sautèrent dessus. Lançant son pouvoir de rebond, il fit connaitre aux chiens la douleur des morsures qu'ils faisaient subir à leurs victimes: trés pédagogique, ils décampèrent sans demander leur reste.

Aprés cet évènement, Zardoz commença serieusement à se poser la question de savoir si sa présence dérangeait quelqu'un. Peut être son ami Miguel avait il des problèmes: il n'en parlait pas dans son message avec la boîte de cigares. Il lui avait parlé d'une mission de protection d'un jeune prodige de la physique Cubaine mais il croyait cela trop ancien pour être toujours d'actualité.

Tout en rejoignant la voiture il vit sur la route une charette tirée par un mulet transportant de la paille et se dirigeant vers Punta de la Rosa. Il y vit une occasion d'y rentrer discrètement. En effet, se cachant derrière un rocher, il attendit que la charette passe devant lui et il se glissa dans la paille ni vu ni connu. Il fallu bien vingt minutes à la charette pour arriver dans le village et, comme le conducteur ne semblait pas decidé à s'y arrêter, Zardoz descendit aux abord de la station service.

Finalement, ses vêtements trés sâles lui permetait de se confondre avec la terre battue qu'il y avait partout dans le village deserté. Il fit le tour de la station service en reussissant à ne pas faire trop de bruit. Le soir tombait et le ciel s'illuminait d'une couleur rouge orangé faisant face à un bleu profond à l'est. Zardoz fit une pose, le dos au mur nord de la station service, sommairement caché derrière un vieux braséro rouillé.

Si le matin on lui avait dit qu'il serait un fugitif le soir !! Il venait juste pour voir son vieux pote Miguel !! Un immense poids se lâchait soudain sur les épaules de l'ange Zardoz.
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#5
Une lumière grisâtre entrait péniblement par l'unique fenêtre de la chambre miteuse. Le clocher de l'église d'Immac-sur-Sable sonna onze heures: Zardoz était toujours couché la tête pleine de flashbacks.
Il resentait encore cette impression d'impuissance et de perte de référence qui l'avait assailli alors qu'il était caché derrière le mur nord de la station service. Il se répéta tout haut la réflexion qui lui avait alors donné du courage :
- Allons ! tu as répondu à l'appel de ton ami Miguel, c'est l'occasion de prouver la force de ton amitié !
Il se rappèle aussi qu'à se moment là, l'enseigne de la station service s'était allumé dans un grésillement de néon. Seul éclairage à part les trés rares lampadaires du village; la nuit tombée, il ne servait plus à rien de se cacher.

Zardoz s'était donc dirigé vers l'entrée de la station service, faisant face au parking du trés petit supermercado sembant désert. Une seule voiture, dans un étât d'usure avancé, était là, sur le parking, semblant vide. L'enseigne bleu et rouge se reflètait dans les pompes à escence d'un autre age: au design courbe et aux affichages encore mécaniques. Inspectant l'intérieur du bâtiment, il trouva un garage ou il se permit d'emprunter du fil de fer, de la cordelette, une fiole d'alcool quasi pur et de la colle type super glue. Le reste semblait vide à part quelques factures et le mégot d'un cigare dans un cendriller.

Il resortit et, faisant le tour du halot projeté par l'enseigne afin de rester dans l'ombre, il pénétra sur le parking et s'approcha de la vielle voiture. Celle-ci n'avait que trois pneux, la roue arrière droite reposant sur des vieux parpaings. En revanche les portes étaient fermée et les fenêtres en parfait étât; accroupit, il se servit du fil de fer pour crocheter et ouvrir une des portes, cela ne posa pas de problème.
L'habitacle intérieur était en bon état, avec beaucoup de bois au vernis passé, semblait
vide car trés sombre. Zardoz craque une allumette et découvre un vieux journal ouvert
à la page des courses hipiques ou est griffoné un cercle au stylo rouge entourant l'inscription "JL22".


- JL22 ! fait il interloqué pendant un instant.
L'allumette se consumant le fait rapidement sortir de ses pensées lorsqu'elle atteint ses doigts. Zardoz fit vite la relation avec le chapitre 22 du manuel du Jean-Luc Junior : "Comment cacher quelque chose quelque part" ... réponse: "La meilleure cachette est celle exposée aux yeux de tous !". Il sort alors de l'habitacle et referme doucement la porte. S'éloignant un peu de la voiture il la regarde cherchant un indice évident. La voiture est couverte de poussière mais la lumière des néons s'y reflète. Zardoz tourne un peu pour que le reflêt lèche la carosserie et découvre une flèche en reflief indiquant le pare-choc arrière.

Fébrilement il glisse les doigts dans le replit de l'inox et en retire une enveloppe !
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#6
Dans la nuit sans lune, la route pousièreuse de Punto de la Rosa se révèle être un véritable gruyère pour roues de voiture à la faible lueur des phares. Lorsque Zardoz arrive à la route goudronnée, il a toujours les sourcils froncés et le front soucieux. Avant d'entrer sur la route il s'arrête et allume le plafonnier, qui par chance fonctionne, pour examiner la carte.
- En fait, l'aéroport le plus proche ou je peux trouver un vol international c'est celui de Guantanamo Bay ... fit il remarquer pour lui même aprés que son doigt ait localisé sa position.

Il pris donc à droite et commença les quelques centaines de kilomètres vers la base Américaine. Les routes cubaines ne sont pas se que l'on pourrait appeler de mauvaises routes: un trou dans le bitume est à prévoir environ tous les cinq kilomètres. Cependant le tas de tôle qui lui sert de moyen de locomotion ne peut raisonnablement pas dépasser les 70 km/h. C'est donc le visage toujours fermé et les sourcils froncés qu'il conduit depuis plus d'une heure quand tout à coup il pile, debout sur les freins, arrêtant la voiture dans un crissement et la faisant légèrement chasser du cul.
- Merde ! Quel idiot je fait ! hurle t il en se frappant le front du plat de la main.
- Il n'y avait pas d'église ! Un village sans église en plein milieu de Cuba et je réagis même pas !!
Abassourdit par la découverte que Punta de la Rosa doit être le seul village Cubain sans trace de la trés sainte église catholique: il reste de longues minutes immobiles à fixer le pinceau des phares devant lui.

Il est soudain sortit de son marrasme par un camion manquant de le percuter et lui adressant son mécontantement par l'intermédiaire de son klakson tonitruant. Zardoz remet doucement le tas de boulon en route vers l'Est de l'ile. Toujours perplexe sur la conduite à tenir il parle tout haut, certainement pour tenter de fixer les idées :
- Bon résumons nous, nous sommes arrivé dans ce pays à 10000 km d'Immac par ce que Miguel, ton vieil ami Mig', le pistoléro de l'école de Jean-Luc, capable d'arrêter un semi-remorque avec son Magnum Cal 44 ! t'a appelé à l'aide ... enfin non ... t'as donné rendez-vous à Punta de la Rosa à la tombée de la nuit.
Il s'allume une cigarette.
- Segundo on débarque sur l'ile, on trouve tant bien que mal le bled, sacrément désert à par quelques chiens, un néon bleu et rouge et une vieile bagnole sur des cales.
- Tercio un code, a priori connu des anges de Jean-Luc uniquement, nous permet de trouver une enveloppe. La flèche étant dessinée sur le Nord de la voiture elle ne pouvait être vue que la nuit, grâce au néon ! Bon trés malin !
- Enfin, cette putain d'envellope qui contient 1000 dollards, une adresse à Dakar, une date, dans deux jours, et une heure: 19h59 ! Il se fout de moi ce connard que je croyais mon ami !
Il frappe le volant de son poing.
- Ou alors quelqu'un d'autre se fout de moi ... dans tous les cas j'aime pas ça !

Et il appuya sur l'accélérateur, repoussant les limites mécaniques de la vieille voiture, fonçant dans la nuit.
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#7
La ville de Guantanamo, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la base américaine s'éveillait à peine lorsque Zardoz s'arrêta à une station service remettre du carburant dans le ventre de la vieille Oldsmobile. Dans un espagnol volontairement teinté d'un accent anglophone il demanda au pompiste la direction de la base américaine.

Celui-ci, dans la cinquantaine, un vieux megot rivé entre les trois dents saines lui restant dans la bouche lui indiqua vaguement le sud de la ville tout en crachant par terre. Une cigarette blonde et un billet de 10 euro plus tard, ils avaient fait ami ami et Zardoz s'était présenté comme un journaliste Anglais. Il apprit qu'il n'existe qu'une entrée sur le territoire de la base Américaine gardé par un checkpoint et que tout le périmètre est entrouré de fils de fer barbelés, de miradors et autres radars de haute technologie.

Il fit dériver la conversation sur les terrains d'aviation et appris qu'il existe deux pistes, à l'est et à l'ouest de Guantanamo Bay. Il se fit également indiquer un magasin de surplus de l'US army pour qui il n'existe pas de petite économies.


Une heure plus tard, aprés avoir été obligé de gouter le rhum artisanal de Pipo, le pompiste, c'est de trés bonne humeur que Zardoz reprend le volant. Il se dirige vers l'est de la base, et bientôt la route de terre suit un impressionnant mur protégé par trois rangée de barbelés. Comme sentant que la fonction qu'elle devait remplir est terminée, la vieille Oldsmobile produit tout à coup un nuage de fumée noire et serre une bielle dans un bruit sec comme un obus qui éclate !
- J'espère que personne ne va croire à une attaque ! commente sarcastiquement Zardoz.
Rapidement il descend de la voiture habillé en treillis de l'US marines corp qu'orne, mal cousu, un écusson de la 4eme Division basée à la Nouvelle-Orléans.

Il ramasse un sac de l'armée dans le coffre et à l'aide de petites jumelles, trés utiles, il inspecte le terrain derrière la frontière vers les Etats-Unis et disparait. Il ré-apparait immédiatement prés du mur du premier bâtiment, ayant éclipsé un bon kilomètre de terrain à découvert. Puis, d'un pas lent mais assuré il se dirige vers l'entrée de la base,
vers le poste de contrôle plus exactement, tout en chaussant la paire de lunettes noires qui va bien sous un tel soleil matinal.


- Soldier, what's the hell is that mess ... there'd be a bus of my guys right here, fuckin right now ! beugla t il aux oreilles du planton.
- Sergeant ! Are you talking about the scheduled rooky bus this morning ?
- Yes soldier ! It should be there ! Do you understand me !?
- Ayeaie Yes Sergeant ! Le planton cours au registre.
Il revient tout aussi vite au garde à vous pour ajouter:
- It'd be there within twenty minutes sergeant.

Zardoz, qui à pris le temps de s'allumer une cigarette, tire une bouffée et la recrache doucement à quelques centimètres du visage du soldat toujours au garde à vous. Puis il tourne des talons et retourne vers la piste aprés un vague salut.
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#8
Lorsque le bus de soldats en permission apparut dans un poudroiment sur la route poussièreuse, Zardoz le suivait aux jumelles. Lorsqu'il fut assez prés pour pouvoir distinguer les uniformes, il poussa un soupir de soulagement en constatant que le seul gradé présent était un caporal. A partir de ce moment, ce fut un jeu d'enfant.
Lorsque le bus eut passé la barrière, il fit déscendre le caporal et le renvoya d'où il venait prennant sa place. Puis il accompagna la bleusaille vers le C-141 qui les ramenaient vers la Nouvelle-Orléans.


Quelques heures plus tard l'avion touchait terre sur un aéroport militaire à l'est de Baton-rouge et Zardoz faussait compagnie à son bataillons de jeunes bleus les laissant sans surveillance et sourillant d'avance au méli-mélo qu'ils leur faudrait déméler :
- Your in the army now ! chantonait il tout en arrêtant un taxi pour l'aéroport civil.

Les douaniers des Etats-Unis d'Amérique sont les plus tatillons de la planète: ils remarquèrent que le passeport de Zardoz n'était pas tamponné à l'arrivée sur le territoire des USA alors qu'il voulait en sortir !
Zardoz avait beau dire qu'il s'était fait envoyer son nouveau passeport par la poste: ils ne voulaient rien savoir ... ou plutôt si, ils voulaient savoir comment son "nouveau" passeport faisait pour avoir plus de deux ans !


Bref, alors que son avion pour Dakar, via Bamako, décolait dans moins d'une heure, les douaniers le mirent à l'intérogatoire dans une salle ornée d'une glace sans teint. Le premier policier, un jeune loup naïf, ne put rien obtenir de plus de lui que sa version initiale. Il sortit au bout d'un quart d'heure et, aprés quelques minutes, fut remplacé par une femme, la trentaine environ et le regard bleu acier qui s'assis en face de lui sans rien dire. Zardoz soutient son regard et d'un coup eut l'idée de faire flasher son aura de Serviteur de l'Armure Divine. Comme il l'avait deviné, en retour, la femme fit flasher une aura de grade zéro de Dominique.

- Vous pensez vous en tirer facilement ? fait elle dans un français presque sans accent tout en regardant le passeport de Zardoz qu'elle a en main.
- Hum ... oui ... mon avion part dans une demi-heure environ ... réponds Zardoz avec un regard de chien battu, reconnaissant qu'il est à la merci de l'ange de Dominique.
- Pour quelle raison vous allez vous à Bamako ? demande t elle.
- Je suis ... en vacances en fait ... c'est pour motif personnel ... je suis à la recherche de mon vieil ami Miguel ... répond il tout en sentant une force psychique lui sonder l'esprit.

L'ange de Dominique le dévisage encore quelque secondes qui semble des heures à Zardoz et finalement lui tend son passeport et lui dit:
- Vous pouvez allez: je m'occuperai des formalités.
Zardoz lui sourie sincèrement:
- Merci.

Dans l'avion qui l'emporte vers Bamako, il se dit que cette aventure aura eut au moins l'avantage de lui montrer les serviteurs de Dominique sous un autre visage ...
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