"Chez-Jules", salle de pause du Café des Anges (2)

[Alyssia]

TU ES FAIBLE !

Alyssia vient de se lever, en vérité elle l'a fait au fur et à mesure du discour de sa vis à vis, les lèvres serrés comme si elle retenait cette phrase qui jaillit sitôt le premier silence. Sur le moment, c'était peut être également un cri de douleur, mais la colère transpire plus sur les traits de la jeune femme.

Vous l'êtes tous...

Reprends t'elle calmement.

Vous avez des démons en face, vous taper dessus, c'est tout, vous ne pouvez rien faire d'autres, vous n'en avez pas les capacités. Ce n'est pas à moi, Serviteur, de juger le travail de Monseigneur Ange, Archange. Mais toi, tu ne convertira jamais personne... Tu es tout simplement naïve ! Tu crois sincèrement que les démons ne font pas pire ?

D'un geste rageur, elle désigne Riffel et Galila:

Un Ami qui ne sait pas se faire respecter de ses subordonnés... Le même Ami qui n'a pas sût expliquer à son Serviteur le respect qu'il doit aux anges ! C'est pas compliqué, il ne s'agirait pas de deux homme je serais sûr d'assister à une scène de ménage.

Mais si tu pense que les démons sont moins hypocrite, va. Là je ne le suis pas, justement, hypocrite, et contrairement à ce que tu dit j'assume tout ce que j'affirme.

Toujours debout, elle regarde autours d'elle...

Je suppose que je doit me retirer ?

[Ezialle]

Se tournant vers Alyssia, calmement

Pourquoi devrais tu t'en aller, Alyssia? Parce que tu exprimes avec vigueur, parfois avec véhémence tes opinions, qui contredisent celles de certains anges ici présents, y compris les miennes?
Je préfère que tu restes, parce que tu as ta place parmi nous, et que tu y seras toujours la bienvenue.

Un combattant a besoin de son épée pour frapper l'adversaire, et de son bouclier pour s'en protéger. Il ne lui viendrait pas à l'esprit de préférer un bras à l'autre pour autant. Toutes les personnalités sont possibles, et si tu es une incarnation du juste courroux du Seigneur, d'autres comme Richter, Galila ou moi même avons en charge de répandre son amour infini sur Terre.

Il y a un temps pour se servir des armes, et un autre pour ouvrir les bras et recueillir les brebis errantes  ou égarées de son Troupeau. Les combats ne manquent pas à Immac, et savoir se servir de ses armes y est important pour survivre. J'ai fait un autre choix, celui de la paix et de la non violence. Je ne me sens pas faible pour autant: garder l'espoir de la Rédemption,faire entendre la voix du Pardon plutot que du Chatiment, porter la flamme de l'Espérance malgré les vents contraires du Chaos que pronent les démons n'est pas une mince affaire.
Je sais que si les rues d'Immac sont plus sures pour moi, si les plans militaires des démons échouent, c'est grace à toi et à tes semblables, qui mènent un combat pour lequel je ne suis pas apte. Et pour tout cela je te remercie sincèrement.

On peut toujours ne pas être d'accord avec tel ou tel, être en conflit ouvert ou larvé avec un collègue. Il n'empêche que nous avons tous notre fonction ici, que nous remplissons au mieux de nos capacités. On ne demande pas au général de réfléchir ou d'agir comme un soldat, ni l'inverse. N'es tu pas d'accord?

Pas une seule fois Ezialle n'a élevé la voix ou n'a fait montre d'un quelconque énervement. Au contraire, elle sourit à Alyssia, avec tendresse et affection, et attend d'elle qu'elle exprime son opinion.

[Kimmy Fender]

« Amen. »

Cela venait simplement conclure le discours de Ezialle.
Kimmy alterne des coups d'oeil entre le spectacle que donnent Richter et Alyssia et celui que donnent Galila et Riffel.

[Arzaphal]

Arzaphal qui, présent depuis un petit moment désormais, s’était installé tranquillement dans son coin à siroter un verre de bon vin, assiste aux diverses joutes oratoires. Visiblement c’est la surprise et l’incompréhension qui domine chez lui.
Il ne semble pourtant pas juger utile de sortir de sa réserve et se contente de continuer son observation.

[Alyssia]

Un instant, la rousse dévisage Richter, comme si elle attendais une réponse. Elle finit par se tourner vers Ezialle, un poing sur la hanche.

Hey bien non, je ne suis pas d'accord.

Le ton est posé, elle devise simplement.

Car ce n'était pas mon propos, tout simplement: j'affirme que les anges d'Immac sont beaucoup trop centrer sur eux même et leur petits bobos pour faire quelque chose d'autre que la guerre la plus basique. Cela fait bien longtemps que la main gauche à lâcher le bouclier car elle s'est cassé un ongle. Sur ce je pense que je vais prendre congé quand même. Je ne pense plus pouvoir me détendre ici.

Je ne peut m'en prendre qu'à moi même . J'aurais du taire ce que j'avais sur le cœur. C'était ma contribution aux bobos j'imagine. Je vous prie de m'excuser.

La dessus la Laurent va vers la sortie... Et se plante devant Riffel et Galila, les observant avec intensité, afin sans doute qu'ils s'écartent du chemin.

[Richter]

à l'inverse, Richter aussi dévisage la rouquine, l'escalade s'est bien trop vite passé et déjà elle semble regretter la tournure, elle n'en laisse rien transparaître cependant.
Pour une guerrière, t'es plutôt lâche, il y a un conflit ici et au lieu de t'y confronter tu te barres. Tu dénonces mes "faiblesse" et tu fais preuve de lâcheté... C'est ça votre manière de travailler? Peut-être n'y a-t-il pas de solution, mais tu abandonnes quand même... Quand tu sors tes quatre vérités sur quelqu'un, il te faut accepter qu'on te les sortes aussi et faire face. N'importe lequel d'entre nous préférera un courageux être faible, se battant pour ses conviction, qu'un puissant guerrier se tirant la queue entre les jambes au moindre problème.

Elle a repris sur un ton normal, les paroles d'Ezialle y étant certainement pour quelque chose. Elle se remémore quelque chose ensuite...
Est... Est-ce que t'aurais peur que ça aille jusqu'au procès? Ta déception fut-elle à ce point?

la elle essaye l'empathie, voyons si ça marche...

[Ezialle]

Richter, ma douce, s'il te plait, pourrais tu profiter du fait qu'Alyssia est encore dans la salle pour lui présenter tes excuses pour ces propos blessants? La colère est bien mauvaise conseillère, tu le sais.

C'est toujours avec calme que'Ezialle répond à son ange d'Ange préférée

[Riffel]

Pendant ce temps là... Retour de la caméra sur Galila et Riffel qui n'ont pas bougé d'un poil depuis la scène précédente comme dans tout bon soap américain. Riffel va-t-il avouer à Galila qu'il a eu une relation avec Brenda, la demi-soeur cachée de....

Heu désolée, je m'égare.

Bref, Riffel répond au regard de défi avec colère. Une réponse verbale est cependant donnée, mais filtrée entre une série de dents (bien entretenues) serrées.

On va dire que j'accepte ta réponse et que je n'ai pas envie de détails...
Par contre, sors immédiatement de ma tête. Il n'y aura pas de troisième avertissement.

Apparemment, la thélépathie n'est pas au goût du Jordi... mais pas du tout. Faut pas aller fouiner dans son crâne, Galila le sait pourtant... Rhalala, les Novalis ! Un peu de fumette et ça oublie tout !

Ah oui... il pour l'instant il ne s'écarte pas du chemin d'Alyssia. Juste pour faire chier tiens ! 

[Galila]

  L'Ange des fleurs s'écarte du chemin pour laisser passer la rousse, avec un petit coup d'oeil pour elle, pas désagréable pour autant. Par contre, il se tourne à nouveau vers le Jordi l'air totalement perdu.

- Mais je n'y suis pas, dit-il en clignant des paupières, décontenancé. C'est comme si je passais un coup de téléphone et que je tombais sur un répondeur silencieux. Je sais qu'il y a un répondeur parce qu'il y a eu le bip, mais c'est tout.

  Sa main gauche se pose sur sa hanche tandis que la droite grattouille sa nuque. Visiblement, il ne comprend pas pourquoi le chasseur est autant en colère.

- Bon, écoute. Fais ce que tu veux, fait-il finalement avec un haussement d'épaule. Je crois que... je n'y comprends rien. J'essaie d'être comme tout le monde, de faire justement ce que tu m'as dit, laisser paraître des choses et tout, mais je m'y prends mal je suppose. C'était spontané tout à l'heure, mais je pense que tu comprends que je n'allais pas en faire tout un plat.

  Sans s'appesantir, Galila revient vers le comptoir pour commander un second café.

- Merci Jules. Je pense que je vais retourner travailler après. Donnez-moi la note, je vais la régler maintenant et vous mettre un supplément si certains veulent encore consommer.

[Richter]

La demande d'Ezialle interpelle Richter, elle la fixe d'abord quelques secondes avant de se tourner vers Alyssia mais en s'adressant à Ezialle
Je ne peux pas... pas maintenant. Je suis encore en colère contre elle pour l'instant. Je ne peux pas lui demander de me pardonner quelque chose que je ne regrette pas encore. C'est de l'hypocrisie... Par contre je veux bien reconnaître que mes paroles sont en accord avec mon humeur actuelle et que je les regretterais tôt ou tard.