06-28-2006, 06:00 PM
Ce soir les officiers supérieurs des services de police de l’Immac étaient en « Réunion Exceptionnelle Mensuelle Pour La Communication Et La Collaboration Inter Service ».
Cela signifiait une soirée entre gradés dans un garage aménagé pour pouvoir y jouer au billard, au poker, y fumer des cigares, y regarder la télé les pieds sur une table basse bricolée pour l’occasion, y déguster du bon wiski, du bon vin et différents cocktails en se laissant aller.
Le commissaire et quelques inspecteurs discutaient, assis sur le canapé, quand quelqu’un zappa sur la chaîne locale, L’Immac-TV.
La météo venait de finir et la camera revenait sur le plateau du journal télévisé quand il y eut soudain un grand silence dans le garage : A l’écran la présentatrice avait le buste et la tête allongé sur son bureau et était en train de pleurer à chaude larme, le canon d’un pistolet ressemblant à un magnum dans la bouche.
Le sol du plateau semblait avoir été partiellement arrosé avec un liquide rouge.
L’arme elle-même était tenue par un homme de couleur noire, dans la quarantaine, apparemment dans les 1m80, pour plus ou moins une centaine de kilo.
Le commissaire lâcha son verre qui versa son contenu sur son pantalon : Il reconnaissait Hartmann Gertrude, le suspect principal dans la récente série d’assassina en ville de ces derniers mois.
Celui-ci, tout sourire, se tourna en direction de la camera, et s’adressa au téléspectateur tout en attrapant sur sa tête le bout de ce qui ressemblait à un masque de latex extrêmement fin :
« Bonjour à tous, joyeux habitants de l’Immac-Sur-Sable. Permettez-moi de me présenter : Je suis… »
Tout en parlant, il déchira le masque de latex, révélant sous les traits de cet homme noir une femme d’origine asiatique.
Le commissaire eut l’impression que quelque chose ne collait pas, un peu comme lorsqu’il avait regardé le film « Mission PasPossible 2 » où l’acteur, une espèce de perche allemande blonde musclée et anorexique, retirait son masque en latex pour révéler qu’il était en fait le nain scientologue joufflu déguisé, Taum Crouze.
Une espèce d’erreur dérangeante dans les proportions en fait.
« … Je suis Isabau Janlet, j’ai 43 ans, je mesure 1m89 et je pèse 125kg. J’ai les yeux verts et les cheveux bruns. Je suis, bien sur, de type Oriental. Je suis celibataire et j’aime les hommes et les femmes soumis et bien fait.
Je suis responsable d’une série de meurtre ayant eu lieu durant les six derniers mois dans cette ville.
Ce fût beaucoup de fun, et je voudrais profiter du fait que je suis à la télé pour passer deux ou trois messages personnels :
- Félicitation aux grenouilles de bénitiers aux petits culs emplumés pour leur initiative. S’ils n’ont pas sauvé le huitième petit nègre, ils ont réussi à m’arrêter avant que je disparaisse dans la nature, encore que ma paresse ait joué une part importante dans cette affaire.
- Honte aux danseurs de la discothèque aux petites bites cornues pour leurs inactivités, les moules du bassin d'Arcachon ont une escuse pour être aussi peu réceptivent, vous vous êtes juste pathétiques.
- Honte, mépris et humiliation pour les danseurs qui prétendent porter un Jugement sur la manière dont les autres danses ! Vous étiez prédestiné à me courir après alors que vous étés restés les fesses flatuleuses et féniassent sur les banquettes graisseuses autour de la piste de danse.
- Honte enfin pour leurs équivalents religieux ! A défaut des danseurs c’était vous qui êtes sensé avoir l’intelligence et les compétences nécessaires pour m’attraper. Et pourtant, de tous les patrons présents dans cette ville vous êtes les seuls que je n’ai jamais vu une seule fois sur mes talons. Hors des bureaux sécurisés du grand gâteux le monde doit vous faire bien peur. »
A ces mots un bruit sourd se fit entendre hors caméra.
La femme détourna son attention vers le bord du studio de télévision, avant de revenir regarder l’objectif.
« Il semblerait que nos amis du GIGN soit sur le point d’arriver, ce qui est un peu trop tôt. Si vous voulez bien m’excuser, je vais faire qu’ils soient retenus encore quelques instants… »
Elle retira son arme de la bouche de la présentatrice, avant d’en vider la moitié du chargeur dans le crâne de cette dernière, le faisant exploser en direct. Des morceaux de cervelle volèrent un peu partout sur le plateau de télévision, et certain éclaboussèrent même la camera..
Traînant le corps par le chemisier, la femme se dirigea vers la porte du studio. Une minute plus tard elle revint au milieu du champ de vision, le chemisier de la présentatrice encore en main, visiblement satisfaite de ce qu’elle venait de faire.
Apres avoir essuyé l’objectif de la camera avec l’étoffe, elle repris la parole :
« Voila qui devrait nous donner un peu plus de temps…
Où en étais-je ? Ah oui ! Etant donné que les grenouilles m’ont stoppé après le huitième petit nègre, j’ai le plaisir de leur annoncé qu’ils ont sauvez le neuvième, puisque je passe directement à la fin du poème :
« Un petit nègre bien armé se retrouva tout esseulé,
Se pendre il s'en est allé
- n'en resta plus... du tout. »
Voilà !
Pas de date, pas de description, pas d’indice. Vous avez tous de quoi pouvoir prédire mon prochain meurtre avec une relative exactitude, il est donc temps de me démontrer vos capacités d’analyse et vos talents de déduction!
C’est la dernière ligne droite ! Le grand final! Impressionnez-moi ! Eblouissez-moi !
Arrêtez-moi quand je serais sur la route de la sentence finale ! »
Apres avoir salué la camera, la femme allait partir quand elle sembla se raviser.
« Oh ! Et si vous croyez qu’il y a trop de variable à prendre en compte, c’est que vous n’usez pas assez de votre matière grise. Apres tout… »
Se saisissant de l’étoffe, elle la fit passer devant elle et quand son visage redevint visible, ce fut au tour de l’inspecteur principal de recracher le contenue de son verre sur le sol : il venait de reconnaître le visage du jeune blanc-bec, l’apprentis policier qui s’était occupé avec lui, du sixième meurtre.
« … Apres tout, ce n’est pas comme si je ne vous avais jamais indiqué la marche à suivre, n’est-ce pas ?»
On entendit, hors caméra, le bruit d’une porte que l’on enfonce.
Le jeune homme, regarda alors en direction de la camera, lui fit un clin d’œil et envoya sur le sol une petite sphère en verre, provoquant un épais nuage de fumée.
Quand celui-ci se dissipa, on pouvait voir à l’écran les hommes du GIGN entrain de fouiller la pièce, mais aucunes traces du jeune flic ou de la femme assassin.
Cela signifiait une soirée entre gradés dans un garage aménagé pour pouvoir y jouer au billard, au poker, y fumer des cigares, y regarder la télé les pieds sur une table basse bricolée pour l’occasion, y déguster du bon wiski, du bon vin et différents cocktails en se laissant aller.
Le commissaire et quelques inspecteurs discutaient, assis sur le canapé, quand quelqu’un zappa sur la chaîne locale, L’Immac-TV.
La météo venait de finir et la camera revenait sur le plateau du journal télévisé quand il y eut soudain un grand silence dans le garage : A l’écran la présentatrice avait le buste et la tête allongé sur son bureau et était en train de pleurer à chaude larme, le canon d’un pistolet ressemblant à un magnum dans la bouche.
Le sol du plateau semblait avoir été partiellement arrosé avec un liquide rouge.
L’arme elle-même était tenue par un homme de couleur noire, dans la quarantaine, apparemment dans les 1m80, pour plus ou moins une centaine de kilo.
Le commissaire lâcha son verre qui versa son contenu sur son pantalon : Il reconnaissait Hartmann Gertrude, le suspect principal dans la récente série d’assassina en ville de ces derniers mois.
Celui-ci, tout sourire, se tourna en direction de la camera, et s’adressa au téléspectateur tout en attrapant sur sa tête le bout de ce qui ressemblait à un masque de latex extrêmement fin :
« Bonjour à tous, joyeux habitants de l’Immac-Sur-Sable. Permettez-moi de me présenter : Je suis… »
Tout en parlant, il déchira le masque de latex, révélant sous les traits de cet homme noir une femme d’origine asiatique.
Le commissaire eut l’impression que quelque chose ne collait pas, un peu comme lorsqu’il avait regardé le film « Mission PasPossible 2 » où l’acteur, une espèce de perche allemande blonde musclée et anorexique, retirait son masque en latex pour révéler qu’il était en fait le nain scientologue joufflu déguisé, Taum Crouze.
Une espèce d’erreur dérangeante dans les proportions en fait.
« … Je suis Isabau Janlet, j’ai 43 ans, je mesure 1m89 et je pèse 125kg. J’ai les yeux verts et les cheveux bruns. Je suis, bien sur, de type Oriental. Je suis celibataire et j’aime les hommes et les femmes soumis et bien fait.
Je suis responsable d’une série de meurtre ayant eu lieu durant les six derniers mois dans cette ville.
Ce fût beaucoup de fun, et je voudrais profiter du fait que je suis à la télé pour passer deux ou trois messages personnels :
- Félicitation aux grenouilles de bénitiers aux petits culs emplumés pour leur initiative. S’ils n’ont pas sauvé le huitième petit nègre, ils ont réussi à m’arrêter avant que je disparaisse dans la nature, encore que ma paresse ait joué une part importante dans cette affaire.
- Honte aux danseurs de la discothèque aux petites bites cornues pour leurs inactivités, les moules du bassin d'Arcachon ont une escuse pour être aussi peu réceptivent, vous vous êtes juste pathétiques.
- Honte, mépris et humiliation pour les danseurs qui prétendent porter un Jugement sur la manière dont les autres danses ! Vous étiez prédestiné à me courir après alors que vous étés restés les fesses flatuleuses et féniassent sur les banquettes graisseuses autour de la piste de danse.
- Honte enfin pour leurs équivalents religieux ! A défaut des danseurs c’était vous qui êtes sensé avoir l’intelligence et les compétences nécessaires pour m’attraper. Et pourtant, de tous les patrons présents dans cette ville vous êtes les seuls que je n’ai jamais vu une seule fois sur mes talons. Hors des bureaux sécurisés du grand gâteux le monde doit vous faire bien peur. »
A ces mots un bruit sourd se fit entendre hors caméra.
La femme détourna son attention vers le bord du studio de télévision, avant de revenir regarder l’objectif.
« Il semblerait que nos amis du GIGN soit sur le point d’arriver, ce qui est un peu trop tôt. Si vous voulez bien m’excuser, je vais faire qu’ils soient retenus encore quelques instants… »
Elle retira son arme de la bouche de la présentatrice, avant d’en vider la moitié du chargeur dans le crâne de cette dernière, le faisant exploser en direct. Des morceaux de cervelle volèrent un peu partout sur le plateau de télévision, et certain éclaboussèrent même la camera..
Traînant le corps par le chemisier, la femme se dirigea vers la porte du studio. Une minute plus tard elle revint au milieu du champ de vision, le chemisier de la présentatrice encore en main, visiblement satisfaite de ce qu’elle venait de faire.
Apres avoir essuyé l’objectif de la camera avec l’étoffe, elle repris la parole :
« Voila qui devrait nous donner un peu plus de temps…
Où en étais-je ? Ah oui ! Etant donné que les grenouilles m’ont stoppé après le huitième petit nègre, j’ai le plaisir de leur annoncé qu’ils ont sauvez le neuvième, puisque je passe directement à la fin du poème :
« Un petit nègre bien armé se retrouva tout esseulé,
Se pendre il s'en est allé
- n'en resta plus... du tout. »
Voilà !
Pas de date, pas de description, pas d’indice. Vous avez tous de quoi pouvoir prédire mon prochain meurtre avec une relative exactitude, il est donc temps de me démontrer vos capacités d’analyse et vos talents de déduction!
C’est la dernière ligne droite ! Le grand final! Impressionnez-moi ! Eblouissez-moi !
Arrêtez-moi quand je serais sur la route de la sentence finale ! »
Apres avoir salué la camera, la femme allait partir quand elle sembla se raviser.
« Oh ! Et si vous croyez qu’il y a trop de variable à prendre en compte, c’est que vous n’usez pas assez de votre matière grise. Apres tout… »
Se saisissant de l’étoffe, elle la fit passer devant elle et quand son visage redevint visible, ce fut au tour de l’inspecteur principal de recracher le contenue de son verre sur le sol : il venait de reconnaître le visage du jeune blanc-bec, l’apprentis policier qui s’était occupé avec lui, du sixième meurtre.
« … Apres tout, ce n’est pas comme si je ne vous avais jamais indiqué la marche à suivre, n’est-ce pas ?»
On entendit, hors caméra, le bruit d’une porte que l’on enfonce.
Le jeune homme, regarda alors en direction de la camera, lui fit un clin d’œil et envoya sur le sol une petite sphère en verre, provoquant un épais nuage de fumée.
Quand celui-ci se dissipa, on pouvait voir à l’écran les hommes du GIGN entrain de fouiller la pièce, mais aucunes traces du jeune flic ou de la femme assassin.