04-27-2005, 10:40 AM
« Bonjour, je m’appelle Nangosh, je suis grade 1 de Nisroch ! »
Nurahk entendit ces quelques mots dans la discothèque, et sembla prendre quelques secondes à les analyser. Nisroch, Nisroch… Le prince démon de la drogue ! Mais pourquoi me parle-t-il à moi ? Ce prince n’était que peu représenté dans cette partie du monde, croiser un de ses représentants était rare, mais alors un gradé en plus ! Quant à savoir pourquoi il lui a adressé la parole, c’était évident : Nurahk avait peut-être trompé la plupart des démons d’Immac, mais là il avait à faire à un pro, Nangosh savait que Nurahk se droguait.
L’affaire fût vite réglée : argent contre drogue. Au début, comme tout bon dealer qui se doit, Nangosh lui avait fourni de la came moyenne à un prix élevé. Mais très vite Nangosh s’est rendu compte qu’il n’avait pas là un client ordinaire. Jamais il n’avait vu de tels hématomes au creux du coude.
-Mais bon sang (aaargl !) qu’est-ce que tu fais lors de tes prises ? Tu te piques avec un entonnoir ou quoi, demanda-t-il. Mais il n’obtint pas de réponses.
De toute sa carrière dans la drogue (et elle était longue) il n’avait jamais vu un truc pareil. En y réfléchissant bien, il semble se rappeler d’un client présentant de symptômes similaires qui se shootait au « cocka » comme ce crétin l’appelait. Coke + Coca ! Quel débile ! S’injecter des bulles… forcément ce n’était pas bon. Au bout de quelques mois il y perdis son incarnation, et en tira une limitation.
A leur rencontre suivante, Nang essaya d’apprendre la vérité :
-Alors, c’est quoi que tu t’injectes ? San Pelegrino ? Orangina ?
Comme seul réponse il eut un grognement accompagné d’un regard revolver. Il s’y attendait, et continua :
-Je connaissais un type qui faisait ça. Je sais pas pourquoi. Peut être pour un trip du genre « boule de flipper humaine » ou je ne sais quoi.
Le visage rouge de son interlocuteur lui fit comprendre que sa pointe d’humour n’avait pas touché. Il hésita à rajouter : Orangina, boule de flipper... Mais il se ravisa.
-Ecoute tu fais ce que tu veux. Mais essaye ça au lieu de t’injecter n’importe quoi. Il lui tendit un petit sachet violacé que Nurahk finit par prendre. Ca, c’est une petite potion que je confectionne moi-même. Un truc de pro. Tu me diras ce que tu en penses !
Après quelques heures d’hésitation, Nurahk décida de se servir de la poudre. ‘Peut pas être pire que le D.H.C., songea-t-il. Il dilua la poudre selon les instructions de Nangosh, et se l’injecta. Et c’était parti. Il pouvait sentir l’afflux sanguin dans son cerveau tripler ou quadrupler de vitesse. Tous ses sens étaient en éveil. Il pouvait voir aussi loin qu’il voulait. Même à travers les murs ! Oh putain ! Mais y’a une partouze chez le voisin ! Il pouvait aussi entendre le moindre bruit, et, se concentrant sur un cafard, il pouvait entendre les bruits émis par ces mandibules ! Quoi ? Du fromage ? Mais bien sûr mon petit ami ! Nom de… nom de nom ! Il pouvait comprendre les insectes, se dit-il en allant chercher du fromage. D’ailleurs, il marchait à l’envers. Plus besoin de se retourner avec une vision panoramique. Son esprit était en éveil, jamais il ne l’avait autant été. Après un temps de réflexion étonnamment court vu la complexité de la pensée qui en sortit, il conclut qu’en aspirant suffisamment d’air chaud, il pourrait voler comme un mongolfière ! Pendant qu’il réunit les éléments nécessaires pour réaliser son projet, il ne vit pas la vague de 20 mètres de haut qui lui arrivait dessus. Saloperie de vision panoramique, elle est tombée en panne, se dit-il en se donnant un bon coup sur la tête. La vague allait le balayer, mais heureusement pour lui, il était désormais une ancre. Il sombra dans les profondeurs sous-marines paisiblement, admirant la vie aquatique se développer sur son corps métallique pendant une centaine d’années, le tout à vitesse méga accélérée. Au bout d’un millénaire ou deux, il s’endormit paisiblement.
Quand il reprit ses esprits, Nurahk tenait un cafard broyé avec du fromage dans une main et un sèche-cheveux allumé dans l’autre. Une heure s’était écoulée depuis la prise. Il secoua légèrement la tête, et ne ressentit pas de mal de crâne, pas de trou de mémoire non plus. En fait, il ne s’était pas senti aussi bien depuis des mois, finalement soulagé d’un manque qui lui collait à la peau. Sa nouvelle drogue semblait ne pas avoir d’effets négatifs, et cela parut se confirmer au cours des jours suivants. Nangosh lui conseilla cependant vivement de ne pas tomber à court de cette poudre, et encore moins de changer la dose prescrite.
Nurahk entendit ces quelques mots dans la discothèque, et sembla prendre quelques secondes à les analyser. Nisroch, Nisroch… Le prince démon de la drogue ! Mais pourquoi me parle-t-il à moi ? Ce prince n’était que peu représenté dans cette partie du monde, croiser un de ses représentants était rare, mais alors un gradé en plus ! Quant à savoir pourquoi il lui a adressé la parole, c’était évident : Nurahk avait peut-être trompé la plupart des démons d’Immac, mais là il avait à faire à un pro, Nangosh savait que Nurahk se droguait.
L’affaire fût vite réglée : argent contre drogue. Au début, comme tout bon dealer qui se doit, Nangosh lui avait fourni de la came moyenne à un prix élevé. Mais très vite Nangosh s’est rendu compte qu’il n’avait pas là un client ordinaire. Jamais il n’avait vu de tels hématomes au creux du coude.
-Mais bon sang (aaargl !) qu’est-ce que tu fais lors de tes prises ? Tu te piques avec un entonnoir ou quoi, demanda-t-il. Mais il n’obtint pas de réponses.
De toute sa carrière dans la drogue (et elle était longue) il n’avait jamais vu un truc pareil. En y réfléchissant bien, il semble se rappeler d’un client présentant de symptômes similaires qui se shootait au « cocka » comme ce crétin l’appelait. Coke + Coca ! Quel débile ! S’injecter des bulles… forcément ce n’était pas bon. Au bout de quelques mois il y perdis son incarnation, et en tira une limitation.
A leur rencontre suivante, Nang essaya d’apprendre la vérité :
-Alors, c’est quoi que tu t’injectes ? San Pelegrino ? Orangina ?
Comme seul réponse il eut un grognement accompagné d’un regard revolver. Il s’y attendait, et continua :
-Je connaissais un type qui faisait ça. Je sais pas pourquoi. Peut être pour un trip du genre « boule de flipper humaine » ou je ne sais quoi.
Le visage rouge de son interlocuteur lui fit comprendre que sa pointe d’humour n’avait pas touché. Il hésita à rajouter : Orangina, boule de flipper... Mais il se ravisa.
-Ecoute tu fais ce que tu veux. Mais essaye ça au lieu de t’injecter n’importe quoi. Il lui tendit un petit sachet violacé que Nurahk finit par prendre. Ca, c’est une petite potion que je confectionne moi-même. Un truc de pro. Tu me diras ce que tu en penses !
Après quelques heures d’hésitation, Nurahk décida de se servir de la poudre. ‘Peut pas être pire que le D.H.C., songea-t-il. Il dilua la poudre selon les instructions de Nangosh, et se l’injecta. Et c’était parti. Il pouvait sentir l’afflux sanguin dans son cerveau tripler ou quadrupler de vitesse. Tous ses sens étaient en éveil. Il pouvait voir aussi loin qu’il voulait. Même à travers les murs ! Oh putain ! Mais y’a une partouze chez le voisin ! Il pouvait aussi entendre le moindre bruit, et, se concentrant sur un cafard, il pouvait entendre les bruits émis par ces mandibules ! Quoi ? Du fromage ? Mais bien sûr mon petit ami ! Nom de… nom de nom ! Il pouvait comprendre les insectes, se dit-il en allant chercher du fromage. D’ailleurs, il marchait à l’envers. Plus besoin de se retourner avec une vision panoramique. Son esprit était en éveil, jamais il ne l’avait autant été. Après un temps de réflexion étonnamment court vu la complexité de la pensée qui en sortit, il conclut qu’en aspirant suffisamment d’air chaud, il pourrait voler comme un mongolfière ! Pendant qu’il réunit les éléments nécessaires pour réaliser son projet, il ne vit pas la vague de 20 mètres de haut qui lui arrivait dessus. Saloperie de vision panoramique, elle est tombée en panne, se dit-il en se donnant un bon coup sur la tête. La vague allait le balayer, mais heureusement pour lui, il était désormais une ancre. Il sombra dans les profondeurs sous-marines paisiblement, admirant la vie aquatique se développer sur son corps métallique pendant une centaine d’années, le tout à vitesse méga accélérée. Au bout d’un millénaire ou deux, il s’endormit paisiblement.
Quand il reprit ses esprits, Nurahk tenait un cafard broyé avec du fromage dans une main et un sèche-cheveux allumé dans l’autre. Une heure s’était écoulée depuis la prise. Il secoua légèrement la tête, et ne ressentit pas de mal de crâne, pas de trou de mémoire non plus. En fait, il ne s’était pas senti aussi bien depuis des mois, finalement soulagé d’un manque qui lui collait à la peau. Sa nouvelle drogue semblait ne pas avoir d’effets négatifs, et cela parut se confirmer au cours des jours suivants. Nangosh lui conseilla cependant vivement de ne pas tomber à court de cette poudre, et encore moins de changer la dose prescrite.