03-04-2005, 11:02 PM
Froides rues désertes rampant entre de gris édifices de pierre. Sans but elles vont, sans fin elles courent, sans cesse, sans repos. Mais ressentent-elles la même peine que les pauvres âmes qui errent aussi parmi les constructions humaines, ces blocs qui isolent les hommes et les empêchent de se voir, de se rendre compte des malheurs de chacun. Ces malheurs volant leurs joies, ces malheurs, des tyrans les obligeant à vivre dans la peine.
Ils sont seuls, tous seuls. Que cherchent-ils ? Précisément ils ne savent pas. Mais leur quête a un but : être heureux. Seulement le chemin est caché, seulement le chemin est souvent escarpé, un simple sentier jonché de ronces face aux avenues où les malheurs circulent à la recherche de nouvelles proies à qui s’accrocher, de nouvelles proies à tourmenter. Jusqu’à ce qu’elles ne le supporte plus ? Peut-être jusqu’à ce qu’elles arrivent à s’en débarrasser ou même simplement à les surmonter.
Mais seul, cette lutte est difficile, sans soutien, sans appui face aux chagrins qui se multiplient rapidement, plus vite que ne naissent les joies. Ces malheurs qui durent, durent et durent encore, plus longtemps que les plaisirs, ces îlots de tranquillité dans la tourmente de ces tempêtes. Oh si seulement ils trouvaient une épaule où s’appuyer pour les aider à porter leur fardeau. Oh si seulement ils trouvaient un cœur où s’épancher pour les aider à tenir sous les coups portés dans leurs propres cœurs.
Et pourtant, certains le voudraient, certains aimeraient être cet appui, cette épaule, ce cœur, mais encore faut-il qu’ils soient acceptés. Encore faut-il qu’on leur laisse partager le poids du malheur. Et cela les trouble, cette volonté de venir en aide, cette volonté dissipée, rendue inutile, mise en échec.
Oh quelle humanité, quelle faiblesse en eux. Peu étonnant que des deux côtés ils ne soient que jouets. Envoyés des hauteurs célestes ou des profondeurs souterraines se servent d’eux sans scrupule. Même ceux qui déclarent à tout va vouloir le bien des mortels, même eux n’hésitent pas une seconde à les manipuler. De simples jouets entre les griffes des démons. De simples instruments entre les mains des anges.
Quelle chance pour eux ? Quel espoir ?
L’ignorance ? Continuer ainsi leurs petites vies dans les difficultés qu’ils affrontent déjà ? Pourraient-ils affronter l’immensité du combat cosmique qui se déroule sur leur dos ? Peut-être vaut-il mieux qu’ils l’ignorent, c’est vrai.
Mais s’ils apprenaient à s’entraider, même dans l’ignorance, même hors du Grand Jeu, ils répandraient dans leur vie un peu de joie.
Ils sont seuls, tous seuls. Que cherchent-ils ? Précisément ils ne savent pas. Mais leur quête a un but : être heureux. Seulement le chemin est caché, seulement le chemin est souvent escarpé, un simple sentier jonché de ronces face aux avenues où les malheurs circulent à la recherche de nouvelles proies à qui s’accrocher, de nouvelles proies à tourmenter. Jusqu’à ce qu’elles ne le supporte plus ? Peut-être jusqu’à ce qu’elles arrivent à s’en débarrasser ou même simplement à les surmonter.
Mais seul, cette lutte est difficile, sans soutien, sans appui face aux chagrins qui se multiplient rapidement, plus vite que ne naissent les joies. Ces malheurs qui durent, durent et durent encore, plus longtemps que les plaisirs, ces îlots de tranquillité dans la tourmente de ces tempêtes. Oh si seulement ils trouvaient une épaule où s’appuyer pour les aider à porter leur fardeau. Oh si seulement ils trouvaient un cœur où s’épancher pour les aider à tenir sous les coups portés dans leurs propres cœurs.
Et pourtant, certains le voudraient, certains aimeraient être cet appui, cette épaule, ce cœur, mais encore faut-il qu’ils soient acceptés. Encore faut-il qu’on leur laisse partager le poids du malheur. Et cela les trouble, cette volonté de venir en aide, cette volonté dissipée, rendue inutile, mise en échec.
Oh quelle humanité, quelle faiblesse en eux. Peu étonnant que des deux côtés ils ne soient que jouets. Envoyés des hauteurs célestes ou des profondeurs souterraines se servent d’eux sans scrupule. Même ceux qui déclarent à tout va vouloir le bien des mortels, même eux n’hésitent pas une seconde à les manipuler. De simples jouets entre les griffes des démons. De simples instruments entre les mains des anges.
Quelle chance pour eux ? Quel espoir ?
L’ignorance ? Continuer ainsi leurs petites vies dans les difficultés qu’ils affrontent déjà ? Pourraient-ils affronter l’immensité du combat cosmique qui se déroule sur leur dos ? Peut-être vaut-il mieux qu’ils l’ignorent, c’est vrai.
Mais s’ils apprenaient à s’entraider, même dans l’ignorance, même hors du Grand Jeu, ils répandraient dans leur vie un peu de joie.